31 – 1. La réussite scolaire étant devenue obligatoire, l’IEF est condamnée ! / 2. Réponse aux arguments d’une mère qui a choisi l’unschoolingue


 Article en  cours de révisioncouronne-

1. L’IEF est condamnée en tant qu’échappatoire au formatage scolaire (primaire et collège)

« L’instruction en famille » est un concept qui doit  se comprendre comme un « enseignement donné »  à l’enfant dans le cadre de la famille,  selon le terme de la loi. Pour autant certaines familles qui se déclarent en IEF contestent l’idée d’un enseignement formel, standardisé, normatif.

L’instruction en famille pose le problème du contenu de l’instruction donnée à  l’enfant, sujet délicat surtout au collège puisque d’une part l’EN impose son programme de façon totalement dogmatique et « obligatoire» depuis les années 2005  et d’autre part parce que les parents en IEF évitent de définir leurs objectifs,  au risque de donner à l’Etat des raisons d’augmenter les représailles administratives.

Le socle commun de connaissances et de compétences instauré par la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’École du 23 avril 2005, repris par loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, s’intitule désormais « socle commun de connaissances, de compétences et de culture ». Attention :  ce programme est un instrument politique destiné à formater les enfants et soumettre les familles au dogme scolaire. Dans une époque où la France perd  la boussole,  ou le politique est totalement discrédité, l’école prend un caractère totalitaire et les familles sont sous le joug de l’Etat.  La gauche engage une campagne contre les familles par une « emprise scolaire » renforcée sur les enfants.

Peut-on parler d’une instruction « donnée ou fournie » à l’enfant sans définir le contenu de celle-ci?  Non. L’Etat,  dès les années 2000 imposait par décret un contenu.  Certains parents en IEF refusaient  de « fournir l’instruction », car selon eux,  fournir, c’est-à-dire enseigner, c’est orienter, c’est imposer, c’est tuer la curiosité. Quant au Savoir, ils le considèrent comme un dogme normatif produit par l’école et ses adeptes. Leur principe : à chacun sa culture !

Le modèle d’enseignement scolaire a évolué depuis les années 80 et l’enseignement magistral a été la cible du mouvement pédagogiste. Ce courant  né de l’idéologie  des années 68, a saboté l’école du mérite. Mais derrière son discours faussement libérateur,  l’EN cache sa nouvelle vocation qui est de formater, d’enfermer l’enfant dans un cadre idéologique (« citoyen » au sens des institutions européennes et « libéral » au sens économique). A cela il faut ajouter un conditionnement par l’acquisition de compétences : il s’agit de normes de comportement au travail et dans la relation entre l’individu et le  groupe (la fameuse « socialisation » scolaire).

Il ne faut en aucun cas sous-estimer l’importance capitale de cette socialisation non pas en classe, mais par la classe, essentielle dans l’esprit des idéologues de l’école. Ils visent à préparer des individus  adaptés aux normes  de l’entreprise libérale et adaptés à la société soi disant démocratie qui  fonctionne sur le principe du vote  et du vivre ensemble. C’est donc un projet politique qui vient de l’UE.

L’EN a supprimé l’enseignement magistral, mais ses méthodes actuelles sont plus sournoises, plus oppressives : le formatage se fait dans le « groupe classe » et par l’obligation  d’acquérir des  programmes au rabais,  assortis de ces fameuses compétences. L’évaluation est l’outil de cette politique de normalisation: censée  évaluer la pédagogie des établissements, elle est un moyen de contrôle des enfants scolarisés ou en IEF. L’acharnement des contrôleurs à nous imposer leurs évaluations est devenu difficile à contourner.

Pôvres enseignants, pôvres parents, pôvres enfants

Cette obligation scolaire qui a été renforcée par différents textes depuis 1998, donne à la scolarité une orientation plus éducative qu’intellectuelle. La notion d’obligation de « réussite » (du formatage) est désormais inscrite dans tout le paysage scolaire et s’applique également à l’IEF  qui jusque-là s’affranchissait de la pression des contrôles normatifs collectifs. Par ce biais, les normes scolaires entrent dans les familles malgré leur opposition ! Cependant « la réussite à l’école », devenue une obligation pèse sur les enseignants  et les mets sous pression. C’est également le cas des parents des enfants scolarisés soumis eux aussi à cette impérium. La différence, c’est que pour l’enseignant,  la réussite quantifiée par des évaluations permanentes s’inscrit dans l’idéologie de l’entreprise : l’enfant est un produit de fabrication et l’usine pédagogique n’admet plus  les défauts. Elle pèse aussi sur les parents dont l’enfant scolarisé est en échec, car dans ce cas des PPRE et autres conneries contratuelles les mettent face à des équipes de pédago-contrôleurs qui vont leur imposer des mesures de suivi psychologique et de suivi parental, social, éducatif, etc!! La gestapo est dans l’école.  Il est interdit de ne pas ingurgiter de gré ou de force « le socle commun des  … (etc)  » sous peine d’être fliqué et soigné par des mesures de suivi psychologique. C’est du beurre  dans les épinards de la secte psy!

Désormais, il est interdit de ne pas réussir à l’école. Les parents doivent se soumettre au formatage scolaire et à l’évaluation.  L’acquisition des contenus du tronc commun est totalement obligatoire! Ce pas en avant  dans la transformation de l’école en usine  et en centre éducatif,  traduit l’orientation totalitaire de l’EN et de l’appareil politique français, aux ordres des directives de l’Europe  (UE), relais des USA.

 L’IEF est alors totalement en contradiction avec cette gestion de l’école sur le modèle de l’entreprise et du goulag. Elle est  donc en ligne de mire de la Stasi scolaire.

hcfiahfDeux instruments sont déterminants dans cette politique éducative qui tourne le dos à la Culture:

  1. l’établissement d’un programme qui fixe l’objectif du collège et qui doit être acquis par étapes jusqu’à 16 ans (le socle commun des connaissances et des compétences)
  2. des instruments standardisés d’évaluation qui permettent de confirmer l’efficacité du formatage.   Ceci répond aux commentaires d’une lectrice (que j’aborde dans la suite de l’article)  car elle met naïvement en doute l’efficacité des méthodes de formatage  de l’EN (au collège notamment) et les contrôles pratiqués par la Stasi scolaire.

La notion de Culture, implique le libre consentement  et un sens critique qui autorise à mettre à distance tout enseignement.  Le rapport enseignant-enseigné  n’est pas un rapport d’autorité physique et d’évaluation. C’est une incitation à développer l’intelligence et les connaissances, en dehors de tout utilitarisme et de tout productivisme.  La formation professionnelle est d’une toute autre nature. La société tend à remplacer cette indispensable période d’épanouissement intellectuel  et personnel par une période de gavage de connaissances et de compétences utiles à l’appareil économique, l’école n’est plus qu’une préparation à l’entreprise de la maternelle à l’universite.

Le dogme du savoir et des compétences obligatoires va à contre sens de la Culture.  Le dogmatisme scolaire oblige les parents en IEF à se défendre ou à se soumettre aux normes scolaires: ce sont des familles humiliées, agressées qui tentent de poursuivre leur objectif (la liberté de l’enfant) malgré le mépris que leur voue  les apparatchiks de l’EN. Si certaines familles gèrent l’instruction avec des moyens financiers et une disponibilité importante, d’autres ont pris la route de l’IEF comme on s’engage sur un « chemin de croix », avec comme bagage leur bonne volonté  et beaucoup d’illusions!  Mais portées par le sentiment que leur enfant a besoin d’échapper « au système », elles résistent, malgré l’offense qui leur est faite à l’occasion des contrôles.  Le degré de cette pression varie d’une famille à l’autre, d’un enfant à l’autre. D’autres familles, qui sont souvent plus politisées,  sont préparées à faire face à cette violence de l’Etat et vont jusqu’au bout de leur choix,  même sous la menace de devoir  (re) scolariser leur enfant dans le ghetto scolaire, même sous la menace de sanctions pénales.  Le temps qu’elles auront gagné dans cet affrontement reste gagné ! D’autres enfin, nous le savons, utilisent des voies plus obscures pour échapper à la dictature républicaine… Nous sommes des insoumis, des objecteurs de conscience. Encore faut-il que nos arguments  soient  crédibles, car  la déscolarisation qui n’a d’autre motif que de garder l’enfant dans la bulle protectrice familiale n’est en aucun cas un motif suffisant. la protection de l’enfant face à l’emprise étatique doit  avoir des raisons majeures. Ce que je reproche aux parents unschoolingues, c’est l’indigence de leurs motivations et de leurs objectifs.

 L’appareil d’endoctrinement du peuple vise d’abord l’école primaire puis le collège avec son tronc unique. La doctrine du formatage s’est précisée au cours de la 1ère décennie des années 2000 et le socle commun « des  connaissances et des compétences » est l’aboutissement de ce projet qui fait de l’enfant un futur citoyen contrôlable, soumis,  coopérant. Les matières enseignées ont subi un lessivage destiné à inculquer les valeurs de la démocratie libérale et inscrivant l’économie  sur le fronton de la nouvelle école, bien que cette discipline n’apparaisse officiellement que plus tard  .

L’IEF menacée par les nouvelles règlementations  se soumet à ce socle d’inculture étatisée ou tente de l’esquiver par des pirouettes, des discours de justification,  des faux semblants. « La tribu unschoolingue », qui est la plus exposée à la répression étatique  panique   et parfois se lance dans des entreprises désespérées, avec une naïveté  confondante. Et d’autres  cherche à trouver une issue.

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On peut admettre, que le concept d’instruction a du mal à être défini hors du cadre scolaire. Il est vrai que l’instruction, signe extérieur de richesse (le signe de « la distinction » selon BOURDIEU), était l’objectif de l’EN tant qu’elle poursuivait le projet républicain d’élever le niveau du peuple, mais aujourd’hui elle le rabaisse volontairement sur les incitations de l’OCDE.

On reproche à l’instruction d’uniformiser le mental des enfants et de produire une répartition de la population en catégories de riches et de pauvres, intellectuellement parlant. Ce qui contribue ensuite à la reproduction des catégories sociales. Ceux qui étaient  intellectuellement « primés » par l’école  pouvent s’épanouir au soleil (professions libérales, fonction publique, magistrature, etc) leur vie durant.

Pour les familles IEF  la question du « comment apprendre » écarte celle du « que faut-il apprendre » ? Les  parents en IEF ont publié de nombreux blogs qui vantent les vertus de leur pédagogie destinée à libérer l’enfant de l’oppression scolaire, mais elles  répugnent à parler du contenu de l’instruction parce que le terme « contenu » est devenu le lieu de la dictature étatique et parce que chacun a son idée de ce qui est nécessaire ou superflu. Concernant  l’enseignement un terme qui est corolaire de l’instruction, en IEF les débats  se limitent aux  « méthodes pédagogiques et aux rythmes d’apprentissage »,  deux  aspects de l’enseignement qui,  pour les parents, passent bien avant les contenus.  Pour ce qui est des contenus,  du côté des unschoolingues, c’est silence radio!

Il y a des parents en IEF qui placent l’enfant en priorité. Ceux là refusent  la compétition et  la standardisation scolaire. Ils n’accusent pas l’Etat de formater leur enfant pour le compte des entreprises. Ils accusent l’EN d’être un appareil « normatif ».  Leur préoccupation, c’est que l’enfant  soit pris en compte en tant qu’individu, avec le rythme qui lui est propre, c’est la rengaine!!  Le contenu du  formatage politique pratiqué dans l’école intéresse peu les parents en IEF.  Par contre dans les forums IEF,  la fessée et la violence scolaire sont au hitparade des préoccupations.

La notion de contrainte est donc le principal  grief contre l’apprentissage scolaire. Certains parents  pensent pouvoir offrir à l’enfant la possibilité de  s’approprier des connaissances et des savoirs par l’expérimentation, par le jeu et la libre activité .  Ils veulent  que l’enfant « tripote », manipule, joue: ils  tombent parfois dans une sorte d’idolâtrie du matériel pédagogique censé conduire l’enfant vers les apprentissages (les réglettes de  calcul). Ce faisant,  ils sont favorables à une forme d’expérimentation, témoignant de leur proximité avec la théorie pédagogiste  du « savoir construit par l’apprenant », une théorie  qui a fait beaucoup de ravages dans l’école et produit des générations de cancres.  Il y a indéniablement des convergences …

familleEn IEF,  le protectionnisme parental prend des aspects variés et ne se limite pas à soustraire l’enfant au formatage des cerveaux et  à la violence des collèges. Le protectionnisme n’exclut ni les projets de scolarité performante, ni les itinéraires ciblés en vue d’une réussite sociale ultérieure,  mais les parents qui suivent de près la progression de l’enfant et le déscolarisent pour obtenir une scolarité épanouissante et réussie, ne se trouvent pas chez les unschoolingues : on les situe plutôt du côté des familles qui tout en optant pour un enseignement progressif, structuré, le font de façon souple en sélectionnant les contenus et  en  plaçant la barre nettement au dessus des programmes scolaires.

La famille est aujourd’hui menacée par  le PS (ou l’UMPS) et La Manif pour Tous  traduit une prise de conscience de l’antagonisme entre l’Etat  et  la responsabilité parentale.  Pour que l’enfant échappe à l’emprise de l’Etat, il faut lui trouver un cadre  protégé, mais l’EN  dispose du monopole absolu de l’enseignement et du pouvoir répressif contre les familles (elle  est en cheville avec le pouvoir judiciaire) . Les familles sont  sous la tutelle de l’Etat qui ne leur laisse pratiquement plus de marge de manœuvre .  Nous sommes dans un système soviétisé.

La république garantissait à  l’enfant le droit à l’instruction et les parents en IEF avaient (et ont encore, mais pour combien de temps) le devoir de fournir cette instruction.  Cette posture « républicaine »  découlait de l’idée que l’enfant appartenait à la Nation. Dès lors  que l’enfant n’appartenait pas à sa famille mais à la Nation,  la loi républicaine plaçait l’intérêt de l’enfant au-dessus du désir des parents et de leur choix (une idéologie qui date de la révolution et que la gauche entretient de façon fanatique) : depuis les années 80, la France a renforcé cette idéologie,  en même temps qu’elle a renforcé le monopole de l’EN.   Tout l’endoctrinement scolaire vise d’ailleurs à faire de l’enfant une unité indépendante, un consommateur, un acteur, un citoyen déraciné.  De là découle le caractère hautement politique de la scolarité qui vise à extraire l’enfant de la bulle familiale  pour le mettre entre les mains de « l’école de la république » . Ce transfert de compétence (on passe de l’éducation familiale à l’instruction d’Etat) était  officiellement justifié ou prétendait l’être par le cadre idéologique français qui s’appuyait sur ces deux entités : la républiques et sur la nation.  La république est aujourd’hui une poubelle entre les mains des politiciens et la nation est mise en cause par l’idéologie du marché ouvert  qui encourage l’immigration.

Il n’y aura bientôt plus de nations si l’Europe économique les abolit à pas de géant pour les remplacer par une vaste fourmilière d’entreprises qui constituent une société sans frontière, ce qu’on a appelle une démocratie libérale. Du coup, l’intérêt de l’enfant tombe sous le joug des intérêts de la « société civile », aux ordres du monde économique.   La république libérale est donc constante dans sa volonté de soustraire l’enfant  à la responsabilité éducative des parents. L’enfant est désormais propriété de l’Etat ;  c’est le PS qui l’affirme et cela depuis que Ségolène Royal menait  sa croisade contre l’IEF.  Mais si la notion de Nation comportait  une justification morale,  celle du bien de tous, celle de l’épanouissement de tous,  l’Etat en tant que système de pouvoir n’en a pas. L’Etat n’est qu’un valet des pouvoirs économiques et politiques, personne n’en doute plus.

école de merdeNous vivons dans un monde dominé par le pouvoir économique. Que l’individu travaille contractuellement pour l’entreprise,  c’est  le fondement de la société libérale, mais le libéralisme devient totalitaire quand il veut aller au-delà du contrat librement consenti et établit une emprise précoce sur la personne de l’enfant  par l’école. Dans quel but ? Pour en faire un « serf » des temps modernes, c’est à dire un être docile, coopérant, formaté à l’idéologie du profit  et dénué de sens critique.  Le principe de l’indépendance de l’école  – qui est le pendant de l’indépendance de  la justice – n’est plus du tout évoqué. Nous savons que ni la justice ni l’école ne sont indépendantes. Au contraire l’appareil politique  lie l’école à l’entreprise et introduit massivement les normes de celle-ci dans l’enseignement scolaire. Il faut fournir des contingents de salariés adaptés aux normes de la mondialisation et l’enfant devient un produit  de l’entreprise EN,  une ressource qui, au même titre que les matières premières,  permet faire tourner la machine économique.  Il n’est plus question de protéger l’enfant envers cette emprise précoce.  Il suffit d’ouvrir quelques ouvrages scolaires (sciences de la vie, géographie, histoire, éducations citoyenne prioritairement), pour constater le bourrage de crâne quotidien que subit l’enfant et comprendre l’intérêt d’écarter les parents de ces centres d’éducation politique.

Quelle a été la stratégie des parents en IEF  au cours des dernières décennies?  Ceux  qui croyaient pouvoir collaborer avec l’EN ainsi que ceux qui ne pouvaient pas préparer eux-mêmes des cours optaient pour le CNED (généralement).  Ils  échappaient  aux procédures de contrôle mais gavaient l’enfant de cet endoctrinement intensif.   Ceux qui refusaient d’enseigner selon les normes scolaires, s’efforçaient  de rendre le concept d’instruction tellement élastique que tout devenait possible. On a tout entendu dans ce domaine où l’hérésie est reine. Pour certains fournir l’instruction s’inscrit dans le quotidien,  dans les activités ordinaires de la vie, source intarissable de connaissances, selon eux. Ces parents prétendent utiliser la curiosité de l’enfant et répondent à ses interrogations sans lui imposer d’apprentissage formel.  Si l’enfant interroge, on fournit, s’il s’en fout, qu’à cela ne tienne!  Malgré cette désinvolture  apparente, les unschoolingues ne manquent pas d’affirmer  que leurs enfants font plus tard des carrières réussies (retour aux normes)…  Il est évident que si l’école ouvre la porte à l’échec scolaire qui devient ensuite un échec  social, ne pas  être scolarisé, c’est garder ses chances et sa confiance en soi!

L’IEF est le refuge de parents qui dénoncent un système d’apprentissage normatif, autoritaire, une forme de maltraitance. Ils sont en convergence avec  les pédagogistes qui dans l’école, condamnent l’autorité du savoir magistral et les notations pénalisantes.  De part et d’autre, on veut alors faire vivre l’enfant dans un univers où le mot apprentissage est banni, souvent remplacé par expérimentation. L’EN,  bien qu’elle s’efforce de donner un caractère récréatif à l’ersatz d’enseignement qu’elle produit, dispose d’une arme extrêmement inquiétante dont l’IEF ne dispose pas : ce qui  fait toute la différence. L’EN utilise « le groupe classe » qui est l’instrument de la nouvelle pédagogie expérimentale (l’enfant doit vivre avec ses pairs).

GCLe groupe classe est l’instrument de la socialisation produite par l’école. En classe on multiplie les  votes et les débats pour formater des moutons de panurge.  Cet  objectif  politique  présenté comme une simple socialisation  est destiné à déraciner l’enfant, à déconstruire les valeurs acquises dans la famille. Le terme socialisation vise l’intégration de l’enfant dans  le collectif multiculturel, mais en fait,  il est fondamentalement dirigé contre la famille. La socialisation  est inscrite dans l’article 1er de la loi sur le renforcement de l’obligation scolaire, ce qui justifie pour l’EN et l’Etat la priorité de la scolarité en établissement.  Le fait d’avoir lié instruction et socialisation est une stratégie pour déchoir la famille de sa prétention à instruire ses enfants.   Cette nouvelle définition de l’instruction  obligatoire qui intègre la socialisation en établissement est contradiction (d’un point de vue juridique) avec l’article du code de l’éducation relatif à la liberté de l’IEF qui n’impose en rien un enseignement fourni  en présence « des pairs ». Deux lois qui se contredisent, c’est juridiquement anormal et cela devait  faire l’objet d’un recours… mais l’IEF démunie dans le domaine juridique,  n’a pas réagi.

C’est donc le concept du groupe classe qui oppose la compétence de l’EN à celle de l’IEF. La classe est alors un laboratoire social destiné à détruire le sentiment de la singularité, et c’est de confronter chaque enfant à la norme du groupe, d’en faire un être socialisé version « chiotte publique». C’est la méthode chinoise, mais en douceur, car l’EN ne violente pas ouvertement, elle crétinise… D’un côté, l’IEF rêve d’une enfance paradisiaque et de l’autre l’EN, prépare des moutons de panurge. Mais dans les deux cas, on abolit l’autorité magistrale et la transmission du savoir.

 Ceux qui soutiennent qu’instruire l’enfant est une forme  d’abrutissement mental, confondent instruction et endoctrinement.  L’effort d’apprendre, que je crois incontournable,  n’est pas une violence, c’est une appropriation consentie qui fait appel à l’intelligence, à  la réflexion et à d’autres aptitudes, dont la curiosité intellectuelle (faut-il l’ajouter). Celui qui ne veut pas apprendre a le droit d’échapper à la scolarité obligatoire, car la scolarité exige une adhésion de l’enfant. Fréquenter l’école sans le désir d’y être pour s’y instruire, c’est rendre l’école vaine, c’est en faire une garderie.

ascenseur PNGLa république en parquant les jeunes dans les établissements scolaires pour les occuper et les soustraire à la rue,  fait de l’école et des collèges  des centres éducatifs. La république en imposant par dogmatisme la scolarité obligatoire a détruit la valeur de l’école et du collège, elle les a détournés de leur vocation. Elle a exposé les enseignants à la violence des élèves;  elle a exposé les élèves à la violence des cancres;  elle a exposé les enfants en quête de connaissances à la violence de ceux qui méprisent la démarche intellectuelle. L’IEF trouve toute sa raison d’être dans cette contestation de l’école obligatoire et de ses ghettos intellectuels .

Je vous accorde que les enfants n’ont pas les mêmes dispositions pour apprendre et que l’apprentissage collectif est fondamentalement contre nature. Apprendre est une démarche personnelle (rythme, méthode, choix des matières) et ne justifie en rien l’évaluation par un tiers.  Comment peut-on avoir envie d’apprendre dans un merdier (une classe) qui réunit des crétins et des individus dont la curiosité  est  en quête de connaissances.  La violence scolaire consiste à exposer les enfants curieux et intelligents à la rivalité des ânes, notamment au cours de ces fameux débats qui se déroulent dans les classes. J’utilise des mots que la bien pensance interdit pour dénoncer l’idéologie égalitariste.  Si l’école a un rôle à jouer, c’est précisément d’aider des enfants dont les familles n’ont ni le désir ni l’aptitude nécessaires pour encourager l’instruction de leurs enfants.   Cependant en l’état actuel, l’école est contre-productive: elle ne fait que justifier par des étiquettes psychologisantes les échecs de certains enfants, inadaptés à cette industrie collective. Le bon sens veut que tout enfant soit reconnu dans sa différence. Mais ne soyons pas utopistes: la relation de l’enfant envers la culture découle souvent de l’intérêt que porte son environnement familial envers celle-ci. Utilisons ici la notion d’habitus.

 S’il existe cependant en IEF des familles  qui ont l’ambition d’instruire eux-mêmes leurs enfants  et de leur donner l’accès à « la Culture » (terme qui admet toutefois différentes formes de cultures), ces familles sont très discrètes, contrairement aux  adeptes de l’unschooling. Il semble qu’elles aient été trop souvent prises à parti pour leur attachement aux apprentissages. En IEF, on rencontre outre la pression de l’EN,  une forme de pression entre familles lors des rencontres entre familles, ce qui fait que les familles qui pratiquent le homeschooling évitent de s’affronter (sur le terrain pédagogique) avec le courant unschooling .  Ces familles ne se rencontrent donc pas parce qu’elles n’ont rien en commun et ceux qui se réclament le plus fortement de « l’IEF » sont souvent les unschoolingues dont le prosélytisme prend parfois un aspect sectaire. Les mesures anti-IEF prises par l’Etat ont cependant freiné la propagation du mouvement unschoolingue qui se fait plus discret.

Le socle commun vient en contradiction avec les dispositions règlementaires antérieures qui obligeaient les parents à justifier leur devoir d’enseignement au terme de la scolarité obligatoire, c’est à dire  à 16 ans. On peut craindre que la pression actuelle, due au socle commun et au dispositif d’évaluation qui l’accompagne, ne mette les parents face à un bulldozer administratif qui les écrasera.  C’est la dernière bataille avant la liquidation de l’IEF.

Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est militer  contre le monopole de l’EN et dénoncer son escroquerie,  son incompétence – ce qui implique de ne pas l’accuser d’autoritarisme, mais de crétinisation du peuple en raison des programmes au rabais et de l’idéologie qui tue l’excellence et le désir d’apprendre.  Hélas la dominante unschoolingue de l’IEF ne peut soutenir de telles accusations, car elle partage avec l’EN la même idéologie de rejet de la Culture et de l’enseignement. Ce qui les différencie, c’est la politique forcenée de l’évaluation et de la socialisation que mène l’EN totalement opposée à  l’éducation « naturelle » des parents unschoolingues,  sinon c’est bonnet d’âne et blanc  bonnet ! Au royaume des ânes, l’EN et les unschoolingues se partagent le trône!

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Quand l’IEF est menacée de disparition,  quelle est l’issue pour nos enfants?

Voici donc comment se  termine le parcours de l’IEF que moi et d’autres avons subi, et à cette occasion je fais un bras d’honneur à la clique des cons qui s’acharnaient sur nous et nos enfants, Ma solution n’est pas idéale, car nous quittons l’IEF pour retourner dans une école étrangère, mais les esprits subtils ne manqueront pas d’apprécier la saveur de notre lettre de résiliation du « contrat »…

Personnellement bien qu’étant armé pour résister à l’occupant des cerveaux juvéniles, je n’en ressentais pas moins l’inconfort de mon choix de l’IEF. L’affrontement permanent avec les crétins mandatés par l’Etat « qui viennent jusque sous nos toits » enlever les enfants,  crée une insécurité,  un stress familial, au point qu’il fallait vivre avec la volonté de tout quitter si la menace se précisait, si  l’arbitraire administratif nous condamnait à renoncer à notre droit fondamental d’assurer librement l’éducation de nos enfants. J’étais en guerre contre l’occupant.  Surveillé par une inspection académique qui harcelait le maire, je pouvais craindre que les rapports de plus en plus  agressifs et diffamatoires n’aboutissent à des représailles.

Ceci dit, la scolarisation de notre fille à l’étranger nous a permis de constater à quel point c’est toute l’Europe qui connait une scolarisation au rabais. La situation est vraiment inquiétante. Il est temps que des établissements privés relèvent le niveau et se consacrent à redonner à l’instruction son sens. La solution est du côté de cours par correspondance, parce que les établissements  sous contrat sont à la botte de l’Etat et les établissements hors contrat sont rares et  pour l’instant peu convainquants.

Madame  l’Inspectrice d’Académie,

Résiliation de l’IEF et de l’EN

 Par la présente,  nous vous informons de la décision que nous avons prise de faire résider et de scolariser notre fille  Clothilde « à l’étranger », à dater du 1er juillet, ceci pour lui permettre de perfectionner ses connaissances linguistiques jusqu’à ses 16 ans. Elle pourra ainsi « échapper » (comme disait V——, une IDEN) au ghetto social et intellectuel qui résulte du tronc commun,  ainsi qu’au formatage  politique (prétendument « citoyen ») que l’école publique et privée sous contrat nous imposerait avec le socle commun.

 L’ambition de l’école était (paraît-il) l’émancipation intellectuelle de la jeunesse, mais en réalité,  la seule émancipation que vos établissements produisent, c’est de casser le lien entre l’enfant et la famille pour le livrer en pâture à une société en décadence morale et intellectuelle, un modèle que l’Europe économique impose aux français .

 Nous sommes opposés au vote (surtout obligatoire), votre leitmotiv, et aujourd’hui, nous considérons que l’école « obligatoire » est une atteinte aux droits de la famille, ceci bien entendu dans le cadre de la politique menée par la gauche infâme et infecte (adepte de l’idéologie LGBT) qui vise d’une part à détruire la famille et l’identité sexuelle des individus, et d’autre part à détruire l’identité nationale des  « citoyens ». Le vivre ensemble (qu’on traduira par « je kiffe les Rebeu et les fiottes »)  est une idéologie que vous n’inculquerez pas à nos enfants. « Français », nous sommes, « hétéros » nous sommes ! L’école « wesh-wesh/nique la France » n’est pas la nôtre. Vous avez votre place dans  les poubelles de l’Histoire de France !

 Nous réaffirmons la souveraineté de la famille en matière d’éducation et sa liberté de choix  dans les méthodes d’enseignement –  et je parle « d’enseignement » et non de cette méthode perverse,  de cette  « imposture intellectuelle »  qui se résume en quatre points : « expérimentation,  hypothèses, conclusion et QCM ». Vous encouragez l’obscurantisme en détruisant les disciplines essentielles de la culture française : l’Histoire, les lettres, prioritairement et pour le reste, vous formatez les jeunes par un ersatz d’enseignement orienté vers  l’économisme. Vous exercez cette domination par des lois de plus en plus liberticides dont vous êtes les concepteurs : vous allez dans le sens du totalitarisme.

Vous êtes une secte soudée par le corporatisme et la volonté malsaine d’agir sur la conscience des jeunes, proies faciles de  vos révolutionnaires de salle de classe pour leurs manipulations pédagogistes.  Votre volonté d’égalitarisme et de destruction de la Culture patriarcale et bourgeoise sert  les intérêts de ceux qui veulent la décadence de la France. Vous trahissez la Nation en étant  au service de ses maîtres  étrangers tout  en agitant vos petits drapeaux républicains. Nous savons qu’un fonctionnaire de l’EN,  éducateur  autoproclamé,  s’autorise à exposer  les enfants « des autres » au brassage ethnique, tout en protégeant ses propres enfants de la promiscuité avec le prolétariat issu de l’immigration. Vaste débat que la droite nationaliste connaît bien.

La  pression de l’éducation nationale qui se comporte comme une Stasi scolaire a assez duré! L’emprise idéologique de l’Etat sur l’enfant par le moyen  de cet appareil « éducatif » a assez duré ! La « crétinisation programmée » imposée par des programmes qui s’écartent de la transmission de connaissances  pour les remplacer par des « compétences », votre haine du savoir,  nous les conchions !

L’idéologie républicaine qui prétend utiliser l’école comme un laboratoire politique, un creuset,  une tour de Babel où se brassent des populations de tout milieu social,  de toutes cultures et de toutes nationalités,  notamment afro-arabes, est en réalité qu’une « chiotte publique » parce que les enfants apprennent le jargon des banlieues   (le « wesh-wesh », le « je kiff la meuf », le « c’est trop bien » et le « nique ta race ») plutôt que la langue  de Victor Hugo, de Baudelaire et de Zola. Faut-il rappeler que l’apprentissage de l’écrit,  vous l’avez éliminé, véritable catastrophe nationale, et ce faisant, vous faites des jeunes des « crétins » condamnés aux  débats entre « pairs ».  La « culture »  acquise par « les pairs » nous la conchions.

Quant aux rapports de vos contrôleurs qui ne sont que des torche-culs, des dossiers fabriqués, mensongers et diffamatoires, ils ne méritaient aucune réponse.  Je pense en particulier au rapport  de R——, IPRIA,  dont la perfidie et la malhonnêteté fut exemplaire : un rapport qui  déroulait des informations hallucinantes  sur notre famille et sur les activités de notre fille. Ou encore celui de  V——- qui voyait dans « le père » (son emprise éducative)  une sorte de réincarnation de « Barbe bleue ». Ce sont des documents éloquents que je publierai en temps voulu.  Des inspectrices fanatiques et dénuées de tout scrupule ont défilé  chez nous avec un pouvoir de nuisance instrumenté par l’Etat républicain et par  des crétins patentés qui prétendent transformer la France en se servant de l’école!

Nous sortons notre fille de votre cadre réglementaire, car à dater du 1er juillet 2014, elle réside à l’étranger (la loi de contrôle de l’IEF ne prévoyant pas que nous vous indiquions son adresse, elle ne vous sera pas communiquée).  Nous mettons ainsi un terme à l’instruction en famille soumise à la loi de 1998 et à ses décrets. Par voie de conséquence nous mettons un terme aux contrôles pratiqués par l’EN, juge et parti,  hostile (c’est un euphémisme) aux familles et surtout à celles qui résistent à son emprise sur l’enfant: ces contrôles, véritable porte ouverte aux  ignominies pédagogistes,  sont donc ter-mi-nés.  Celui du 2 juillet n’a plus lieu d’être.

Lors de ses séjours « touristiques » en France,  notre fille  pourra se prévaloir d’être scolarisée à l’étranger et « d’échapper » ainsi à vos prétentions éducatives.

Veuillez agréer, Madame, l’assurance de notre parfaite considération.

Cet article a sans doute incité des parents  qui se réclament de l’unschoolingue à  donner leur point de vue. Un personne en particulier m’a  adressé deux messages que je vais exceptionnellement  publier dans mon article et auquel je vais répondre.

2/ MA REPONSE AUX ARGUMENTS DE  SAMLOUIS, UNE MERE  QUI ME LIT  AVEC  DES ACCES DE RIRE,  CE DONT JE ME REJOUIS.

EN

J’ai la réputation d’être le diable dans l’Eglise du Salut de l’Enfant (qu’on j’appelle aussi IEF).  On a écrit également que je suis très controversé parmi les « unschoolingues ».  Là,  j’éprouve presque une certaine joie. Une lectrice que je respecte pleinement, malgré certaines divergences,  m’a laissé un long message auquel j’entends répondre. Ma réponse est sans concession, « tranchante » (en effet), mais  sans animosité ni mépris:

Je cite ma lectrice :

Je pense qu’effectivement :  » En lisant les articles de votre blog, on se prend à rire, tellement les idées développées sont incongrues. Comment pourrait-on imaginer qu’il soit possible de laisser volontairement un enfant dans l’ignorance. »
Mais je crois aussi que sans comprendre vraiment les raisons qui motivent les choix de ces familles on ne peut se positionner d’une façon si tranchante !

Nous avons choisit l’unschooling.
Parce que le programme de l’EN est pauvre et inadapté à nos enfants.
Qu’il impose certaines connaissances inutiles et en oublie d’autres. Que lorsque des matières sont abordées elles le sont de façon incomplète ou orientée…
Que les rythmes ne sont pas non plus adaptés aux enfants et que les pédagogies (lorsqu’il y en a) sont exclusives.
La méthode d’évaluation et de notation ne permet en rien de connaître vraiment le niveau « scolaire » d’un enfant. Parfois de vérifier si une notion est « retenue » mais rien ne garanti qu’elle sera véritablement acquise sur le long terme et réutilisable dans la vie.

Nous avons donc décidé dans un premier temps de nous tourner vers le homeschooling, via des cours agrées par l’EN.
Or, les pédagogies certes plus adaptées restent basées sur des acquis réglementés et des évaluations ayant même vocation.
Certes on peut jouir d’une plus grande liberté d’organisation, creuser d’avantage puisqu’on a plus de temps, varier les activités « extra-scolaire », et donc en fait, faire du unschooling en plus du homeschooling !

Pour finir le unschooling est très adapté à notre famille, et tout en gardant à l’esprit un minimum d’acquisitions indispensables telles que le calcul élémentaire et la lecture, pour le reste tout vient à point à qui sait attendre.
Chacun de nos enfant a des acquis différents dans des domaines qui leur plaisent.
J’étais tentée ici de vous faire l’inventaire des connaissances spontanément acquises pàar mes enfants mais ce serait trop long et peut-être n’y croiriez-vous pas…
Mais j’ajouterai quelques questions à votre moulin :
Écolo ? Ne serait-ce pas un cliché ?
En asso ? Pour quoi faire ? Je n’en faisais pas partie avant…
Sociables ? Oh que oui !!

Aucun des mes enfants n’est mal à l’aise devant qui que ce soit, ce qui ne signifie pas qu’il n’ont aucune limite ni respect… Mais ils sont à l’aise. Il ne sont pas effrayés par les personnes qui les entourent et ne sont pas rejetés par ces personnes lorsqu’une question fuse…

Une fois adultes, il n’auront pas de complexe d’infériorité lors d’entretiens d’embauche ou face à des personnes riches d’expérience à partager…
Ils sont des enfants, pas des chiots comme vous le dites, donc autant dignes de respect et d’intérêt que n’importe quel adulte. Et ce n’est PAS ce qu’on leur apprend à l’école.

L’école leur apprend à rentrer dans un moule, à adopter un attitude, un comportement et une « philosophie » imposés.
Il y apprennent que la société est faite de castes (classes d’age), que si on est pas dans sa classe on est supérieur ou inférieur (quel est donc ce critère ???).
Il apprennent à se défendre avec des coups, ils sont punis et humilliés.

Sociabilisés ? Oui !
Socialisés ? Un tout autre débat personnel à chacun, à savoir est-ce que nous adhérons au système éducatif, économique , politique ou social ?

Je ne sais pas qui vous avez rencontré… Ni même si vous avez vraiment rencontré ces familles…

Mais sur les 8 familles que je connais, seule une correspond à votre description (et seulement sur certains critères), et leurs enfants étant très petits ils ont tout le temps de changer de cap !

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Peut-être la protection de leurs enfant est-elle un devoir des parents ?

Les enseignants râlent de devoir éduquer en plus d’instruire, et vous vous portez contre les parents qui eux choisissent d’assumer complètement leurs enfants ?

J’ai été enseignante et j’ai vu des enfants malheureux parce qu’ils avaient besoin de bouger, d’autres malheureux parce qu’ils allaient moins vite que les autres et ne pouvaient suivre ou comprendre et que nous ne pouvions pas toujours les aider parce qu’il faut avancer ! D’autres encore qui s’ennuyaient parce qu’ils avaient déjà compris, fini, et « refini » !!

J’ai aussi vu bien des parents se décharger totalement de leurs enfants à la porte de l’école !
J’ai aussi connu des parents qui n’instruisaient pas leurs enfants pas plus qu’ils ne les éduquaient (ne peut-on pas d’avantage ici parler de coca/tv/chips ??).

Le sens de l’effort ne s’apprend pas en s’efforçant à ingurgiter des notions saucissonnées et sans aucun lien entre elles…

Les enfants ne sont pas plus de oies qu’ils ne sont des chiots !
C’est faire insulte à leur intelligence.
Ils ont besoin de comprendre avant d’apprendre, là peut-être tout le monde commence à être d’accord…
Pourquoi la grammaire en CE1 ?!!

… Le sens de l’effort s’apprend en s’efforçant à faire un travail bien fait et abouti.
Ma fille veut apprendre l’anglais et elle s’y applique car elle veut réussir !!
l’un de mes fils déteste rater quelque chose, il apprend à dépasser son propre caractère et à affronter ses échecs pour terminer, recommencer ou améliorer ce qui lui semble insatisfaisant !
Lorsqu’on apprend un morceau de musique au piano ou à la flûte, la réussite dépend de la persévérance…
Ha mais c’est vrai, on ne fait plus de musique à l’école…

Stop, arrêtons la propagande et la désinformation !

Je vais répondre à  ce commentaire qui est typiquement celui de parents qui justifient leur pédagogie plus ou moins unschoolingue avec des arguments stéréotypés, l’essentiel étant de prétendre qu’ils adaptent le rythme et les méthodes d’apprentissages à leur enfant – ce qui est un argument stratégique courant, mais qui sert  cependant à masquer la conception  que ces parents ont de l’instruction.

En France on a deux catégories d’imposteurs notoires : l’EN qui prétend instruire,  mais qui n’a comme but que d’imposer un formatage pour répondre à la demande des entreprises. D’autre part, il y a des parents qui réduisent l’instruction à des connaissances « utiles »,  enseignées par des méthodes ludiques pour ne surtout pas traumatiser leur enfant! Les deux extrêmes se rejoignent cependant. Je ne parle pas des authentiques unschoolers qui rejettent l’instruction et préconisent une méthode naturelle d’apprentissage (ils osent) . Pour l’essentiel cette méthode consiste à laisser l’enfant acquérir ce que bon lui semble, là où il le trouve, quand il en ressent le besoin.

Bien sûr il existe aussi  des familles dont la vie  quotidiennes  est un livre ouvert sur la Connaissance et le Savoir,  ce qui  bien sûr  dispense leurs enfants  de fréquenter l’école. Je dirais même que la fréquentation de l’école les mettrait en danger!

Quand on lit votre commentaire, qui, contrairement à mon blog, ne fait pas rire, ou du moins n’en pas l’intention, on se dit que le propre de l’unschooling, c’est de changer de discours et de costume en fonction du type d’argument qu’on lui oppose. Votre  version du « unschoolingue » s’inscrit dans l’idéologie des années 68 et tient plutôt des pédagogies Freinet, c’est à dire déprogrammées, axées sur la participation et la créativité de l’enfant. Ceci dit sans parti pris. Je note cependant que vous voyez la scolarisation comme une suite d’agressions et d’astreintes réglementaires contraires l’une et l’autre à la nature de l’enfant et à son intelligence naturelle. Là on tombe dans l’angélisme.

Vous avez commencé par pratiquer un type de formation à domicile (d’enseignement) considéré comme du « homeschooling »: un programme d’instruction qui suivait plus ou moins les cours par correspondance vendus par la fabrique du Crétin (l’EN). En écrivant cela, vous nous servez la soupe des unschoolers. En gros votre argument consiste à dire « j’ai bien essayé, j’étais pleine de bonne volonté, mais j’ai découvert que c’était loin d’être qualitatif et productif (tiens vous êtes aussi productiviste), alors nous avons décidé de nous lancer dans le unschoolingue ». Ceci pour montrer que vous n’êtes au fond que des parents pragmatiques, ni extrémistes, ni sectaires, tout simplement des parents protecteurs, attachés au besoin de votre enfant et à son épanouissement. Je sors mon mouchoir et j’essuie une larme d’attendrissement! Vous devriez faire une brochure  qui  résumerait une fois pour toute les mérites de l’unschoolingue et qu’on afficherait sur tous les sites IEF, ce qui vous éviterait de nous faire  l’article toutes les 5mm.

Prendre ses distances envers les programmes de l’EN est certes recommandé, non pas tant parce qu’ils sont « réglementés », qu’en raison de l’extrême médiocrité de cet enseignement et de ses exécrables objectifs politiques (sa propagande pour l’idéologie économique et européenne). Les programmes de l’EN tournent le dos à l’instruction et de nombreux auteurs (et enseignants) ont dénoncé la dérive « éducative » qui prend la place de la mission d’instruction. Le but de l’école est aujourd’hui indéniablement  celui de la crétinisation programmée du peuple : c’est d’ailleurs ça le vrai sujet qu’il faut aborder en France et en Europe. Il faut  détruire l’EN qui a montré  qu’elle est au service des affaires et du pouvoir,  et qu’elle n’est qu’une usine  à fabriquer des crétins et des  moutons.

Votre changement de pédagogie est donc en partie compréhensible: « Parce que le programme de l’EN est pauvre et inadapté à nos enfants. Qu’il impose certaines connaissances inutiles et en oublie d’autres. Que lorsque des matières sont abordées elles le sont de façon incomplète ou orientée… Que les rythmes ne sont pas non plus adaptés aux enfants et que les pédagogies (lorsqu’il y en a) sont exclusives. » Mais certains de vos arguments sont de peu d’intérêt et viennent en contradiction avec votre critique d’une école normative : « La méthode d’évaluation et de notation ne permet en rien de connaître vraiment le niveau « scolaire » d’un enfant. Parfois de vérifier si une notion est « retenue » mais rien ne garanti qu’elle sera véritablement acquise sur le long terme et réutilisable dans la vie. » Quel besoin avez-vous de connaître le niveau scolaire de votre enfant quand vous rejetez l’école et optez pour une pédagogie au rythme de votre enfant, en déclarant que cela prendra le temps qu’il faudra!

Améliorer les programmes dites-vous? Encore faut-il que le « contenu » de votre programme « réformé » ou « libéré », ait suffisamment de consistance pour permettre à l’enfant d’acquérir ce qu’il convient d’appeler un « savoir » et une « formation intellectuelle » ? Sans tomber dans la standardisation, il y a cependant des matières, des connaissances  et des progressions incontournables! Alors dire: « j’en prends et j’en laisse, je réoriente, j’améliore », je complète… ou je ne sais quoi, en ajoutant que vous « fûtes enseignante », histoire de crédibiliser votre discours, ça  ne me convainc pas. Quel genre d’enseignante avez vous été et avec quel bagage? La façon dont vous traitez ces questions indique que vous n’avez pas une formation universitaire. Alors quel genre d’enseignement avez-vous pratiqué?

Quand vous dites « pauvre », j’aimerais assez lire dans votre contestation en quoi il est pauvre, car cette indigence que vous dénoncez dans l’enseignement scolaire, comment l’expliquez-vous ? Quel sens politique lui donnez-vous ? Certains contenus sont « inutiles » dites vous… ? Est-ce que vous avez perçu que tout ce qui vous semble inutile est utile pour le formatage des futurs crétins!

La question de fond est de savoir ce que c’est que la Culture et qui peut prétendre en bénéficier ? Je vous en donne une définition personnelle: La culture, c’est tout ce qui permet de comprendre le monde dans sa réalité actuelle physique et humaine,  avec une connaissance historique des étapes de sa  transformation, pour arriver à l’état actuel du monde et des connaissances. La Culture suppose aussi des connaissances et les raisonnements dont on peut se servir pour mettre à distance les contraintes imposées par la société, ses idéologies et ses appareils de propagande. Il manque à cette définition une formation intellectuelle, philosophique et morale. Cette culture n’est surtout  pas celle que l’EN impose au peuple .

La suite de votre second commentaire justifie (selon vous) le virement de votre pédagogie: « Nous avons donc décidé dans un premier temps de nous tourner vers le homeschooling, via des cours agrées par l’EN (!!!!!). Or, les pédagogies certes plus adaptées restent basées sur des acquis réglementés et des évaluations ayant même vocation. Certes on peut jouir d’une plus grande liberté d’organisation, creuser d’avantage puisqu’on a plus de temps, varier les activités « extra-scolaire », et donc en fait, faire du unschooling en plus du homeschooling ! »

Votre critique ne vise que le caractère « réglementaire » de l’enseignement d’état: ce sont là les arguments classique des unschoolers:  libérer l’enfant et la famille du carcan scolaire. Soit mais après ??? Venons-en à l’aspect le plus falsifié de votre argumentation: vous faites comme s’il n’existait que deux possibilités : le homeshooling et le unschooling! Votre commentaire tourne alors à la propagande en faveur du unschooling, car selon vous, quand on se libère du homeschooling (du plagiat scolaire), la seule alternative serait le unschooling.  Ah bon ?

Il existe entre le programme d’instruction au rabais imposé par l’école et le programme de libération au rabais que vantent les unschoolers, différentes façons de concevoir l’instruction tout en gardant ses distances envers les normes scolaires (qui d’ailleurs ont varié dans le temps, selon l’ambition et l’idéologie politique du ministère de l’EN), mais ces différentes conceptions de l’instruction supposent bien sûr une formation des parents qui se prétendent « instructeurs » (voir l’association « Parents Instructeurs de France »). Il y a notamment un enseignement classique à domicile, tel qu’il fut pratiqué par les élites, les familles traditionnelles, les artistes, les lettrés, etc. On appelait cela « le préceptorat », car les parents avaient la modestie de ne pas prétendre tout enseigner eux-mêmes, à moins que trop occupés, ils aient dû s’en remettre à des précepteurs. L’enseignement n’est pas instinctif, sensoriel,  affectif, comme on le lit dans certains blogs de unschoolers qui raisonnent  à ras des pâquerettes!

Mais les unschoolingues font l’économie de la charge financière du préceptorat, car la pédagogie unschoolingue est gratuite, c’est son avantage. Elle n’exige des parents qu’un peu de temps,  tout en s’occupant des activités quotidiennes de la famille. Ces parents dont vous dites faire partie,  consacrent cependant  un temps important aux sorties que vous appelez « extrascolaires »… principalement des visites de musées. D’ailleurs on ne rencontre plus dans les musées que des parents unschoolingues qui y « instruisent » leurs enfants et gardent les tickets d’entrée pour prouver qu’ils y ont passé une journée « instructive » avec sandwich et coca-cola! (note d’humour).

Pour être « parents instructeurs », il faut savoir ce que c’est que l’instruction (rien à voir avec la préparation de la pâte à tarte pour apprendre à l’enfant à compter… ou d’autres conneries de ce genre). Il faut donc être instruits et il faut en outre reconnaitre la valeur de l’instruction et de ses fondamentaux. L’idéologie des unschoolers, c’est de dire que l’instruction n’est qu’un produit scolaire et que libérer l’enfant de l’école, impose de le libérer de l’instruction obligatoire. refusant  à toute forme « d’enseignement » , ils laissnt l’enfant « s’épanouir sans contrainte»:  il prend  ce qui lui semble bon et rien d’autre (la fameuse pédagogie fondée sur la curiosité et le questionnement de l’enfant). La belle enfance que voilà !

La notion d’instruction, implique hélas des contraintes: ce n’est pas la liberté de ne rien faire, c’est au contraire un itinéraire laborieux pour les parents et l’enfant. Si l’instruction est reconnue par les parents, s’ils sont assez instruits pour en comprendre l’intérêt, il faut qu’ils aient la volonté de proposer à l’enfant autre chose que des informations ordinaires, vulgaires et souvent ludiques, voire stupides (par exemple celles qu’on lui inflige par ma télé). Cela suppose que les parents payent des formations de qualité par le biais de cours en ligne, mais actuellement le marché de la connaissance est tenu en main par l’EN et par quelques officines qui travaillent pour elle.  Tout le champ de la Culture est contrôlé, formaté par le système politique et étatique :  les livres d’instruction vendus dans le commerce sont calquée sur les programmes scolaires.

Les parents sont alors contraints de suivre la voie de l’EN ou se procurent des cours « utiles » en rapport avec les programmes: cours de maths, cours de sciences. Les cours de langues sont les seuls qui ne sont pas systématiquement calqués sur le programme scolaire (méthodes audiovisuelles souvent bien plus performantes que les cours de l’EN). Avec cette visée utilitariste et pragmatique  de l’enseignement, ils peuvent assurer à leur enfant une formation basique, dont ils se satisfont à bon compte, mais qui n’a rien à voir avec la Culture, car la culture suppose l’enseignement de  l’histoire (aujourd’hui disparue des livres et des cours en ligne) et des lettres (des classiques lus et analysés en profondeur), matières qui sont exclues des programmes ou traitées d’une façon très orientées, très appauvrie en effet.

Les parents unschoolingues rejettent les contraintes d’apprentissages et veulent réduire le savoir à quelques domaines de connaissances « utiles » et surtout acquises sans effort: « ça vient  en temps voulu », disent-ils comme vous le dites… bref, c’est la négation de la Culture!  Pour justifier leur défaillance, ils arguent que la culture  s’acquiert tout au long de la vie.. .  Il y a aussi ceux qui ne cherchent qu’une adaptation professionnelle en épargnant à l’enfant de tout ce qui ne répond pas à cet objectif: économie d’effort!

Les parents qui veulent encore mettre l’enfant en présence de la Culture doivent aujourd’hui rechercher des cours qui malheureusement sont devenus introuvables (notamment en histoire) et puiser parfois dans d’anciennes éditions (Lagarde et Michard), etc.  S’instruire, c’est s’élever au dessus d’une somme de connaissances essentiellement basiques et éventuellement fausses, c’est aussi former le raisonnement. Peu de parents sont aptes à accompagner l’enfant dans l’acquisition des connaissances scientifiques, car tout évolue très vite. La culture est aujourd’hui un champ de connaissances tellement vaste, qu’il faut certes faire des choix. Les parents instructeurs doivent donc définir un programme d’enseignement ou inscrire leurs enfants au CNED, cette officine qui rapporte du fric à l’EN tout en vendant de la merde. Cette augmentation du volume des connaissances et de  leur complexité remet en cause l’instruction en tant que Culture polyvalente, et la compétence parentale,  sauf si les parents s’en tiennent aux programmes au rabais du collège !

Il y a toujours eu des gens instruits et des gens peu instruits, et entre les deux,  il y a différents degrés d’instruction et de spécialisation.  L’IEF  qui est occupée par la tribu unschoolingue, tente de faire la promouvoir d’ une culture basique hors des standards que la caste des enseignants a érigé comme la norme de l’instruction. Les unschoolingues  font la promotion d’une anti-culture acquise « naturellement », sans effort, sans évaluation, sans discrimination, sans programmes, sans progression. C’est la revanche de ceux qui ont été brimés (« déprimés »)  par l’école contre ceux qui ont été « primés »,  Stigmatisés à vie par l’école, ils veulent soustraire leurs enfants à cette expérience mutilante.   L’école a trop longtemps servi de tremplin social aux futurs adultes,  ce qui suppose la notation, « le casier scolaire », au lieu d’offrir à l’enfant la possibilité de se former intellectuellement.  Cette formation intellectuelle doit se faire  en dehors tout contrôle imposé, mais elle admet un contrôle librement consenti entre l’enseignant et l’enseigné.  La formation professionnelle  au contraire est totalement orientée vers l’évaluation; elle est soumise aux attentes des entreprises, ce qui n’est pas une bonne chose non plus.

Il existe des parents qui suffisamment formés,  peuvent faire cet accompagnement, mais combien se contentent de bricolages pédagogiques  qui tiennent de la caricature ou du vide, encouragés par la vague unschoolingue qui soutient qu’enseigner est un acte de barbarie.  Qui peut aujourd’hui faire un état de la compétence des parents à instruire ? Surtout pas l’EN, car de par sa position totalitaire, elle est radicalement hostile à toute concurrence  dans la fabrication du crétin (J. P. BRIGHELLI, « La fabrique du Crétin »), ce qui la  disqualifiée pour assurer cette expertise! Aujourd’hui, on est retourné à la case « obscurantisme » et une partie de l’IEF qui se définit sous l’étiquette « unschooling », rivalise avec l’EN pour détruire l’idée de l’instruction. L’EN « éduque » et les unschoolingues profitent de ce sabotage organisé par l’Etat français pour vider le programme d’enseignement dans les chiottes !

Vous prétendez avoir adopté le « unschooling » et l’avoir mélangé (un certain temps) au homeschooling, ce qui laisse croire que ce sont deux démarches plus ou moins complémentaires. C’est une opinion qui ne doit pas ravir vos coreligionnaires, lesquels vous considèrent certainement comme une authentique collabo! He oui, chère madame, les unschoolers ne pratiquent pas ce genre de cocktail qui leur donnerait plutôt envie de dégueuler: on ne peut pas libérer l’enfant et dans le même temps lui faire bouffer la merde scolaire! Vous prétendez faire du unschoolingue en prenant le café avec les inspecteurs qui vous contrôlent ??

Qu’est-ce exactement que ce unschoolingue que vous pratiquez ? On cherche dans vos propos ce qui le définit, mais hormi vos critiques contre « le moule » scolaire, rien dans votre texte n’indique ce vous faites de vos enfants ? C’est du  » blabla » , de l’enfumage .

Vous dites que personne ne souhaite maintenir ses enfants dans l’inculture, mais Madame, ceux qui affirment cela sont précisément ceux qui nient la culture, ou qui, plus sournoisement, la dénature, la vide de son contenu pour en faire une adaptation au monde, une adaptation à la triste réalité qui nous entoure.  Et là je trouve dans vos propos la confirmation de cette idéologie adaptatrice: « pour le reste tout vient à point à qui sait attendre. Chacun de nos enfant a des acquis différents dans des domaines qui leur plaisent. J’étais tentée ici de vous faire l’inventaire des connaissances spontanément acquises par mes enfants, mais ce serait trop long et peut-être n’y croiriez-vous pas… ». Je connais cette ritournelle par cœur! Que vous soyez fière de  vos enfants cela se respecte, mais votre idéologie est  une suite de clichés.

Partir à la recherche de la culture et du savoir, ce n’est pas éliminer l’histoire de France et la littérature française, sujets devenus dangereux et contraires à la pensée unsique, pour les remplacer par un reader digest culturel établi par le parti socialiste, les institutions européennes et la banque mondiale ! Faire du unschooling, ce n’est pas simplement laisser le navire « pédagogie parentale », poussé par un vent de liberté, voguer à la recherche de connaissances moins planifiées, moins encadrées par des normes et par des barbelés. Faire du unschooling, c’est ne pas apprendre , car apprendre, c’est contraindre et contraindre c’est aliéner disent les unschoolingues, c’est refuser de diriger l’enfant, c’est le laisser faire sa cueillette de connaissances au super marché de la vulgarisation (car l’enfant ne pourra trouver que  de l’enseignement au rabais  en picorant sur internet)!

La fin de votre commentaire est une concentration de slogans qui constituent la ritournelle des unschoolers.

Ceci dit, vous ne faites pas réellement du unschooling: vous faites partie de ces parents qui s’offrent une escapade en déscolarisant leurs enfants. Ils se donnent ainsi un sentiment de liberté et exaltent leur rôle de parents protecteurs, un sentiment qu’ils partagent avec d’autres parents dans leur cage d’escalier, sur des forums, etc. Leurs discours sont des litanies de  slogans : rythme de l’enfant, savoir attendre, désir de l’enfant, curiosité de l’enfant, manipulations de réglettes, etc. Bref ils remplacent l’école de la crétinisation par la joie de vivre en famille. La médiocrité étant facilement contagieuse, ils risquent de tenter bien des parents qui ne voient aucune raison de prolonger une scolarité au rabais et de ce point de vue, ils n’ont pas tort.

29 – La Miviludes s’attaque une fois de plus au droit des parents à instruire en famille


 L’IEF bientôt interdite en France, comme en Allemagne

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La proposition de loi s’appuie sur des enquêtes :

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L’enquête a été faite en 2013 à la demande de l’Observatoire de la famille française en coopération avec l’EN.  Les inspecteurs ont répondu à une enquête de classement des rapports de contrôle de 2012, mais ils ont souligné  la difficulté  de faire ces classements du fait du recouvrement des attitudes dans la partie droite du tableau . Il a été convenu d’appliquer cette grille d’analyse qui permettait de mieux différencier le comportement des parents par rapport à la notion d’enseignement, ce qui  est un choix idéologique qui n’est certes pas neutre, mais qui s’est avéré plus adapté pour faire une catégorisation. Des étudiants en Sciences de l’Education ont  contribué à l’analyse des résultats (résultats communiqués par un syndicat d’enseignants).

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Le pot de terre tente de résister au pot de fer, tandis que les nouilles geignent !

 Pétition contre le projet de loi

Pétition citoyenne : « Nous voulons obtenir l’abandon pur et simple de la proposition de loi visant à limiter la possibilité d’instruction obligatoire donnée par la famille à domicile aux seuls cas d’incapacité, enregistré à la Présidence du Sénat le 18 décembre et présentée par MM. Hugues PORTELLI, Christian CAMBON, Jacques GAUTIER, Mmes Esther SITTLER, Hélène MASSON-MARET, M. Michel HOUEL, Mme Colette MÉLOT et M. Louis PINTON. L’instruction en famille en France est légale et est un choix libre qui appartient aux parents. C’est une liberté constitutionnelle qui est inscrite dans la convention européenne des droits de l’homme et dans la convention des droits de l’enfant. Cette proposition de loi ( http://www.senat.fr/leg/ppl13-245.html ) vise encore à réduire les libertés individuelles de chacun et est encore une fois une attaque faite aux familles dans leurs choix de vie, nous devons nous y opposer fermement afin de continuer à pouvoir choisir le meilleur pour nos enfants. »

Cette pétition est du type « touche pas à mon droit » et ça ne fera pas plus de bruit qu’un pétard mouillé!  Il fallait passer un cran au dessus, demander carrément la suppression de la Miviludes et proposer une cure de désintoxication à tous ceux qui  l’avaient fréquentée.

Certes la liberté de l’enseignement est un bel idéal, mais l’instruction en famille incarne-t-elle cet idéal ? Pour certains parents en IEF oui, pour d’autres, je pencherais  plutôt  pour « un refus caractérisé  » de l’instruction. Evidemment si vous écoutez tous ces  adeptes du unschooling, ils vont vous réciter leur chapelet et leurs alibis, car ils n’en manquent pas!   La nature ayant horreur du vide, il paraît, selon ces opposants à tout savoir transmis, que le « vide »  en terme d’enseignement appelle la connaissance (comme le vide capte les gaz), et c’est justement parce qu’on ne remplit pas le cerveau de l’enfant qu’il  capte ce qui se trouve à sa portée… en outre, les unschoolingues ont une théorie selon laquelle le jeu est le moyen d’apprendre tout et naturellement, c’est à dire avec plaisir. L’enfant étant prédisposé au jeu, il peut tout apprendre par lui même si on le laisse jouer. Des théories à la con comme celle-ci  ont leur place à LED’A. Vous allez me dire que ces élucubrations ne sont pas pires que la théorie pédagogiste selon laquelle l’enfant est apte à construire lui-même son savoir, une théorie qui fait des ravages dans les écoles. Entre deux sectes, quelle est la pire ???  Dans les deux  cas, c’est le vide intellectuel.

Signez donc la pétition pour soutenir le droit des familles à  faire jouer les enfants!

J’en profite pour glisser la pétition de Dieudo contre la LICRA, un groupuscule de censeurs qui, avec la Miviludes, porte atteinte aux libertés fondamentales et sert la dictature républicaine :

à lire aussi :

Face à l’agression qui se prépare, les associations IEF « avisent dans le calme » ,

mais les apparences sont peut-être trompeuses!!!

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J’avais mis en cause la mollesse, la veulerie des associations de parents IEF  et de leur base.  Je les avais qualifiés de « rat-pens », ces êtres qui rampent et qui vont régulièrement en délégation supplier les inspecteurs « généreux » de les laisser poursuivre  leur petite activité familiale tranquille. Et bien demain les parents en IEF vont devoir inscrire leurs enfants à l’école car la loi est en préparation au sénat. Cependant LED’A nous dit que rien n’est fait, qu’il faut suivre et ne pas s’affoler. L’handicap de l’IEF, c’est la confusion entre d’une part le home-schooling, la véritable instruction en famille et d’autre part cette bande d’imposteurs qui  se sert de l’IEF comme couverture pour faire du unschooling : les rats sont entrés dans le fromage et aujourd’hui, le fromage est consommé. Les associations IEF se sont compromises et nous allons tous le payer. Si je dois reconnaître que certains parents, isolés, ont combattu, malheureusement ils ne l’ont pas toujours fait avec de bons arguments;  je pense notamment à la famille Martin Rodriguez, qui est certes courageuse mais qui se discrédite par des vidéos infantiles et par une idéologie : » l’apprentissage informel ». D’autres que j’ai cités au début de cet article réagissent aujourd’hui, mais sans une mobilisation générale et avec des arguments crédibles, leur action restera vaine.

LED’A publie un commentaire (voir plus loin) qui en dit long sur l’indigence de ses moyens de riposte face à l’agression. Le double langage qu’elle pratique en permanence pour concilier les pratiques très hétéroclites de ses adhérents, pour ne pas dire contradictoires,  l’empêche d’enfourcher le destrier et de crier « sus à l’ennemi »…   Alors elle « surveille et réfléchit à l’action » qu’elle pourrait mener et encore une fois, elle enfume, elle endort les familles avec un discours lénifiant. Faute de conviction, elle compte sur « l’énergie » des familles!  Bref, l’IEF  est un paquet de nouilles que  l’Etat républicain veut écraser de sa botte une fois pour toute et hop, direction la caserne !   Finis les délires de certains unschoolers, finis  aussi les espoirs des familles qui résistent à la crétinisation programmée par l’EN. L’avenir est sombre, nous le savions mais seuls les imbéciles pensaient que ça pouvait encore durer.

Certes l’attaque de la gauche contre la famille  a engendré un vaste mouvement de la part des parents  qui scolarisent et qui découvrent, effarés et en colère,  les objectifs d’endoctrinement poursuivis par l’école dite de la république, ce  qui va  créer un front de résistance important contre la politique anti-familiale du gouvernement. Mais rien ne permet de penser que l’IEF pourra s’intégrer dans ce front politique et bénéficier du climat de contre offensive,  étant donné qu’elle ne pratique que l’apolitisme et l’angélisme . On peut  au contraire prévoir que si la gauche échoue sur l’essentiel de ses attaques, l’interdiction de l’IEF restera l’os sur lequel la gauche et la droite (dites républicaines)  s’entendront, car le projet contre l’IEF vient directement de la Miviludes (voir plus loin dans l’article).

Communiqué de l’association Cise  (Choisir d’instruire son enfant)  

concernant la proposition de loi n°245 (2013-2014)

Un communiqué de presse qui rappelle les droits fondamentaux des familles en matière de choix d’instruction;  voir sur son portail   http://www.cise.fr/

« Alors que les accusations  se multiplient contre les parents qui, paraît-il, démissionneraient de leur rôle éducatif, voilà  que ceux qui choisissent de l’assumer pleinement, et donc de les instruire, sont accusés, dans le préambule de ce projet, de faire ce choix dans le but volontaire de les désocialiser. L’institution scolaire, nous dit-on, détiendrait le privilège d’une  socialisation efficace !  Le rôle d’un Etat démocratique n’est PAS d’éduquer nos enfants contre notre gré, privilège des régimes totalitaires. Le rôle d’un Etat démocratique est de protéger nos libertés individuelles. Troublons-nous l’ordre public pour être contraints de la sorte ?   Ce projet de loi viole tout simplement le principe constitutionnel de liberté d’enseignement, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, article 23-6 qui spécifie : « Les parents ont par priorité le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants. », ainsi que le Protocole additionnel à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales de 1952 . La République française n’est-elle pas fondée sur les droits de l’Homme ? Nous demandons fermement le retrait de ce projet de loi qui porte atteinte à l’une de nos liberté(s)  fondamentale(s) : éduquer nous-mêmes nos enfants si tel est notre choix. »

Note : je retiens  que le fais « d’assumer pleinement » leur rôle éducatif implique « d’instruire » les enfants, ce qui pourrait me convenir, si le terme « instruire » n’avait pas perdu aujourd’hui  tout son sens.  « Donc »…  cela ne veut pas dire grand chose!

Communiqué de LED’A qui vient de mettre au point un nouveau mode d’action:  

 le « cliquez ici »

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« Il est bon de savoir que de nombreuses propositions de loi sont faites et peu aboutissent. Aussi LED’A fait le choix de prendre le temps de poser ses arguments et agira auprès du Sénat si cette proposition évolue et passe le stade de la 1ère lecture. Pour plus d’information sur les propositions de loi ( cliquez ici) . Nous surveillons son évolution et vous tiendrons informé des avancées et des éventuelles actions entreprises. Vous pouvez également suivre l’évolution en cliquant ici. Nous avons constaté que le monde de l’I.E.F. s’est très fortement mobilisé. Nous pensons que l’énergie déployée peut servir à communiquer de façon positive autour de l’instruction en famille et soutenons toute action en ce sens. C’est pourquoi nous vous invitons à soutenir le film de Clara Bellar « Etre et devenir » et à transmettre son besoin de soutien. » Publié dans « Actions ».

Je rappelle pour mémoire un texte publié conjointement par LED’A et LAIA en 2006….

Face à l’attaque constante de la Miviludes, LED’A nous propose aujourd’hui de soutenir un film publicitaire en faveur de l’IEF, une vitrine du mouvement « unschooling » porté par LED’A (A-t-on jamais vu LED’A soutenir le « homeschooling »?) . Réaction pour le moins curieuse et dérisoire. C’est la descente aux enfers !  Plus l’Etat pousse en avant son offensive contre l’IEF, plus les associations se réfugient dans un univers virtuel : aujourd’hui, c’est le cinéma !!! Qu’est ce qu’il faut comprendre par « besoin de soutien » ? Est-ce un appel au financement du film ? Quand je lis « énergie » et « communiquer de façon positive », je sais que j’ai affaire à des spiritualites du New Age et Consort (http://mangouste.org/Articles/Article1/). Ces gens là transforment le monde par le rayonnement de leur énergie positive !  Là, ça sent la secte à plein nez… si on n’a pas le nez bouché!

Réaction d’une affiliée de l’association UNIE

« Je suis très surprise par vos propos car d’une part vous me sembliez suffisamment intelligent pour faire la différence entre projet de loi et proposition de loi, force est de constater que vous aussi vous faites un amalgame malheureux entre les deux, donc je me permets de vous rappeler à toutes fins utiles que,  pour le moment, on est encore à la proposition de loi et que demain un rapporteur sera nommé afin d’étudier la validité de cette proposition.

D’autre part vous précisez qu’aucune association ne réagit face à cette situation somme toute inquiétante, cependant dés le début de votre article vous mettez le lien de la pétition de l’association qui a réagit seule pour l’instant et qui tente de mettre des actions en place,  c’est à dire l’association UNIE (Union Nationale pour l’instruction et L’épanouissement) dont vous semblez ignorer l’existence … Je vous laisse le lien de leur site afin que vous puissiez découvrir cette association

Mon blog n’est pas  fermé à la contradiction, bien au contraire.  Si d’autres parents en IEF ou associations souhaitaient faire des objections à mes « propos », je suis prêt à les publier sur ce blog. Je ne connais pas vraiment l’association « UNIE », car depuis plus d’un an j’ai cessé de m’intéresser à l’IEF et à toutes les associations qui se multiplient pour faire la même chose que l’association « historique » LED’A . En effet tout le paysage associatif de l’IEF entretient la confusion entre instruire et éduquer, et  beaucoup, mis à part CICE, déclarent  reconnaître et pratiquer les pédagogies « informelles » (la NONSCO) et alternatives et vont jusqu’à valoriser le unschooling. LED’A  est contestée pour son inertie, ses négociations fumeuses avec l’EN, et des associations naissent qui tiennent souvent plus de la volonté militante de leurs fondatrices, que de l’originalité de leurs positionnement dans le champ de l’IEF.  Ce sont souvent des vitrines du unschooling ou du maternage prolongé, bien qu’elles affichent une diversité de composantes qui devraient harmonieusement s’unir contre l’EN –  de leur point de vue du moins. L’IEF est toujours présentée comme une palette  de choix possibles, mais en réalité, le militantisme et le prosélytisme sont surtout du côté des Nonsco-unschoolingues, tandis que les parents qui pratiquent home-schooling  sont discrets, voire muets! Ce qui n’est pas sans poser question! Il est probable qu’ils ne sont pas affiliés à LED’A, ce qui expliquerait que cette association représente plutôt les Nonscos et  les alternatifs, bref  la partie hostile à l’enseignement scolaire et aux contrôles dans le monde  de l’IEF.

Pour revenir à ce message, ce qui m’intéresse c’est l’argument soulevé: la différence entre un projet de loi et une proposition de Loi.  Certes une proposition de loi émane des élus et suit un itinéraire échelonné, mais elle est soutenue et préparée par des groupes politiques et dans le cas qui nous concerne, elle émane de la Miviludes et c’est l’UMP qui la pousse en avant. C’est donc tout à fait inquiétant. Il faut aussi avoir en tête que le processus de suppression de l’IEF  est en marche depuis 1998 et faire l’autruche n’est pas la solution. Le loup-garou sort du bois  et comme on dit dans le haut Jura , « ce n’est pas quand on sent l’haleine puante de la bêêête qu’il faut charger le fusil! » Alors attendre que les étapes de la validation de la proposition soient franchies, c’est un argument faible qui ne sert qu’à masquer  l’impuissance des associations.

L’association UNIE a cependant réagi à la proposition de loi: c’est bien elle qui est à l’origine de la pétition diffusée par AVAAZ . Son texte est sobre et sans doute trop sobre pour être efficace: seuls ceux qui sont au fait du problème vont le signer. C’est toujours le même argument : le droit!  Mais ce n’est pas avec le droit qu’on  arrête la charge du mammouth et celle de l’Etat. Il faut passer à un type de défense plus radical, mais pour cela il faut être dans la légalité, c’est à dire enseigner aux enfants ou  assurer un enseignement par les livres.

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Comme vous le constatez, l’IEF est un « réservoir d’énergie » qui ne demande qu’à s’exprimer. Cet article ne s’adresse pas spécifiquement  aux parents en IEF, dont beaucoup trop – mais allez savoir combien? –  ne sont pas réellement en accord avec la définition de « l’instruction »  en famille, car pour eux,  instruction = domination des esprits. Tout le monde n’est pas parfait, peu s’en faut.  A titre d’exemple, je cite la suce nommée Palaghitza, importée sans doute du Pakistan, qui répond à d’autres mères au sujet du unschoolingue tel qu’on le pratique dans les banlieues:

(Doudoubabachita) Je mets bien à part les parents qui pratiquent l’unschooling et ceux qui font l’IEF  dans le cadre de la législation. En fait vous vous cachez derrière de faux prétextes , ce qui  compte c’ est que dans l’éducation de vos enfants aucun adulte n’interfère;  c’est pour cela que vous considérez  que votre présence est nécessaire à tous moments , on ne sait jamais ce que l ‘autre pourrait amener comme idées nouvelles à vos enfants .

– (Andya) « Je ne sais ni ce que tu mets derrière le mot « unschooling » ni de qui tu parles en disant « vous ». En tout cas, beaucoup d’adultes (et d’enfants) permettent à mon fils (instruit en famille) d’apprendre des choses et c’est très bien ainsi. »

– (Palaghitza) « Je pense que la discussion  tournait autour des propos d’un certain « psruben » qui avait présenté sur son blog le « unschooling » comme très négatif ; je n’ai pas suivi ; mais c’est un frustré qui se défoule sur le net, j’ai lu qqs phrases sur son blog »;

Elle n’a pas suivi !! Ce n’est pas étonnant…  Ces petits échanges me régalent, je les savoure avec une joie exquise… et après cela on dira que je ne connais pas l’unschoolingue !  Ce qui me rassure,  c’est qu’il y a des parents qui sont en accord avec moi au sein de l’IEF. Je les soutiens.  Entendons nous bien: je défends le principe du « droit à l’instruction en famille », en rappelant que ce droit implique l’obligation « d’instruire », « d’enseigner »  mais j’admets que la notion d’instruction ne peut pas être réglementée par l’Etat. Je dirais même qu’en aucun cas l’Etat ne doit définir seul l’instruction,  sous peine d’en faire un endoctrinement politique. Instruction et standardisation ne vont pas ensemble, car  l’instruction doit être modulée en fonction de certains choix. On ne peut pas tout digérer et tout individu face à la Culture doit avoir une certaine liberté de choix, sinon on tombe dans le « reader digest ».   Je pense qu’il faut du pluralisme dans cette notion, ce qui va à l’encontre de cette merde qu’on appelle « Le socle commun des connaissances et des compétences… »

ségoArticle L131-2 du code de l’éducation .

« L’instruction obligatoire peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privés, soit dans les familles par les parents, ou l’un d’entre eux, ou toute personne de leur choix. »

Ca,  c’est bientôt périmé !!!  Etape par étape, le droit des parents de choisir le mode d’instruction qui leur convient est attaqué depuis 1998 et aujourd’hui, il est nié. Une atteinte  radicale à la liberté de l’enseignement  et un pas en avant définitif pour étendre à tous les enfants sur le territoire national, l’obligation de les remettre à la puissance publique, qui tel Moloch, les engloutit et les digère. La mécanique infernale  du « stalinisme républicain » à la française est insatiable, rien ne doit lui échapper !  L’heure est aux enterrements,  car la famille est de façon systématique, la cible de l’offensive législative qui vise à faire un nouveau « genre » d’humanité: d’un côté la parentalité est déchue par les droits d’adoption offerts aux homosexuels et par le mariage pour tous, de l’autre l’Etat arrache les enfants aux familles qui  sont en désaccord avec le formatage scolaire et au dessus de tout cela,  au nom de la lutte contre la discrimination, la notion de « genre à la carte » vient remplacer celle d’identité sexuelle.  L’histoire de France connaît un tournant idéologique sans précédent, dont les conséquences seront désastreuses pour la famille (qu’est ce qu’il en restera,) .  Ceci remet en question le pacte de confiance entre la nation et l’Etat qui s’approprie nos enfants et nous éjecte, nous relègue au rang de géniteurs, pour pratiquer des manipulations mentales sur nos enfants.  La confiance des citoyens dans l’école de la république est terminée. peut-on réhabiliter la responsabilité parentale que l’EN et l’Etat ont affaiblie. Confier ses enfants à un  appareil sectaire est inacceptable. Il ne reste qu’une solution : ne plus en faire!

Un climat général d’attaque contre la famille organisé par la gauche!

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26 janvier

Après avoir mis la main sur l’éducation nationale pour détruire le système éducatif français et supprimer la transmission du savoir, après avoir laissé des générations d’enfants incultes, le PS et ses alliés s’attaquent à la famille et à la jeunesse  avec un projet de transformation de la société que ces pédaphiles prétendent progressiste.  Après le pédagogisme, la secte LGBT met la main sur nos enfants pour leur imposer des cours d’éducation à « l’identité du Genre »,  conçue par et pour les gays et les transsexuels –  et croyez moi, c’est du bourrage de crâne avec du matériel qui relève du porno.  Jusqu’à peu, cette  infiltration dans l’école de courants « libérateurs »  ne nous concernait pas, puisque au nom de la liberté de conscience et de la liberté de choix du mode d’éducation (art L132.1 du code de l’éducation), les enfants en IEF échappaient à cette pollution mentale et morale. Derrière ce mouvement se profile une légalisation de la pédophilie. Donc en France, la liberté est un mot qui se réduit  à cette seule acception :  baise qui tu veux et comme tu veux, à l’endroit ou à l’envers, pour le reste c’est « ferme ta gueule » vote docilement et paye tes impôts!

Mais si la famille est  une institution que la gauche exècre,  le PS bénéficie de l’appui d’une droite soit disant populiste qui veut tenir en main la population en prenant le contrôle de l’enfance.  A droite comme à gauche, le mot d’ordre est « avec l’école, on a les enfants sous la main: on va les rééduquer pour en faire  des moutons ». Il y a une chanson qui fait fureur au PS

  • « Ah ça ira, ça ira, ça ira,
  • les enfants du peupl’ dans les casernes;
  •  Ah ça ira, ça ira, ça ira,
  • le prolétariat, on le matera! (variante : on l’format’ra)

La république libérale montre son vrai visage : celui d’une dictature. L’heure de la résistance sonne sur tous les fronts. Le climat est à l’insurrection, trop c’est trop! Oui mais direz vous,  à l’UMP, il a quand même des députés qui s’opposent à cette politique de destruction du modèle familial et qui valorisent la famille,  par exemple M. MARITON qui prend nettement position  contre la loi TOBIRA et tout le projet ourdi par la gauche.

manif pour tous enterrement

C17

Est- ce que pour autant on trouve des députés ou des sénateurs UMP qui soutiennent l’IEF en tant que « droit de la famille » et qui dénoncent l’acharnement de la MIVILUDES  contre l’IEF?  Je n’en suis pas convaincu, parce que l’IEF n’est pas reconnue par l’UMP comme un droit de la famille  et c’est là qu’il faut « chercher l’erreur »:  il y a un double langage de la droite libérale.  L’idéologie républicaine affirme que les enfants sont propriété nationale et que l’EN  en a la gestion de plein droit, le monopole, n’ayons pas peur des mots,  car elle seule est qualifiée pour « socialiser » selon des procédés qui sont ceux des  les sectes, mais quand l’Etat assure une emprise sur la personne de l’enfant, la notion de secte n’est pas  évocable!!

Jusqu’à présent les méthodes sectaires de l’EN n’étaient pas dénoncées, sauf par des prof (Sauvez les lettres, etc)  et la droite était totalement complice. L’introduction de la notion de genre dans l’école a enfin mis en évidence le projet politique de la gauche, ses méthodes répugnantes  et une partie de l’UMP se désolidarise.

Qu’est-ce que la  dérive sectaire,  selon la Miviludes ?

« Il s’agit d’un dévoiement de la liberté de pensée, d’opinion ou de religion qui porte atteinte à l’ordre public, aux lois ou aux règlements, aux droits fondamentaux, à la sécurité ou à l’intégrité des personnes. Elle se caractérise par la mise en œuvre, par un groupe organisé ou par un individu isolé, quelle que soit sa nature ou son activité, de pressions ou de techniques ayant pour but de créer, de maintenir ou d’exploiter chez une personne un état de sujétion psychologique ou physique, la privant d’une partie de son libre arbitre, avec des conséquences dommageables pour cette personne, son entourage ou pour la société. »

Il n’y a pas de doute, l’EN est bien une secte qui met en danger l’intégrité des personnes et l’ordre public, car elle participe activement à la destruction de la famille (je renvoie à la vidéo de Farida Behlgoul dans la suite de mon article) . Face à cette attaque sur la parentalité, les mouvements de défense de la famille  bougent et descendent dans la rue : les mères veilleuses, le printemps français, etc. C’est donc le moment de dénoncer le scandale de l’école, mais l’IEF est aux abonnés absents!

Au fait, Monsieur le ministre de l’EN, la théorie du genre, ça ne serait pas ce qu’on appelle l’obscurantisme à la puissance (n) ???!!!!  Je lance donc un mot d’ordre :

MERDE à la théorie du genre 

et MERDE à l’obscurantisme

MERDE à L’ECOLE OBLIGATOIRE !

L’IEF de base, contrairement à son habitude, conteste  sur le net,  émettant quelques « messages de mécontentement »  .  J’ai bien recensé ça et là quelques articles fermes qui traduisent un ras le bol (j’en ai compté cinq environ… ce que LED’A appelle un « déploiement d’énergie »),  mais rien sur le site de PIF (parents Instructeurs de France), par exemple. Rien de la part des associations qui ont du poids, sinon une déclaration de vigilance et des encouragements  très chaleureux adressés à ceux qui donnent de la voix. L’IEF est par nature opposée à la violence et les manifs, ce n’est pas sa tasse de thé. Mais attention, les apparences sont trompeuses : en réalité c’est une stratégie de diversion:  Elle est  en train de faire ses bagages:  des cars de ramassage sont organisés  et LED’A a déjà demandé l’asile politique aux indiens d’Amazonie,  car la forêt d’Amazonie (ce qu’il en reste) est un lieu encore propice  au unschoolingue: ils ont déjà acheté les hamacs… C’est l’exode !  On sait que ceux qui choisissent l’exode ont l’histoire pour eux.  Si ça ne marche pas, l’IEF demandera l’Asile à la Mongolie, étant donné que pas mal de parents disposent déjà de la yourte (avec toilette incorporée). Ils ont aussi les chèvres et savent tresser la laine. Ce n’est pas là bas qu’on ira les emmerder avec « l’école « .

Confidentiellement,  le rassemblement est prévu sur le Vel’d’hiv.  Ce stade, comme vous le savez, est le lieu symbolique de rassemblement des minorités opprimées.  Voici une photo des familles IEF  en route pour le stade, très contentes de quitter cette ambiance empoisonnée qui règne en France sous la botte de la Miviludes et de la gauche, aussi perverses l’une que l’autre. Espérons que ce départ en catimini  ne tombera pas dans l’oreille  de PEILLON le prêcheur de la laïcité et de VALLS (celui qui veut réprimer les parents qui font grève quand le Genre pénètre dans l’école), car ces parents insoumis à l’école pourraient bien se retrouver à « Fleury Merogis » où les fleurs ne poussent pas si bien que cela, pour tentative de détournement vers l’étranger d’une partie de la propriété nationale, car « ils » l’ont clairement dit: « l’enfant n’appartient pas aux parents » !  C’est vrai que VALLS n’a pas bon Genre, avec son « début de calvitie », toujours en train d’éructer, de menacer de représailles ceux qui se livrent à des gestes anti-système !  Il fait peur aux enfants qui regardent la télé. On sent une violence à peine retenue qui contraste avec la sérénité de Peillon. Peillon  a appris à se retenir sur les colonnes du temple maçonnique, « debout et à l’ordre ». Un bel exemple de civilité mais gâché par des idées  extrémistes :   il veut mettre les sexes à égalité en les supprimant, ce qui est quand même une solution radicale et tout à fait inquiétante. Ca rappelle certaines expériences faites dans certains camps. Nous sommes hostiles à toute expérimentation sur l’homme et sur la femme et à fortiori sur les enfants!!!  Ne touchez pas aux enfants.  Ce climat politique est donc devenu vraiment malsain pour les enfants, je l’admets (pour une fois que je suis d’accord avec LED’A)  et les mettre à l’abri loin des manipulations des pédagogistes est une bonne initiative.  Je suis donc touché par l’effet des ondes positives qui émanent de LED’A.

Voici donc nos enfants en route vers la liberté et vous aurez constaté que s’ils sont les premiers à entrer dans les cars, c’est parce qu’on fait entrer les enfants « d’abord ».  Oups!

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l2Il faut quand même dire que l’IEF manquait sérieusement de crédibilité et de réactivité ! Là cette fois-ci les parents IEF ont compris et ils se barrent comme au temps de l’occupation – c’en est une,  mais l’occupant (Etat) n’occupe que le cerveau des enfants, celui des adultes,  il le méprise!

 L’offensive des républicains pour supprimer l’IEF ne doit pas nous surprendre.  De toute façon, avec l’immigration galopante consécutive au marché  mondial et dans la  période de crise économique et sociale qui l’accompagne, l’école est apparue comme LA solution pour effectuer le « brassage ethnique » et éviter la guerre civile qui ne va pas tarder. C’est d’ailleurs pour cela qu’on pratique en classe des séances de libération sexuelle, afin de préparer activement le grand brassage … On commence à la maternelle et on le fignole au collège pour  construire la grande Babylone libérale qui cassera les acquis sociaux la mentalité des vieux états européens.

C’était donc écrit. L’école du vivre ensemble, c’est l’appareil de formatage du citoyen des temps modernes  qui répond à la fois aux aspirations égalitaristes des socialo-fachos et à celle, de la droite obsédée par la contestation sociale et politique (le terrorisme, vous en avez entendu parler).  Depuis les années 70, depuis que la gauche jospiniste (un trotsko reconverti au socialisme)  a mis la main sur l’école de la république, elle en a fait un instrument qui  fonctionne hors du regard des familles, qui nivelle par le bas, qui rend docile et qui  prépare des générations de  futurs citoyens à  voter et  intégrer les normes du système d’élection: toute la scolarité est tournée vers la communication en groupe, le vote, l’élaboration collectives de règles: une vaste entreprise de bourrage de crâne.  Aujourd’hui pour que la paix sociale soit assurée,  il faut que tous les petits français se mélangent et passent par la machine à laver les cerveaux.

Mais pour éviter toute discrimination, tout clivage entre des groupes, on va jusqu’au bout, on coupe les zigounettes des petits garçons, on les émascule (ça c’est pour faire plaisir aux lesbiennes qui ne supportent pas de ne pas en avoir une belle et qui sont obligées de se faire greffer des braquemars en silicone) . Les enfants sont travaillés en profondeur: il faut que tout se mélange dans leur tête!  Leur vie de citoyen  commence donc précocement sous l’œil vigilent de Big Brother (avec des profs, des psy, des services sociaux, la gendarmerie, le proc, le juge, etc). Familles,  l’Etat s’occupe des enfants et suivez la ligne blanche.

Ces parents  IEF – des « dissidents », des « asociaux »,  des « marginaux »,  des « malsains » dont les enfants échappent au contrôle de l’état et à ses expérimentations – sont donc une menace pour la sécurité publique et l’ordre nouveau (le Nouvel Ordre Mondial). Mais soyons clairs, ce n’est pas à proprement parler du totalitarisme, c’est juste l’aboutissement de la démocratie en marche… vue par  les bobos de la gauche.

MPT 1

La socialisation scolaire est obligatoire 

….et « ferme la » !

Le sénateur  qui porte le flambeau de ce projet de loi hautement républicain  et « libérateur » (essentiel pour le gouvernement actuel) est un certain Hugues Portelli  qui,  après être passé de la gauche à la droite (ce qu’on appelle un glissement), est désormais à l’UMP : l’UMP accueille volontiers les transfuges. Le PS et l’UMP ont la même vocation pour l’oppression républicaine quand il s’agit des familles du peuple. La France est sous la férule d’un état tout puissant qui encadre et régente la liberté de penser. Sortant du vivier de l’université où il prêchait l’école laïque et un truc dans le genre « droit public », Portelli a décidé d’engager le combat contre la liberté de l’enseignement (ce qu’il en reste), avec derrière lui tout l’appareil politique et la secte des éducateurs-pédaphiles.  C’est un combat sans risque : celui du mammouth  contre la souris ! Portelli, dans sa jeunesse,  a beaucoup travaillé la stratégie de Gramsci, un intellectuel marxiste italien qui au fond de sa prison, a théorisé le concept de l’hégémonie culturelle. En gros, c’est la domination culturelle d’un groupe ou d’une classe sur le peuple et le rôle que les pratiques quotidiennes et les croyances collectives jouent dans l’établissement des systèmes de domination. Ce qu’on peut appeler idéologie dominante et que le PS et la droite font bouffer aux enfants dans les écoles. Mais Hugues Portelli passe maintenant aux travaux pratiques: il pratique l’hégémonisme culturel « à fond la classe », c’est pourquoi il lance  « l’offensive finale » contre l’instruction familiale.  « C’est la lutte finale, éduquons et demain, la gauche libéra- a-a-a-le,  fera le genre humain »… Tiens ça me rappelle quelque chose (eux aussi ils sont pour le « genre »)???

On a donc affaire à un de ces militants du vivre ensemble, une thèse qui unit la mafia politique qui nous dirige selon la règle désormais inamovible de l’alternance.  Des gens qui pratiquent le brassage social avec les enfants des autres… mais qui, généralement,  mettent prudemment les leurs à l’abri dans des établissements « choisis » !  Intégrons, intégrons,  la France « babélisée » doit se couper de ses racines historiques et l’EN s’en charge: l’Histoire est traitée sous l’angle d’une évolution inexorable vers la démocratie. Les conflits entre nations disparaissent des programmes, de même que la colonisation, la révolution, bref, tout ce qui nuit à l’idéologie socialiste et européenne.

Pour faire parler de soi en politique, on peut toujours déposer une loi contre l’IEF, mais Portelli  ferme le filon. Plus d’IEF !  Après lui, il va falloir trouver autre chose à traquer. Il reste  à interdire les Roms, les témoins de Jéhovah!  Pas les juifs, non, Valls veille. D’ailleurs,  ils ont le droit républicain pour eux, ce qui leur permet d’ouvrir des « écoles juives » pour mettre leurs enfants à l’abri de la « caillera » et des attentats:  le vivre ensemble, ils le laissent dans la poubelle devant l’école.  Bon, alors les musulmans? Non pas eux non plus! On leur construit des mosquées, ils ont des écoles coraniques… pour que les enfants puissent porter le voile.  Tous les autres, les goys, les « roumis« ,  les cathos, les français de la classe moyenne et ceux économiquement démunis et tous les petits immigrés qui nous arrivent de partout, seront désormais parqués dans le collège public et accessoirement  dans le collège privé (dans ce dernier cas, le brassage est plus discret).  « Merde alors » , comme dit Valls qui pratique la langue du peuple, qu’est ce qui reste à traquer? Pourquoi pas l’école hors contrat ? Non pas celle-là non plus, car elle ne coûte rien et de toute façon elle est placée sous la tutelle de l’Etat, comme tout ce qui se fait en établissement.  Mais il faudrait quand même faire attention à ne pas trop décimer du côté de la différence pour la construction de la Babel  républicaine!

printemps

Rassurez-vous, le pluralisme qui va de pair avec la liberté de conscience, est totalement reconnu par la France, pays des droits de l’homme, je le rappelle !  Vous avez encore le droit d’être catholique ou protestant, mais il paraît que ces religions (selon Vincent PEILLON) ne sont pas adaptables à la nouvelle religion laïque…  Vous avez totalement le droit d’être  juif, à condition d’en être.  Vous avez le droit d’être musulman, mais à condition de ne pas avoir de contacts avec les terroristes, donc attention à vos téléphones, attention à vos départs en vacances.  Vous avez  celui d’être homosexuel ou transsexuel,  là c’est même recommandé, surtout à l’école,  par les temps qui courent. Mais sorti de là vous n’avez  que le droit de suivre la doctrine de l’Etat républicain qui, heureusement, pense pour vous, sinon, où irait-on?  Ca serait n’importe quoi!  D’ailleurs c’est à l’école qu’on apprend « l’esprit critique » –  je dis bien  « l’esprit critique »,  c’est à dire faire des « expériences » en classe avec ses camarades, poser des « hypothèses » et tirer des conclusions. Rien à voir avec  le  sens critique qui n’est pas nécessaire du tout pour être un bon citoyen !  Allez donc à l’école, vous en saurez plus.

La France, nous le savons,  c’est le pays des droits de l’homme, de la liberté de conscience et tout ! En tout cas, ça l’était.  Il y a quand même eu la révolution française,  faudrait pas faire du NEGATIONNISME ! D’accord, ça n’a pas donné le même résultat qu’aux USA, c’est vrai, mais c’est simplement parce que Outre atlantique, ils n’aiment pas l’Etat…   C’est juste une question de sensibilité, rien de plus.  Nous on aime l’Etat et surtout, on a la chance de voter tout le temps, ce que beaucoup de pays nous envient. D’accord :  on n’a pas le droit d’écrire son opinion sur le papier, ni d’utiliser le papier cul, mais on choisit des représentants PS ou UMP qui pensent pour nous:  une fois c’est l’un, une fois l’autre. C’est ça le pluralisme républicain.

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L’enseignement sous contrat est attaqué, l’instruction en famille est menacée d’éradication, les lobbys LGBT sont dans l’appareil politique et  les enragés du monopole de l’Education par l’Etat sonnent la charge – Condorcet tu ne serais guère étonné de voir les conséquences désastreuses de l’emprise de l’Etat sur la famille …  mais l’IEF reste isolée, psalmodiant le « droit au droit » et la complainte des parents opprimés tout en se livrant à son habituel prosélytisme sur internet pour gonfler les rangs !

La galère de l’IEF

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On a connu Ségolène Royal qui a instrumenté la haine contre l’IEF pour se faire de la pub en vue des présidentielles. Laïque pure et dure, Ségolène avait cependant fréquenté  le  lycée privé Saint-Joseph d’Épinal, où elle obtint  le baccalauréat B (sciences éco). Par la suite elle a fait la carrière que nous connaissons et s’est « cassée la gueule » ;  je m’en réjouis pour  la sécurité des français, car elle est capable de tout!  La virago est à l’origine de la première circulaire, un texte ignoble, définissant les modalités du contrôle de l’instruction en famille; une procédure d’inquisition dont le contenu implicite accusait les parents  de sectarisme, de perversions, de maltraitances, bref, l’échafaud les attendait pour leur refus de la scolarisation-poubelle. Aujourd’hui elle n’est plus rien, allez dégage  fasciste!

« Les parents  ne sont pas propriétaires de leurs enfants  » (G. Fenech)

Nous avions un ennemi acharné en la personne  de Georges Fenech (comme le petit animal africain), issu du Maghreb tunisien, président de la Miviludes, un député qui  s’est donné   l’image d’un   « Monsieur Propre »,  mais qui a trainé certaines casseroles en Afrique (l’affaire Omar Bongo).  Fenech travaille dans l’ombre. Il a donné à la Miviludes son caractère de Stasi, c’est à dire de phalange politique destinée à l’épuration politique et religieuse, traquant les associations religieuses et mouvements qui décalaient avec la ligne de la bien pensance républicaine. Un saint Just qui œuvre pour la scolarité obligatoire et l’interdiction de  l’IEF.Miviludes hvdvqfv

FenechL’IEF n’était pas sa seule cible :  Fenech a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris le 1er juin 2012 pour diffamation publique, mettant en cause une association de laïcs catholiques, la  TFP (Société Française de défense de la Tradition, Famille et Propriété) – dans le rapport annuel de la Miviludes, publié en 2009. Sans m’engager sur le motif (une affaire de collecte de fonds en gros), ce qui m’intéresse c’est que  la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, spécialisée dans les affaires de presse, retient le caractère diffamatoire des propos incriminés figurant dans le rapport remis auprès au Premier Ministre. Elle relève « le manque de rigueur dans les vérifications ainsi que le manque de prudence dans l’expression d’un organisme étatique qui ne saurait se livrer à des approximations ».

En France il existe les religions  « reconnues », financées par les pouvoirs publics, et d’autres qui échappent au contrôle de l’Etat et qui sont traquées. N’étant pas croyant, je ne suis ni défenseur du christianisme, ni défenseur d’une religion hindouiste ou  d’une spiritualité quelconque, mais quand je regarde la vidéo qui est sans doute présentée par les témoins de Jehovah, je m’inquiète concernant la liberté de croyance qui est une des libertés fondamentales.  Je ne vois d’ailleurs aucune différence entre les pratiques de l’EN envers les enfants et celles des TJ, car pour l’EN la « salle du royaume, c’est la salle de classe!  La Miviludes établit une norme en matière de croyances. Il en est de même concernant la liberté de l’instruction: la Miviludes, là encore, traque les parents qui ne suivent pas la voie officielle et défendent leurs valeurs.

La Miviludes permet aux différents gouvernements de ne pas se mouiller dans des attaques contre la dissidence. C’est la Miviludes qui en porte la responsabilité  et qui fait le sale boulot pour les grands partis, tout en se donnant l’image d’une structure qui assure la protection des citoyens. Il est temps de lancer une pétition demandant la suppression de la Miviludes afin que les libertés publiques soient respectées en France.

Non seulement la Miviludes enquête officiellement sur les sectes pour le compte du gouvernement,  mais elle s’acharne sur l’IEF, par des enquêtes répétées qui visent à entretenir la confusion entre l’appartenance sectaire et l’instruction en famille, tout en concluant dans ses rapports que la présence de parents sectaires en IEF est faible  –  et donc inférieure au degré de sectarisme de la Miviludes.  Ce qui montre que la famille  est au cœur de la répression dans le contexte politique actuel. La Miviludes est en contact direct avec l’EN et les sénateurs, dont certains  trouvent là l’occasion de marquer  leur passage en proposant  des projets de loi  qui répondent aux recommandations de cette structure politique opaque.  Le pouvoir de nuisance de la Miviludes est permanent.

M. Hugues Portelli,   intégriste de la Miviludes,

mène aujourd’hui l’offensive contre l’IEF.

419700405Né au Maghreb lui aussi,  il prend le relai de George Fenech  et porte l’attaque à son point culminant en  utilisant un argument que les contrôleurs de l’EN n’ont cessé de mettre en avant. Interdire l’IEF pour assurer aux enfants une indispensable « socialisation »… la messe socialiste est dite. Mais quel est le curé? Faut-il dire « un sénateur de l’UMP » ( un parti qui a un pied  dans la république et l’autre dans le mondialisme selon les besoins) ou une taupe de  la Miviludes?   Hugues Portelli est bien un membre du Conseil d’Orientation de la Miviludes, on s’en serait douté!  On trouvera aussi le nom de Christian Cambon comme auteur de questions relatives aux dérives sectaires dans les services de santé,  celui de Jacques Gautier  dans une cession qui  fait intervenir également la Miviludes. De près ou de loin ces sénateurs font partie des relais de la Miviludes. Le crabe est dans la république, la secte est au cœur d’un ensemble de projets de loi  qui, dans différents domaines, visent à  éliminer  des orientations politiques, religieuses ou philosophiques que le pouvoir juge indésirables.

« La SOCIALISATION » obligatoire par l’école!CasquetOffsubVM

Le terme « socialisation » revêt des significations variées, j’en retiendrai deux:  l’une socialisante, l’autre psychologisante.

1/ « Processus d’intégration à la société, apprentissage de la vie de groupe ». Cette définition conviendrait bien aux colonies de vacances où l’enfant s’immerge dans la vie collective. Les pédagogistes, ces imposteurs,  ont introduit le concept de vie en classe. Nous  voici donc devant l’escroquerie à l’instruction:   l’Etat n’est plus en charge de l’instruction du peuple,  il s’adonne à l’éducation populaire, comme dans le tiers monde: il éduque, il civilise, il colonise…

Nous décernons donc « zette zuperbe gazguette » de la Stasi à Hugues Portelli et nous lui disons « Porte-la », elle te va parfaitement!  Tu vas faire de l’école un « choli un camp de sozialization » pour les enfants des parents dissidents qui ont un goût trop prononcé pour la liberté de l’enseignement …

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Cette conception étatique de la socialisation est fondamentalement éducative et normative. Quels en sont les bienfaits ? Je cite un document publié par  des enseignants:

« En 1999, suite au rapport sur le collège de l’an 2000 et la consultation sur la vie lycéenne, deux notes au B.O. préconisent l’inscription d’une heure de vie de classe dans l’emploi du temps des élèves, au collège comme au lycée. Les problèmes d’incivilité, de violence, de démotivation qui affectent l’institution scolaire peuvent trouver là un espace de médiation et de prévention. L’intention est claire : donner la parole aux élèves, favoriser le dialogue avec les enseignants et les membres de l’équipe éducative. L’objectif est d’offrir aux établissements un outil de médiation pour réguler la vie de la classe, désamorcer les conflits et ouvrir l’école sur les préoccupations adolescentes. On sait aujourd’hui combien l’absence de communication entre élèves et adultes, l’absence de parole sur le sens de l’école et l’absence de prise des élèves sur leur vécu scolaire peuvent faire violence. »

L’élève est donc contraint de s’exprimer  en groupe  sur son vécu scolaire, de se dévoiler, car cette heure est imposée. L’autre aspect de cette socialisation-caserne,  lié à ces thérapies de groupe (lieu du contrôle des comportements), c’est l’enregistrement constant de l’attitude de l’enfant et de l’adolescent,  sous forme de « compétences », une pression qui conduit à l’uniformisation et tue la personnalité de l’enfant:  ‘‘tout enfant s’éloignant trop de la norme, par sa manière personnelle d’apprendre, de penser ou de se comporter, est testé et étiqueté » (Charlotte DIEN). Faut-il ajouter que le « groupe classe » est utilisé comme un instrument de pression pour amener le jeune à la norme.  L’enfant est face à un miroir qui lui renvoie une image selon son degré d’intégration dans le groupe et de convergence avec lui. Du coup, il « s’aligne » pour éviter la marginalisation et les pressions du groupe.

violence 52/ Selon les psy,  « La socialisation est aussi une sorte de sublimation de nos pulsions agressives.  Un apprivoisement de nos désirs profonds en « exposition gracieuse ». La pulsion est souvent refoulée sans être domestiquée. Et pourtant elle s’apprivoise, se gère, s’appréhende, mais se doit de vivre, d’être partagée, d’être comprise, elle est en nous et nous nous devons de ne pas l’ignorer et de la laisser s’exprimer. Il est essentiel de traduire les pulsions par la parole. L’enfant a besoin de ses parents et autres éducateurs (professeurs, nounous, grands-parents, référents…) pour apprendre, comprendre et s’autoriser à prendre le meilleur « chemin » possible, car il en existe de si nombreux… Ce parcours est donc confus et nécessite un accompagnement avec encouragements à la clef, permissions relatives et interdictions, sa réussite comme son échec auront un sens à l’âge adulte. »

J’ajoute que la socialisation naturelle se fait par imprégnation, mais on peut admettre  qu’elle présente un inconvénient: sa qualité dépend de la « qualité relationnelle et culturelle » de l’environnement familial et des contacts externes à la famille du jeune. J’y reviendrai.

Ce sont donc deux conceptions qui divergent totalement. Cette seconde définition de la socialisation  est épanouissante, au sens où  elle est naturelle, elle ne relève pas  de la caserne. En  un mot elle est humanisante et parfaitement adaptée au cadre familial: je dirais même qu’elle est incompatible avec le cadre scolaire actuel.

A contrario, l’école « éducatrice », malade de ses délires, fabrique une violence par concentration de jeunes qui n’ont pas les mêmes références, qui n’ont pas les mêmes chances, qui n’ont pas les mêmes aspirations. La violence de l’institution scolaire sur la jeunesse, par sa volonté de les parquer, de les encaserner, de les couper du monde, engendre la violence des jeunes entre eux et contre les enseignants. Mais  ce sont les jeunes eux-mêmes qui sont la cible de ces séances de thérapie institutionnelles  imposées pour « extérioriser leur vécu scolaire », leur souffrance et jusqu’à leur vie familiale!!  C’est de la perversion à l’état pur, du déni de violence contre la jeunesse. D’ailleurs c’est un des points sur lequel je suis en accord avec les psychiatres et les psychologues (ceux qui sont crédibles): un enfant en souffrance doit pouvoir extérioriser cette souffrance hors de l’école et si nécessaire hors des parents, quand ces derniers le mettent en difficulté, mais cette parole qui ne peut en aucun cas être produite dans l’institution scolaire,  car elle ne doit pas être entendue par des manipulateurs qui sont prêts à   s’en servir contre la famille. Le voyeurisme de l’EN est  dangereux!   C’est donc  un cadre de socialisation merdique que M. Portelli  prétend nous imposer comme mode d’intégration à la vie sociale et  adulte !!!  Non  M. Portelli, cette socialisation poubelle, il faut la réserver à vos enfants, si vous avez envie d’en  faire des cobayes.

RodezPour l’éducation citoyenne en famille, nous proposons  une heure hebdomadaire de manif avec les enfants ,  face aux CRS qui sont spécialisés dans l’écoute des revendications populaires. L’éducation citoyenne et démocratique dans la réalité de la « vie en France » est beaucoup plus pédagogique et efficace; par exemple à RODEZ où les mères veilleuses tentaient de s’exprimer et furent éjectées par des CRS.  C’est dans la rue que les enfants peuvent apprendre dans quel pays « démocratique » ils vivent et faire l’apprentissage du respect de l’autre et du sens critique.

 L’EN falsifiait  sans vergogne les rapports de contrôle de l’IEF (il faut en lire pour le croire) pour étayer l’accusation selon laquelle les enfants instruits en famille souffrent d’un manque de socialisation.  Puisque  les accusations d’affiliations sectaires étaient démenties par les rapports de la Miviludes,  il fallait inventer des accusations face à l’opinion publique. Depuis quelques années, l’EN préparait le terrain, dramatisant les défaillances, dressant un tableau toujours pathologique et confiné du cadre familial. Le manque de socialisation est une accusation qui a l’avantage de ne pas pouvoir être prouvée, on est dans le flou juridique. Les rapports étaient donc partiaux, accusateurs. Si l’EN dit que la socialisation est défectueuse, les parents n’ont pas de recours ou alors ils doivent engager une procédure en justice. L’IEF est le seul accusé qui ne bénéficie pas de la présomption d’innocence.  De telles méthodes  d’intoxication, dignes de l’inquisition,  ont sans doute permis d’accumuler des dossiers à charge et de préparer la grande offensive dont M. Portelli  a pris les rênes. C’est donc la socialisation  scolaire qui une fois de plus est présentée comme le motif de scolarisation obligatoire : elle sera  imposée aux parents par  la force des matraques s’il le faut.

La ruse grossière de la secte scolaire, c’est de dire que l’enfant manque de socialisation « parce qu’il ne fréquente pas l’école et ses pairs« : ça c’est la version officielle!  Cependant, ce faux argument,  aussi simpliste soit-il, fonctionne et contre lui, les parents sont démunis, car quoiqu’ils disent, quoiqu’ils fassent, leurs solutions  ne sont jamais prises en compte, puisque l’opinion publique formatée  « pense » (si j’ose dire)  que l’enfant doit vivre parmi les autres enfants.  C’est devenu une norme et un crétin moyen ne peut pas prendre du recul par rapport à une norme de cette ampleur (je parle ici en sociologue).  Pourtant la norme en matière de sexe est mise en cause par l’Etat et l’Europe par la théorie du genre.  Dans ce cas, le crétin lambda acceptera la nouvelle norme parce qu’elle vient de l’autorité (expérience de Stanley Milgram).

L’accusation officielle qui pèse sur l’IEF n’est pas la vérité;

le vrai motif de l’interdiction de l’IEF  dans la bouche d’un ministre .

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Ce propos qui s’inscrit dans la tradition républicaine  « émancipatrice » et celle de la franc maçonnerie, peut être pris dans un  sens modéré  ou dans un sens exalté et radical, comme c’était le cas de Ségolène Royal.

Ce que ce ministre  ne dit pas, c’est quelle est la méthode pratiquée pour réaliser  cette destruction des attaches familiales?  Pendant des années, les enfoirés de l’EN n’ont pas cessé de parler « d’autonomie » de l’enfant .  « Autonomie », un mot dangereux que les psy soutenaient  à fond, donnant à cette politique de rupture entre la famille et l’école une légitimité  d’apparence « scientifique », comme si le freudisme était une science !!  Ce que Peillon  ne dit pas c’est comment et dans quelles conditions, la construction de ce citoyen va se faire ?  C’est un peu comme si on élevait les enfants dans des cages à lapins  en déclarant qu’ils vont apprendre à penser.

Qui est Vincent Peillon?   C’est le fils de Gilles Peillon (1928-2007), banquier et communiste, qui fut directeur général de la première banque soviétique hors d’URSS, « la Banque Commerciale pour l’Europe du Nord – Eurobank », puis de la banque franco-algérienne « Union méditerranéenne de banque ». Du côté maternel, il est issu d’une famille juive alsacienne. En mai 2012, le site internet israélien JSS News notait que « Vincent Peillon, lui-même non juif (une de ses grand-mère était juive), marié avec Nathalie Bensahel (journaliste au Nouvel Obs), a célébré la bar-mitzva d’un de ses enfants il y a peu. Avec un pareil héritage, on peut être certain que l’apprentissage de la Shoah demeurera important pour ce gouvernement  (…)  Le gouvernement “Ayrault 1” a de quoi satisfaire les Français d’Israël ». Je lis ailleurs . « Il avait célébré la Bar-Mitsva de son fils Elie à la synagogue de la Place des Vosges à Paris. Pour la circonstance, Vincent PEILLON, qui a épousé en seconde noces la journaliste Nathalie Bensahel, avait mis les tefillins et était monté à la Torah ».

Agrégé de philosophie, il est nommé ministre de l’Éducation Nationale. Côté engagement,  il semble ne s’être engagé qu’au PS,  mais il est identifié comme franc-maçon du GODF et ne s’en cache pas, mais ayant été moi même franc-maçon, je trouve que sa laïcité sent plus la synagogue que celle du temple maçonnique : disons qu’il fait la synthèse! Je cite un blog qui définit ainsi la pensée de Peillon. « Il est attaché à  une conception maçonnique de la république façonnée par les judéo-protestants libéraux et les libéraux de tout horizon, alignée sur les révolutions anglo-hollando-américaines, pour détruire le pouvoir spirituel de l’église catholique« . Il faut savoir qu’il a bénéficié de l’appui de Ségolène Royal, l’enragée contre l’IEF , et rappeler  que ce gouvernement Hollande concentre des francs maçons et des juifs.

Les critiques de Peillon contre l’église catholique et protestante, emballées dans sa conception très « spirituelle » de la laïcité, paraissent plutôt anti-chrétienne.  Voici ce qu’il dit en substance dans la vidéo précédente:  « On ne pourra jamais construire un pays de liberté avec l’église catholique, mais comme on ne peut pas non plus acclimater le protestantisme en France, comme on l’a fait dans d’autres démocratie (note 1), il faut inventer une religion républicaine (…) et cette religion républicaine, c’est la laïcité ».  Est-ce que M. Vincent PEILLON  ne serait pas de ceux qui  travaillent à la destruction de la famille et dans le même temps  de ses racines chrétiennes ?  (…)

En revanche concernant l’introduction du genre à l’école, il se déclare opposé :  « La théorie du genre consiste à dire, dans le fond, qu’il n’y a pas de différences entre les garçons et les filles  (…)  J’y suis défavorable ». En revanche, « je suis pour qu’à l’école […] nous soyons capables de mettre en œuvre l’égalité fille-garçon et de permettre aux garçons comme aux filles d’avoir des ambitions qui ne soient pas uniquement construites sur des stéréotypes ». La réalité est cependant autre et  l’association RAID de Farida Belghoul alerte les parents sur le double langage de l’EN qui introduit dans les livres scolaires des références au genre.  Il ne s’agit nullement de « groupes extrémistes »  ou de rumeurs, comme le prétend Danielle DREYER, adjointe au maire de Strasbourg, qui tente  de faire un contrefeu. A plusieurs reprises, Peillon a rappelé « la nécessité de lutter contre les LGBT-phobies ». En tant que ministre de l’Éducation nationale, il pourrait donner son feu vert à une sensibilisation en milieu scolaire plus efficace de cette question dès les plus petites classes. Il considère qu’ouvrir l’adoption aux couples de même sexe est une «évidence» ».

Notre ministre de l’Education  Nationalisée est donc ouvert à la nouvelle conception de la famille et devrait nous éclairer sur  ses pratiques émancipatrices! Je ne suis pas du tout « LGBT-phobique », je trouve que c’est même plutôt sympa leur cours d’éducation sur l’égalité dans le nouveau couple, mais faut-il aller jusqu’à l’expliquer aux enfants de la maternelle? Ne pourrait-on pas attendre au moins la 6ème? Je constate par ailleurs que le cours d’éducation sexuelle est parfaitement adapté à la doctrine pédagogiste (« l’enfant construit lui-même son savoir »)…  Putain, ça va construire à tour de … bras!

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Quand on met son enfant à l’école,  contraint et forcé,  il faudra pratiquer plusieurs types de traitement (comme pour les poux) à son retour de celle-ci  :

  • antivomitifun désenvoûtement  pour exorciser le diable : lui faire réciter  un chapitre complet de l’œuvre de Catherine BAKER  ou lui passer un DVD sur la vie du Christ.
  • lui faire prendre du vomitif  pour régurgiter les saloperies qu’il aura avalé et lui donner une douche avec  lavage à la Bétadine
  • lui faire regarder un film  sur la vie des Touaregs, des indiens d’Amazonie, ou lui passer la série  « Le prisonnier » de Patrick McGohan
  • pour le protéger  de sa journée du lendemain, il verra un film sur la vie en Chine communiste
  • en partant pour l’école, on lui mettra un protège dents et des boules Quiès.

Ce qu’il faut retenir , c’est que l’école est  revenue sur le terrain idéologique  et qu’elle  fait un retour à la pensée socialiste pure et dure, en opposant l’école à la famille, avec le projet explicite de séparer l’enfant de son milieu d’origine pour lui donner une nouvelle personnalité sociale détachée de ses racines. Le concept d’égalité sert de cheval de Troie pour faire entrer des théories du genre dans l’école, portées par l’alliance du PS avec les courants gays, lesbiennes, etc.

Le projet du PS est de construire un individu isolé au sein d’une nation,  à laquelle il est cependant  cimenté par une sorte de spiritualité laïque et par l’éducation citoyenne.  De la merde ! A quoi la famille oppose le lien naturel et inaltérable de la filiation qui soude les individus en groupes familiaux et en communautés solidaires. On voit bien en quoi l’IEF s’inscrit à contre courant des projets de transformation sociale mis en œuvre par le PS .

Ce « dépouillement » ou cet arrachement,  l’IEF  le rejette.

C’est précisément ce qui  rend l’IEF inconciliable  avec cette vision socialisante de l’éducation étatique.  Pour ceux qui ont la mission  d’arracher l’enfant à son habitus (selon le terme de Bourdieu), si on veut opérer cette « transformation » de l’enfant en atome d’une société, la famille n’est pas acclimatable aux objectifs du PS pour trois raisons:

1/  elle prive l’enfant des séances de « thérapie de groupe » et de l’éducation citoyenne qui est l’objectif transversal de la vie scolaire et que l’EN  organise en classe, entre enfants, hors de la présence des parents et à l’insu de ces emmerdeurs !

2/ elle garde la main sur l’enfant et contrôle les orientations éducatives, ce qui  est contraire avec la domination que l’école veut exercer. Un enfant qui vit dans l’univers familial est fatalement coupé des adultes qui pensent autrement que ses parents, et en particulier des enseignants  qui  ont la charge  de transformer ses habitus, de couper les racines culturelles de l’enfant, parce qu’elles sont particulières,  parce qu’elles l’inscrivent  dans un groupe humain différent, exclusif,  voire communautaire,  alors que l’école veut amener l’enfant à intégrer des références  universelles.

 3/ la famille est conservatrice et soutient la différence des sexes et généralement des rôles

En famille, le contact avec les adultes est plus restreint,  sauf s’il s’agit d’une communauté (genre squat). A moins que le jeune ne soit en contact avec des adultes « cultivés »,   qu’il côtoie dans l’environnement proche (professionnel notamment), mais de toute façon, au yeux de l’EN et de la gauche, ces adultes  ne sont pas « habilités » à faire l’éducation citoyenne telle que la conçoit l’EN.  L’objectif, c’est toujours de mettre la main sur l’enfant  et  de lui inculquer la religion laïque, de le façonner pour en faire un clone.

Si on traite la question d’un point de vue plus banal, celui de M. Dupont, qui n’est ni un pédagogiste  ni un enseignant, ce dernier reprochera à la famille de filtrer l’environnement de l’enfant, qu’elle le fasse volontairement ou non, soit selon ses propres convictions religieuses, soit selon ses convictions politiques, philosophiques, ou tout simplement selon l’ouverture d’esprit des parents, selon leur culture, etc.  Cette mise en cause de la socialisation en famille  est celle que  l’opinion publique  est prête à entendre et qui sert d’alibi aux pédagogistes.  Il y a donc une convergence des critiques contre l’IEF, bien qu’elles soient de nature très différente.

Si le cadre familial est trop orienté philosophiquement, trop restreint,  il prive en effet l’enfant de la possibilité de développer son esprit critique dans une confrontation avec des adultes qui ont d’autres orientations. Du coup, c’est bien un formatage qui s’opère dans le cadre familial, sans parler « d’enfermement » comme les inspecteurs le prétendent.

C’est  un grief qu’on peut légitimement opposer à l’IEF. Il est alors utile que l’enfant ait accès à des débats par le biais d’internet notamment sur les questions qui sont soulevées par l’actualité, en France et dans le monde. L’accès à internet est une ouverture, mais elle doit être encadrée.  Il est indéniable que « l’ouverture » offerte à l’enfant sur le monde et sur les idées qui le traversent, découle de l’ouverture des parents, de leur propre culture. Certains parents , sans vouloir les accabler, n’ont pas suffisamment de bagage pour  apporter à l’enfant une ouverture intellectuelle et ont alors intérêt à suivre  les ouvrages scolaires, aussi pauvres  et orientés soient-ils aujourd’hui.

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Mais a contrario, quand l’école s’enferme dans un cadre idéologique très orienté, qu’elle affirme son intention de « modeler » la jeunesse en fonction de ce qu’elle veut, de ce qu’elle juge « épanouissant (compétences, idéologie, morale citoyenne, etc) comme c’est le cas depuis les années 80,  on ne peut plus parler d’ouverture sur le monde par l’école: l’école devient  dangereuse pour l’épanouissement  des enfants  en portant atteinte à leur liberté de penser. Ce n’est pas en enfermant un enfant dans une secte qu’on va développer son esprit critique, au contraire.  D’autant que le livrer en pâture  au groupe de la classe,  c’est prendre le risque de le confronter douloureusement  à des opinions stupides, infantilisantes, qui l’expose à l’agressivité et qui de toute façon n’ont aucun caractère commun avec l’Instruction: c’est ce qu’on appelle « le café du commerce ». Descendre au niveau de la rue, c’est priver l’enfant de ce dont il a besoin, c’est à dire le priver d’un niveau de réflexion au dessus du commun. La connaissance suppose de rétablir la fonction de maître, d’enseignant.  Il est certains que dans l’IEF, beaucoup se réjouissent de voir l’enseignement magistral  refusé et remplacé par cette idéologie répugnante de l’enfant qui construit lui-même son savoir  – véritable crime contre l’enfance.  Ceux là n’ont pu que se sentir confortés dans leur désir de supprimer la Culture en tant que domination. D’autres ont pu trouver dans cette mise à distance des programmes officiels stéréotypés, la possibilité d’offrir à l’enfant un contenu à la carte et de fait,  ils peuvent personnaliser l’instruction, sachant que nul ne peut embrasser tous les domaines de la connaissance. Il faut bien choisir en effet , mais pas trop tôt.  C’est pourquoi, je dis qu’aujourd’hui, l’IEF comme l’école, sont à repenser.

La socialisation scolaire, comment ça marche ?

4 vidéos qui  sont parlantes ! A regarder sans modération.

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1ère étape : confrontation avec l’autre. Harcèlement.  Peut-on s’épanouir et apprendre dans ce merdier où règne la vulgarité, la bêtise et la violence ? Pauvre école!

=>Toute une histoire – Harcèlement scolaire

=>5 courts métrages « La Violence Scolaire »  :

2ème étape :  en parler en « groupe », mais la parole y est fortement censurée (droit de véto) … heureusement!

3ème étape : les enseignants déprimés se soignent à l’établissement « La verrière ».  Pauvres enseignants !

4ème étape: des enfants sont déprimés par l’école. Vous n’en verrez pas, car c’est un sujet tabou qui  les conduit chez un psy … Pauvres enfants!

  • « Bonjour! Voilà tout est dans le titre cette année j’ai commencé une nouvelle école et dès le premier jour je m’y suis sentie mal. Ambiance, cours, les gens…au fur et à mesure c’est devenu de pire en pire aujourd’hui je suis en dépression et j’y pense tous les jours. J’ai dû m’arreter la semaine dernière parce que je me suis mise à fondre en larme en plein cours. Là je suis en vacances mais je pense tout le temps à l’école et aux travaux de groupe que je dois faire sans en avoir la force…mes parents me disent de continuer car ils pensent que l’école n’est pas la cause du problème qui est + profond,  mais je trouve qd même la coincidence bizarre entre le moment ou j’ai commencé à aller mal et le début dans cette école…des fois je m’auto persuade que ça va aller mieux je suis ss seroplex je vois une psy, mais pour le moment moral à zéro, merci de m’avoir lue,  je ne sais pas quoi faire… arrêter ou continuer? »
  • http://forum.doctissimo.fr/psychologie/depression-deprime-stress/depression-cause-sujet_193412_1.htm

Avez-vous envie de laisser vos enfants vivre dans ce merdier que l’EN leur impose pour « l’épanouissement de leur personnalité »  ?

La secte scolaire s’est attribué le pouvoir de  condamner l’IEF pour la simple raison qu’elle déscolarise – point barre !  – et sans que les accusés puissent disposer d’avocats, sans que les procès  se déroulent devant une tribune publique.  Le procès a été mené dans la plus complète discrétion dans le cadre de l’appareil d’Etat;  les rapports eux-mêmes  ne furent pas communiqués systématiquement aux familles. Bref, cette parodie de contrôle n’était destinée qu’à leurrer et justifier la répression qui arrive. Les parents en IEF avaient donc affaire à une Stasi scolaire. L’avaient-ils compris ? Beaucoup espéraient obtenir des satisfécits de la part de ces fonctionnaires pervers  – et pourquoi pas la médaille du travail, « tant qu’à faire » ?  Maintenant ils savent qu’ils avaient affaire à un véritable  « ennemi », jamais à des contrôleurs impartiaux.

Il est vrai que M. Portelli  ne voit pas la question sous l’angle de l’oppression des familles qui  résistent à « l’étatisation des enfants ».  S’attaquer aux familles avec l’appareil d’Etat, en présentant au sénat un projet liberticide et anticonstitutionnel, c’est sans doute l’ambition de ce politicien au parcours ambitieux. Ce fossoyeur de la famille a flirté avec le journal  la Croix, car il serait un tantinet religieux, mais  quand il s’agit de la porter,  c’est nous  qui  la portons à sa place.

Pourquoi  une poignée de sénateurs de l’UMP se charge-t-elle  de faire la politique du PS ?

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Ce boulot de nettoyeurs des opposants  à l’école, ce sont les socialistes qui devraient l’assumer, en cohérence avec leur idéologie et leur intégrisme. La soudaineté de cette loi qui sort peu de temps après la période Sarkozy est calculée.  On peut légitimement penser qu’il y a eu une entente entre l’UMP et le PS, en rappelant que Portelli  est un transfuge qui a des idées à gauche et le cul sur un siège de droite.  Mais il est suivi par un groupuscule  qui vient  de l’UMP:   ça sent l’entente crapuleuse !  La droite dira que c’est sous Hollande que l’IEF a été rayée de la carte républicaine et la gauche dira que c’est l’UMP qui a sorti la loi. La droite pourra encore dire que Portelli  est plus socialo qu’UMP, compte tenu de son passé. Autre hypothèse (j’applique ici la méthode scolaire des hypothèses): l’UMP a décidé de sortir cette loi sous un gouvernement de  gauche, pour couper l’herbe sous les pieds d’Hollande,  en utilisant un transfuge qui de toute façon est moitié bleu,  moitié rose, « avec un fort soupçon de rouge ».  C’est le cloaque républicain.

Pour ce qui est de la motivation de l’UMP qui  de mon point de vue est avant tout sécuritaire (avoir l’oeil sur les familles), il y aurait une inquiétude que trop de parents désertent le navire éducation nationale en raison de la dégradation  de l’enseignement  et quand le bateau coule, on saborde les canots de sauvetage !!

Un(e)  internaute X dont j’ai cité le texte en intro de mon  article, écrit ceci :  « finalement, les raisons qui entraînent (cette)  situation (sont les suivantes) : la France impose l’instruction, elle n’impose pas la méthode. Enfin, pas encore et c’est là qu’intervient l’ensemble des instruments à vent du Sénat qui vient de déposer le projet auparavant cité. Le but est simple : mettre fin à cette situation scandaleuse où des parents, conscients du gâchis de plus en plus catastrophique que constitue l’enseignement industriel bas de gamme fourni par l’État, décident de s’occuper eux-mêmes de l’instruction de leurs enfants. » Elle écrit aussi ceci : « Manque de pot ou mauvaise couverture du radar socialiste, plusieurs dizaines de milliers de bambins échappent encore au moule républicain et cette proposition de loi arrive donc pour combler cette lacune et balayer ces terribles zones d’ombre du phare stroboscopique de la pensée socialiste. » Deux raisons qui  ont certes leur valeur, mais qui ne suffisent pas à expliquer que l’UMP se soit  chargée elle-même d’une opération « nettoyage » de la dissidence scolaire, alors que cette opération devait mobiliser les socialos en priorité.  J’attends  quelque chose de lui convaincant.

On peut penser que  l’UMP est  favorable à la coexistence de l’enseignement public et privé, mais quand  il s’agit de sortir du dispositif républicain  (qui permet d’assurer la surveillance des familles) en déscolarisant le jeune, la droite sécuritaire est visiblement hostile. Pour ces deux partis, il faut que la famille et l’enfant soient sous le contrôle de l’Etat, il faut que l’enfant soit « éduqué » selon des normes  définies par  les  appareils politico-éducatifs.  La triste réalité française de cette emprise de l’Etat sur l’enfant, c’est que l’Etat  n’a que foutre de l’épanouissement  de la jeunesse – il suffit de regarder ce que sont les établissements scolaires: certains se transforment en ghettos –  ce qui compte, c’est le contrôle, c’est  l’encadrement éducatif, c’est le brassage social pour les classes populaires, c’est la volonté de mettre ensemble les enfants de l’immigration et les français des classes laborieuses. Ce qu’ils veulent c’est faire de la France le Brésil, avec une classe dominante  de type européen mais le peuple sera métissé.

On pourrait se demander  si la droite UMP se préoccupe des familles de militaires  et des familles catholiques qui pratiquent l’IEF parce qu’elles  ont une ambition intellectuelle pour leurs enfants  et qu’elles constatent que la république n’élève le  niveau scolaire que dans des zones précises (centre ville, etc). Elles refusaient l’enseignement  en établissement  pour des raisons  qui tiennent à la fréquentation  scolaire dans leur zone de résidence, qui tiennent à leur refus du  brassage  et de l’idéologie véhiculée par la gauche en matière d’enseignement (ce sont des familles qui considèrent que l’enfant est sous leur responsabilité). Ce sont des familles  qui exigent un niveau d’enseignement correct, sans rapport avec les programmes désastreux qui sont ceux du collège. Pour toutes ces raisons, elles  méprisent la fabrique du crétin.  Sans parler des familles monarchistes, des familles qui ont un cadre familial religieux, ces familles jusque là épargnées par l’offensive républicaine, seraient maintenant  confrontées à la scolarisation obligatoire.  L’UMP a donc choisi de se passer de cet électorat.

De la cohérence des engagements politiques de M. Portelli?

Sa dernière performance au sénat l’opposait « au mariage pour tous », il  présentait les arguments suivants :

1/ selon lui, les droits de l’homme s’enracinent dans « le droit naturel »  (le départ est bon, mais c’est la chute qui fait mal)… et d’affirmer  que « le droit naturel de la famille, de ses éléments constitutifs, n’est nullement contradictoire avec le fait que tous les hommes soient égaux… et patati et patata! Bref, concernant la reproduction et la filiation, M. Hugues Portelli est favorable à ce que cela se passe dans le vagin maternel, plutôt que dans le cul d’un…  Il conclut que  « cette égalité  en droit ne peut pas nier les différences sexuelles » et que la  sexualité naturelle fondatrice de notre société, ne peut pas être remplacée par une sexualité « virtuelle »  (le mot est assez joli) et non vituelle .

2/ Le mariage est cependant une « institution sociale », ajoute-t-il,  et l’union d’un homme et d’une femme permet de construire une famille et de donner aux enfants de cette famille une sécurité « affective et sociale », donnant au mariage la force symbolique d’une institution qui structure toute l’histoire de l’humanité (…).  La loi intitulée « le mariage pour tous »  fragilise définitivement l’image et le rôle du père et de la mère, (…) sans se poser la question du respect du droit de l’enfant à se construire de façon équilibrée ».  Enfin cette loi,  dit-il, est le cheval de Troie de la procréation assistée. M. Portelli  ne craint pas de mettre  en cause le caractère partiel et partial de l’étude d’impact du projet de cette loi, ce qui ne manquera pas de lui être reproché de la même façon pour son projet de scolarité obligatoire,  car il a supprimé  toute  étude préalable, étant convaincu sans doute qu’il avait pour lui la force du nombre et que les minorités sont négligeables en termes d’impacts.

Bref, M. Portelli  était donc incontestablement un défenseur de la famille  contre le projet du PS qui vise au contraire l’assujettissement  de la famille, qui vise à faire de celle-ci une simple structure d’accueil de l’enfant, destinée à accompagner l’action éducative de l’état.  Pour les partisans de la scolarité obligatoire, l’enfant  appartient à la république et les parents ne sont que des auxiliaires  révocables à tout moment. On devait donc s’attendre à ce que M. Portelli se distancie du projet éducatif de socialisation obligatoire par l’école,  rêve des socialo-pédagos et qu’il soutienne les droits de la famille et de l’enfant en matière de choix éducatif, eh bien non: M. Portelli  tient un double langage: naturaliste du  côté droit,  mais  socialisant du côté gauche, partisan de l’enlèvement de l’enfant à ses géniteurs pour lui faire subir le lavage de cerveau scolaire et l’immerger dans la caillera multi ethnique que les établissements concentrent. Ce qu’on appelle communément colonisation des cerveaux.

M. Portelli présente des facettes mal connues : je cite un article qui le définit comme  un de ces maires qui collaborent à l’implantation islamique en France et du coup je comprends mieux que ce sénateur  soit un partisan du vivre ensemble, je vais en révéler le sens politique.

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La mosquée Arrahma s’étale sur 1217 m2 de terrain, rue de l’Appel du 18 juin (sic), en pleine zone pavillonnaire à côté du collège Saint-Exupéry ( sic) à Ermont, commune dont M. Portelli est le maire. Je cite l’article :

L3« Le maire collaborateur, Hugues Portelli, (est) actuellement  sénateur UMP,  mais ancien du PS, connu dans le monde universitaire pour être un des premiers commentateurs des textes de Antonio Gramsci (1891-1937), dirigeant du Parti communiste italien, salutairement mort dans les prisons de Mussolini. Cette incarnation de l’UMPS avoue implicitement dans son dernier édito municipal que la ville est très peu sûre, commençant par ces mots : « L’été arrive. C’est le temps des vacances pour tous ceux d’entre nous qui ont la chance d’en profiter. Durant leur absence, l’Opération Tranquillité Vacances avec les polices nationales et municipales reprend afin de sécuriser les résidences. » Insécurité corroborée par l’Echo Régional, qui dans la même page évoquant l’avancement de la mosquée, consacre un long article au nouveau commissariat qui coûtera…8 650 000 euros, pour contenir 150 policiers. Ouverture en 2010. »  (Joachim Véliocas)

C’est renversant. Voilà un sénateur qui milite pour la socialisation-poubelle par l’école, qui collabore au développement de la culture islamique en France et mais construit des commissariats monumentaux pour encadrer les effets dommageables sur la population d’une forte présence immigrée…

« Le vivre ensemble »,  c’est fait pour les enfants des banlieues, faut-il le rappeler ! La socialisation poubelle est obligatoire comme un service militaire, sans drapeau et  sans idéal et si le mariage pour tous est « contre nature », l’école pour tous est un  formatage tout aussi répugnant qui conduit à l’égalisation par le bas.

couteau-L’argument de la socialisation collectivisée, à défaut d’instruction, est le cheval de bataille des partisans acharnés de l’éducation publique. Il est utilisé comme un rouleau compresseur par l’appareil politique et l’éducation nationale, cette secte de staliniens shootés  aux œuvres de Philippe Meirieu. Les mots n’ont d’ailleurs plus de sens puisque les arguments sont de pure forme,  destinés à servir d’alibi à un système étatique qui se passe de justification car sa force répressive  contre quelques rares parents  en résistance, le dispense de toute légitimité.  Tout l’appareil politique pratique la même religion et récite le même catéchisme en faveur de l’école de la république, c’est une spécialité française, alors à quoi bon se justifier. En France on pense à droite pour les affaires, mais on adopte les méthodes staliniennes pour l’éducation.  Comme dirait Dieudonné : « c’est l’Etat qui parle, tu fermes ta gueule» ! D’ailleurs le travail de formatage des esprits remonte à loin, depuis bien avant les deux guerres, car  la république s’est toujours servie de l’école pour préparer les enfants à servir la France, notamment sous forme de chair à canon. Elle a fait croire que l’école était la voie de l’émancipation populaire, alors qu’elle n’est que celle de l’emprise sur la personne de l’enfant.  Il y a belle lurette que les français ont intégré la scolarité obligatoire, devenue une norme avant être une obligation. Ils se déchargent de l’instruction de leurs enfants en acceptant celle au rabais que leur inflige l’Education nationale. Ce qui change, c’est le remplacement progressif de la notion d’instruction par celle d’éducation. Qui irait se poser la question du sens de cette socialisation forcée sans idéaux nationaux, en  remplacement de l’instruction d’antan.

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Quel est donc cet ingrédient qui doit cimenter les petits cerveaux ? La nouvelle morale scolaire, c’est l’apprentissage de la citoyenneté docile et c’est la laïcité, que PEILLON qualifie de  religion scolaire. Je crois qu’aujourd’hui l’école peut faire n’importe quoi, dès lors que les parents ont troqué leur responsabilité sur l’enfant contre des allocations qui leur tiennent lieu de revenu ou qui les complète.  Quand bien même ils tenteraient  d’en assumer une partie, elle ne serait que minime, car l’école est un appareil totalitaire qui  a les pleins pouvoirs sur l‘enfant et les parents marchent au pas pour conduire leurs progéniture vers l’usine du crétin. Il paraît que leurs exigences résiduelles dérangent encore la corporation des pédago(gistes),  mais j’ai quelques doutes sur  la reconnaissance de leur droit à la parole.

« Procéder au rapt » précoce des esprits juvéniles pour les élever en batterie, les soumettre à la logique de la standardisation, les conditionner au langage et aux modes  de comportement qui sont  exigés pour devenir « un élève-citoyen », leur faire prendre l’aspect d’une pâte molle, apte à servir les intérêts du système quand toute référence familiale est supprimée, tel est le but 1er de l’école. Il n’est plus question d’apprendre à penser, ni de faire preuve d’un esprit critique. Le pire et le plus sournois, est l’utilisation du groupe d’élèves pour façonner la nouvelle personnalité sociale de ces adultes en devenir, le soumettre au « groupe »: c’est ce que M. Hugues Portelli nous propose !!!.  L’essentiel étant l’apprentissage du « vivre ensemble » dans le groupe classe, qui impose le mélange entre les français de souche et des cohortes de sauvageons importés du tiers monde.  La république et son école « au programme unique » produisent des individus crétinisés , elles suppriment l’identité nationale et la mémoire collective,  imposent le brassage ethnique et culturel et surtout le niveau zéro de la culture.  Qui en a décidé ainsi ? Pas les citoyens à coup sûr, car l’école leur sert de garderie. Les alibis pour imposer l’école ne s’adressent donc à personne,  dès lors que les parents sont eux-mêmes lobotomisés et incapables de penser  l’instruction et l’éducation sociale ailleurs que dans les murs de la caserne scolaire.  Ils y croient, comme on croit à la messe. Et puis le gosse apprend bien deux ou trois choses au collège pendant  que les parents sont au boulot ou qu’ils mettent en route  le prochain pour augmenter les allocs. A défaut de lire Victor Hugo, l’enfant apprendra à lire le mode d’emploi d’une machine à laver  et au sortir du collège, il parlera la langue des banlieues mieux que sa langue maternelle. Pour ce qui est de l’accession aux emplois,  ce parcours ne lui offrira qu’un sas d’attente avant d’aller s’inscrire à l’ANPEM (agence pour l’emploi merdique), ce qui aujourd’hui est monnaie courante, car avec des diplômes  dévalués, le travail reste hors de portée pour nombre de jeunes.

M. Portelli  qui après avoir déclaré que la famille représente pour  l’enfant  une sécurité « affective et sociale »,  veut lui imposer la socialisation  par le collectif, faisant ainsi de l’école une sorte de colonie de vacances version ghetto, une socialisation  qui ne ressemble en rien à  celle que les partisans de l’école républicaine font miroiter : car c’est une socialisation problématique qu’on impose aux enfants, comme c’est le cas dans certains cadres scolaires à risque, voire même dangereux où le groupe et la rue font loi. Le moindre des dommages subi par le jeune étant celui d’une crétinisation par le groupe d’élèves et un conformisme générationnel. Du coup,  plus de lutte des classes:   l’adolescent se sent membre de sa génération et non membre de la communauté familiale. Le clivage se fait. La seule solution  sera de lui donner un vomitif quand il reviendra de l’école et lui faire dégueuler tout ce qu’il aura absorbé inconsciemment. Les juifs et les musulmans, deux communautés qui ont une identité familiale assez forte, les écoles coraniques et les écoles juives permettent de conserver le modèle familial. De plus,  les musulmans ont le recours au foulard qui permet de se démarquer et même de se faire exclure. Les écoles catholiques, pour en avoir fait l’essai,  s’inscrivent complètement dans le projet pédagogiste et suivent la même politique que l’EN.   En clair ce sont les petits français de souche qui sont les plus vulnérables, car les plus exposés à cette « religion » laïque qui vise à faire de l’école un melting pot social et multiculturel.  Privés de leurs références identitaires (Vercingétorix,  Charles Martel, Jeanne d’Arc, Jean Moulin et j’en passe), ils seront la proie des pédago-manipulateurs, ils sortiront de l’école refait à neuf, prêt à voter et à tendre la main à l’autre, en ayant acquis un bagage linguistique riche, ce qu’on appelle le langage wesh- wesh (« nique ta mère, ta race, bouffon, j’te kiffe » et autres termes fleuris-(Merogis) pratiqués par les rappeurs.

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M. le défenseur de la famille naturelle, qu’en est–il alors du respect du droit de l’enfant à se construire de façon équilibrée », quand l’intelligence elle-même peut-être méprisée dans la classe, étant considérée  comme une tare par des jeunes qui haïssent l’école, qui refusent l’instruction et  qui  se gavent de culture télévisuelle, sans parler des rackets, de la drogue, des tournantes, des menaces physiques et  de l’oppression cruelle que certains enfants  vivent dans des groupes d’adolescents…  Cette socialisation poubelle en fait des immatures  déconnectés de la réalité, au point qu’en sortant de l’école, ils refusent  le travail, étant habitués à  l’état végétatif  durant leurs heures de classe monotones.

Ainsi les familles qui vivent en zone  rurale devraient scolariser leurs enfants dans des établissements de proximité, privées du droit de choisir le cadre scolaire et sa population, privées du droit de tenir compte des compatibilités éducatives entre le cadre familial et le milieu social des enfants qui fréquentent le collège de la bourgade (s’il y en a un). Privées enfin du droit de refuser un cadre scolaire inadapté à l’enfant – sauf pour raisons médicales : merci d’épargner les infirmes,  les tuberculeux et les handicapés.  Pour ces parents qui vivent éloignés des centres urbains et veulent donner à leur enfant un cadre scolaire choisi,  ne leur reste alors comme seule échappatoire que d’exiler l’enfant vers un  internat lointain ! C’est du pur stalinisme !

La secte LGBT  va pouvoir « éduquer » nos enfants selon la théorie du genre !!!

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(voir ce questionnaire sur le site de la Ligne Azur de Peillon) http://jcdurbant.wordpress.com/?archives-list=1

Quand on évoque la socialisation par l’école, on ne peut pas « éluder » les dérives actuelles graves du système éducatif  et sa volonté de substituer à l’identité sexuelle des élèves, une identité de genre. C’est une question que M. Hugues Portelli ne peut pas ignorer non plus, puisqu’il milite contre le mariage pour tous et tout ce qui se trouve derrière cette volonté politique de mettre en cause la parentalité, d’ouvrir le droit à la PMA et la GPA.  Pour ces questions que je ne maîtrise pas parfaitement, il me paraît préférable de donner la parole à une enseignante, Farida Belghoul, qui  dénonce et explique toutes les perversion de l’idéologie du « GENRE » importée dans le système éducatif  par des courants LGBT et par l’Europe. Ce qui me conduit à dire que  la situation est grave, plus grave que jamais!  Mme Farida Belghoul fait parfaitement le lien  entre la laïcité radicale, le pédagogisme et la théorie du Genre. Elle  démontre,  étape par étape,  que la « désécularisation » de l’école vise à couper celle-ci de l’influence de l’église, puis à couper l’enfant de l’influence des maîtres. Enfin toutes les théories scolaires sur l’autonomie de l’enfant et l’identité du genre sont portées par des courants animés d’une volonté de détruire la famille, de couper l’enfant de ses géniteurs, c’est à dire ses « parents naturels ». Je ne peux que rappeler à M. Portelli que seuls les parents  naturels sont « en droit »  d’occuper les rôles différenciés de pères et de mère, car toute autre définition de la parenté n’est qu’imposture, sauf quand il s’agit d’enfants adoptables par suite du décès des parents géniteurs. Auquel cas des parents substitutifs peuvent être légitimes, ce qui n’est pas sans poser certains problème.  Prétendre que l’enfant doit être immergé dans la population d’enfants scolarisés pour la construction de son identité sociale est  un argument de pur mensonge destiné à  justifier l’impérialisme scolaire et sa volonté de porter atteinte aux liens familiaux.  M. Portelli  semble accepter de soutenir des thèses qui mettent en cause la cohérence de ses positions et la crédibilité de sa démarche.

On trouvera ci-dessous des vidéos de Patrice André et de Farida Belghoul qui  mettent en garde contre le développement de cette idéologie du genre importée par l’Europe et portée par les lobbys gays, lesbiennes et autres  NEGATIONNISTES  de la différence des sexes, dans la sphère politique, avec le soutien du PS .

FBLe choix de l’éducation est un droit de la famille,  Monsieur le fossoyeur de l’éducation familiale. Votre conception de la loi « naturelle » ne peut pas être compatible avec cette école qui vise à supprimer la famille biologique.  Cette contradiction  vous disqualifie.

Quant à l’instruction, elle ne semble guère être le souci  d’un universitaire dont la scolarité n’a pas dû se faire dans les banlieues….  M. Portelli a dû certainement bénéficier d’une scolarité privilégiée à Constantine  où il a passé son enfance et jusqu’à la fin de son brillant cursus d’études. Mais au fait,  quels établissements a-t-il fréquenté ?  Est-il passé par l’un de ces collèges de ZEP dont le niveau  est très en deçà  de celui des établissements  performants des centres ville ? La vision laïque de sénateur n’est cependant pas aussi idéale qu’il y paraît:

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Deux petits extraits d’articles pour donner à M. Portelli, quelques repères concernant la situation réelle de la socialisation scolaire. Je cite :

Représentations de la violence scolaire chez les élèves et les professeurs de lycées et collèges en milieu urbain sensible : une étude franco-algérienne

« Aujourd’hui, la violence scolaire est souvent évoquée et invoquée. Elle retient l’attention de la communauté éducative et elle constitue une préoccupation majeure pour les politiques. Tout d’abord, parce qu’elle revêt divers aspects, quantitatifs et qualitatifs. Ensuite, parce qu’il existe une forte demande sociale et institutionnelle envers la cessation de cette violence sous toutes ses formes.

En France et en Algérie, cette violence scolaire n’est pas un phénomène nouveau et elle occupe actuellement une place de plus en plus conséquente dans la vie sociale de toutes les classes, ainsi que le reflètent les discours officiels des responsables politiques et la couverture accrue des médias dans les deux pays.

Plusieurs faits divers sont à l’origine de cette inquiétude : crimes commis à l’encontre des élèves à l’intérieur et en dehors de l’institution scolaire ; apparition d’autres fléaux à l’école tels que le tabagisme, la drogue, l’alcoolisme, le happyslapping ; augmentation du nombre d’actes de violence (quoique les statistiques en la matière restent limitées en Algérie). Ces événements sont-ils annonciateurs d’une montée en puissance des violences en milieu scolaire ? Et au-delà de ces faits, quelle est la réalité de cette violence ?

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Autre article :

Violence à l’école

« Les phénomènes de violence à l’école et la progression constante des comportements violents de certains ados est devenu ces dernières années un véritable problème de société.  Sociologiques, culturelles et psychologiques, les causes de la violence de ces ados sont multiples.
Rackets, vols, agression, trafic en tout genre… la liste est longue des agissements qui riment avec violence.  Pourquoi ? C’est évidemment la question que parents, professionnels de l’éducation et de l’enfance se posent pour parvenir à répondre à la question qui intéresse tout le monde : comment enrayer durablement ce phénomène préoccupant ? « 

Né à Constantine, Hugues Portelli  a le cœur de l’autre côté de la méditerranée et sa conception de l’école – dite laïque – est bien celle du PS. Sur le terrain politique, il pourrait bien avoir quelques racines dans la pensée marxiste. Cependant, on  ne présente pas un tel projet de loi sans s’être assuré du soutient du parti, en l’occurrence l’UMP!  Donc  c’est bien une offensive  de la droite UMP qui s’annonce.

28 – Catherine Baker: la face mal connue de son rejet de l’école et de l’instruction.


Je n’ai plus rien à écrire aujourd’hui sur l’Unschooling que j’ai suffisamment tourné en dérision.  Poursuivre serait de l’acharnement.

Certes la majorité des familles qui ne scolarisent pas leurs enfants en établissement, et qui font « l’école à la maison », suivent les cours  du CNED. Elles ne  font pas partie de l’IEF, ce sont des familles sous la botte ou l tutelle de l’EN  qui font ingurgiter à leurs enfants la bouillie scolaire.

Tout comme l’EN, l’IEF est devenue une « poubelle » (ce qui ne veut pas dire  que toutes les familles sont à mettre en cause, il y a des familles  qui ont un projet d’instruction crédible, et si elles s’écartent du programme scolaire, c’est pour le salut de leurs enfants), mais les discours mensongers pour tenter d’entretenir l’honorabilité de cette solution  me lassent.  Quand on voit ce qui se publiait sur internet, on pouvait penser qu’à trop mettre en cause les limites,  on coulait le bateau…

J’ai dénoncé plusieurs fois la compromission de certaines associations  IEF  avec le courant unschoolingue qu’elles accueillent  en assurant son camouflage.  Il convient de rappeler que l’association « Les enfants d’abord » est historiquement liée aux figures historiques du unschooling  en France, considérées comme anarchistes, ceci expliquant cela.

 J’ai dénoncé le tort que font ces associations à l’instruction en famille. Poursuivre serait me répéter .  J’ai donc cessé de publier sur ce blog depuis 2012,  avec une petite reprise, mais il reste ouvert à la lecture pour ceux qui veulent explorer cette utopie, ses raisons crédible, mais aussi ses alibis.  Pour ce dernier article, je vais cesser d’utiliser le style satirique et critique, pour employer les mots exacts qui traduisent ma pensée.

catherine-bakerCe dernier article, m’est inspiré par un adepte du unschooling, que je nomme « X », un de ceux qui – ils sont rares –  a montré de bout de son nez pour tenter de me faire comprendre ce qu’il en est du mouvement unschoolingue et défendre l’honneur de celle qui a inspiré le mouvement en France, je veux parler de Catherine BAKER (CB)

 Le double langage est couramment pratiqué en IEF: instruction côté rue, Nonsco côté jardin… On connait la musique.  L’IEF est traversée par une ligne de démarcation, comme du temps de la France occupée : occupée d’un côté par l’EN et ceux qui collaborent avec l’occupant et de l’autre par la poussée des idéologies américaines anti étatiques et souvent inspirées par une religiosité qui se dissimule.  Les mouvements alternatifs se sont emparés du concept « nonsco ».   On me reprochera donc de voir dans l’unschooling un mouvement inspiré des EU, alors que Catherine  Baker et Christiane Rochefort sont des auteurs français qui ont d’autres références idéologiques.  Néanmoins le mouvement unschooling américain les précédait. X est sans doute anglophone. Il a une façon particulière de s’exprimer que j’ai essayé de conserver, ce qui ne rend pas toujours le texte très clair. Son discours est cependant très riche d’informations.

Dans mon article 8, intitulé les « 10 plus grosses erreurs de Catherine BAKER, par PSReuben« , je m’étais arrêté à la 8ème erreur de CB,  ayant été un peu retenu par la longueur de la partie finale de son livre, consacré à des considérations vaseuses sur la sexualité des enfants… A l’époque, 68 était passé et on désacralisait : les enfants tombaient dans cette tourmente qui conduisait tout droit à la pédophilie, comme aujourd’hui les théories du genre le font. J’avais donc méprisé l’essentiel!   Le choix de 10 erreurs était une provocation pour plagier un livre qui avait circulé dans le milieu Nonsco:   « 10 Plus Gros Mensonges Sur l’Ecole à la Maison » de MartinRodriguez. Sans doute avais-je banalisé à tort cet aspect du livre de BAKER qui aujourd’hui retient notre attention, puisque  une lectrice de mon blog  fait l’objet d’une polémique sur la question de la pédophilie « vantée » par CB. Et les commentaires qui suivent cet article vont bon train, aussi m’a-t-il m’a fallu relire CB pour apprécier la portée de ses arguments  qui je dois le dire,  m’ont laissé pantois!

Ayant critiqué CB,  figure emblématique de l’unschooling, je crois honnête de donner un droit de réponse à ceux qui la soutiennent, sans pour autant renoncer à critiquer ce qui mérite de l’être. Le petit texte  que je rapporte m’a été adressé par un ancien parent nonsco qui se dit âgé et qui déclare avoir été un des leaders à l’origine du mouvement avec CB, mais il n’a pas voulu se nommer et s’est dérobé à tout contact direct, alors qu’il propose aux lecteurs de ce blog de prendre contact avec lui (il parle de son groupe) et pourquoi pas de le voir sur place !  Je souligne que ce monsieur qui « prêche » pour sa chapelle, semble grenouiller dans la mare glauque d’associations qu’il appelle « kibboutz », ou de « squats », mais dont il ne veut en aucun cas préciser le lieu. Il se pose comme le  réparateur des douleurs de tous ces millions de malheureux que la société a maltraité. Il offre son soutien aux êtres violentés, aliénés, écrasés,  en un mot (le sien) « victimisés » – c’est à dire scolarisés.   C’est un peu l’abbé Pierre des  victimes de l’école et de tous les fléaux que la société inflige.  Il vit « en familles , avec un s », et partage avec celles-ci et leurs enfants (attention, c’est important) une sorte de vie parfaitement heureuse, épanouissante…. hors du système. Vous avez compris.

Je constate qu’en dehors de l’école, il a du mal à dénoncer les auteurs du Mal qui sévit dans la société, se retranchant derrière des formules accusatrices et vides de sens telles que:, « ceux qui veulent tuer la vraie vie ». Bref, c’est un bonimenteur qui utilise tour à tour le discours psy, le discours d’amour et des critiques contre la société.   Je ne doute pas un instant que ce monsieur appartienne à un milieu écolo (rien à voir avec école) , alternatif (hostile au nucléaire), avec une louche de thérapie de groupe (ne cessant de parler d’écoute, de réparation, donc une offre qui fait concurrence aux psy), de soutien (côté souteneur) et de mon point de vue  une vocation au prêche que je qualifie de mystique, bien qu’il s’en défende, parlant  de « partage », de vie « communautaire »  (s’agit-il d’une secte?),, et le tout avec une foi très assurée) dans l’Amour …. Ce qui fait qu’il va défendre comme il peut C. BAKER, qui elle aussi cultive l’Amour. Tout cela me fait sérieusement penser à l’un de ces recruteurs des âmes errantes pour le compte d’une secte, qui comme chacun sait se nourrit de personnes en mal vivre. Donc cher lecteur, prudence !   Attention, je ne partage pas la vision apocalyptique des sectes que les média nous imposent, et quand je parle de « secte », je pense au Mandarom, à Robert le Dhin et  à la secte des pédagogistes de l’EN, bref, de vraies sectes qui vous bouffent la cervelle.

x m’a cependant adressé quelques messages en réponse à mon l’article sur CB  et ses commentaires vont me servir de fil conducteur.

Ce qui ne l’empêche pas de m’accuser de faire preuve d’imagination! Comme ceux qui s’inscrivent dans le rocheforto-bakerisme, notre ami « X » s’oppose à l’idée de parents « instructeurs »  et rejette  l’appellation « instruction en famille », ce qui prouve à quel point l’IEF (trois termes qui posent bien l’objectif)  n’est pas un groupe homogène:  des philosophies ou des convictions opposent les différents courants et le fait de nous assimiler sous une appellation commune (je dis « nous »,  car j’en fais partie, hélas) est quasiment devenu infamant. X fait partie des militants nonsco qui ont lancé le mouvement avec un cadre idéologique différent  de celui qui existe actuellement, car aujourd’hui, c’est Alice MILLER qui inspire les délires d’une partie de l’IEF (le club des folles qui lisent « Alice au pays des supplices » et ne cessent d’en parler sur leurs forums) . Victimisations, et violence sont leur credo. On est passé de  CB à Alice MILLER, la nouvelle inspiratrice du mouvement nonsco dont les bouquins (qui se vendent trèèèès bien) ont pour sujet « La Maltraitance, l’Abus de l’Enfant ». Son discours est celui-ci : les humiliations, les coups, les gifles, les fessées, la tromperie, l’exploitation sexuelle, la moquerie, la négligence, etc,  blessent l’intégrité et la dignité de l’enfant, même si les effets ne sont pas visibles de suite. Voilà donc un auteur qui dénonce les abus sexuels et la pédophilie. C. BAKER n’est donc plus en accord avec cette nouvelle orientation qui se désintéresse de l’école et de son projet pédagogiste pour mener un combat contre les violences faites à l’enfant. Mais la contradiction  entre ces auteurs est banalisée: pourtant elle existe au point que des parents IEF peuvent avoir des contentieux douloureux, Notre ami X, à l’affût, sur la toile,   est là pour soutenir  ceux qui souffrent !

Curieusement cette idéologie de l’enfant victime des adultes qui est aujourd’hui dans l’air du temps, conduit certains parents en IEF à se retourner contre l’EN qui est vue comme une institution autoritaire et normative: elle  opprime, elle étouffe la personnalité de l’enfant.  Cette nouvelle croisade contre l’école (avec laquelle je suis en partie en accord ) existait bien sûr au temps de CB  et le concept de pédaphilie avait été créé. La pédaphilie consiste à séduire et  tripoter le cerveau des enfants, tandis que la pédophilie consiste à tripoter leurs zones génitales ou en abuser, deux comportements qui se rejoignent ! Je me suis toujours personnellement demandé ce qui sous-tend la motivation exubérante des pédaphiles qui veulent exercer leur emprise sur l’enfant, le perfectionner  et qui l’isole dans les écoles, hors du regard des parents, pour se livrer à leur saloperies de formatage mental!  C’est franchement malsain. Dans son livre « L’insoumission à l’école obligatoire » BAKER avait dissocié ces deux attitudes en donnant à la pédophilie des lettres de noblesse: en niant les limites entre adultes et enfants et en présentant la pédophilie comme un acte d’amour et non comme un tripotage, elle est aujourd’hui  totalement indigne aux yeux de ceux qui en IEF mènent croisade contre la violence faite aux enfants .

Plus on accuse les parents IEF d’être des parents sectaires, plus on les soupçonne de maltraitances, plus les mères surprotectrices se nourrissent d’un discours en rapport avec les accusations pour les retourner contre l’accusateur,  au point qu’elles se servent des thèses de MILLER pour accuser l’EN de violence. Cherchez l’erreur !  L’EN ne maltraite pas:  elle aliène, elle formate, elle conditionne, elle crétinise, mais jamais elle ne donne de fessée ou exerce des sévices corporels!  Ce à quoi l’école pédagogiste  actuelle que l’on résume dans la formule CRDQ (« Charade, rébus, devinette et QCM ») répond que l’institution scolaire est désormais récréative, libératrice et que l’enfant s’y épanouit, tandis que la famille aliène … !

J’ai dû un peu reformuler certains passages de l’article de X, compte tenu de la rédaction initiale  de son auteur qui était peu compréhensible, avec des morceaux de phrases, un jargon, des abréviations  et des références qui sont connues de ceux qui fréquentent ce monde underground.  Des mails avaient précédé ce texte mais je ne les publie que partiellement, car ils n’ont pas un réel intérêt. J’ai cependant inséré un passage qui concerne le terme « anti-âgisme », une terme qui va prendre un relief particulier avec la lecture de CB, car il s’avère très connoté .

Voici le texte de « X »:

jardin des délices

A PROPOS DE L’ANTI-AGISME

 X a écrit : « AGISME » n’est point un mot de ma tripe ou de ma culture. On dit aussi «  anti âgisme » ;  c’est juste un vrai mot construit comme (anti) racisme,  (anti) spécisme, etc. Sur le  « foutoir toilé », il y a plein de pages  qui traitent de ça depuis des décennies (ou presque!) et ça existait déjà sous Gopher –  c’est dire comme je suis vieux!  J’aimais bien,  le texte de la féministes canadienne Shulamith  FIRESTONE pour « l’abolition de l’enfance » (une autre « cousine » quoique un peu trop « essentialisant » pour moi.

LA SECTE DES EDU-CASTRATEURS

X a écrit : « Quand à engager un débat avec la secte des ‘instructeurs-éducastratreurs, pro-ensaignants et autres pédaphiles’… sous prétexte qu’ils croient à la validité du concept « INSTR… »,  nous le trouvons du dernier danger pour la vraie vie… Vous avez raison, on n’élève pas, on vit « juste ensemble », le plus intensément qu’il nous est possible, le plus légèrement aussi parfois ! Le rêve de certains amis, réalisé souvent, a été de vivre avec nos amis dits français . Pour eux et comme Thierry Sallantin (cousin germain d’une des pionnières de LED’A, neveu du célèbre Sallantin , disciple aimé de Grottendick et Jaulin…), c’est bien cela le rêve à concrétiser sans attendre… mais nous sommes peut-être las des errances forcées ou volontaires de nos ancêtres. On aime bien un peu d’enracinement… même si parfois ce sont les circonstances externes qui l’imposent un peu.

  • Note : Thierry Sallantin, militant écolo depuis 1967, présent à l’Unesco en septembre 1968 lors du premier congrès mondial sur la situation de la Biosphère ; lauréat du concours général de géographie en 1970 ; boursier Zellidja 1971 (Niger, Azaouak, Touareg), ancien élève de Pierre Aguesse en écologie puis de Robert Jaulin et Pierre Clastres en ethnologie. Ethnologue amazoniste…

SAINTE  C. BAKER

X a écrit : « Concernant le qualificatif « rocheforto-bakerisme », l’âge que j’évoquais plus haut me fait être plutôt  de la génération des rochefortiens que des bakeriens. Cela dit, oui, je tiens en grande estime l’amie Catherine BAKER (que j’ai quasiment vue grandir et vieillir), …. Ce qui est peut-être plus probant (et qui l’est en fait beaucoup beaucoup plus), ce sont nos gosses et même la génération des petits enfants qui sont grands aujourd’hui, alors vos craintes sur le unsco… (=vous pouvez vous les carrer dans c…)

L’INSTRUCTION N’A PAS D’AVENIR, dit-il 

X a écrit :  » Ce qui est marrant,  c’est la croyance et la permanence de ces saletés que sont imho (à mon humble avis)  l’instruction et l’éducation… mais peut être aussi ne mettons-nous pas les mêmes choses sous ces différents  mots ??

LA LEGALITE DE L’IEF, UNE AFFAIRE DOUTEUSE

X a écrit : « Je trouve également amusante votre notion de « légalité » (ou pas), comme on me le faisait croire quand j’étais petit…   Si j’avais cru aux états et à leurs lois,  fiston je ne serai plus là pour te parler (et tu n’aurais sans doute plus vécu)… C’est donc juste une question de croyances, et je ne crois pas qu’il soit utile (de faire du droit pour l’aborder) parce que nous étions un club de juristes de pointe, particulièrement retors. Mais les valets stipendiés des riches et des violents (ce n’est pas de moi, mais c’est une paraphrase d’un autre cousin célèbre Karl Marx) ne nous ont jamais cherché des noises très longtemps , malgré notre conchiement manifeste de leurs lois,  règles et autres saletés…(sans trop de provoc toutefois)

LA RELIGION CITOYENNE EST BORNEE 

X a écrit : « Personnellement je pense qu’avec ou sans Voltaire, Rousseau, Montesquieu, Condorcet, etc …. le citoyennisme d’état est juste la religion la plus bornée, la plus stupidement intégriste que la terre ait jamais portée (avec peut être l’économisme comme  chalenger ?). Bon , on peut penser différemment. Rappelons-nous qu’il y a peu, un 25 février, certains ont même failli faire passer à l’assemblée un texte reconnaissant et la colonisation et surtout vantant ses mérites.

L’INDEFINISSABLE  UNSCHOOLING ?

X a écrit : « Il y aurait long à dire sur les nuances entre apprendre, savoir, connaitre, savoir critiquer fort et juste, ou juste de façon complexe… Laissons ça pour l’instant. Mais tout cela est si loin de la vision caricaturale qui voudrait faire penser l’unschooling (pourquoi déformer ce mot? Cela affaiblit une argumentation déjà fort peu ‘accurate’ (précise)  et vaillante, vue d’ici, disons  « l’unsco » (selon l’usage qui est celui d’ici),  soit  une vague croyance dans les bienfaits (supposés) de la pensée rousseauiste (qui est beaucoup plus complexe) et ceux  que nous prodiguerait une sorte de mère nature,  dont il suffirait de se laisser bercer.  On laisse aussi cette question pour l’instant, car cela risquerait d’être long… et en « live » c’est tellement mieux que sur le net.

APPRENDRE ET INSTRUIRE NE SONT QUE CROYANCES ET CHIMERES !

Capture l'écolze

X a écrit : « Ce qui serait intéressant, si vous le voulez bien, serait de comprendre pourquoi pour vous « apprentissage, instruction, et tout ça »,  c’est si important ?  Et comment vous sont venues ces croyances et aversions pour la seule mouvance qui depuis 30-40 ans, a vraiment le vent en poupe : la vraie non sco? Avouez que IEF , je ne me souviens plus quelle ringarde a poussé ces mots… ça fait vraiment enfermant, pauvre et réducteur… et bref comme diraient nos mômes qui ne sont pas élevés, (enfin pardon,  les leurs ), ça fait « nul à chier ».

« Ayant été un bon moment (avec ma compagne et quelques amis)  un peu les chefs de l’autogestion dans  la branche,  je peux vous dire que nous avons accompagné, découvert, observé beaucoup de familles,… (ainsi  que dans des pays ou des endroits où c’est la culture majoritaire…).  Nous avons observés leurs enfants, ces mêmes enfants devenus adultes et sans compter les études sérieuses et documentées durant 35 ans (35000 en tenant soigneusement compte de tous les biais, etc), on peut dire qu’il n’y a pas photo: l’écart entre un môme cassé, « drogué à  la connaissance » (même gentiment) ou « à la récompense » … et un môme ‘normal’,  est tellement énorme qu’on en pleurerait !  Vous n’êtes pas obligés de nous croire sur parole, alors à l’occase…

« Marrants aussi  vos préjugés sur Catherine… incroyable même… Bon elle est pas parfaite (nous non plus d’ailleurs ? ) et puis Cath a quelques handicaps :  intello, auteur et productrice (à mon humble avis, c’est de loin une des meilleures) , on pourra revenir sur quelques histoires de ‘nuits’  terribles… à France Cul… Tout ça, ça fait un handicap.  Je fus – et je suis –  parfois gravement « camé »  par la lecture:  étant jeune,  je lisais 10-20 livres par jour, soit un peu plus de 1000 pages de l’heure (hélas beaucoup moins bien que Bergier ou Balzac ; comment faisaient-ils?).  J’ai appris par cœur quasiment 200 pages/h) : (…) mais je pense que lire ou écrire,  ce n’est vraiment pas la vie…

« Donc Catherine Baker avait un handicap, malgré toutes ses extraordinaires qualités (avez-vous lu aussi « pourquoi faudrait-il les cahiers, contemp, ballade »?). Nous étions très proches, …

« Nous étions et nous sommes un regroupement de familles vivant à l’ancien mode kibboutz (laic-multiculturel), « bien pire même » (3). La plupart ont  acquis tant de choses, comme par miracle : musiques langues, techniques, maitrise du verbe, ‘eristicisme’ qui vraiment tue…. et  quelle finesse, quelle profondeur, quelle qualité souvent (même si certains aiment aussi un  plaisir plus immédiat!?). Alors pour paraphraser Ga, notre vieux voisin, laissons nos préjugés, rejetons nos vieilles idées, ou (alors) citez-nous des cas avec lesquels vous auriez du recul et vraiment du vécu. Nous serons enchantés de découvrir des contre-exemples….

« Enfin avec votre provoc en huit points,  vous l’avez bien cherché non? Cela devait vous arriver… et encore faites gaffe si vous tombez justement sur d’autres plus directement « proches » de la génération des « enfants »…. préparez vite vos coques, cottes et armures (ou la course), mais gaffe, car ce sont des rapides!)  (…)

REPONSE de PSREUBEN à « X »  le  8 décembre 2012

Votre message est celui d’un adepte du bakerisme (que vous appelez « Rochefort-bakerisme ») dans un mail qui m’est adressé personnellement. Donc, selon votre formule lapidaire  (je fais ici  référence à un passage que je n’ai pas cité)  « éducation, autorité et instruction = colonialisme »!  Vous refusez l’éducation des enfants, l’autorité des parents et de l’école, et enfin l’instruction en famille, bravo ! Sans être péjoratif, il est temps d’aller en Amazonie, vivre avec les amerindiens, car c’est comme cela qu’ils élèvent les enfants (quand je dis « élèvent », je veux dire qu’ils s’élèvent tout seuls) . Ce qui me conduit à dire que votre message n’a aucune légitimité dans ce débat sur « l’instruction en famille », puisque cette expression comporte le terme « instruction », que vous refusez. Merci de votre franchise. Ceci dit, en France refuser l’instruction est illégal.  Il faut quand même le dire, qu’on soit d’accord ou non, ce qui fait que vous préconisez  l’illégalité.  C’est un choix que je respecte, mais à condition que ce soit pour une bonne cause, ce qui n’est pas le cas.

Votre réponse est motivée par la défense de C.BAKER.   Je vais donc répondre sur ce point. Rassurez-vous je comprends fort bien cet auteur qui est un des rares à avoir dénoncé les liens de collaboration entre la psychologie et l’école, et avoir fait une analyse politique de celle-ci qui est parfaitement juste et excellente. Mais pour ce qui est de sa compréhension de la valeur de la transmission du savoir aux enfants, je crains qu’elle n’ait pas eu assez de générosité et de disponibilité pour la prendre en compte, justifiant son refus par des rationalisations : ce n’est pas en écrivant un livre qui se prétend être une « explication »  que la réparation peut avoir lieu. Mais ce que votre message me donne l’occasion de dire, c’est que BAKER s’est offert le luxe de faire cette fausse justification en public et je trouve son cynisme écœurant. Aller exhiber sa négligence éducative (justifiée par des principes politiques) me choque:  l’idée me vient à l’esprit que cette mère n’était pas affectueuse ( … ).

MESSAGE D’UNE LECTRICE DU BLOG:

(publié dans les commentaires de  l’article « Les 10 plus grosses erreurs de C. Baker »).

Minolta DSC

Voici un message qui m’a été adressé par une lectrice de mon blog  :  « Je suis étonnée que la question de la pédophilie n’apparaisse pas dans vos critiques. Je suis prise à parti en ce moment par une jeune maman qui me reproche de ne pas avoir été « choquée » par le chapitre 8 où Catherine Baker « vante » les mérites de cette dérive sexuelle. J’avoue que j’ai du mal à me défendre car visiblement je n’ai pas lu ce chapitre avec la même sensibilité que cette personne. Elle pense vraiment que de ne pas savoir prendre parti veut dire que j’approuve ! Etant de la même génération que Catherine, je dois dire que ce qu’elle exprime de sa vie, ses idées, ses combats … me parle beaucoup.

UNE PARTIE MECONNUE DU LIVRE DE C. BAKER

catherine-bakerCe à quoi je réponds qu’en effet, le livre de C. BAKER (L’insoumission à l’école obligatoire) comporte un chapitre sulfureux (pages 145 à 164)  consacré à l’amour, qu’elle définit comme l’essentiel de l’enfance,  mais selon elle, l’amour est évincé par un mensonge des parents et par le savoir normatif que l’école impose à l’enfant. Il est clair qu’elle met en cause le rapport parents-enfant qui est pour elle malhonnête.   Je ne résumerai pas ce chapitre du livre,  car CB surfe avec virtuosité sur la ligne délicate de la pédophilie et  dans son exposé qui prend l’allure d’un plaidoyer pour cette pratique perverse,  elle montre notamment que les écoles informelles, les anti-écoles, en prenant en compte tous les besoins de l’enfant,  ouvrent la voie à l’Amour, avec un grand A,  comme mode de connaissance de soi et de l’autre, etc. Pour CB, les barrières d’âge  ne sont alors que des limites établies par les adultes pour d’inavouables motifs que BAKER  ne considère pas comme pertinents.  L’enfant aurait  besoin d’amour et quand on a aboli les barrières qui séparent l’immature de l’adulte responsable, quand on rejette  « l’âgisme » (comme dirait X),   la pédophilie doit être considérée – selon CB – comme un acte d’amour, avec quelques nuances. Terrible point de vue!

  1. « L’interdiction qu’on fait aux enfants et aux adolescents d’avoir une vie amoureuse et sexuelle est l’une des plus surprenante qui soient.  Les enfants sont interdits d’amour entre eux, comme avec les adultes. Une théorie psychanalytique voudrait que les astucieux pédagogues  profitent d’une période d’abstinence  sexuelle, pour faire apprendre les enfants. La nature ainsi ferait le lit de la culture.
  2. « Les lois contre l’amour ne sont qu’une tentative des adultes de retarder le plus possible le moment où l’enfant découvrira la vérité sur l’absurdité de l’autorité parentale et sur la fameuse honte, pauvre secret des corps malheureux.  Car celui qui aime d’amour se découvre comme un être n’ayant de compte à rendre à personne. Il est libre et l’aimer le délivre de toute honte archaïque. Mineurs,  majeurs,  ces distinctions sont scandaleuses.
  3. « Faux problème que celui de la pédophilie, dès lors qu’on se refuse à distinguer ce que serait une majorité sexuelle et qu’on estime donc tous les enfants assez grands pour savoir avec qui ils ont envie d’avoir des relations.
  4. (A propos de pédérastes)  L’équivoque pour eux réside simplement dans le fait de pouvoir considérer l’enfant come un être à part entière;
  5. « Caresses, sexualité, n’est-ce pas la moindre des choses…. et s’il fallait protéger les enfants, ce n’est pas contre l’amour, mais contre le manque d’amour. qu’il faudrait s’élever.
  6. « Et quant aux rapports sexuels entre adultes et enfants, ils sont la moindre des choses dès que l’amour circule;  pas plus une bricole anodine qu’obligatoire, mais un des possibles de tout plaisir d’aimer.

Ces quelques extraits sont suffisamment éloquents  pour répondre à la question posée par Dany. Incontestablement cette partie du livre apporte un éclairage essentiel sur la position CB concernant le refus de l’instruction et discrédite totalement son auteur.  

REPONSE DE X à CETTE LECTRICE

(publiée dans les commentaires de  l’article « Les 10 plus grosses erreurs de C. Baker »).

« Nous tentons de comprendre votre émoi, mais il nous semble bien curieux … est-ce que prise dans la vague de victimisation de tous (?) tous, si aisée pour faire peur et écraser tout ce qui vit… vous n’avez pas sur interprété? Pourquoi avoir l’esprit ‘mal tourné’? Là ou les ‘coeurs purs’ verront de l’élan plutôt rayonnant d’amour, il semble que vous percevez de la domination, de l’abus (en fait ce qui est pratiqué un peu partout envers les enfants, et non ce qui libère, aide à construire et s’envoler ou rester solides !? Les mots des années 60 à 80 ne sont plus ceux qui déclencheraient votre (ire?) des années 2000? Beaucoup de contextes ont bien bougé (cf la honteuse polémique contre le député européen, DCB(1) en sortant des phrases de leur contexte, on peut faire dire (et croire!) n’importe quoi a n’importe qui. (1/ note de PSR: abréviation pour ce « con de D. Bendit »)

Confondre les personnes qui prônent le partage, la désalienation et une grande prise en compte des besoins et limites de chacun, de tous les opprimés disait l’un (à commencer par les enfants)… [passage qui fait référence à Catherine BAKER et Christiane Rochefort (in les enfants d’abord), mais incompréhensible]… avec quelques abuseurs cachés (2) sous les vocables de pédo-ou péda…/phile serait du confusionnisme ignominieux! (ah pédaphile pour qualifier tous ces tortionnaires stipendiés d’enfants, quel concept pertinent!). « Pour décoloniser l’enfant », titrait le sociologue G. Mendel… Au lieu de juger sans connaitre et sans comprendre… Peut être faudrait-il entamer le dialogue, même relire ensemble… et plutot que baver dans  le sens de la pression médiatico-débile! Prenons et louons toute la sagesse et la fraicheur de tels écrits! (note 2 :  il n’y a que les pédophiles qui se cachent)

Rencontrer ces enfants aujourd’hui devenus adultes, souvent parents eux-mêmes, non cassés par la machine à broyer (prisons, écoles, éducation, autorité, instruction…) quel bonheur! Cela a permis à nombre d’entre nous de (bien!) vivre avec nos enfants, adultes et parents eux-aussi aujourd’hui… et par rapport à tant d’enfants brisés, normopathes sans ressorts, prêt à travailler et/ou consommer,  ou  regrettant la folie nucleaire, mais la tolérant passivement, etc. quel écart!! Merci à tous les John HOLT , BAKER, ou même ILLICH, qui ont contribué à renforcer notre élan hors de toutes ces honteuses turpitudes de l’asservissement de nos vies et de celles des enfants! Courage et bonne vie, monsieur ou madame dany!

REPONSE de PSREUBEN à  « X »  le 21/9/13   (réécrite en 2017, car cette partie n’était qu’un brouillon)  

 (publiée dans les commentaires de  l’article « Les 10 plus grosses erreurs de C. Baker »).

« J’ai reconnu l’auteur de ce message à ses arguments stéréotypés,  mystique dans la forme et alternatif sur le food – je prends ici le terme mystique au sens de « personne dont la foi est très prononcée, personne dont la passion et la conviction échappe à toute critique, exaltation irrationnelle d’une doctrine  qu’elle fasse ou non référence à Dieu ».  L’unschooling serait selon lui la voie de la désaliénation. C’est tomber de Charybde en Scylla!

La réaction rapide de Dan, alias X,  à l’accusation portée contre la figure phare (Catherine Baker)  du mouvement unschoolingue vient en réponse à l’accusation portée contre elle concernant sa position envers la pédophilie. Je vais donc répondre sur ce point, en rappelant que la « pédaphilie » (terme fabriqué) est  une sorte de approchement  entre d’une part les pédago-prédateurs ou pédago-manipulateurs  (qui tripotent les cerveaux des enfants) et d’autre part les « pédophiles » (qui les tripotent au sens sexuel). La dangerosité des uns n’est pas moindre que celle des autres. Selon CB, on pourrait presque penser que les pédophiles ne le sont pas. C’était un point de vue que partageaient tout un mouvement dans les années 68. Que les uns et les autres commettent des abus de même nature, non, mais ils utilisent l’enfant pour des buts qui ne le concernent pas. La moralité d’un côté et la protection familiale de l’autre  refusent ces deux formes d’abus de l’enfant. Mais on assiste aujourd’hui à des tentatives d’emprise sur l’enfant dans l’école, par le biais des théories du genre: auquel cas les pédaphiles et les pédophiles sont dangereusement présents à travers la pénétration des mouvements LGBT dans l’école. Ce qui justifie les JDR (jours de retrait, Farida BELGOUHL)

Derrière le refus des unschoolingues de toute forme d’instruction de l’enfant, (c’est à dire la mise en oeuvre d’une pédagogie) se cache l’idée que l’enfant doit rester « pur », non souillé » par la pression sociale que l’école exerce. Ils veulent que L’enfant échappe aux exigences et aux besoins de la société et qu’il choisisse lui-même ce dont il a besoin.  Certes la société a une emprise sur l’enfant,  c’est ce  qui lui confère son humanité, et cette emprise est loin d’être honorable, j’en conviens. Aujourd’hui, comme toujours, la société tourne le dos à une humanité épanouissante. Vouloir que l’enfant devienne fort, mais sans le préparer à la société telle qu’elle s’impose à lui, est un acte irresponsable. Prétendre que l’enfant se construit seul, par sa propre expérience, est un déni de la fragilité de la condition humaine : nous ne sommes pas des indiens d’amazonie et ce désir naïf et utopique de retourner à l’état de nature en refusant toute contrainte éducative et intellectuelle, est un comportement mystique.

Ces contempteurs de l’acte pédagogique et de l’éducation scolaire normative en général, ont tort de penser que l’enfant est le réceptacle de la pureté dans un monde souillé par les adultes, surtout par ceux qui exercent les fonctions de pédagogues. Selon eux, nous pourrions vivre dans un paradis  si la société « autoritaire » ne s’emparait pas des enfants pour les instruire, c’est à dire pour violer leur conscience,  leur faire perdre cette pureté que les unschoolingues recherchent! C’est l’idée de « l’enfant bio », naturel, que j’ai évoqué dans un de mes articles. En réalité, le destin tragique de tout enfant est de rentrer dans le moule de la société, quelle qu’elle soit, c’est in-con-tour-na-ble, mais il est vrai que notre société de merde exerce une pression énorme et que le système social, son idéologie, ses appareils de formatage, de contrôle, de répression, etc, sont des réalités qu’il faut combattre, mais pas en se servant des enfants comme le fait Baker et comme le font ses adeptes, qui ne sont que des « rase les murs », évitant les contrôles, opposant à l’Etat leur discours de victimes.

Si les pédaphiles-pédagogistes  se servent des enfants, dans le but de transformer la société au bénéfice de ceux qui en tirent les ficelles,  les  unschoolingues se servent de l’enfant pour s’opposer à cette société  sans avoir à s’exposer aux chiens de garde! Pour mener à bien leur combat contre les valeurs de merde de la société libérale-étatiste, ils mettent l’enfant en danger pour résister sans vouloir s’exposer eux-mêmes physiquement. Ils croient ainsi d’échapper à l’affrontement qu’il devrait assumer, s’ils allaient jusqu’au bout de leur conviction.  C’est en cela que le Rocheforo-bakeriens constituent une secte. Résister à l’emprise de l’ogre (Moloch)  scolaire est une chose, mais mettre l’enfant en première ligne n’est pas acceptable.  Cette stratégie est en fait liée à la forte présence feminine dans le mouvement IEF,  qui revendique une relation exclusive entre la mère et l’enfant.  Il faut trouver d’autres façons de contourner l’emprise de l’Etat sur l’enfant.

 

27 – Psychanalyse de l’Instruction en famille, par Angèle Foutaise, thérapeute et mouche du coach.


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Cet article a été écrit à demande de parents en IEF.  Il m’a permis de mettre par écrit mes réflexions sur le thème de la socialisation qui sert de justification à la scolarisation obligatoire vers laquelle nous allons.

Angèle Foutaise se déclare « psychologue clinicienne ». Elle offre ses sévices aux  ados et fait dans le coaching parental! « Coaching parental », … on aura tout entendu ! Gravitant autour de l’école comme une mouche qui accompagne les chevaux d’un coche en pleine course, Angèle Foutaise fait entendre le bourdonnement de son vol lancinant dans un article de presse du Nouvel OBS. La psycho clinique est une « profession » qui s’exerce  avec d’autres sur le terrain de l’échec scolaire. L’article de Foutaise dénonce la tentation des parents de recourir à l’instruction en famille quand les enfants s’ennuient dans l’école ( au rabais) que nous connaissons aujourd’hui: examinons ses arguments !

La profession de thérapeute profession mal définie, suspecte, fait vivre pas mal d’apprentis sorciers qu’on aurait tendance aujourd’hui à regarder comme des imposteurs. La vulgate freudienne a donné lieu à beaucoup d’élucubrations dont certaines ont été fortement décriées : la « psychose » notamment a fait couler beaucoup d’encre et rentrer du pognon dans l’escarcelle des thérapeutes. Elle est désormais soignée par traitement chimique, échappant ainsi à l’emprise des psy, qui jusque-là y voyaient une pathologie maternelle, comme pour l’autisme. Foutaise incite donc les parents à consulter (une psychologue) en cas de désintérêt de l’enfant ou de l’adolescent en classe, plutôt que prendre le chemin de IEF, qu’elle juge « pathologique ».  Cet article est une ode à l’école et à la socialisation scolaire. Jusque-là, rien de grave docteur,  l’IEF s’en fout ! Mais qu’elle déverse le dépotoir de ses fantasmes sur l’IEF ne laisse pas indifférents certains parents qui s’insurgent de cette publicité destinée à nuire et  alimenter la clientèle d’un cabinet (ou d’une chiotte) .

1/ La pathologie de l’IEF, version Maud Mannoni

desesperate housewifePuisant dans le lexique de la psychanalyse, domaine aujourd’hui controversé (« Le livre noir de la psychanalyse », sorti en France en 2005), cette thérapeute en proie à une inquiétude bourdonnante, met en avant dans son article deux adjectifs qui donnent à l’IEF une tonalité très inquiétante: « schizophrénique, mortifère ». Le terme « mortifère » a connu une grande vogue avec Maud Mannoni, élève de Françoise Dolto et auteur d’ouvrages à grand succès éditorial, tel que « L’enfant arriéré et sa mère ». Elle faisait de l’enfant autiste, psychotique ou déficient, la victime des désirs mortifères de sa mère, laquelle était supposée le réduire à l’état d’un « phallus inclus dans sa propre jouissance » (sic). Est mortifère ce qui entraîne la mort…  Aujourd’hui ces théories culpabilisantes, aussi réductionnistes que fumeuses, voire même délirantes, persistent.

La psychanalyse occupe encore une place hégémonique dans les institutions de soins en France, cas exceptionnel, pour des raisons qu’il conviendrait d’examiner. Ce sont des catégories sociales aisées (épouses dont les conjoints exercent dans les professions médicales ou appartiennent à la petite bourgeoisie des affaires très souvent) qui font carrière dans la « psychothérapie » ou la « psychologie clinique »  sur le dos des catégories sociales défavorisées, comme jadis la bourgeoisie assurait l’assistance morale aux pauvres.

Voulant évoquer l’IEF (l’instruction en famille), Angèle Foutaise commet une erreur magistrale en la réduisant au homeschooling, anglicisme qui représente une des modalités de l’instruction en famille et dont elle nous dit que c’est un phénomène importé des USA . Erreur ! L’instruction en famille suit une tradition qui, en France, remonte au préceptorat mais qui se répand aujourd’hui dans les couches moyennes. La distinguée thérapeute s’enfonce dans l’ignorance en donnant du homeschooling une définition qui n’est pas la sienne ! En réalité elle décrit le « unschooling », une autre conception éducative, opposée à la première et qui cette fois est bien d’origine anglo-américaine. Elle  présente des ressemblances frappantes avec le pédagogisme en vogue à l’Education Nationale. Elle le définit en ces termes: « Dans le cas du homeschooling, c’est le parent qui lui demande de se débrouiller seul (..) Constatation inquiétante : l’enfant décide ! Cette notion est en inadéquation totale avec le développement même de l’enfant. Il est au contraire dans une recherche de limites, de cadre stabilisant ». En remplaçant dans cette phrase « le parent » par « l’enseignant » (ou l’accompagnateur éducatif, ou le conseiller en recherche de documents), on a la définition exacte de l’école française actuelle.

L’argumentation de Foutaise place les parents en IEF face à une alternative : soit la mort de l’enfant (car est « morfifère » ce qui entraîne la mort), soit la shizophrénie.

2/ un laisser faire éducatif mortifère

Abordons maintenant les arguments cliniques qu’elle produit: appelons « vulgate freudienne » cette bouillie psychanalytique qui concentre les stéréotypes classiques en usage chez les psy, tels qu’on les entend souvent dans les sphères proches de l’école et notamment dans les CMPP. Selon Foutaise, l’enfant instruit en famille serait encouragé par ses parents (pas seulement autorisé) à faire ce qu’il veut.  C’est le thème de       thème de l’enfant roi: « Le risque, en retour, c’est que l’enfant n’ait pas de limites et qu’il se retrouve dans une situation de toute puissance. Il endosse alors le rôle de l’enfant roi, il est intransigeant, intolérant à la frustration, agressif et souffrant (…)  Désormais, avec ce choix (de l’IEF), la porte de tous les possibles est ouverte. Ce qui est pathologique et mortifère au sens psychanalytique, pour l’enfant. » La « toute puissance » est une expression en usage chez les  psychologues snobinards.

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Il est vrai que l’IEF est à l’écoute de l’enfant et que cette attitude enlève le pain de la bouche des psy, car si les parents se mettent à écouter les enfants, ç’en est fini de cette profession  qui sert d’auxiliaire à l’école. Résumons, L’IEF entraîne l’enfant vers l’abîme, mais lequel ? Celui de la toute-puissance enfantine ou celui de la mort ? Deux diagnostics aussi opposés nous laissent perplexes ? Dans cet article, tout y passe, c’est un festival de la pathologie.

Celle à qui la vérité a été révélée sur un divan (car je suppose qu’elle y est passée, pour se définir comme thérapeute) poursuit ses élucubrations: l’enfant a endossé un rôle qui n’est pas à sa taille, et il en « souffre », écrit-elle ! L’enfant en IEF est alors présenté comme le symptôme d’une situation anomique, il souffre de l’absence de règles éducatives en famille.

Angèle Foutaise poursuit son jugement  : instruire en famille, c’est laisser l’enfant seul avec lui-même, écrit-elle. Sans doute cette thérapeute feint–t-elle d’ignorer qu’à l’école, l’enfant qui « construit lui-même son savoir » est seul (avec sa documentation )  ? Il est dommage qu’elle n’applique pas sa  théorie de l’enfant roi au désordre éducatif scolaire, à sa pédagogie du  laisser-faire, cause du désastre culturel qui pénalise plusieurs générations d’élèves. Mais A. Foutaise ne voit le chaos éducatif que dans la famille !

La dissociation schizophrénique de l’enfant instruit en famille, entre « maman et la maîtresse »,

B.M.C. Mort-Bide - Le préjudice que subirait l’enfant en IEF, atteindrait son paroxysme lorsque  cette psy prétend que l’enfant est obligé  d’appeler ses parents   « maman ou papa » le matin et « maître ou maitresse » l’après-midi…  L’enfant  ne sachant  plus  à qui il a affaire, basculerait alors dans la schizophrénie. A-t-on lu quelque chose de plus invraisemblable ? « C’est quasiment schizophrénique » dit-elle : « le matin je suis ta mère, et l’après-midi ta maîtresse. Et interdiction de mélanger ! » D’où sortent ces niaiseries ? Qui imposerait à des enfants en IEF cette bouffonnerie ? Pourquoi les enfants devraient-ils appeler leurs parents « maîtresse ou maître », ce qui est aussi  ridicule que  contraire à l’esprit de l’IEF ?  Amalgamer les troubles du comportement qu’on traite couramment  en CMPP (pour des enfants scolarisés)  avec la schizophrénie, une forme de psychose, en se référant  la même cause de désordre, est pour le moins hallucinant, insensé : j’invite le lecteur à lire cette information sur  la schizophrénie qui en précise la nature et la gravité:

http://www.infirmiers.com/etudiants-en-ifsi/cours/cours-psychiatrie-la-schizophrenie.html

Dès le début de son article, en fonctionnaliste qui s’ignore, A. Foutaise décrète que les parents ont un rôle privé (mais de quoi…) et que les enseignants ont un métier (public,  donc indiscutable). Cette conception trahit l’allégeance des psy au système, La société serait donc un assemblage harmonieux de rôles différenciés que certains parents osent perturber en s’appropriant une place qui n’est pas la leur, ce qui enlèverait tout repère à l’enfant!  Elle écrit : « Chacun doit rester à sa place de parent et de professeur. Un parent n’a pas à rentrer dans la pédagogie comme un professeur ne s’occupe pas du privé ». Quelle idéologie de collabo!

La psychanalyse, religion de l’inconscient, prétend placer au-dessus des individus une sorte de mécanique céleste qu’ils appellent « la loi » (l’interdit de l’inceste),  qui crée  un ordre symbolique dans le monde humain et intrapsychique et qui, c’est un scoop,  distribue également les rôles sociaux.

Changeant d’argument comme une girouette change de direction, Angèle Foutaise avance alors la rhétorique freudienne classique, qui ramène la pathologie familiale à un niveau plus raisonnable: « Nous pouvons nous interroger sur les liens parent-enfant. Le parent peut-il se détacher de son enfant ? Pourquoi ce besoin de contrôler sa scolarité ? »Traduisons: ces parents refusent de couper le cordon en gardant la main sur l’enfant par le choix de l’IEF.  Ils  interdisent à l’enfant  l’accès à l’autonomie, que l’école est (seule) habilitée à  réaliser (théorie thérapeutique du rôle de l’école) ? L’imposture idéologique de ce propos consiste à faire un diagnostic de surprotection sur la base d’un choix de système d’enseignement. Cette psy met en évidence son allégeance à l’école qu’elle démontre encore en dénonçant  l’insuffisance des contrôles de la scolarité en famille: « Par ailleurs, les résultats scolaires de l’enfant ne sont pas vraiment contrôlés. (…) En effet, l’enfant a seulement l’obligation d’avoir les mêmes connaissances que les autres adolescents de son âge à la fin de la scolarité. Mais aucun test n’est passé, aucune évaluation. Le seul contrôle se matérialise par la visite d’une assistante sociale, tous les deux ans, afin de contrôler les conditions générales d’apprentissage. Je reste personnellement sceptique. ». Nouvelle erreur: elle fait une confusion entre le contrôle pédagogique et le contrôle social…. En vérité, les parents subissent non seulement des contrôles sociaux, mais surtout des contrôles pédagogiques annuels, prévus dans la loi et dans le code de l’éducation. Je ne doute pas que cette psy s’épanouisse dans les tests et les évaluations, qui constituent aussi son fonds de commerce, mais prétendre que l’instruction en famille est de nature à donner des « résultats scolaires » c’est une appréciation assez bornée de ce qui différencie l’école et l’IEF ! Il est vrai qu’en famille, on zappe souvent l’évaluation (en général), car l’évaluation n’est pas un besoin de l’enfant, mais un besoin de l’Etat qui veut établir son emprise sur l’enfant, en faire un élève de « l’école-entreprise », malgré la résistance de certains  parents, notamment ceux qui optent pour l’IEF .

3/ La socialisation de l’enfant par l’école « wesh-wesh »

ENSOR1~1Angèle Foutaise fait le lien entre deux attitudes parentales qu’elle attribue à l’IEF et qui ont en commun l’emprise sur l’enfant ; les conséquences  n’ont cependant pas grand-chose à voir  avec le désir de mort et la schizophrénie :

  • Thème de la séparation qui serait refusée  par les parents en IEF) : « Jusqu’ici, un parent classique pouvait observer la vie de son enfant à la maison, mais lorsqu’il se rend à l’école, tout lui échappe ! »
  • Thème de la socialisation qui serait refusée à l’enfant en IEF : « Il est privé de la vie extérieure, de confrontation à ses pairs et de sociabilisation.  En effet, ce dernier ne peut pas accéder à une autonomisation, phase cruciale de développement de l’enfant pour son bien être psychique et son estime de soi »…

Nous voilà revenus à des diagnostics conventionnels : emprise, manque de socialisation et d’estime de soi. A. Foutaise  n’a pas vidé le placard des diagnostics : il manque la tristesse, l’inhibition, la dépression qui devraient figurer dans ce catalogue morbide.  Ce discours contient des normes, des clichés, dont celui du « parent classique », qui n’existe que dans l’imagination de la psy. L’affirmation « la privation de la vie extérieure », s’inscrit dans le dogme scolaire qui prétend faire croire que l’école serait « la vie extérieure » au sens de liberté dans l’espace, de liberté dans les contacts, alors que c’est une forme d’enfermement imposée à l’enfant par la société. Sous cet angle, la prison n’est-elle pas également « la vie extérieure », car les contacts y sont certainement variés. L’école n’est pas non plus « la vie », à moins qu’elle se transforme en jardin d’enfant. Que l’école soit extérieure à la famille, c’est le seul point qui ne soit pas discutable, mais par contre la notion d’extériorité l’est, car l’école n’est pas une ouverture sur le monde, aujourd’hui elle est devenue un centre de colonisation des cerveaux  juvéniles.

La socialisation des enfants a connu des modèles différents, selon les périodes, les continents, les sociétés (formation de guerriers, d’agriculteurs, de religieux, de maîtres ou d’esclaves). Foutaise a pris le parti de la doctrine scolaire, s’inscrivant dans un présent qui se veut intemporel, qui nie le passé, qui nie la diversité des modes d’humanisation que l’Histoire nous rappelle. Dans toute socialisation la place du groupe est importante, mais celle de la famille l’est également.

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La psy, dans sa propagande pour l’école, décrit donc nécessairement la socialisation scolaire comme épanouissante et affirme le besoin des enfants de fréquenter d’autres enfants dans l’école pour d’établir avec eux des relations privilégiées. C’est un argument banal.  C’est l’école club-rencontre qui prend la place de l’école- enseignement. Elle s’appuie sur cette idée admise, mais en partie fausse, que la socialisation des enfants se fait préférentiellement entre enfants. Il serait facile de démolir point par point la série des clichés que Foutaise récite: « La vie en communauté à l’école tisse des attaches plus approfondies. La connaissance d’autrui est plus précise. Des souvenirs se construisent et ils sont importants ».

Cette psy au service de l’école  nous sert un  catéchisme, car la réalité de l’école n’est pas celle qu’elle décrit : les inconvénients d’une jeunesse parquée, coupée du monde adulte et réel sont flagrants. La socialisation scolaire est responsable de la crétinisation que dénonce  J. Paul BRIGHELLI au même titre que  la pédagogie au rabais : c’est un tout. L’IEF de son côté s’inquiète de cette socialisation à risque  et de la rupture avec le monde réel, car comme l’écrit Michel SEGAL « Cette école ne forme pas des adultes , elle enferme les enfants dans leur nature d’enfant ».

Angèle Foutaise va plus loin dans  ses accusations portant sur la socialisation  : « Priver l’enfant de relations sociales, c’est l’isoler dangereusement de la réalité. » Ce raisonnement est construit sur un postulat :  l’école est la seule façon pour un enfant d’établir des relations sociales ? Oui, ou presque quand l’école est obligatoire ! Il n’a en effet plus le choix.

Le dogme de l’école-centre-de-socialisation-obligatoire, qui isole l’enfant dans un monde artificiel et juvénile, qui l’enferme dans une socialisation générationnelle (par tranches d’âges), devient le modèle de la société libérale où l’école est promue au statut de « lieu de vie, de socialisation, d’apprentissage de la citoyenneté et d’épanouissement de la personnalité ». C’est en effet le projet politique  qui  est progressivement mis en place :  faire en sorte que tout enfant passe par le moule scolaire. On est ici au cœur de l’idéologie actuelle de l’école « melting-pot» qui prépare la construction de la Babel de demain,  brassant toutes les diversités ethniques et culturelles pour aboutir à une standardisation citoyenne. Le détournement de la socialisation par l’école cache une finalité politique qu’Angèle Foutaise élude : le vrai motif de cette volonté de socialisation par l’école, c’est la formation citoyenne qui est devenue l’enjeu politique majeur. L’école aujourd’hui  est un appareil éducatif au service du politique et l’IEF résiste à cette emprise. C’est pourquoi l’Etat, la gauche  et les partis politiques  qui veulent faire de l’école un lieu d’endoctrinement citoyen, utilisent le prétexte de la socialisation pour mettre les parents en IEF à l’index.

mystery and melancolyEn supporter  de l’école,  Angèle Foutaise réduit l’expérience de l’enfant en IEF à un cadre étriqué où il « se construira l’image d’un monde unilatéral, uniculturel,  sans surprise car la famille est prévisible, contrairement aux copains ».La réalité diversifiée qu’offre l’école  n’est-elle pas celle de la violence scolaire, du langage des banlieues qui s’y répand comme la galle ou les poux, celle de la médiocrité intellectuelle que « la vie » dans la communauté scolaire produit, du conformisme générationnel qui se fabrique dans les établissements. Alors que l’école est accusée de tuer la diversité, alors que l’unicité, le prévisible, c’est la standardisation imposée par le modèle éducatif unique d’instruction et d’éducation scolaire, alors que tous les adolescents subissent le même « moule », alors qu’ils sont formatés avec les mêmes compétences, tous habillés à l’identique, tous imprégnés de la même expérience (l’enferment en milieu scolaire et générationnel), Foutaise ne voit l’unicité que dans le cadre de la famille !

Les associations IEF s’efforcent donc d’organiser des regroupements d’enfants en WE de loisirs, pour faire en sorte qu’ils soient en contact avec d’autres enfants, dans un cadre choisi, sans danger moral, mais s’ils faisaient des journées d’éducation citoyenne à la campagne, à grand renfort de publicité, sans doute  Angèle Foutaise ne trouverait-elle pas un public réceptif à ses accusations .

4/ L’évaluation, base de la construction de la personnalité de l’enfant, futur compétiteur

En matière de connaissance approfondie de l’Autre, Foutaise  nous en donne une définition  édifiante  en termes d’affrontement et de compétition, clefs de la formation de la personnalité, selon elle : l’enfant scolarisé peut se comparer aux autres « qui peuvent ou bien le rendre fier de lui ou bien (le rendre) mécontent (de lui ?) »: suis-je un fort ou suis un faible, suis je un con, suis-je performant ? Elle ajoute: « Il peut également prendre conscience de l’existence d’autres univers que celui de sa famille et à acquérir ainsi des repères qui construisent sa personnalité » C’est donc hors de la famille que l’enfant doit construire sa personnalité ? Et le bouquet final : « Il me semble plus sain de faire connaître le monde parfois rude de l’école à l’enfant, de le confronter à autrui pour qu’il puisse se défendre dans la vie professionnelle qui n’est qu’une copie adulte du monde enfantin. ».

Aujourd’hui on dit que l’école coupe les enfants du monde du travail notamment (autre forme de coupure) et qu’elle en fait des inadaptés. Bien entendu, c’est à l’école qu’on crée ses amitiés, nous dit cette psychologue : piètre argument, quand on connaît le caractère très superficiel et futile des relations entre jeunes. Mais nous accordons à Foutaise que la confrontation avec l’Autre est une dimension nécessaire à l’éducation de l’enfant, qu’elle le prépare à la vie et les parents qui instruisent en famille s’y consacrent, non pas en immergeant l’enfant dans un cloaque éducatif, mais en choisissant des expériences utiles et qui restent saines.

5/ Mourir d’ennui à l’école, mais soigné par des psy

On ne peut attendre des cliniciens de la chapelle freudienne qu’une sacralisation de l’institution scolaire dont ils tirent des revenus, travaillant avec une clientèle d’enfants produite par les ratées de l’école. La psychologie thérapeutique apporte des alibis à l’EN, détournant les problèmes vers le cadre familial (fonctionnement habituel des CMPP): cet article en est l’illustration exemplaire. Mourir d’ennui à l’école serait donc, selon Angèle Foutaise, la meilleure solution pour l’enfant, car c’est ainsi qu’elle remplira son carnet de consultation ;  elle pourra alors faire accepter aux jeunes leur existence insipide à l’école ! Je ne voudrais pas enfermer la psychologie dans ce schéma collaborationniste, mais les thérapeutes, à l’instar des orthophonistes, servent de béquille et de caution à l’école.

L’article se termine par un paragraphe publicitaire sur  la phobie scolaire, une maladie fourre-tout qui médicalise l’enfant quand il souffre du cadre  scolaire . « Ce cas exceptionnel nécessite de prendre des cours par correspondance au CNED et d’entamer un suivi psychologique approfondi. L’encadrement dans une phobie scolaire est très strict » nous dit Foutaise. Nous voilà rassuré : si l’enfant est malade de l’école, la chapelle des psy va s’en emparer et lui infliger un traitement digne du film: « Vol au-dessus d’un nid de coucou ». Il va de soi que la rigueur de ce traitement exclut les parents.

L’article d’Angèle Foutaise n’a comme intérêt que de nous fournir l’occasion de faire le tour de l’idéologie en usage dans cette profession ( ?) de thérapeute .  La coalition du champ psychologique et pédagogique n’est pas faite pour rassurer les parents qui ne savent plus « à qui il sont affaire », car l’école actuelle, comme Janus, a désormais le double visage de l’éducateur et du psy. Faut-il alors craindre le risque de voir les parents bascucler  dans la schizophrénie ?  La conclusion que j’en tire est qu’il est dangereux de confier à des thérapeutes des enfants qui s’ennuient à l’école :  d’une part parce que s’ennuyer à l’école est un droit de l’enfant qui n’est ni soignable, ni pathologique, et d’autre part, les intentions de ces apprentis sorciers sont à l’évidence hostiles à la parentalité.

Le choix de l’IEF n’est certes pas un choix simple pour les parents, il demande surtout une grande disponibilité et aussi quelques compétences. D’autre part, c’est un choix qui les expose à une forte pression de la part des organismes publics, prioritairement de l’EN. C’est un choix qui aujourd’hui répond à des raisons différentes : pas seulement pour donner à l’enfant une solution plus adaptée à sa personnalité, mais aussi pour lui apporter un enseignement plus culturel, refusant les connotations économiques qui s’infiltrent dans tous les programmes d’enseignement scolaire. C’est aussi pour épargner à l’enfant cette socialisation problématique dans un lieu où la concentration d’enfant est source de pressions, de promiscuité problématique , de violence psychologique et parfois physique .

J’invite les parents à lire des ouvrages qui dénoncent les orientations scolaires actuelles et pour n’en citer que trois, je donnerai « La fatale perversion du système scolaire français », d’Yves MOREL, « Autopsie de l’école républicaine » de Michel SEGAL et enfin « La nouvelle école capitaliste », par C. LAVAL, F. VERGNE, P. CLEMENT et G. DREUX.

26 – Le recours gracieux de LED’A contre la circulaire N° 2011-238 du 26 décembre 2011 serait-il de l’esbroufe ?


Ce blog est fondamentalement « moral »  et répond à quelques principes  essentiels dont celui-ci:  ceux qui rampent nous les traitons comme des merdes, ceux qui se terrent nous traitons comme des rats, ceux qui brassent du vent nous les traitons comme des moulins à parole,  mais ceux qui se défendent, nous les soutenons,  sous réserve toutefois que leur combat  soit crédible.  Amen…

Le monde de l’IEF est un monde majoritairement féminin:  une gynécée qui  répugne à la violence, à la contestation, centrée sur la maternité, la valorisation de la relation mère-enfant, voire même la fascination de l’enfant. L’IEF » au fond, ne signifierait-elle pas plutôt « Intimité Entre Femmes » bien plus qu’Instruction En Famille ? On me fait remarquer qu’il y a aussi des pères dans l’instruction en famille: ma réponse est claire, je suis au courant puisque j’en connais au moins un : MOI!   Néanmoins, il me semble que dans l’IEF,  c’est la femme qui tient « le manche et le mioche ».

Sans parler de ceux qui incarnent avec un courage sans équivalent la résistance envers l’Etat éducateur:  nos amis Martin-Rodriguez  qui  refusent « l’enseignement formel « :

http://famillemartin.tumblr.com/


A l’occasion de cet événement historique (la résistance de LED’A à la circulaire), à considérer comme un début de pugnacité,  j’ai tenu à rendre hommage à la femme en me servant principalement de quelques oeuvres de Clovis Trouille (et S. Zademack)  qui a su la mettre en valeur.   Ce n’est pas le regard,  bon-chic-bon-genre  qui est d’usage concernant La femme, je l’admets… certains diraient que ma vision est zarbi, (bizarre ) comme on dit chez les  jeunes cons…  et machiste : ce qui est vrai! Mais au delà de cette particularité, je suis sensible à l’Art et Clovis Trouille (notamment) est pour moi une référence.

Les  associations  IEF baissent-elles leur froc face à l’offensive de l’EN  ?

« Même sous la constitution la plus libre, un peuple ignorant est esclave ».  (Condorcet) « La plus libre », ce n’est pas le cas de la nôtre.

 L’association LED’A (« Les Enfants D’Abord ») avait confié à Manu VIGER le soin de construire un recours « gracieux » contre la circulaire du 26 décembre 2011 , recours juridique qui, reconnaissons-le, ne risque pas d’arrêter la charge du mammouth, car il faudrait autre chose que ce genre de contestation pour arrêter la charge. Peut-on dire que c’est un recours mou?  Non en ce qui concerne le fond, oui en ce qui concerne sa portée.

http://www.lesenfantsdabord.org/wp-content/uploads/2012/05/circulaire_26_decembre_2011-recours_gracieux-lar.pdf

Le recours porte sur 5 points:

  1. Tout d’abord, cette circulaire assimile illégalement l’enseignement à distance à l’instruction dans la famille.
  2. Sont également contestées les dispositions de la circulaire du 26 décembre 2011 qui semblent affirmer que l’enseignement à distance se prête à la fois à des modalités de déclarations obligatoires et à des modalités de mise en œuvre des contrôles qui diffèrent des modalités de déclarations et de contrôles propres à l’instruction en famille.
  3. Sont également impératives et illégales les dispositions de la circulaire qui portent sur la sanction de l’impossibilité ou des difficultés rencontrées par l’inspecteur d’académie dans l’exercice des contrôles pédagogiques.
  4. Par ailleurs, l’association LED’A considère que la marge de manœuvre laissée aux autorités compétentes pour décider en matière de contrôle pédagogique est affectée par plusieurs dispositions de la circulaire.
  5. L’association demande également l’abrogation et la modification des dispositions de la circulaire qui nient aux parents tout droit de se prononcer sur le choix du lieu du contrôle pédagogique.

C’est du sérieux! Je suis particulièrement sensible au §4 dans lequel je lis notamment ceci :  « Le principe de la liberté de l’enseignement est un principe fondamental reconnu par les lois de la République (Conseil constitutionnel, décision n°77-87 du 23 novembre 1977, Liberté d’enseignement et de conscience, GDDC, n°25). Le Conseil constitutionnel a admis la possibilité pour le législateur de prévoir des programmes scolaires expérimentaux (CC. Déc. n°77-87 du 23 novembre 1977, JO du 25 novembre 1977, p.5530), ce qui signifie, en creux, que le principe constitutionnel de la liberté de l’enseignement ne saurait s’entendre comme imposant strictement l’établissement d’un programme uniforme auquel seraient soumises toutes les formes que l’instruction obligatoire peut prendre. La liberté de l’enseignement « signifie la possibilité d’un enseignement substantiellement différent de celui dispensé par l’Etat, dans son inspiration, son contenu et ses méthodes » (P. Wachsmann, Libertés publiques, Dalloz, 5ème éd. 2005, p.601) ».

L’association LED’A se serait-elle dégonflée, alors qu’elle s’était engagée à poursuivre l’action juridique si l’EN ne révisait pas ses ambitions pour les mettre en conformité avec la loi ?   Ne parlons pas des autres associations (CISE et LAIA ) qui,  à ma connaissance,  sont aux abonnés absents, montrant par là leur déplorable soumission.  

 Au fait, qu’est-ce qu’il resterait de cette circulaire si l’EN tenait compte de la demande de LED’A , étant donné que l’essentiel de ce texte et ses recommandations ne porte que sur l’application du socle commun aux enfants en IEF et vise à soumettre leurs parents à cette doctrine?  Le but de la circulaire,  c’est de formater l’enfant à la citoyenneté européenne et à l’économie mondiale, c’est de le sortir du cocon familial dans lequel il était jusque là protégé contre l’emprise idéologique de l’Etat.  Le but  c’est de donner aux inspecteurs le pouvoir de pratiquer des tests ou de faire faire des exercices aux enfants (calqués sur la grille de progression du socle commun)  et d’obtenir ainsi  la soumission des parents sous peine de poursuites…  Si on fait l’inventaire des réclamations de LED’A et qu’on les retire de cette circulaire, le texte de celle-ci serait alors totalement vide!  Curieuse démarche que celle de LED’A qui consiste à ne demander que l’abrogation de toutes les dispositions, tout en  admettant l’existence de la circulaire !!!  Subtilité juridique sans doute.

Le 15 mars 2012 l’association LED’A  a donc déposé son recours.  Rien à voir avec l’enquête « commune »  faite en collaboration avec CISE et LAIA. Non,  absolument rien à voir : les enquêtes, c’est sans risque, tandis que les recours, ça peut mouiller la jupe. Quand on cherche aujourd’hui sur le net « recours contre la circulaire… « , c’est le vide total : niente, nada, que dalle, nib  !! Il semble donc que seule l’association  LED’A ait  fait acte de présence  et de réflexion contre ce torche cul (la circulaire), destiné à mettre les parents en IEF à quatre pattes ( un petit bravo à cette association). Mais depuis, elle  se tient « coi », pire elle se tait !

Quant aux deux autres :  « circulaire, y’a rien à voir ni à comprendre ». Elles sont muettes comme des carpes !  J’aurais tendance à dire que ce sont des associations de clowns ou de moutons ! Pour preuve une discussion sur le site de LAIA où un type « consterné » par l’opposition de certains parents à l’autorité scolaire (la Sainte administration), met l’association en alerte contre le danger de cette attitude et ce monsieur, un homme averti en vaut deux,  met en avant son expérience en droit, étant spécialisé dans la chasse à la diffamation!  Il cite les incitations à la résistance tenues par la famille Martin-Rodriguez sur son blog : 

« Nous déclarons refuser de laisser interroger/tester notre/nos enfant(s) sur ses/leurs connaissances de quelque façon que ce soit, oralement ou par écrit. Les inspecteurs devront nous croire lorsque, pendant le contrôle, nous ferons état des connaissances de nos enfants et leur exposerons les ressources dont ils disposent. »

Ce soi-disant père en IEF déclare que « ces propos sont constitutifs de ce qu’on appelle en droit une « obstruction ». La Loi dit que l’administration doit contrôler nos pratiques d’instruction. La portée de ces propos est telle qu’ils reviennent purement et simplement à refuser l’application de la Loi. Or la Loi s’applique à tous, que l’on soit ou pas d’accord avec elle. En conséquence, celui qui s’engage dans cette voie s’expose à des ennuis judiciaires.

Aillaillaille! Ce bon samaritain nous exhorte à ne pas enfreindre la loi, car pour lui, la loi, c’est sacré!  Hé oui, ça aussi, ça fait partie de l’IEF !  Depuis 39-45, on sait que cette France qui a fait la révolution en 1789 ressemble aujourd’hui à  un élevage de cloportes. A lire et vomir à l’adresse suivante:

http://laia-asso.forumpro.fr/t1377-contre-la-nouvelle-circulaire

Il y a aussi des parents qui ne bradent par leur liberté, mais ils sont rares et dans ce sens je les respecte. Je signale cependant que l’appel à la  « désobéissance » lancé par SMR est loin d’aborder cette circulaire avec des arguments pointus. L’essentiel de son appel, soutenu par quelques parents,  se limite aux aspects formels des contrôles (déclaration, lieu du contrôle, convocation, participation des enfants, etc), ce qui donne le sentiment d’avoir affaire à des parents réactifs et immatures, en rebellion contre toute  contrainte :  l’essentiel, c’est autre chose, c’est d’abord et avant tout les atteintes à la liberté de l’enseignement et à la liberté de conscience. Pour ce qui est du contenu de leur enseignement (l’enseignement informel), il est connu et je comprends que SMR mette de côté cet aspect de la revendication.  Cette résistance, fut-elle exemplaire et rare,  ne sert pas nos intérêts, même si nous partageons  certains aspects de ses revendications.  

http://horsdesmurs.com/index.php?option=com_content&view=article&id=480:2012-appel-a-la-desobeissance&catid=53:lettres-de-protestation&Itemid=93

Le contenu du recours de LED’A, signé par Manu  VIGER, est fort bien argumenté, à quelques  réserves près. Indéniablement l’association a fait ce  travail d’analyse avec l’aide de juristes.

Qui est Manu VIGER ?  Elle se déclare « doula », membre de l’association « Doulas de France » et assure des responsabilités au sein de l’association LED’A.  Le terme Doula n’a rien à voir avec celui de « doulos » qui en argot signifie « donneur »: ce sont des gens qui  font de « l’accompagnement non médical à la naissance » (je suppose que l’on peut en vivre).  Pour votre information Doula est  emprunté au grec ancien et  désignait la figure féminine (servante) qui, aux côtés de la sage-femme, se tenait près de la mère lors de la naissance de son bébé. 

Depuis mai 2012, LED’A ne semble donner aucune nouvelle (si je me trompe, rectifiez moi) concernant les suites de son Recours gracieux. SILENCE TOTAL. Il faut  donc en conclure que le ministre,  comme c’était prévisible, a méprisé le recours: la circulaire étant un instrument de guerre contre l’IEF,  il eût paru étonnant que l’administration scolaire, déterminée à écraser l’IEF,  renonçât à son entreprise à la suite  d’un simple recours « gracieux », puisqu’elle est déterminée imposer aux parents une tutelle éducative !   Le silence du ministère après 2 mois équivaut  donc à un  refus.  C’est comme si on avait demandé à Bush d’arrêter la guerre contre l’IRAK avant la chute de Bagdad.

L’administration disposait en principe d’un délai de 2 mois, à compter de la réception du recours administratif (mi-mars), pour y répondre.  À défaut, son silence signifie un rejet implicite du recours.  En cas de rejet implicite ou explicite, il reste possible de faire un recours contentieux devant le juge administratif mais dans un délai de 2 mois seulement;  passé ce délai, c’est cuit. Généralement le recours gracieux est suivi d’un recours en contentieux devant le tribunal administratif. 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Recours_gracieux_et_hi%C3%A9rarchique_en_droit_administratif_fran%C3%A7ais

Qu’en est-il du recours en contentieux pour excès de pouvoir qu’aurait dû déposer LED’A ? Doit-on en conclure que l’association la plus « engagée » n’a pas tenu son engagement.   Ça mériterait une petite explication: manque de personnel?  épidémie de grippe?  départ collectif en vacances ?  fuite collective vers les USA ou l’unschooling a de beaux jours?

 Je rappelle l’engagement  de LED’A inscrit dans son recours: 

« L’association tient à informer le Ministre de l’éducation nationale qu’en cas de refus de sa part de prendre en compte, autant qu’il se doit, sa demande en ces différents points, elle se verrait contrainte d’exercer un recours pour excès de pouvoir contre les dispositions de la circulaire qui sont contestées dans ce recours administratif ».

Les deux mois de délai à compter du 15 mars 2012 étant écoulés, le recours s’éteint. Et nos espoirs avec. Autrement dit LED’A se serait dégonflée ? J’ai peine à croire qu’une association du poids de LED’A ait pu « baisser son froc » après avoir claironné son engagement et donné des arguments aussi percutants?  Comme vous êtes intelligents, vous n’avez pas manqué de remarquer que l’engagement est au conditionnel et non au futur. Si Manu VIGER avait écrit « elle se verra contrainte », alors là  LED’A était dans les startings, prête à bondir en cas de refus, mais  en disant elle se « verrait… », elle  introduit une distance, une nonchalance,  une sorte de ‘on verra… si ça en vaut la peine’. C’est de cette façon qu’on monte au créneau pour ne brasser que du vent et redescendre par l’échelle de secours.  LED’A a une excuse de taille :

  • combien de parents   en IEF  sont capables de lire le socle commun et d’en comprendre le sens politique ?
  • combien de parents   en IEF  ont un véritable engagement philosophique ? Je ne parle pas  de ceux qui  à longueur de journée étalent leur naïveté sur des forums, développant en long, en large et en travers les bienfaits de la liberté de l’enseignement informel à la maison et de la présence de « môman » qui permet à l’enfant de s’épanouir à son rythme:  je parle d’une conviction philosophique, politique, voire même religieuse,  capable de s’opposer au socle commun  au nom de la liberté de conscience.  Il y en a très peu, car la motivation de la masse des parents en IEF se limite à pouvoir faire joujou avec des réglettes et de la pâte à pain !  Ce n’est pas avec des troupes pareilles que LED’A va pouvoir mener l’affrontement sur le terrain intellectuel et défendre des idéaux. Ces parents-là  se foutent de savoir ce qu’est le tronc commun et en quoi son contenu est toxique. On leur demanderait de faire ingurgiter le Larousse à leur mioche, ça serait du pareil au même, car ce qui les fait réagir, ce qui les inquiète,  c’est strictement l’évaluation de l’enfant et comment ils vont pouvoir lui faire ingurgiter le menu avant 16 ans, tout en pratiquant « l’apprentissage informel » :  le niveau de crédulité de ces parents est renversant. Je cite quelques exemples de discours tenus par ces ménagères-instructrices qui rament avec le socle commun et qui « n’entravent que dalle  » à ses objectifs.  On leur demande de  gaver le gosse avec le socle, elles disent amen et pensent qu’elles le font (sans pour autant le faire), avec une candeur qui me laisse a-ba-sour-di »!

Voici ce qu’en disent Palaghitza (une admiratrice d’origine roumaine sans doute) et  d’autres internautes,  un échantillion de parents en IEF pris au hasard sur le net au cours de leurs échanges culturels (je les cite sans modifier le texte, sans le corriger). C’est éloquent et rassurez-vous ce ne sont pas les pires:

  • 1/ « Mes enfants sont encore petits (5,5 ans et 2,5 ans) ; mais je me suis informée sur le net et j’ai vu la grille du socle commun des compétences, certaines familles l’ont eue à l’inspection académique; j’ai vu un tableau long de 100m (lol!) où c’est listé,  toutes les compétences à acquérir avant 16 ans;  je ne me fais pas un but à atteindre; mais je serais bien obligée de montrer aux contrôles que mes enfants ont ce socle commun;  pour ta question, c’est simple,  on regarde le tableau et on biffe : il sait ça ? c’est très détaillé, je cherche et je met dans une autre réponse après; »

  • 2/ « D’abord je voudrais dire que c’est une obligation pour tous les enfants d’atteindre le socle commun à 16 ans, mais dans le sytème scolaire, beaucoup d’enfants (il y a des statistiques officielles là dessus facilement trouvable mais je peux vous les cherchez si vous voulez) n’atteignent pas ce niveau sans que personnes ne subissent de conséquences (profs ou parents par exemple). Donc je compte bien remplir mon obligation d’instruction (même sans l’éducation nationale, la loi et les contrôle, nous ne souhaitons pas que nos enfants soient ignards)) mais je ne vois pas pourquoi on me chercherait des noises si mes enfants ne maitrisent pas tout le socle commun, ce qui est en plus en pratique pas facilement vérifiable. Tout ça pour dire aussi, que mon objectif est que mes enfants soient instruits, ce qui est le cas, et trouvent une voie qu’ils auront choisie et qu’ils aimeront. Alors du coup, je ne me réfère pas au socle commun. Je l’ai déjà regardé mais tout ces points restent généraux, et je vois bien qu’on aborde tout et qu’on avance, ça me suffit. C’est pour ça que c’est difficile de te répondre parce que ce socle est dans un cadre scolaire, se traduit par des programmes, des rythmes qui sont à l’opposé de notre manière de faire non scolaire qui pourtant permet de tout aborder aussi mais différemment. »

  • 3/ « En fait, ce n’est pas si vague que ça, en tout cas certains d’entre nous ont reçu, après leur déclaration d’instruction en famille, une grille qui répertorie tout un tas d’acquis listés très précisément, matière par matière. C’est ce que les enfants sont censés avoir acquis à 16 ans. Ce que je fais, moi, c’est que je regarde cette liste et je surligne ce qui est déjà acquis, en cours d’acquisition. Je vois aussi ce que la loi nous impose d’apprendre à nos enfants, ça me donne des orientations. En ce moment, ma fille écrit plus qu’avant, elle travaille son orthographe, elle joue aussi sur des sites anglophones, elle acquiert du vocabulaire, certaines tournures de phrases. j’essaie de l’aider dans ce domaine, elle me demande comment s’écrivent les mots, je lui réponds; quand c’est de l’anglais je prononce aussi systématiquement pour qu’elle s’imprègne de l’accent. Après, on fait aussi quelques exercices en rapport avec les choses qu’elle sait déjà, pour notre dossier. Tous les ans je fais un dossier pédagogique, comportant l’observation des acquis de ma fille, avec la progression depuis l’année d’avant. Je lui demande aussi de faire des exercices en vue du contrôle : je veux bien montrer des exemples de ce qu’elle sait faire même si je refuse les tests. »

Tel n’est pas l’avis de Shéhérazade (LAIA) qui s’inquiète des exigences de la circulaire et de l’EN

  •  4/ « Je viens de recevoir une lettre de l’IA Isère suite à la déclaration d’instruction en famille. Celle-ci stipule que : – je dois fournir tous les renseignements concernant toutes les matières que nous devons enseigner à notre fille, en détail (liste des matières, notions enseignées) – l’instruction doit être conforme au Socle commun de connaissance et de compétence que l’on peut trouver sur le site de l’Education nationale – si les résultats sont insuffisants, mise en demeure de retour à l’école Voir article D 221-1 « socle commun des connaissances et des compétences » Voir décret n°2009-259 du 5 mars 2009 Donc, le texte est bien passé et on doit désormais (d’après ce que j’ai compris) respecter l’enseignement scolaire… Qu’en pensez-vous ? »

La réponse qui lui est fournie par un administrateur du site de LAIA est dramatiquement optimiste :  ce qui explique  sans doute que LAIA n’ait pas jugé nécessaire de participer au recours. Cet optimisme est ahurissant: c’est le déni des intentions agressives de l’ENationalisée!

« L’enseignement dispensé doit avoir pour objet d’amener l’enfant à la maîtrise du socle commun à l’âge de 16 ans. Il n’y a aucune obligation de suivre le programme de l’EN année après année, ni que l’enfant ait un niveau identique à celui des enfants scolarisés chaque année en fonction de l’âge. Voir les précisions concernant ce socle sur le site de LAIA. (…) Le directeur général de l’enseignement scolaire au ministère de l’Education nationale a été très clair dans son courrier du juillet 15 juillet 2009 : la liberté pédagogique des familles est garantie par l’article D131-12 du code de l’éducation. »
Je suis donc allé voir dans les « précisions  » de LAIA   et j’y trouve ceci:

« Les connaissances requises pour les enfants non scolarisés sont précisées par le décret n° 2009-259 qui modifie les articles D131-11 et D131-12 et abrogent les articles D131-13 à D131-16. Le socle commun de référence est désormais le socle qui a été rédigé pour les établissements publics et privés sous contrat précisé par l’annexe de l’article D122-1.

« Extrait du courrier de M. Jean-Louis Nembrini, directeur général de l’enseignement scolaire du ministère de l’Education nationale, envoyé aux associations pour l’instruction en famille le 15 juillet 2009 en réponse aux courriers envoyés en avril 2009 : […]

« Ce décret ne modifie en rien les modalités de mise en œuvre de l’instruction dans la famille ou dans les établissements privés hors contrat. Les procédures d’évaluation prévues dans le préambule de l’annexe qui définit le socle commun ne sont pas applicables aux enfants instruits dans la famille. Seul le contenu des connaissances requis des enfants à l’issue de la période d’instruction obligatoire est reprécisé, en fonction du contenu des connaissances qui doivent être celles qui sont énumérées dans l’annexe visée à l’article D122-1.[…] Ce contrôle [pédagogique] doit tenir compte de l’âge et de l’état de santé de l’enfant et toujours se faire en référence aux contrôles antérieurs, pour avoir une approche objective de la progression réelle de l’enfant. C’est pourquoi il doit être individualisé et spécifique à chaque enfant et ne doit pas faire référence aux programmes scolaires officiels.[…]

Il est vrai que ce décret précise : « La progression retenue pour l’acquisition de ces connaissances et compétences doit être compatible avec l’âge de l’enfant et son état de santé, tout en tenant compte des aménagements justifiés par les choix éducatifs effectués. Elle doit avoir pour objet d’amener l’enfant, à l’issue de la période de l’instruction obligatoire, à la maîtrise de l’ensemble des exigences du socle commun. « , mais l’article L131-12 ne contient que cette phrase sybilline:  « Les modalités du contrôle de l’obligation, de la fréquentation et de l’assiduité scolaires sont déterminées par décret en Conseil d’Etat ». ….

L’ennui c’est que ce courrier de MENBRINI a été adressé à l’IEF en 2009 et aujourd’hui nous sommes en 2012! Depuis la circulaire fait ses ravages et les parents peuvent témoigner  que les IA leur adressent des lettres qui en exige l’application : voir le lettre d’un IA publiée dans mon article du 21 septembre! (La réponse de PSREUBEN (1ère partie) à un inspecteur d’académie concernant le contrôle de l’IEF: non à la gouvernance de l’IEF par la fabrique du Crétin).  Par conséquent, la position de LAIA ne relève plus de  l’optimisme, c’est tout simplement  une fuite des réalités ou un aveuglement qui relève de la collaboration. Ce passage nous éclaire donc sur la différence d’analyse en LED’A et LAIA, différence qui va apparaître dans le résumé du recours qui suit où  LED’A annonçait que les IA appliqueraient cette circulaire à la lettre: ce qui était évident. « Sus à l’IEF !

LED’A est-elle fondée d’engager une action devant un tribunal administratif à l‘encontre d’une circulaire qui s’adresse au personnel de l’EN enseignants (inspecteurs) et non aux parents ?  C’est la question qui m’interroge. Quoiqu’il en soit LED’A a mis à la disposition des familles un  document très argumenté dont l’intérêt juridique est incontestable.  LED’A  est sortie du cercle des collabos : elle est bien la seule. Reste aux familles à se démerder avec ce texte pour en tirer le meilleur parti lors des contentieux qui vont se multiplier en 2013, c’est à dire en déposant  plainte contre l’administration scolaire pour abus de pouvoir. C’est pas gagné.

RESUME DU RECOURS ADMINISTRATIF DE LED’A en 2012

La lecture de ce texte apparaît parfois un peu opaque du fait de sa  tournure juridique  et d’une propension à utiliser des phrases dignes de Proust. J’en résume les arguments. Mes commentaires sont inscrits en brun dans le texte

Les associations  considèrent  que la circulaire du  12 décembre 2011 comporte des dispositions illégales dont elles demandent l’abrogation. En effet,

  •  Ces dispositions  contiennent des règles nouvelles impératives et illégales et non de simples recommandations ou explications.
  •  Leur  caractère impératif les rend attaquables (elles constituent de  véritables « ordres »)
  •  Elles sont illégales comme étant contraires à la liberté de l’enseignement et en particulier au droit de l’instruction en famille qui en est une composante essentielle.

LED’A est  fondée de demander l’annulation des dispositions suivantes en raison de leur illégalité : (l’ordre des points contesté n’est pas celui du recours)

1/ La circulaire assimile illégalement l’enseignement à distance (EAD) à l’instruction dans la famille (IEF)  

La circulaire de l’EN fait cette assimilation en s’appuyant la Loi du 5 mars 20o7,  argument juridiquement contestable: « depuis l’intervention de la loi du 5 mars 2007relative à la prévention de la délinquance qui a complétée l’article L. 131-10 du code de l’éducation, l’instruction dans la famille recouvre l’enseignement à distance ». 

 Elle précise aussi que « depuis l’intervention de la loi du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance, tous les enfants relevant de l’enseignement à distance sont soumis au régime déclaratif de l’instruction à domicile ainsi qu’aux enquêtes du maire et aux contrôles de l’inspecteur d’académie »,

Ces dispositions sont illégales, d’une part parce que  leur caractère normatif ajoute à l’ordonnancement juridique (une circulaire n’est pas habilitée à le faire, elle ne peut pas créer de règles ou de normes juridiques). Et d’autre part, parce qu’elles  méconnaissent divers textes juridiques qui distinguent enseignement à distance et instruction en famille.

Le recours de LED’A s’appuie alors sur les articles suivants du code de l’éducation pour s’opposer à cette assimilation:

L’art L. 131-10 qui déclare que :

« Les enfants soumis à l’obligation scolaire qui reçoivent l’instruction dans leur famille, y compris dans le cadre d’une inscription dans un établissement d’enseignement à distance, sont dès la première année, et tous les deux ans, l’objet d’une enquête de la mairie compétente […] ».

L’article L131-2  qui déclare que

« l’instruction obligatoire peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privés, soit par les parents, ou l’un d’entre eux, ou toute personne de leur choix »,

Le juge (CAA de Nancy, 27 janvier 205) fait la distinction entre l’enseignement à distance et l’IEF et précise les conditions dans lesquelles « les parents concernés décident, en vertu du choix qui leur est conféré par la loi, de solliciter l’inscription de leur enfant dans un établissement public d’enseignement, tel que le centre national d’enseignement à distance, établissement public national à caractère administratif soumis à la tutelle du ministre chargé de l’éducation »

De l’art L441, qui déclare que :

« constitue un enseignement à distance l’enseignement ne comportant pas, dans les lieux où il est reçu, la présence physique du maître chargé de le dispenser ou ne comportant une telle présence que de manière occasionnelle ou pour certains exercices »

…et LED’A conclut que telle n’est pas l’hypothèse de l’IEF.

LED’A  demande l’abrogation de ces dispositions  en s’appuyant sur l’article  L131-5 et l131-1 qui ne prévoient de déclaration préalable que pour l’IEF, tandis que l’enseignement à distance est compris dans  la notion d’établissement public ou privé.

La circulaire comporte une contradiction de fond,  tantôt elle assimile l’EAD (Enseignement à Distance) et de l’IEF, tantôt elle leur attribue des régimes différents. La loi multiplie à loisir les  textes, en y apportant de subtiles modifications qui  tendent à la rendre complexe. L’art. L131-10 a été modifié par la loi du 5 mars 2007, sur la prévention de la délinquance, renforçant le pouvoir du maire concernant les contrôles à caractère social.Dans ce dédale de textes, l’EN  tente de manipuler les parents en plaçant l’EAD sur le même pied que l’IEF.

Ces contradictions attestent de l’illégalité de la circulaire qui fait fi de l’existence de déclarations et contrôles spécifiques à l’instruction dans la famille, prévus aux articles L. 131-5 et L. 131-10 du code de l’éducation, qui sont distincts de ceux applicables à l’enseignement à distance, en vertu des articles L. 444-2 et L. 444-3 et suivants de ce code.

2.1/ La circulaire introduit des dispositions nouvelles  concernant l’entrave  au déroulement du contrôle, paragraphe  essentiel de ce recours de LED’A

 La circulaire  édicte des dispositions nouvelles et impératives  en cas d’opposition de la famille au contrôle pédagogique, assimilant cette attitude à un refus du contrôle ou à une « entrave manifeste à son déroulement », infraction sanctionnée par un signalement au procureur de la république, et cela sans en avertir les parents.  Au surplus, la circulaire ne précise pas à quelles dispositions législatives ou réglementaires elle se réfère pour affirmer qu’en cas de « refus du contrôle » ou d’ « entraves manifestes à son déroulement », « l’inspecteur d’académie le signale au procureur de la République».

2.1.a/ L’association LED’A fait savoir qu’il existe déjà des dispositifs de protection de l’enfance en danger, en particulier en matière d’éducation (article L. 221-1 et suivants du Code de l’action sociale et des familles) auxquels peuvent être  associés le Ministère public et le Conseil général, jusqu’à retirer le mineur de son milieu familial.

2.1.b/ Dans le code pénal, des sanctions sont également prévues, à l’article 227-17  qui prononce  qu’en cas d’atteintes graves à la santé, la sécurité, la moralité et l’éducation des mineurs, est prononcée une peine de six mois d’emprisonnement et de 7.500 € pour les parents coupables de ne pas avoir inscrit leur enfant dans un établissement d’enseignement sans pouvoir présenter d’excuse valable,  alors qu’ils avaient été mis en demeure par l’inspecteur d’académie.

2.1.c/ Le code de l’éducation, aux articles L. 131-10, al. 7 et 8 et L. 131-11, précise la nature des sanctions pénales auxquelles s’exposent les parents d’enfants instruits en famille si les contrôles opérés par l’inspecteur d’académie sur les enseignements dispensés aux enfants ne se sont pas révélés concluants. L’article L. 131-10, al. 7  et. 8 fixent les mesures et sanctions qui découleraient de résultats durablement  insuffisants et non justifiés lors d’un second contrôle :  elles  permettraient  notamment à l’IA d’imposer aux parents d’inscrire l’enfant dans un établissement public ou privé sous peine de sanctions pénales.

2.1.d/ LED’A rappelle que la mise en demeure ne précède pas seulement le prononcé de sanctions : elle peut être un préalable à la saisine d’une autorité. Or dans ces dispositions de la circulaire concernant l’opposition des parents au contrôle pédagogique, aucune mise en demeure n’est prévue comme préalable au signalement par l’IA et au procureur de la république.

2.1.e/ La référence à la notion d’entrave, utilisée dans d’autres domaines juridiques (la liberté du travail)  est problématique, car elle ne s’appuie pas sur des textes juridiques précis relatifs à l’instruction dans la famille.

La distinction  entre « opposition au contrôle » et « entrave manifeste à son déroulement » ne trouve appui dans aucun des textes juridiques que la circulaire contestée viendrait expliciter,  notamment dans l’article  L. 131-9 du Code.

Cette circulaire entend illégalement faire admettre que ce n’est pas seulement l’opposition au contrôle, au sens radical de refus complet du contrôle, qui est prohibée, mais aussi l’opposition aux modalités mêmes de ce contrôle.  Dès lors, ces dispositions, présentant un caractère impératif empêchant tout dialogue entre l’autorité publique et les parents, elles méconnaissent le principe de la liberté de l’enseignement et le droit des parents d’instruire leurs enfants en famille. Ce faisant, elles sont entachées non seulement « d’illégalité interne », mais aussi « d’illégalité externe », leur auteur étant incompétent pour les prendre.

 2.2/ le choix du lieu du contrôle, un autre motif pour accuser les parents d’entrave au déroulement du contrôle

La circulaire se retranche désormais derrière la jurisprudence Aknine et  rappelle que selon la  loi « le contrôle a lieu notamment au domicile des parents » et que par cette disposition, le législateur a voulu que ce contrôle ne se déroule pas exclusivement à leur domicile. Elle prétend que s’il est primordial de connaître le milieu où évolue l’enfant, il peut être opportun de ne pas circonscrire le lieu de contrôle au seul domicile des personnes responsables de l’enfant. A cet égard, comme l’a confirmé la jurisprudence (décision du 18 décembre 2007 de la cour administrative d’appel de Paris, Victor Aknine c/ recteur de l’académie de Paris), le choix du lieu de contrôle appartient à l’administration. Lorsque ce contrôle s’effectue en dehors du domicile, sauf impossibilité avérée de la famille de se rendre sur le lieu de contrôle fixé par l’inspecteur d’académie, un refus de déplacement équivaut à une opposition de la famille au déroulement du contrôle » (point 3.3).

LED’A rappelle que la jurisprudence Aknine résulte d’un arrêt d’une Cour  administrative d’appel, non d’un arrêt du Conseil d’Etat. Le Conseil d’Etat ne s’est pas encore prononcé sur la question de savoir si la décision prise par l’administration d’effectuer ou de faire effectuer le contrôle dans les bureaux de l’Inspection, avec ou sans la présence des parents, doit être motivée ou non. Néanmoins, le code de l’éducation (p.89), dans son commentaire des articles L.131-1 et suivants, se réfère à un article de doctrine, qui, sur cette question, « plaide pour la présence des parents et la motivation de la décision de l’inspecteur » (A. Desrameaux, « L’instruction à domicile : Une survivance sous surveillance », AJDA 2009, p.140).

Le recours de LED’A développe différents arguments en faveur du contrôle à domicile :  en s’appuyant d’abord  sur une interprétation de la loi qui déclare que « le contrôle a lieu notamment au domicile » ce qui donne la priorité à ce cadre, sur d’autres arguments  qui soulignent le choix pédagogique et philosophique des parents: imposer le cadre scolaire a pour effet de restreindre le droit et l’exercice de la liberté de choisir l’enseignement dispensé aux enfants, la spécificité de l’instruction dans la famille étant de ne pas soumettre les ceux-ci  à des procédures d’évaluation, le contrôle pédagogique dans un cadre scolaire dénie aux parents ce droit.

Le recours n’a pas exploité la réflexion sur la notion d’évaluation  au regard de la liberté de conscience: « l’évaluation» est au centre de l’idéologie scolaire et l’EN en fait une norme et un instrument qu’elle justifie par des impératifs de validation du travail parental.  or l’évaluation poursuit d’autres but, qui ne concernent pas l’IEF. L’évaluation s’inscrit dans un objectif de « standardisation » , contraire à l’esprit libéral.  

 Le recours souligne également

– que toutes les dispositions inscrites dans le code de l’éducation, ne prévoient pas « explicitement » que l’inspecteur d’académie ou tout autre inspecteur de l’éducation nationale, puisse ou même doive décider unilatéralement du lieu du contrôle.

– que la convocation dans un bureau de l’inspection de l’éducation nationale pour y subir un contrôle peut (faudrait-il dire « vise à ») déstabiliser un enfant (ou un adolescent). Ces circonstances peuvent avoir un effet négatif sur les résultats du contrôle.

– Qu’en vertu de la loi du 11 juillet 1979, les décisions individuelles imposant des sujétions doivent être motivées (par ex. CE, 30 juillet 1997, Commune de Montreuil-sous-Bois, Rec. p.309, CE, 30 juillet 2003, Ministre de la justice c/ Remli, AJDA 2003, p.2090, note Costa). La circulaire aurait dû préciser que toute décision de ce type doit être motivée dès lors qu’elle constitue une décision individuelle défavorable, soit parce qu’elle impose une sujétion, soit parce qu’elle restreint une liberté.

Le recours prend position de façon catégorique concernant le lieu du contrôle :   L’arrêt précité de la CAA de Paris du 18 décembre 2007 est entaché d’illégalité en ce qu’il a interprété les dispositions du code de l’éducation comme attribuant au seul inspecteur d’académie le pouvoir de décider du lieu du contrôle. Sur le fondement des textes, de la jurisprudence et de la doctrine visés ci-dessus, il conviendrait que le ministre de l’éducation nationale modifie la circulaire en reconnaissant aux parents le droit de décider qu’il serait opportun de choisir leur domicile pour effectuer le contrôle, ou de préférer tout autre lieu, tel que le domicile d’un autre membre de la famille. L’Administration ne pourrait s’opposer au choix des parents que par une décision dument motivée. La circulaire contestée ne pouvait reconnaître à l’administration, sans concertation préalable, le pouvoir de déroger à la règle posée à l’article L. 131-10 du Code de l’éducation, qui dispose que « le contrôle a lieu notamment au domicile ».

Ces dispositions sont éclairées par les débats parlementaires de l’Assemblée Nationale dans sa séance du 10 décembre 1998, au cours de laquelle il a été précisé que « le contrôle pourra être exercé dans tous les lieux où des enseignements sont donnés à l’enfant, au domicile des parents mais aussi chez un voisin ou dans une famille proche par exemple » (rapport n°1250 de la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales). Dès lors que les enseignements dispensés  à l’enfant se sont déroulés à son domicile, c’est naturellement à ce domicile que doit pouvoir intervenir le contrôle pédagogique.

LED’A demande alors l’abrogation de ces dispositions.

La circulaire, alors qu’elle fait état de la nécessité d’un « dialogue constructif avec les personnes responsables », n’a pas reconnu la possibilité d’une concertation préalable entre l’autorité de l’Etat et les personnes responsables de l’enfant en ce qui concerne le choix du lieu du contrôle et la présence ou non des parents lors du contrôle. Elle est donc contraire aux principes généraux du droit de l’éducation et de la liberté de l’enseignement.

Le recours de LEd’A déclare qu’il en est de la date comme du lieu. Doivent donc être abrogées et modifiées dans le sens des principes, droits et libertés sus-rappelés, les dispositions suivantes : « La famille est informée par écrit de la date du contrôle, du ou des lieux où il se déroulera et des fonctions de la ou des personnes qui en seront chargés […] Toute demande de déplacement de rendez-vous par la famille doit être motivée par une incapacité à se rendre disponible à la date prévue par l’inspection académique […]. C’est l’inspecteur d’académie qui fixe la date du contrôle. Le reste étant à l’avenant.

 3.1/ La circulaire incite les IA à exiger des parents qu’ils se soumettent à la grille du socle commun, à sa progression (et à ses contenus) et ce faisant,  elle les prive de la liberté de l’enseignement.

Sont en particulier illégales les dispositions suivantes :

« Le contrôle porte à la fois sur la réalité de l’instruction dispensée et sur les acquisitions de l’enfant et sa progression […] Le contrôle porte donc sur le contenu de l’enseignement dispensé et sur les compétences et connaissances acquises par l’enfant » (point 3.1) ; « L’entretien et l’observation des travaux de l’enfant peuvent parfois suffire à apprécier les progrès des acquisitions de l’enfant. Toutefois, afin de mieux évaluer ses acquisitions et ses progrès, des exercices individualisés adaptés, dans la mesure du possible, aux choix pédagogiques effectués, peuvent lui être demandés. Il convient de veiller à ce que la durée du contrôle ne soit pas disproportionnée, au regard de l’âge de l’enfant et des buts du contrôle » (point 3.2).

 « Dans chacun des sept domaines de compétence déclinés dans le socle commun, l’évolution des acquisitions de l’enfant s’apprécie donc en fonction de la progression globale définie et mise en œuvre par les personnes responsables en fonction de leurs choix éducatifs tels qu’elles ont pu les présenter à l’inspecteur d’académie chargé du contrôle » (point 3.1).

 Ces dispositions de la circulaire  constituent une violation directe de la loi qui exige seulement de « faire vérifier que l’enseignement est assuré » (article L. 131-10, al. 3 du code de l’éducation). Elles violent les dispositions des articles L. 131-1 et L. 131-1-1 du code l’éducation.

Les associations  proposent la rédaction suivante du point (3.2)  relatif au « déroulement du contrôle ; exercices individualisés » :

L’entretien et l’observation des travaux de l’enfant peuvent suffire (ou suffisent) à apprécier les progrès des acquisitions de l’enfant. Toutefois, afin de mieux évaluer ses acquisitions et ses progrès, des exercices individualisés adaptés aux choix pédagogiques effectués et soumis à l’approbation des personnes responsables de l’instruction de l’enfant peuvent lui être demandés ».

L’évaluation pédagogique à laquelle la circulaire entend soumettre l’instruction en famille n’est pas une modalité nécessaire de l’instruction obligatoire des enfants ni un passage obligé dans leur formation. Elle est un outil propre au système scolaire. Ce qui fait au contraire et justement la spécificité de l’instruction dans la famille,  est de ne pas soumettre les enfants à des procédures d’évaluation qui ne sont pas nécessairement adaptées à leur mode de progression.

L’argumentation de LED’A se limite à mettre en avant la liberté de la progression choisie par les parents et le rythme de l’enfant.  LED’A oppose  à la circulaire le fait que l’obligation pour l’enfant (et l’ado) d’ingurgiter  le socle commun est prévu à 16 ans, à la fin de la scolarité obligatoire, ce qui n’impose pas une progression similaire à celle des établissements scolaires, ce qui le soustrait également aux contrôles annuels de l’acquisition du socle avant cette date! La ruse est grossière, parce que sans remettre en cause l’acquisition du socle commun, l’IEF tente de le contourner et personne  n’est dupe. Le recours ne s’attaque donc pas au problème majeur : à savoir l’obligation de soumettre l’IEF au progarmme solaire, à ses orientations économistes, définies par l’OCDE et l’UE.  C’est une atteinte à la liberté de l’enseignement.

Le paragraphe suivant du recours de LED’A mériterait d’être écrit avec plus de clarté. Je le cite :  

« Si la loi établit cette référence à un socle commun qu’un décret est ensuite venu définir, si les textes précisent que l’inspecteur d’académie doit s’assurer que la progression retenue « a pour objet d’amener l’enfant, à l’issue de la période de l’instruction obligatoire, à la maîtrise de l’ensemble des exigences du socle commun », ce que rappelle la circulaire dans ses considérations introductives (§2), n’est en revanche pas juridiquement imposé à l’inspecteur d’académie d’apprécier, lors de chaque contrôle opéré annuellement sur la réalité de l’instruction dispensée à l’enfant, sa progression par référence exclusive, comme le laisse pourtant entendre la circulaire, à la grille de compétence du socle commun ».

Faut-il le comprendre de la façon suivante ?

En revanche,  lors de chaque contrôle opéré annuellement concernant la réalité de l’instruction dispensée à l’enfant (en IEF), il n’est pas juridiquement imposé à l’inspecteur d’académie d’apprécier (d’évaluer) la progression suivie par les parents en  se référant « exclusivement » à la grille de compétence du socle commun, comme le laisse pourtant entendre la circulaire.

Le recours de LED’A s’appuie sur un argument essentiel :

Selon LED’A, cette disposition ne peut que conduire les IA à effectuer annuellement  le contrôle des acquisitions de l’enfant en référence exclusive aux exigences du socle commun, alors que c’est seulement à l’âge de seize ans que l’enfant doit être amené à maîtriser la « grille des compétences et des connaissances,  dans chacun des sept domaines de compétence du socle ».

J’apporte ici  une remarque personnelle : ces termes « référence exclusive »  ne sont cependant pas satisfaisants, car ils ne dénoncent pas le caractère doctrinaire de cette exclusivité. Comment peut-on à la fois imposer une doctrine et dans le même temps autoriser d’autres références philosophiques qui lui seraient contraires?  Les auteurs du recours ont donc abordé tangentiellement cette délicate question du contenu « idéologiquement chargé » du Socle commun (en particulier les compétences).

Le recours souligne que paradoxalement,  cette circulaire précise que la « grille n’est fournie qu’« à titre indicatif » et conclut que si c’est une grille « à laquelle les personnes responsables peuvent se référer » (point 3.2), il n’est pas douteux que ces dispositions seront interprétées par l’Inspecteur d’Académie (chargé du contrôle pédagogique) comme une obligation et les contrôles pédagogiques se feront donc nécessairement par référence à cette grille.

En clair , malgré son caractère purement indicatif, la circulaire indique aux IA que la grille de compétences du socle commun est forment recommandée, voire imposée aux parents lors des contrôles. C’est la méthode qu’on appelle « le pied dans la porte » qui est pratiquée par l’EN.

Le recours va plus loin :  LEDA’A dénonce enfin une atteinte au principe de la liberté de l’enseignement.

La marge de manœuvre des IA  (…)  sera d’autant plus réduite, et contraire à la liberté de l’enseignement, notamment à la liberté implicitement reconnue aux parents par l’article L. 122-1-1 du code de l’éducation de prévoir, dans le cadre de l’instruction en famille, un rythme de progression adapté à l’enfant, que l’annexe du décret n°2006-830 du 11 juillet 2006 – dont il pourrait être excipé l’illégalité – décrit de manière très détaillée le contenu des connaissances requise, en contradiction avec le principe de la liberté de l’enseignement qui vise certes principalement les méthodes d’enseignement mais doit s’étendre aussi, dans une mesure raisonnable, au contenu de l’enseignement.

 Ce paragraphe est fort intéressant, (la formule « dont il pourrait être excipé l’illégalité », n’est cependant pas particulièrement claire).  

 Toutes ces dispositions contenues dans la circulaire méconnaissent les principes, droits et libertés susmentionnés. Elles constituent une violation directe de la loi qui exige seulement de « faire vérifier que l’enseignement est assuré » (article L. 131-10, al. 3 du code de l’éducation). Elles constituent une violation directe de la loi (article L. 131-10, al. 3 du code de l’éducation).

Elles violent les dispositions des articles L. 131-1 et L. 131-1-1 du code l’éducation. Qui  disposent que « l’instruction est obligatoire pour les enfants […] entre six et seize ans ». et  que « le droit de l’enfant à l’instruction a pour objet de lui garantir, d’une part l’acquisition des instruments fondamentaux du savoir, des connaissances de base, des éléments de la culture générale et, selon les choix, de la formation professionnelle et technique, et, d’autre part, l’éducation lui permettant de développer sa personnalité, d’élever son niveau de formation initiale et continue, de s’insérer dans la vie sociale et professionnelle et d’exercer sa citoyenneté ».

Les auteurs du recours concluent qu’il résulte de la combinaison de ces deux articles que la loi n’impose qu’à l’âge de seize ans l’acquisition de l’ensemble de ces connaissances et compétences acquises par l’enfant. C’est alors seulement que le contrôle pédagogique exercé par l’inspection d’académie porte effectivement sur celles-ci.

La rhétorique des auteurs du recours va chercher dans les art. L131-1 et L131-1-1 importé dans le code de l’Education en 1998, par la loi 98-1165 sur « le renforcement du contrôle de la scolarité obligatoire » un argument qui n’est pas clairement inscrit dans celle-ci, de mon point de vue.  « Le choix » laissé aux parents dans l’article L131-1-1 (dont le but est de rendre la scolarisation obligatoire), n’est hélas pas celui de l’éducation, ni de l’instruction générale : c’est strictement celui de la formation professionnelle et technique.

 Mais d’un autre côté – et c’est heureux – l’art. L131-1-1 n’impose pas non plus de contenu à « l’éducation » de l’enfant, se contentant de préciser que celle-ci doit assurer le « développement de sa personnalité, l’acquisition des instruments fondamentaux du savoir, des connaissances de base, des éléments de la culture générale ». C’est ce passage de la loi qui, depuis 10 ans, est utilisé par l’administration pour dénoncer arbitrairement le contexte éducatif familial jugé néfaste et /ou sectaire. Je suis donc surpris que le recours puise dans ce texte pour soutenir la liberté de l’enseignement et je trouve la portée de l’argument un peu faible dans son assise juridique.

Poursuivons la lecture du recours qui faute de dénoncer frontalement le caractère idéologique et normatif du socle, déclare que son application n’est vérifiable qu’à 16 ans, c’est-à-dire à la fin de la scolarité obligatoire, notamment l’entrée en classe seconde.

 3.2/ Le recours demande l’abolition de la distinction entre « niveau primaire et niveau secondaire »

 Cette distinction introduit la présence de psychologues scolaires dans les contrôles des enfants en âge de scolarité en école primaire !

 3.3/ Les associations dénoncent l’intention d’utiliser le socle commun et les modalités du contrôle pour faire des signalements au procureur  en termes d’éducation  sectaire:

Il faut dire que la circulaire est prioritairement destinée à supprimer toute possibilité d’intervention des parents  dans le contrôle pédagogique, ce que le recours évoque à mots couverts. Il ajoute ceci, faisant la synthèse des différents arguments avec lesquels il dénonce la manipulation inscrite dans la circulaire : inciter les IA à se servir de « l’enseignement fourni » selon des choix autres que ceux de l’EN, pour en arriver à l’éternel leitmotiv d’accusation des parents: le caractère sectaire de l’IEF !

Sont donc  impératives et illégales, et doivent ainsi être abrogées ou modifiées, dans le respect à la fois des dispositions législatives en vigueur et des principes, droits et libertés visés plus haut, les dispositions suivantes, contenues dans la circulaire :

« La vérification de l’acquisition de l’ensemble des connaissances et des compétences du socle commun est un des moyens qui peut permettre d’apprécier si l’enfant est soumis à une emprise contraire à son intérêt, notamment l’emprise sectaire. Il faut prendre alors toute mesure nécessaire dans l’intérêt de l’enfant. Enfin, il convient d’envisager les situations où l’instruction dans la famille n’est pas déficiente, mais où la famille est confrontée à des difficultés risquant de mettre en danger la santé, la sécurité ou la moralité d’un mineur ou de compromettre les conditions de son éducation ».

Le recours demande alors l’abrogation et la modification des dispositions en question: leur illégalité est d’autant plus manifeste que la référence au socle commun pourra, selon cette circulaire, servir en quelque sorte de prétexte à l’établissement d’une présomption d’enfance en danger en cas de non-respect supposé de ce socle, ce qui détourne totalement de son sens la référence à celui-ci telle qu’elle est prévue par les textes juridiques.

 Le recours dévoile l’intention des auteurs de la circulaire en pointant du doigt un nouvel argument offert sur un plateau aux IA : se servir de la circulaire pour ajouter un nouveau motif à la liste des griefs fabriqués contre l’IEF en vue de dénoncer au Proc la « mise en danger de l’enfant » par les parents : ne pas suivre annuellement la progression et le contenu du socle, mettrait donc l’enfant en danger et de cette façon, l’administration se dote d’un outil coercitif, véritable chantage imposé aux parents pour leur imposer la doctrine scolaire.  La stratégie de la circulaire est bien de faire l’amalgame entre une instruction non-conforme aux normes de l’enseignement scolaire et la présomption, sinon l’affirmation, de l’existence d’un cadre familial sectaire, ce qui est typiquement le signe de la dérive totalitaire de l’EN. Hors de l’EN tout est sectaire.

 Le recours s’inscrit alors dans la ligne de la loi 98-1165 et des dispositions qu’elle édicte, ainsi  que dans la ligne du code de l’action sociale et de familles, plaçant  sur le même plan l’IEF et la scolarité en établissement, en déclarant que :

Dans ce cas, l’inspecteur d’académie peut, afin d’ « évaluer la situation du mineur et de déterminer les actions de protection et d’aide dont ce mineur est sa famille peuvent bénéficier », adresser une information préoccupante au président du Conseil général en vertu de l’article L.226-2-1 du code de l’action sociale et des familles, ainsi qu’il devrait le faire s’il était informé qu’un enfant scolarisé est confronté à des difficultés familiales de nature à perturber son développement.

Cependant  dans son recours LED’A demande que, pour ce faire, l’IA en avertisse préalablement le père, la mère ou toute autre personne exerçant l’autorité parentale, sauf intérêt contraire de l’enfant. Par ailleurs, en cas de danger grave ou imminent pour l’enfant, les personnes chargées du contrôle peuvent aviser directement et sans délai le procureur de la République, afin que des mesures d’assistance éducative puissent être ordonnées conformément à l’article 375 du code civil. Dans ce cas, elles adressent une copie de cette transmission au président du conseil

 4/ Enfin, point essentiel, la circulaire porte atteinte au principe fondamental, constitutionnel de la liberté de l’enseignement 

Ce passage du recours est particulièrement fort et pertinent. Les arguments sont de poids :

5.a/ Le principe de la liberté de l’enseignement est un principe fondamental reconnu par les lois de la République (Conseil constitutionnel, décision n°77-87 du 23 novembre 1977, Liberté d’enseignement et de conscience, GDDC, n°25). Le Conseil constitutionnel a admis la possibilité pour le législateur de prévoir des programmes scolaires expérimentaux (CC. Déc. n°77-87 du 23 novembre 1977, JO du 25 novembre 1977, p.5530), ce qui signifie, en creux, que le principe constitutionnel de la liberté de l’enseignement ne saurait s’entendre comme imposant strictement l’établissement d’un programme uniforme auquel seraient soumises toutes les formes que l’instruction obligatoire peut prendre. La liberté de l’enseignement «signifie la possibilité d’un enseignement substantiellement différent de celui dispensé par l’Etat, dans son inspiration, son contenu et ses méthodes » (P. Wachsmann, Libertés publiques, Dalloz, 5ème éd. 2005, p.601). En ce sens, elle implique la possibilité d’instruire à domicile des enfants, qui n’en sont pas moins soumis à l’instruction obligatoire. La doctrine note que « le principe même de [l’existence d’un enseignement familial] signifie que le choix de l’éducation à donner aux enfants relève de la liberté, et de la responsabilité, des parents. L’Etat est en droit de les inciter à scolariser leurs enfants…, mais il se refuse, au nom des principes libéraux qui sont les siens, à les y obliger, car les enfants ne lui appartiennent pas »(P.-H. Prélot, Droit des libertés fondamentales, Hachette supérieur, 2007, n°637).

Veste débat qui ne cadre pas avec l’idéologie républicaine. Aussi convient-il de dire que LED’A surfe sur une ligne argumentaire  qui est celle de la légalité, épluchant les textes pour trouver le défaut. Or face à elle,  l’Education nationalisée et l’Etat républicain n’entendent pas changer de stratégie : officiellement l’IEF est reconnue, mais officieusement, elle  est considérée comme une tache de merde dans les objectifs de formatage de la jeunesse tels que prévus par l’OCDE et l’UE. Elle est le dernier vestige de la liberté de l’enseignement qui a disparu en France dans les années… avec la mise en place d’un vaste système de contrôle du privé et du public. L’enseignement privé s’est soumis, moyennant le financement des établissements: l’IEF et l’enseignement hors contrat sont les deux domaines que l’Etat veut soumettre au dogme scolaire: il y parvient par des lois qui sournoisement mettent l’IEF dans l’impossibilité de pratiquer un enseignement libre. LED’A fait comme si l’IEF était  un choix possible, encadrée par des lois qui garantissent sa liberté de fonctionnement. C’est de l’esbroufe !

5.b/ Par ailleurs, l’Etat garantit « le respect de la personnalité de l’enfant et de l’action éducative des familles » (article L. 111-2 du code de l’éducation), dispositions législatives qui garantissent le droit à l’instruction en famille.

5.c/ Les textes fondamentaux européens donnent un sens plus libéral encore au principe de la liberté de l’enseignement. L’article 2 du protocole additionnel n°1 à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, dispose : « Nul ne peut se voir refuser le droit à l’instruction. L’Etat, dans l’exercice des fonctions qu’il assumera dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, respectera le droit des parents d’assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques ». Le droit à l’instruction est un droit fondamental (CEDH, 7 décembre 1976, Kjeldsen, Busk Madsen et Pedersen, Série A, n°23) qui s’étend à l’organisation de l’enseignement et à l’éducation accomplie hors des structures scolaires (CEDH, 25 février 1982, Campbell et Cosans, Série A, n°48). Comme l’écrit un auteur, « le droit à l’instruction consacré dans le cadre européen s’inscrit donc dans une perspective plus libérale, qui valorise le pluralisme scolaire et la liberté de choix des parents, lesquels sont considérés comme responsables de l’éducation de leurs enfants » (P.-H. Prélot, Droit des libertés fondamentales, Hachette supérieur, 2007, n°623).

Ce principe fondamental de liberté de l’enseignement doit se comprendre à la lumière de la jurisprudence constitutionnelle, notamment à la lumière de la jurisprudence précitée du 23 novembre 1977, ainsi qu’à la lumière de la jurisprudence de la Cour européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

5.d/ Le juge administratif veille au respect des dispositions de l’article 2 du protocole précité (CE, Ass. 14 avril 1995, Consistoire central des israélites de France, req. n°125.148) et peut suspendre l’application d’une loi qui leur serait contraire, faisant prévaloir le traité sur cette loi (CE, Ass. 20 octobre 1989, Nicolo, Rec. p.190) ou interprétant celle-ci à la lumière de celui-là. Il reconnaît le principe, qui ne saurait être restreint par décision administrative, de « liberté [des parents] de choisir l’enseignement pour assurer l’instruction de leurs enfants » (CAA de Paris, 18 décembre 2007, Aknine et Degorce c/ Recteur de l’académie de Paris, req. n°07PA01764) et celui de la « liberté des parents d’élever leurs enfants mineurs dans un sens conforme à leurs convictions » (CE, 6 octobre 2000, Association Promouvoir, req. n°216.901 ; CAA de Nancy, 24 mai 2006, Myriam X., req. n°05NC01280).

La conclusion du recours :

 L’engagement de LED’A a retenu toute mon attention : c’est un scoop!   Il montre que cette association est sortie de son rôle de simple représentant des parents auprès du ministère  et qu’elle s’est mouillée  pour la  défense de l’instruction en famille et de ses principes.  C’est encourageant, mais n’est-ce pas trop tard? Cette polémique juridique a-t-elle encore une utilité réelle? Est-ce le bon moyen de sortir l’IEF de l’impasse dans laquelle elle se trouve? Quels sont alors les principes que défendent LAIA et CISE ? Serait-ce la collaboration  avec une administration totalitaire qui assujettit  l’IEF à la doctrine scolaire? ou le laisser faire ?

Ce recours « gracieux »,  mais administratif,  a-t-il été porté devant un tribunal administratif ? J’en doute ! 

Je trouve « n effet, sur le site de LED’A un texte de recours proposé aux familles : LED’A leur aurait donc préparé un texte et « démerdez-vous »!  « Pour les familles qui souhaitent envoyer un recours gracieux au ministre de l’Education nationale, voilà un modèle. Vous pouvez l’utiliser et/ou le modifier à votre convenance. Tous les points ne sont pas contestables par tout le monde. A faire circuler largement.  A envoyer par  recommandé avec AR, le recours doit être reçu au plus tard le 19 mars 2012. C’est la date de réception qui compte et pas le cachet de la Poste.


 

Objet : Recours gracieux contre la circulaire citée en référence.

Réf. : Circulaire n° 2011-238 du 26/12/2011 publiée le 19/01/2012 au bulletin officiel de l’Education Nationale.

Monsieur le Ministre,

La circulaire citée en référence comporte des dispositions qui ne respectent pas ma liberté en tant que parent de choisir le mode d’instruction de mes enfants. La liberté de l’enseignement et la liberté de conscience sont des droits fondamentaux reconnus par la Constitution française, ils fondent directement, pour les parents, la possibilité de choisir d’instruire leur enfant en famille.

En effet, même si le contexte général me paraît plus respectueux que dans la circulaire précédente, je conteste les points suivants :

A- La notion d’infraction, la notion d’entrave manifeste et l’incitation au signalement du paragraphe 4.2

  • B- Les modalités de contrôle abordées dans le paragraphe 3.3
  • C- L’assimilation des établissements d’enseignement à distance à de l’instruction en famille
  • D- La référence à l’annexe du décret n° 2006-830 du 11 juillet 2006
  • A- La notion d’infraction, la notion d’entrave manifeste et l’incitation au signalement du paragraphe 4.2

1- Notion d’infraction

  • « Opposition de la famille au contrôle : l’opposition de la famille aux contrôles pédagogiques prévus par la loi constitue une infraction, que cette opposition se traduise par un refus du contrôle ou par des entraves manifestes à son déroulement. Une telle situation justifie que l’inspecteur d’académie la signale au Procureur de la République. »  Ce point est en contradiction absolue avec les évolutions positives obtenues grâce au dialogue entre les familles et le ministère. L’opposition de la famille au contrôle pédagogique ne constitue pas une infraction. L’emploi du terme infraction est abusif, hors de tout cadre légal, et simplement propre à intimider les familles. Seules deux infractions sont prévues par la loi : l’absence de déclaration au maire (cf. art. R131-10 du code de l’éducation) et le fait de ne pas inscrire son enfant dans un établissement d’enseignement après une injonction de scolarisation (art. 227-17-1 du code pénal).

2- Entraves manifestes

  • Si la loi soumet les familles à une obligation de contrôle, les choix pédagogiques des parents ne peuvent être respectés dès lors que toute discussion à propos des modalités de contrôle peut être arbitrairement considérée comme une entrave manifeste au contrôle par l’inspecteur d’académie. D’autant que l’on ne trouve pas de définition de la notion d’entrave dans quelque texte juridique que ce soit que la circulaire viendrait expliciter. Ainsi, l’inspecteur d’académie a tout pouvoir pour imposer les modalités du contrôle, et l’incitation au signalement est une mesure d’intimidation des familles visant à prohiber toute discussion concernant ces modalités. Ce pouvoir discrétionnaire exorbitant donné aux inspecteurs d’académie crée, de plus, une différence de traitement des familles selon la personnalité de l’inspecteur et ses dispositions vis-à-vis de l’Instruction En Famille (IEF).

3- Signalement au Procureur de la République

  • Enfin, le signalement est une mesure d’intimidation qui ne se fonde sur aucune infraction définie par la loi. La quasi totalité des signalements déjà effectués aboutissent à des non-lieux, prouvant ainsi leur caractère abusif et disproportionné. Une fois signalée, la famille est exposée à la suspicion, ce qui entraîne stress, dépense d’énergie inutile, humiliation et violation de la vie privée. Tout ceci crée un climat très défavorable au bienêtre des enfants et de la famille. Cela est inacceptable.

B- Les modalités de contrôle abordées dans le paragraphe 3.3

1- Le lieu du contrôle

  • Concernant les modalités d’organisation du contrôle, le paragraphe 3.3 stipule : « C’est l’inspecteur d’académie qui fixe la date du contrôle » et « Lorsque ce contrôle s’effectue en dehors du domicile, sauf impossibilité avérée de la famille de se rendre sur le lieu de contrôle fixé par l’inspecteur d’académie, un refus de déplacement équivaut à une opposition de la famille au déroulement du contrôle ». A l’origine, le législateur a voulu que le contrôle se déroule dans un endroit où l’enseignement de l’enfant a lieu : rapport du Sénat N°109, lundi 29 juin 1998, p.112 : amendement n°19, présenté par le gouvernement, Mme Royal commente : « L’enseignement pouvant être dispensé chez un tiers, il convient de laisser le choix du lieu du contrôle. » ; rapport N°1250, séance de l’Assemblée Nationale du 10 décembre 1998, p.22 : « (Le contrôle) pourra être exercé dans tous les lieux où des enseignements sont donnés à l’enfant, au domicile des parents mais aussi chez un voisin ou dans une famille proche par exemple. » Je souhaite donc que nous puissions convenir avec l’inspection académique du lieu le plus opportun au nom du bien-être de l’enfant.

2- La date du contrôle

  • Les familles ont également des impératifs d’organisation et je demande que la date soit fixée conjointement et non pas unilatéralement.

3- Déroulement du contrôle (paragraphe 3.2) : Exercices individualisés

  • « Toutefois, afin de mieux évaluer ses acquisitions et ses progrès, des exercices individualisés adaptés, dans la mesure du possible, aux choix pédagogiques effectués, peuvent lui être demandés. » Je demande à ce que les contrôles pédagogiques ne se déroulent plus dans un climat de suspicion. Pour s’assurer qu’un enfant reçoit effectivement une instruction, il n’est pas nécessaire de le soumettre à des exercices, tout individualisés soient-ils, mais de faire confiance à la véracité des propos tenus par les parents. D’autre part, mes choix éducatifs sont en contradiction avec le principe même de l’évaluation. Je suis donc opposé à ce que le contrôle pédagogique puisse se baser sur des exercices et ceci d’autant plus que c’est l’enseignement qui doit être vérifié, comme le stipule l’article L.131-10 du code de l’éducation.

C- L’assimilation des établissements d’enseignement à distance à de l’instruction en famille 

  • L’article L.131-2 du code de l’éducation stipule que « L’instruction obligatoire peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privés, soit dans les familles par les parents, ou l’un d’entre eux, ou toute personne de leur choix. » Lorsqu’un enfant est inscrit dans un établissement d’enseignement à distance, son instruction dépend de l’établissement et non des parents. Le texte de loi ne fait pas de distinction entre un établissement en présentiel et un établissement à distance. Je conteste donc l’assimilation des établissements d’enseignement à distance à de l’instruction en famille. Je n’ai pas en effet constaté de modification en matière législative autre que celle qui  impose aux familles dont les enfants sont scolarisés dans un établissement d’enseignement à distance d’être soumises à l’enquête de la mairie. De plus, toute instruction dispensée collectivement relève du statut d’établissement d’enseignement, alors que l’instruction en famille ne concerne que les enfants d’une seule et même famille (cf. L.131-10 du code de l’éducation).

D- La référence à l’annexe du décret n° 2006-830 du 11 juillet 2006

  • Je conteste également la référence à l’annexe du décret n° 2006-830 du 11 juillet 2006. Si la loi consacre la liberté de progression en fonction des choix éducatifs des parents, les enfants sont tenus de maîtriser à 16 ans, donc à l’issue de la période d’instruction obligatoire, les compétences et les connaissances inscrites dans le socle commun, comme les enfants scolarisés en présentiel. L’annexe du décret n° 2006-830 du 11 juillet 2006 qui décrit de manière détaillée le contenu des connaissances requises, même s’il se défend d’être un programme scolaire, va bien au-delà des cinq compétences énumérées par la loi (art. L.122-1-1 du code de l’éducation) qui elles autorisent une réelle liberté de progression : la maîtrise de la langue française, des principaux éléments de mathématiques, « une culture humaniste et scientifique permettant le libre exercice de la citoyenneté », la pratique d’une langue vivante étrangère, « la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication ». Cette annexe, rédigée à l’origine exclusivement pour les enfants inscrits dans les établissements scolaires et sans consultation des associations représentatives des familles en IEF, restreint la liberté pédagogique en imposant des outils ou en exigeant la maîtrise de compétences qui peuvent être contradictoires avec les choix éducatifs des familles. L’annexe du code de l’éducation ne peut être la norme en matière de contenu requis des enfants instruits en famille. Ce serait contraire à la pluralité et à la diversité et donc à la richesse des apports individuels et collectifs en matière d’éducation. Si « [l]’éducation est la première priorité nationale » et si l’Etat garantit l’accès à l’éducation, « [l]’Etat garantit [aussi] le respect de la personnalité de l’enfant et de l’action éducative des familles » (art. L.111-2 du code de l’éducation) tout comme il garantit le droit à l’instruction en famille.

E- Le psychologue scolaire et le conseiller d’orientation-psychologue

  • Je suis opposé à la présence d’un psychologue scolaire. La loi ne mentionne pas sa présence dans le cadre du contrôle pédagogique. Je souhaite donc que mon refus ne fasse pas l’objet d’un jugement préjudiciable à ma famille. Il en va de même pour la présence d’un conseiller d’orientation psychologue. En conclusion, je souhaite ajouter qu’il est difficile de saisir une réalité d’apprentissage quand on ne la connaît pas et il est facile alors de conclure à une absence d’apprentissage. Je souhaite donc que ce soit une personne formée à la multiplicité des réalités pédagogiques qui soit chargée des contrôles. Cette demande me semble d’autant plus pertinente dans un contexte où le moindre malentendu en ce qui concerne les modalités du contrôle peut être perçu comme un refus de contrôle.

 Je constate que cet article n’a pas suscité de réaction, ce qui prouve que les associations sont aux abonnés absents concernant les suites de leurs recours …  et les familles aussi!

24 – La réponse de PSREUBEN (2ème partie) et de la famille Tickmanner à un inspecteur d’académie concernant le contrôle de l’IEF


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Ségogole la haineuse, nous a infligé la première circulaire dont le  contenu exécrable a stigmatisé l’IEF, l’assimilant à un ramassis de parents sectaires.   C’est la fameuse circulaire qui recommande de procéder aux interrogatoires des enfants en dehors des parents.

La notion de secte est comme chacun le sait le prétexte, le faux motif de la manipulation étatique qui désigne les parents IEF comme dangereux.  L’IEF n’est pas  strictement un rassemblement de nouilles, d’adeptes de la non-violence ou de parents soumis à l’autorité scolaire, mais qui croient naïvement que l’IEF est encore un droit. Bien que la majorité s’inscrive certainement dans ce schéma, l’IEF comporte aussi des parents engagés qui défendent leurs convictions, leurs libertés et qui résistent à volonté totalitaire de l’Etat français et surtout à celle de l’appareil scolaire dont le stalinisme n’est plus à démontrer.  

 

Voici la réponse la famille Tickmanner (anagramme) qui a été adressée à l’EN en octobre 2012, concernant la procédure de contrôle de leur fille,  annoncée dès septembre par un courrier de l’IA (ci-contre) reprenant mot pour mot le contenu de la circulaire 2011 (voir la première partie de cet article publiée en septembre 2012).  En cliquant (clic gauche) sur  le courrier , celui-ci apparaît également en grand format puis en recliquant sur la flèche de retour à la page précédente (en haut de votre écran à gauche) , vous revenez à cet article.

Pour respecter le caractère authentique de cette lettre, elle ne sera pas agrémentée par les habituelles images satiriques, on ne les trouvera qu’à dose homéopathique. Cette lettre, ainsi que le courrier de l’EN  ne sont  ni des faux,  ni une provoc, elles sont authentiques.  La lire n’est n’est pas à la portée de celles et de ceux dont le niveau de raisonnement donne lieu à des commentaires tels que : « trop fort », « c’est du lourd », « elle est gratinée », « pour lire faut déjà zapper les insultes », « elle est pourrave », « ça prend la tête », « c’est un frustré ». En un mot des partisans sympathiques mais limités,  de la contre-culture de la rue et de la télé.

M  et   Mme   TICKMANNER

(adresse)…… 

                                                                                              

A Madame l’inspectrice,

directrice des services de l’EN de la   …………                                             

                                                                                                                                                                             

          Madame,

En préambule de ma réponse à votre catalogue d’exigences pour le contrôle de  l’instruction de notre fille, permettez-moi de rappeler quelques principes essentiels soutenus  par Nicolas de Condorcet, extraits de l’ouvrage d’Alain Massot : “CONDORCET : le fondateur des systèmes scolaires modernes”.

« L’instruction, condition de la liberté, appartient essentiellement à la sphère publique tandis que l’éducation est surtout de l’espace privé. »

« Deuxièmement, l’instruction repose sur la raison, tandis que l’éducation relève du domaine des valeurs morales, politiques et religieuses. »

«Seule l’instruction respecte l’égalité des esprits en neutralisant les opinions et en sollicitant la rationalité présente en tout enfant.» (Coutel, C., 1996, p. 47). «L’instruction, précise Coutel, ne doit enseigner que des vérités révisables mais démontrées.»

« Lorsque la prétention à éduquer prend le dessus sur le devoir d’instruire, l’école tend à se substituer à la famille, aux communautés et aux institutions privées.

Si en 2012, les parents des enfants scolarisés sont trop souvent ignorants concernant le bourrage de crâne pratiqué par l’EN, il en va autrement des  parents en IEF,  contraints par des textes de plus en plus autoritaires de singer l’école,  mais qui sont  conscients des objectifs scolaires et de ce qu’ils comportent d’inquiétant pour le développement intellectuel de leur enfant, pour sa liberté de conscience et pour lui permettre d’acquérir une culture. Nous joignons en annexe quelques cours de français du CNED (niveau 5ème) pour illustrer le niveau incroyablement faible et débile des textes et exercices proposés à des adolescents :  le reste de l’enseignement est à l’avenant ! Parler « d’instruction » concernant cet enseignement, c’est une imposture, une escroquerie !

Nous avons parcouru votre courrier exposant les contenus déplorables que l’EN et les fossoyeurs de l’instruction publique font ingurgiter aujourd’hui aux élèves de l’école primaire et des collèges, ainsi que les diverses obligations que les contrôleurs de l’EN prétendent imposer aux parents et aux enfants instruits en famille.  La scolarité de notre fille ne coûte aucun frais à l’Etat, pas même une allocation et de ce point de vue, nous estimons que l’Etat n’est pas concerné par la notion de « rentabilité »  dans le déroulement de son instruction.  Seule la garantie que l’enfant est instruite concerne L’Etat.  Vous faites tourner votre usine scolaire comme on fait tourner un établissement de production de volailles: délais de fabrication,  standardisation des  produits, logique du zéro défaut, recyclage des déchets, etc.  Pas nous ! Notre enfant ne sera donc ni gavée, ni standardisée, ni traitée comme un « produit ».

Nous sommes des opposants à l’évolution scolaire actuelle, étant en accord avec d’autres enseignants qui, comme nous, dénoncent l’entreprise de « destruction intellectuelle » à laquelle se livre l’EN.

« Depuis « la Fabrique du crétin » (2005), rien n’a changé, sinon en pire. L’école se meurt, mais l’école n’est pas morte. Partout se manifestent des oppositions à la plus grande entreprise de destruction intellectuelle des temps modernes. Bonnet d’Âne se veut le point d’ancrage de cette résistance. Pour une vraie école de la République, pour la transmission des savoirs, pour la culture. Pour les élèves. Pour demain. » J.P. BRIGHELLI

Votre responsabilité personnelle est engagée dans le désastre scolaire en cours. En effet votre mission consiste à mettre la jeunesse sous l’emprise de l’idéologie économique, recommandée  par les directives de l’UE et sous l’influence du pédagogisme propagé par Philippe MEIRIEU et inspiré par des pédagogues américains (John DEWEY) .  Votre responsabilité  consiste également à mettre sous pression, jusqu’à les écœurer, les familles hostiles à cette dérive de l’école.  Vous voulez nous imposer une école qui a trahi sa mission d’instruction pour pratiquer un formatage éducatif dont le caractère politique se dissimule difficilement derrière des paravents tels que « la participation à la vie scolaire,  le vivre ensemble, la démocratie scolaire, le vote, l’élaboration collectives des règles » et autres manipulations dont la secte pédagogiste se délecte. Vos établissements sont devenus la négation de la Culture : ce sont des parkings, des ghettos sociaux, mais surtout des centres éducatifs déguisés en collèges, où la communauté (le groupe-classe) impose sa norme à l’individu, où l’opinion prévaut sur la connaissance, ce que BRIGHELLI qualifie à juste raison  de « fabrique du Crétin ».

L’hérésie scolaire actuelle, à contre sens de la mission historique de l’école et des  idéaux  des Lumières (confère les œuvre de Condorcet),  a été introduite dans le code de l’éducation par la loi 98-1165 et son article 1er.  L’école est devenue un champ de manœuvre pour des missionnaires sortis des IUFM et aujourd’hui, ces faux-pédagos-en-chasubles viennent imposer aux parents en IEF le programme de décervelage dicté par l’Europe économique dont l’EN est le relais. Nous sommes hostiles à cette Europe-là et nous mettrons tout en œuvre  pour empêcher un endoctrinement politique de notre enfant dissimulé dans un programme  éducatif.

Au royaume d’UBU, je veux parler de l’EN, les inspecteurs d’académie contrôlent  l’application du programme de crétinisation nationale et le socle commun est désormais leur bréviaire.  Dans votre « extrait du BO » sont exhibées les  simagrées intellectualistes  pondues par  la hiérarchie scolaire, un habillage pour mieux dissimuler les méthodes et les résultats  « médiocres  » de son industrie. On les trouve sur internet  en tapant simplement: « système scolaire français médiocre » et aussitôt le rapport PISA apparaît. Je cite au hasard :

http://www.place-publique.fr/spip.php?rubrique579

« A consulter la dernière enquête Pisa 2009* qui mesure si le niveau atteint par les jeunes de 15 ans est suffisant, le moins qu’on puisse dire, c’est que le système scolaire français ne brille pas par ses résultats. (…) l’enquête PISA 2009 laisse apparaître un pays à peine dans la moyenne des nations de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).

Interrogé, le ministre de l’Education National Luc Chatel dit recevoir cinq sur cinq le message tout en se satisfaisant du maintien de la France dans la moyenne pour ce qui est des « performances ». Franchement pas de quoi se réjouir. Car la France est tout à fait en queue de liste pour ce qui est des inégalités scolaires. Le système français connait en effet de fortes disparités parmi les élèves. « Elle a perdu 5 points par rapport à la première enquête de 2000 en terme d’égalité des chances. L’écart entre les très bons élèves et les élèves en difficulté augmente alors qu’il diminue dans la plupart des autres pays » précise-t-on à l’OCDE. Pour un pays qui se targue d’avoir pour ambition  » l’égalité des chances », ça fait plutôt mauvais effet. »

Le socle commun  qui flatte l’idéologie dévastatrice des dernières décennies et ses dévots,  est « pollué par une liste  de compétences » que l’EN entend  substituer aux connaissances. Elles ont  pour but un  « conditionnement au travail » digne d’un programme de lavage de cerveau chez Yamamoto. A titre d’exemple, il convient de citer la rubrique « esprit d’initiative » de la page 8,  du « sur mesure » pour les entreprises. Quel est le sens de ce formatage comportemental des enfants ?  Je cite un extrait d’un article produit par la LDH.

http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3953

« Approche par compétences », « évaluation par compétences », « compétences de base », « compétences transversales », « socles de compétences », « compétences terminales »… Le concept de « compétences » est devenu incontournable dans les écrits sur l’enseignement.  Son succès est planétaire. Après les Etats-Unis, le Québec, la Suisse, la France, la Communauté française de Belgique et les Pays-Bas, « l’obsession des compétences » [Boutin et Julien, 2000], cette nouvelle « pensée pédagogique unique » [Tilmant 2005], est désormais en train de conquérir la Flandre. Mais sous le couvert d’un discours parfois généreux et moderniste pourrait bien se cacher une opération de mise au pas de l’enseignement : sa soumission aux besoins d’une économie capitaliste en crise.(…)

L’imposture éducative que vous pratiquez dans vos établissements ne rentrera dans notre projet pédagogique familial par le moyen de ce cheval de Troie. Nous parents, sommes déterminés à choisir librement la pédagogie pratiquée en famille sans subir de pressions. Notre obligation n’est pas d’endoctriner nos enfants, mais de leur « fournir l’instruction », et cela quand bien même vous avez l’impudence de changer l’usage des mots : éduquer n’est pas instruire et votre article 1er du Code de l’éducation, introduit par la loi 98-1165, est le dogme d’une école dévoyée : vous voulez instaurer le totalitarisme scolaire et une propagande politique au sein des établissements scolaires (le modèle démocratique, ébauché dans la Grèce antique serait  aujourd’hui achevé:  c’est donc la fin de l’histoire, la démocratie libérale étant promu au statut de modèle parfait, supposé définitif et c’est  l’Europe  qui en garantit la pérennité). Votre éducation conduit à l’aliénation de l’enfant aux standards du travail salarial. Notre instruction, au contraire,  devrait (dans l’idéal), conduire à la liberté par qu’acquisition des outils de connaissance nécessaires à la vie en société et par les aptitudes intellectuelles qu’elle doit développer.

Depuis que le philosophe allemand Victor Klemperer s’attacha dès 1933 à l’étude de la langue et des mots employés par les nazis, la « LTI, Lingua Tertii Imperii, la langue du IIIe Reich », est devenue la référence de toute réflexion sur le langage totalitaire. Il est désormais connu que toute  dictature s’accompagne d’une  novlangue,  c’est-à-dire une dictature de la pensée. Nous savons comment l’Etat s’approprie le sens des mots, le détourne, pour  imposer une idéologie. Parmi les termes les plus « chargés » de la novlangue  qui véhicule le dogme scolaire actuelle, on relève les termes « éducation (confondu avec instruction), compétence (confondu avec connaissance), savoir-faire et savoir-être (confondus avec savoir), partage de connaissances (confondu avec enseignement et apprentissage), apprenant, acteur, recherches, évaluation, initiative, expérimentation, ressources »,  des mots qui se substituent à d’autres, « transmission maître-élève,  développement intellectuel, apprentissage du raisonnement », etc. Le socle commun est par définition le catalogue lexical de cette novlangue exécrable.

De même dans une dictature, la culture est contrôlée, censurée, voire interdite.  Aujourd’hui, l’EN a contribué à faire disparaître des librairies tous les ouvrages scolaires présentant un enseignement traditionnel par discipline et de qualité, pour les remplacer par des manuels conçus selon la méthode pédagogiste : du vent, du vide!  Cette disparition oblige les parents « responsables et cultivés » (soyons réalistes, ceux-là seulement) à refaire eux-mêmes des cours ayant un contenu plus culturel. Beaucoup désemparés, s’adressent au CNED annexe de l’EN : mais tombent de Karybde and Scylla.

Revenons à Condorcet :

« Dans son Premier mémoire sur l’instruction publique (1790), Condorcet dénonçait déjà ce transfert de cléricature au sein de l’école, transfert qui en pervertit la destination. On embrigade l’enfance dans des fêtes, des célébrations, des défilés; le culte de la Nation, la déesse Nature, l’arbre de la Liberté remplacent la citoyenneté, la science et la responsabilité autonome. En réalité, l’école a ses nouveaux prêtres.

(…) Politiquement proche des Girondins (tout en gardant son indépendance), Condorcet ne vote pas la mort de Louis XVI et critique le projet de Constitution présenté par Hérault de Séchelles. De ce fait il est obligé de se cacher dès juin 1793 pour échapper aux agents de la Terreur. Le décret officiel de sa condamnation à mort porte la date du 3 octobre 1793 ».

Nous sommes en accord avec les principes de Condorcet et notre résistance à l’inculture vous renvoie à votre dogmatisme : vous êtes en train d’instaurer une nouvelle forme de terreur et la charrette pour l’école ou la prison, à défaut de l’échafaud, est en marche. Votre religion n’est ni le culte de la raison, ni celui-ci de la liberté : c’est l’économisme, le dieu profit, les lois de la concurrence et du commerce, inculqués aux enfants comme religion du salut  et comme la voie du progrès.

Votre modèle éducatif mène l’enfant à l’inculture, mais votre socle commun met en cause la liberté de l’enseignement et la liberté de conscience, car le droit de l’enfant est aussi celui d’agir en acteur critique face à votre prétention éducative.  Le sens critique c’est cela. Le droit à l’instruction dont l’enfant bénéficie ne saurait être confondu avec l’inculcation de pseudo-compétences et de procédures de recherche d’informations… Ces procédés ont leur intérêt, mais ne sauraient constituer l’objet de l’instruction. L’appauvrissement de l’Histoire, la suppression de la littérature, le formatage mental des jeunes dans l’école et toutes les manipulations qui en assurent la réalisation, portent atteinte à leur liberté: l’évaluation permanente, l’auto-expertise et les autres imbécilités puisées dans les méthodes de formation en entreprise contredisent l’argument  essentiel de l’idéologie pédagogiste  qui proclame le droit du sujet d’être « acteur de son savoir » (je cite le crédo que l’EN brait à tout vent). Or si l’enfant doit être acteur  (constructeur) de son savoir (qui aujourd’hui tend à n’être que du savoir-faire),  dans ce cas, il faut aller jusqu’au bout de cette idéologie , à savoir :

  • ne pas orienter la construction de ce savoir par des programmes normatifs, avec des étapes imposées et un calendrier rigide, qui ne prend pas en compte les différences entre les enfants,
  • ne pas exiger de l’enfant (et encore moins des parents) qu’il en rendre compte à vos manipulateurs patentés lors de vos évaluations obsessionnelles, car ces évaluations constituent un moyen de s’assurer qu’il suit l’itinéraire imposé, qu’il s’y soumet.  

Cette  contradiction ne vous trouble pas. Tout indique dans ce programme de scolarité au rabais et standardisé, un déni de l’autonomie du sujet.  L’utopie pédagogiste et ses alibis égalitaristes est désormais publiquement désavouée, dénoncée comme un projet de  crétinisation de la jeunesse. Pour autant l’EN ne change pas de cap, car elle a désormais établi avec des arguments qui passaient pour moraux, les bases d’un nouveau système éducatif qui répond aux attentes des entreprises et des politiques.  Quant à votre obsession de l’évaluation de l’enfant, elle ne vise qu’à contrôler son adhésion aux « compétences » normatives inculquées par l’école  : elles  constituent une grille d’observation de l’enfant et visent à agir sur son comportement pour produire un salarié docile et un citoyen dénué de sens critique ! En parallèle les dossiers scolaires constituent un fichage comportemental dangereux pour les libertés individuelles.

Nul ne peut imposer à l’enfant une doctrine et des schémas de comportement qui, en étant exigés de lui,  ne lui laissent aucun choix, aucun libre arbitre : c’est en cela que l’éducation est en contradiction avec l’instruction car, comme le déclarait Condorcet, celle-ci est indissociable de la liberté de penser.  Autrement dit, chacun et libre d’apprendre ou de ne pas apprendre et la société, si elle est assez généreuse et désintéressée,  doit offrir à l’enfant les moyens de la connaissance, mais en aucun cas elle ne peut lui imposer « une obligation de résultat » (ce qui constituerait un travail sans salaire, sans droits syndicaux et sans droit de grève). Ce raisonnement semble être admis par Meirieu, mais sa conclusion n’est pas la nôtre, car pour obtenir l’adhésion de « l’apprenant », ce manipulateur abolit le rapport maître-élève et préconise des méthodes qui soumettent l’enfant à la domination du groupe-classe . Les termes de manipulation collective sont  alors adéquats.

La stratégie grossière de  l’EN, sa novlangue et sa récente circulaire, visent à introduire dans l’IEF une obligation de résultats que l’EN ne parvient pas à s’appliquer à elle-même (on ne peut que s’en réjouir) et que les enseignants dénoncent. La loi  98-11654, qui n’a rien de totalitaire, prévoit de faire « vérifier que l’instruction est fournie à l’enfant par les parents » : or la circulaire 2011 en détourne l’intention en  remplaçant  le contrôle de l’instruction fournie par les parents par « l’évaluation de l’enfant », avec obligation de résultats pour celui-ci (1er argument). En clair,  les parents  devraient donc répondre de « l’obligation  de résultat » ? Procédé qui vise à soumettre l’enfant au forcing scolaire et à votre endoctrinement. Fournir l’instruction n’est ni gaver l’enfant, ni lui imposer des contenus débiles tels que les «  compétences » définies dans le socle commun: ce n’est pas davantage un piège, ni une épreuve de force à établir.

Si dans le contexte politique actuel où la  scolarité trahit une dérive totalitaire, la loi ne permet plus aux parents de dire « non » à un programme éducatif aussi grotesque que dangereux que celui que vous prétendez nous infliger (sous la menace de sanctions), dans ce cas, seul l’enfant peut le faire et la convention internationale des droits de l’enfant a vocation à le protéger.  L’enfant n’est tenu à aucune obligation de résultats, parce que toute obligation de résultat repose sur une pédagogie coercitive et fait fi des différences de moyens intellectuels entre les enfants et de leur personnalité. Du coup, dès lors que l’enfant est libre de recevoir l’instruction, nous ne sommes pas astreints à satisfaire l’idéologie productiviste que vous nous opposez (second argument). Si cette idéologie importée de l’entreprise (le productivisme) est appliquée aux familles en IEF, il faut que vous garantissiez que le régime scolaire, indépendamment de ses objectifs contestables, assure au moins la réalisation de ses propres  objectifs (par chance ce n’est pas le cas) ou apporte une scolarité réussie  et accessible à tous, notamment aux couches populaires, ce qui selon l’enquête PISA, n’est pas le cas non plus.   Aussi, refusons-nous de coopérer à toute forme d’évaluation de l’enfant (ceci constituant notre 1ère réponse à votre injonction).

Quant à l’éducation en famille, nous sommes seuls juges de ce qu’elle doit et peut apporter à l’enfant et si, dans l’idéal, l’école peut avoir une responsabilité dans l’éducation civique, elle ne doit pas en faire un « dogme ». L’enfant a le droit, inaliénable, de conserver,  de développer sa liberté de penser et de jugement et enfin, ne vous en déplaise,  il a le droit de soutenir les valeurs acquises en famille et de rejeter tout ce qui porte atteinte à son épanouissement intellectuel. Je cite :

« Sans liberté de l’enseignement, il n’y a pas de liberté de pensée. Les régimes totalitaires l’ont parfaitement compris. Soucieux d’assurer leur pouvoir par la domination des esprits, ils ont supprimé le droit conféré à chacun de choisir en toute liberté l’enseignement qui lui convient. Ils ont nié qu’il revienne à la famille d’exercer ce droit au nom des enfants mineurs dont elle est seule responsable. (Manifeste, Enseignement et Liberté)

(…) « nous avons montré que le ministre de l’Education Nationale, d’après ses aveux mêmes, poursuit son objectif de façonner suivant son idéologie, toute une jeunesse détachée de ses liens familiaux (…) » (lettre d’Enseignement et Liberté, 1986, N°11, )

L’Etat n’a pas le droit, en détournant sa mission d’instruction, de tenter de saboter l’éducation parentale et d’inculquer aux enfants un catéchisme politique quel qu’il soit. Aussi, en réponse à votre lettre type et en m‘adressant à vous en tant que représentant de la tutelle scolaire en cours, je tiens à vous dire que vous ne nous ferez pas taire en nous adressant des contingents d’inspecteurs qui viennent en groupe de 3 ( les témoins de Jéhovah vont par 2!) museler ou impressionner  les familles et les enfants.  Vous ne nous ferez pas taire en tenant le discours de l’expert en pédagogie que vous n’êtes pas, peu s’en faut. Vous ne nous ferez pas taire non plus en nous imposant des textes officiels sans en donner la source légale.  C’est pourquoi, nous vous prions donc de bien vouloir nous citer  de façon précise les textes de loi qui imposent la liste des exigences inscrites dans votre courrier et quels décrets en vigueur fixent le contenu des  « connaissances » que vous entendez vérifier, afin que seule la loi soit appliquée (fut-elle absurde) mais rien d’autre.

Paradoxalement, notre fille est inscrite au CNED cette année, et nous n’en sommes pas fiers, mais ce choix a été fait sur le conseil de l’une de vos inspectrices, en totale méconnaissance des cours du CNED. Ayant investi 500 euros dans cette inscription censée nous dispenser d’avoir à assurer certains cours que je qualifie de secondaires,  nous  la laissons « expérimenter » la pédagogie scolaire, poser des « hypothèses » (dont la plus plausible est qu’elle n’apprend rien) pour « conclure » à la fin de l’année: après avoir constaté que l’enseignement privé subventionné suit la voie royale du pédagogisme, notre fille à travers le CNED « expérimente » directement la méthode imposée par l’EN et dès les premiers cours, notre opinion est faite: bourrage de crâne et crétinisation .

Notre responsabilité n’a donc pas lieu d’être vérifiée pour ce qui concerne certaines matières puisque c’est le CNED qui assure l’enseignement (qui n’en est pas un) de celles-ci. Notre participation se borne à  faire suivre la progression de vos cours (pour cette année seulement)  et à inviter notre fille à extraire de ceux-ci les notions utiles et intelligentes, si toutefois il en existe.  Elle peut cependant « sauter » tout ce qui est infantile,  tout ce qui est en deçà du niveau de 5ème ou déjà connu,  tout ce qui est « débile » (les textes évoquant les sorcières, etc), tout ce qui est connoté d’idéologie économique, tout ce qui exalte les vertus de la démocratie libérale, l’Europe et l’école. « L’apprenante » qu’est devenue notre fille, contre son gré,  poursuit donc la 5ème , en s’appuyant sur des cours  qui faute de l’intéresser, lui offrent l’occasion d’un exercice intellectuel qui n’est pas dénué d’intérêt: elle a toute liberté pour exprimer son « opinion », mieux son jugement et son raisonnement (surtout critique) concernant le contenu des documents qui lui sont fournis par l’EN, des œuvres indéniablement « pédagogistes ».

La tâche des instituteurs est de donner au peuple les moyens intellectuels de se révolter. (Louise Michel)

Elle peut ainsi suivre les recommandations inscrites dans le rapport de Mme Ver….  en 2010 et « construire elle-même son savoir » par des recherches personnelles sur internet (à défaut de livres), chercher en vain  du  « sens » dans des  textes insipides ou creux, faire des BD  et remplir des QCM! Cependant, bien que n’ayant pas la responsabilité de ces cours (élevés à la dignité de pédagogie), je me laisse aller à lire et corriger les travaux de notre fille car le CNED ne prévoit d’assurer ce travail que tous les 3 mois et sans la noter. Cette participation bénévole de ma part se fait « en rouge », contrairement à l’opinion de Mme Ver…… qui nous avait exposé fort doctement que seul le vert sied aux corrections (le vert est certes la couleur des écolos). Vous pourrez alors constater les bienfaits de votre propre enseignement et l’évaluer, si cela vous chante, sur les documents et travaux de notre fille. Notre rôle de « fournisseur d’instruction » ne saurait  être contesté, puisque nous finançons cette « éducation » (SVT, français, physique chimie, histoire géo) dont l’EN est le concepteur, mais en permettant à notre fille de garder son sens critique, cela va de soi. Je crains qu’il soit difficile de procéder à une évaluation de la cible de ces enseignements car celle-ci ne se sent pas du tout concernée par votre contrôle ! Vous pouvez quand même vous rabattre sur les mathématiques et l’anglais pour lesquels j’assume personnellement la pédagogie ou le financement d’outils audiovisuels. Nous y ajoutons la littérature française (hors programme) et l’histoire de France (hors programme), car nous sommes soucieux de compléter vos cours par des enrichissements culturels indispensables. En nous adressant trois inspecteurs pour faire vérifier que « l’instruction est fournie », alors que le CNED en assure la plus grande partie, l’EN montre qu’elle a les moyens de gaspiller du temps et l’argent des contribuables. Je précise que la présence d’un inspecteur spécialisé en économie est déplacée et inacceptable, comme le serait la présence d’un curé à ce contrôle, car jusqu’à preuve du contraire l’économie, qui cherche à pénétrer les programmes scolaires comme le renard convoite le poulailler, n’est pas encore inscrite à celui du collège.

Veuillez agréer, Madame la directrice, l’assurance de notre attachement à la liberté de l’enseignement autant qu’à l’instruction.

 

23 – Le « mammouth Education Nationale » écrase la Culture: lettre ouverte aux opposants au pédagogisme qui veulent rétablir le droit de l’enfant à l’instruction .


 

Avant de commencer la lecture de cet appel, au cas où, sur votre écran, certaines images seraient « microscopiques », cliquez sur celles-ci pour qu’elles apparraissent à leur taille normale et re-cliquez pour revenir à l’article .

Mesdames et messieurs C. KINTZLER, J.C. MILNER, L. LAFFORGUE, L. LURÇAT, J.P. BRIGHELLI, M. LE BRIS, et tous les autres résistants qui combattent le pédagogisme et la dérive scolaire actuelle, qui  agissent pour défendre et rétablir le droit de l’enfant à l’instruction en France, droit corrompu par l’Etat, cet appel vous est  adressé.

Votre engagement pour la défense d’une école de qualité est légitime autant que magnifique, mais il restera un effort vain, comme celui de beaucoup d’autres qui, avec conviction et courage, tentent d’arrêter le désastre, mais la machine à décerveler est en route et ceux qui la font tourner ne sont ni prêts à abandonner leur oeuvre de destruction, ni près de l’abandonner. L’Europe économique leur donne le pouvoir de détourner l’instruction publique, de la corrompre en plaçant l’école sous la tutelle de l’appareil politique et de ses objectifs économiques.

L’école de la République est morte, anéantie par des enfoirés, des nains, des curés et des valets du capitalisme. Ils ont introduit dans l’école le virus du pédagogisme et au nom de grands principes (l’égalité devant l’enseignement, l’éducation citoyenne et l’adaptation aux besoins des entreprises), ils ont détruit l’ambition de ceux qui tentaient de hausser la population à la Connaissance. La population va désormais retourner à l’ignorance, formatée par des manipulateurs patentés qui lui inculquent les normes de l’entreprise. Il ne s’agit plus d’instruire des citoyens , mais d’adapter les individus aux besoins de l’économie. Des résistants, il y en a, mais des résistants qui s’engagent dans l’action, c’est plus rare. Et quelle action peut-on mener contre ces appareils qui travaillent de concert à remplacer l’instruction par l’éducation et même par l’endoctrinement?

En voulant « réparer » l’école de l’intérieur (par un attachement à cette idée de l’école de la république), en voulant rétablir la voie de la connaissance et de la formation intellectuelle dans et par l’appareil d’Etat , vous usez vos forces et épuisez vos espoirs sans rien changer: l’EN n’est pas garante de la formation intellectuelle, elle le prouve aujourd’hui. Pire, elle démontre qu’elle méprise le savoir et la culture. L’EN est au service du politique et de l’économie européenne. Il est temps de regarder les réalités et de mettre au placard les rêves républicains qui n’ont plus cours .

Le temps de la contestation et des jérémiades est terminé, il faut passer à la contre-offensive, montrer que votre combat qui est aussi le mien, peut avoir un effet, un effet de moyenne portée, mais un effet exemplaire et sans prétendre obtenir à court terme le rétablissement d’un appareil public visant l’instruction de l’ensemble de la population. La présence d’une instruction offerte gratuitement aux parents, aux familles, aux citoyens, à contre-courant de ce que l’EN impose est la seule façon de mettre un pavé dans la machine à décerveler. Il faut rétablir un sanctuaire ou une banque  du savoir et enlever à l’EN le pouvoir de les corrompre. Evidemment, la culture ne se vend pas, ne se commercialise pas, c’est un bien public et ceux qui la mettent à la disposition des citoyens (je ne parle pas seulement des familles en IEF) le font par esprit « citoyen ».  C’est en cela que la résistance offrira une image  la plus ambitieuse de « l’esprit citoyen »,  qui s’oppose radicalement au  modèle imbécile dont on bourre le crâne des enfants à l’école pédagogiste : cette caricature de citoyenneté qui consiste à conduire le mouton aux urnes,  et qui serait, selon ces idéologues,  la bonne façon d’exercer la citoyenneté !  C’est surtout la bonne façon de voter la continuité du système politique en cours, car cette démocratie qu’on exhibe dans les école comme le modèle politique achevé et parfait, n’est une forme de dictature qui n’a que la façade et l’apparence de la démocratie : c’est la dictature « soft » qui gèle les consciences sans qu’elles en perçoivent l’effet.

La conséquence de l’accès gratuit à cette banque du savoir, serait que les citoyens les plus exigeants se fourniraient dans ces banques, plutôt que d’acheter des livres ou des cours pitoyables en librairie (ou au  CNED) .  Du coup l’EN se verrait contrainte de réviser à la hausse ses produits  déculturés. En clair,  il faut remplacer la médiocratie  ou la crétinisation  programmées  et imposées à tous, par une offre à destination des citoyens, des familles les plus accessibles à l’ambition culturelle,  ceci afin les aider à développer des formations intellectuelles, mais aussi avec l’intention de maintenir, de soutenir une « demande culturelle » dans la population .  Il sera alors possible ensuite de dénoncer « la crétinisation des masses » planifiée par l’Etat qui reste le but de cette résistance .

Comme au temps de l’occupation, car il s’agit de cela, il faut organiser la résistance hors de l’école et non dans celle-ci exclusivement . C’est par la création d’une banque du savoir que l’enseignement traditionnel de certaines matières gravement compromises par les orientations pédagogistes actuelles  pourra perdurer.  La matière la plus menacée est prioritairement l’enseignement du français. Des enseignants peuvent  avoir conservé des éditions ou des textes expliqués et commentés, tels que les propose encore le Lagarde et Michard, et les publier sur internet. L’histoire de France est déjà en ligne sur internet grâce à des passionnés qui créent des cours suivant une trame historique, qui donnent aux faits et à leurs enchainements  leur sens politique.  L’histoire mondiale comporte des thèmes qui demandent à être ré-enseignés (la découverte des continents, la colonisation, les génocides puis la décolonisation). Ces bonnes volontés sont encore rares, insuffisantes et ont besoin de l’apport de spécialistes: les enseigants le sont-ils encore, quand la corruption a tellement gangrené les cerveaux, quand le modèle culturel en cours a installé dans chaque enseignant un petit Meirieu qui rève de l’école au rabais pour tous, sans parler de l’allégeance actuelle des enseignants à l’administration qui garantit le salaire dans une conjoncture où l’emploi est prioritaire.   De même les sciences naturelles ont disparu des programmes, remplacées par des programmes d’inculcation d’une géopolitique à la solde de europe libérale et de l’agro-industrie, dans lesquels le mot environnement est un mensonge … Les contenus scolaires sont des ersatz de connaissances, une culture trafiquée, orientée par une vision téléologique (le développement du capitalisme et de la démocratie qui conduiraient à  fin de l’Histoire) ou par  des impératifs économiques.  Le temps n’est plus à la conservation du savoir par l’enseignant. Jadis il  gardait jalousement ses cours, aujourd’hui, diffuser le contenu de cours à contre-courant du pédagogisme est salutaire pour la santé mentale des citoyens et pour entraver la main mise de l’Etat sur l’enseignement et sa confiscation du savoir . Les enseignants qui ont fait le choix de leur métier par conviction ont le devoir de mettre en oeuvre des instruments de transmission à la disposition des familles et du public. Aujourd’hui, c’est prioritaire et cette dimension du combat contre l’obscurantisme est à mon sens évincée.

Mais me direz-vous, comment peut-on s’adresser aux valets de l’appareil d’inculcation qui sont dévoués au service du maître, alors que ce sont ceux-ci qui propagent le cancer? Pouvait-on demander à la milice de s’écarter du pouvoir de l’occupant ?  La situation n’est pas comparable : il faut s’adresser à la conscience fière des enseignants, à l’élite, à ceux qui ont la volonté et l’ambition d’être les gardiens du savoir et qui font passer cette ambition avant l’intérêt du casse croûte. Il faut s’adresser à ceux qui  ont choisi leur profession par idéal, non pas cet idéal qui consiste à niveler les consciences, mais celui qui à éléver les esprits, qui vise à réintroduire le mérite  et l’exigence intellectuelle, et ceux là existent, j’en suis convaincu.  Ce sont eux qui  sont perçus comme des aristocrates du savoir, une sorte de caste au sein de la république, une de plus, qui fait peser sur la population des normes intellectuelles dont les couches populaires voudraient se libérer. Nul doute que le pédagogisme a flatté le peuple, en descendant le niveau, mais c’est pour en faire des esclaves : Condorcet a souligné que l’inculture est la voie royale de l’esclavage.

Evidemment, il existe chez les enseignants une tradition corporatiste et une méfiance instinctive envers les parents : les enseignants veulent garder la main sur la pédagogie et ont tendance à cultiver un paradoxe qui les isole : d’un côté ils prétendent vouloir donner l’accès au  savoir, mais de l’autre ils veulent en rester les gardiens sans partage.  En réalité, il y a ceux qui veulent garder la main sur la pédagogie (évinçant la concurrence parentale) et ceux qui veulent garder le savoir à l’abri du commun, non pas pour en priver celui-ci, mais pour  que l’accès au savoir se fasse conformément aux exigences qu’il réclame: le savoir n’est pas un produit de super marché, il exige de l’effort, une méthodologie : les premiers sont des petits fonctionnaires qui protègent leur emprise sur l’enfant et leur emploi, les seconds sont l’élite, une lite qui aujourd’hui s’inquiète et c’est à elle que je m’adresse.  Il en est du savoir comme des armes en temps de guerre: quand la nation est menacée, les armes, jusque là  réservées à une caste militaire, sont redistribuées à la population.  Charles de GAULLE a dit : « Du fait de leur seule existence,  les armes détenues par la population sont une garantie pour notre Liberté  » ? Aujourd’hui il est temps de distribuer les armes du savoir à la population, aujourd’hui je dis que la culture et le savoir sont des armes contre la dictature des cons  et celle de l’opinion, mas c’est aussi une arme contre la crétinisation programmée par  l’Etat.

L’heure n’est plus au corporatisme quand les syndicats ont coulé le bateau en développant un corps de vigiles qui n’a de cesse de tenir les parents à distance des enseignements. Le pédagogisme, on ne le dit pas, est aussi une stratégie qui écarte les parents, car les pédagogistes ont une ambition éducative démesurée. Ils veulent « reconstruire » l’enfant et de ce fait, ils sont en concurrence avec l’éducation donnée en famille. La loi 98-1165, affirme cette main mise de façon évidente en plaçant l’instruction sous la tutelle de l’éducation (article L131-1-1 du code de l’éducation) décrétant que l’EN est « prioritaire » dans l’exercice de cette mission. Les imposteurs n’ont désormais aucune limite (établie par la loi)  à leur malfaisance.

Je crois que les mouvements actuels de résistance contre l’envahisseur pédagogiste et contre l’emprise politique qui s’affirme sur l’école, ont un allié naturel dans les parents « instruits », mais les résitants les plus affirmés, souvent des enseignants, restent idéologiquement affiliés au cercle des élus de l’EN et ils ne s’adressent aux parents que par le biais de livres et d’émission. Leurs alertes, leurs diagnostics n’engagent cependant aucune action commune avec ceux qui sont destinataires de l’instruction.

Le CNED diffuse l’idéologie pédagogiste à tout va, et répond à la demande de ceux qui fuient l’école. « Nous enseignants » en résistance devons créer un service de cours en ligne qui fera apparaître la nullité des programmes scolaires actuels et qui rendra visible la déculturation programmée par l’Etat. Brûlons les ouvrages pédagogistes pour alerter la population, comme d’autres le font ailleurs quand les dictatures tombent .

Des déclarations et les critiques, ne changent rien au système. Ce qui peut encore changer la situation, c’est donner aux familles les moyens de s’instruire hors de l’école, c’est encourager la demande des citoyens dans ce sens, c’est la favoriser. Certes les plus démunis intellectuellement continueront de se fournir au supermarché scolaire, certes les moutons iront inscrire leurs enfants dans la fabrique du Crétin, certes, j’en suis bien conscient, c’est une solution qui va dans le sens de l’élitisme, mais en temps de guerre, la survie impose des solutions qui n’ont pas tous les avantages.  Quant à ceux qui disent qu’ils n’ont pas le temps de travailler pour le public, qu’ils retournent à leur boulot de fonctionnaire au service de l’Etat . Nous connaissons la rengaine des syndicats d’enseignants et leur logique : « création de postes = seule solution pour un gain de rentabilité ».  Jamais il n’apparaît sur leurs banderoles des motifs de grèves tels que  « Nous donnons de la merde à bouffer à vos enfants pour assurer notre casse croute et nous en sommes navrés!  » Ils défilent sur un mot d’ordre « L’éducation doit être prioritaire »,   poussés par des syndicats-lobbies complices de la dérive scolaire. Ils  ne se battent que pour le quantitatif , pour assurer leur emploi, mais en aucun cas pour l’intérêt l’enfant. Leur employeur n’est pas la Nation:  ils travaillent pour l’Etat et pour eux . Ils vont plus loin :  ils affirment la priorité de  l’autonomie de l’enfant et travaillent à l’affaiblissement du lien familial. C’est ce qu’il faut entendre par « l’école émancipatrice ».   Leur but c’est d’offrir l’enfant en pâture à la société, c’est de le formater  selon le projet pédagogistes et selon les normes de l’économie européenne. Pour cela ils  mettent les parents  sous la tutelle de l’Etat , une tutelle dont le socle commun est l’instrument prioritaire. Telle est l’idéologie de l’école française au coeur de l’ambition prétendument républicaine.  C’est bien entendu une imposture, une manipulation.  Les familles ont tout à craindre de l’Etat et de ses agents les plus zélés.

Une vidéo où Alain Soral définit le projet sociétal de crétinisation en cours : http://www.youtube.com/watch?v=U4x_ws3ajcY&feature=related 

Il y a des familles qui espèrent un retour vers un enseignement de type traditionnel, reposant sur une transmission et non pas sur cette idéologie du « savoir construit par l’enfant » et sur celle de l’acquisition de compétences. Il faut proposer des solutions pour que cette minorité de parents en quête d’instruction fasse perdurer l’héritage culturel que « l’école d’Antan » offrait à ceux qui avaient accès au collège, puis au lycée.  En réalité, l’école n’existe que pour deux visions inconciliables portées par  deux catégories :

la première est celle que de nombreux enseignants qui déclarent ouvertement travailler pour l’Etat et accessoirement pour l’enfant, mais avec des arguments inquiétants (l’autonomie de l’enfant (par rapport à qui ?), l’ouverture sur le monde… rarement ils évoquent l’allégeance de l’école à l’entreprise qui revient en force  et qui compromet l’autonomie de l’école et celle de l’enfant.

Les seconds, qu’on ne trouve que dans le privé, déclarent qu’ils travaillent pour l’enfant et pour les familles, tout en respectant les consignes de l’Etat:  un compromis  qui découle de leurs subventions!

Une troisième catégorie pourrait exister, mais il faudrait pour cela (comme c’est le cas de la magistrature et de la justice, dans l’idéal mais pas dans les faits) que les enseignants soient « indépendants », or ce n’est pas le cas, peu s’en faut :  il n’y a pas plus dépendant envers l’Etat qu’un enseignant, mis à part un gendarme!  En réalité, l’enseignant est au sevice de la nation, il n’est pas au service de l’Etat et pour ce faire il doit garder son indépendance, mais en même temps, il faut aussi un cadre qui garantisse au parents que l’enseignant ne dérape pas, contrôle qu’assure l’administration.  Cependant l’administration dans le même temps, fixe des objectifs et des programmes qui portent atteinte à l’indépendance des enseignants. Dans la période actuelle ces objectifs portent tout simplement atteinte à l’instruction.

L’école doit être soumise à trois pouvoirs  qui s’affrontent et se régulent : celui de l’Etat qui évite le corporatisme, celui des parents qui évitent la dictature de l’Etat et qui ont des exigences en terme de consommation, mais pas nécessairement qualitatives, celui des enseignants qui garantit la qualité de l’enseignement, ces deux derniers pouvoirs devant également faire front contre l’ambition étatique et politique d’emprise sur l’enfant:  dans ce cas la coalition parents-enseignants  (les parents en tant que seuls responsables de l’enfant,  les enseignants en tant que garants du Savoir et de la liberté de penser ) doit empêcher l’emprise étatique et politique sur l’enfant.   La liberté de l’enseignement ne limite pas  l’enseignement en établissements, conception qui privilégie l’Etat et ses agents dans le champ de l’instruction.  La liberté de l’enseignement peut admettre  que les parents, autant que faire se peut (ce qui demande des contrôles), assurent eux-mêmes l’éducation et l’instruction. A charge pour eux de garantir cette instruction et non de la réduire à des bribes de connaissances. Aujourd’hui, ceux qui ne la garantissent pas, ont beau jeu de dire ‘l’Etat fait pire! »

C’est sur le modèle du tiers Etat que doit être construite l’école. Or l’école actuelle a détruit l’autonomie des enseignants et évincé les parents pour en faire des marionnettes.   C’est pourquoi en tant qu’ancien enseignant,  je prétends que c’est hors de l’école et contre elle, en sa forme actuelle, que je mène ce combat. je dis que ceux qui le mènent de l’intérieur, en solo, comme des vestiges de l’ancien système qui crient à la violation du sanctuaire,  refusant la coalition avec certains parents, se trompent.   Car  l’emprise de l’Etat sur l’enfant ne s’exerce plus seulement dans l’école, elle se fait partout!

Si le savoir reste hors de portée des parents, il disparaitra. Les enseignants doivent agir avec des familles et sortir du cadre professionnel. SOS éducation a exploité cette démarche, mais sa réussite repose sur des arguments suspects : cette association joue un peu trop sur la violence à l’école, elle semble teintée du discours sécuritaire.

Une vidéo de Jean Claude MICHEA à recommander  où il  dénonce l’enseignement de l’ignorance:

http://www.dailymotion.com/video/xp8swj_michea-l-enseignement-de-l-ignorance_news

Il faut des élites qui maintiennent le lien avec la Culture quand le peuple est nourrit par des sous produits culturels (panem et circences) . Dans la débâcle scolaire actuelle, c’est à la fois dans l’école mais aussi  hors de l’école et du collège qu’il faut créer un noyau de résistance en rétablissant un enseignement digne de ce nom et surtout aider les parents à trouver des cours de qualité qui aillent à contre-courant du modèle pédagogiste. Laisser les parents face à la dictature de l’EN est un acte de lâcheté et d’irresponsabilité. En retour, ce savoir mis à la disposition des parents peut permettre de faire perdurer l’enseignement traditionnel. Le privé sous contrat s’est aligné sur l’EN et rivalise avec elle dans la voie de la déculturation. Aujourd’hui on ne trouve plus un seul cours de qualité en vente en librairie, qu’il s’agisse de l’histoire-géographie, des sciences de la vie et de la terre, de la physique-chimie, et surtout des lettres: tout est sous le contrôle de l’EN. Tout se fait sous la forme de questionnaires débiles, de QCM, d’expériences stéréotypées censées aboutir à la construction du savoir par l’enfant (« expérience, hypothèse et conclusion »). Et pour finir on « évalue » à tout de bras ! Il nous reste heureusement quelques outils qui ont échappé à la débâcle : des anciennes éditions du Lagarde et Michard, ouvrages précieux qui sont réimprimées et qui suscitent une demande, face au vide du programme de français. A contrario l’école diffuse des textes où il n’est question que de magie, de sorcières, de revenants et autres imbécilités calquées sur la télé. Des textes insipides, infantiles, souvent puisés dans la littérature jeunesse (des traductions d’ouvrages anglais) sont au programme des écoles primaires et parfois des collèges.

Internet reste muet quand on cherche le moyen d’assurer un enseignement traditionnel, signe que les enseignants sont aux ordres de leurs maîtres, sauf en histoire ou des passionnés (qui ne sont pas nécvessairement des profs)  prennent l’initiative de mettre en ligne des cours gratuits et complets de l’Antiquité à l’époque moderne, construits selon une trame chronologique et qui donnent aux faits historiques leur sens politique. Dans les matières scientiques les cours en ligne sont souvent des vitrines du pédagogisme.

Comment expliquer que ce sont les illuminés de la secte de Meirieu qui trouvent le temps de diffuser leurs  produits frelatés sur le net, alors que les profs qui veulent le rétablissement de l’instruction, ne trouveraient pas le temps de diffuser leur savoir.  L’enthousiasme et l’engagement leur ferait-il défaut ? Je mentionne en passant le cas exemplaire (et rare) de Marc LE BRIS  dont nous connaisson l’engagement, pour les leçons qu’il propose sur ses sites. Bravo. Son exemple est à suivre. Un autre cas exemplaire, mais toujours rare, de ces cours traditionnels en ligne auquel nous devons beaucoup dans cette période de misère culturelle : http://www.histoire-fr.com, site créé par Pierre MONTEIL, DEA d’Histoire (2005), DU d’Histoire militaire (2004), Université Montpellier III – IEP d’Aix en Provence. 

Combien d’enseignants qui ont la capacité  de publier des cours traditionnels pour faire entendre que l’enseignement actuel est pitoyable, pire nuisible, se donnent-ils la responsabilité de le faire ?  Si leurs cours, recueillis sur des sites, étaient diffusés, accessibles au public  ne seraient- ce  pas une riposte percutante adressée à l’Etat et à ses imposteurs ?  Est-ce que cela ne vaut pas le coup de tenter l’aventure? On ne peut pas s’en tenir à écrire des pamphlets, des ouvrages de contestation et de critique,  car le métier d’enseignant digne de ce nom, doit avoir la capacité de produire un cours  et non de plagier des programmes d’enseignement au rabais, des exhibitions  linguistiques destinées à montrer comment des petits rigolas sortis des IUFM, ont bien appris la leçon et n’en finissent pas de faire de l’enculage de mouche, sur le thème de « l’émetteur et du récepteur »,  l’essentiel aujourd’hui  du programme de français au collège!

La solution pour une contre-offensive nécessaire, c’est donc mettre en ligne des cours dans toutes les matières pour rétablir les disciplines, proposer des programmes cohérents, fournir de réelles connaissances aux jeunes et enfin répondre à un besoin culturel des familles sensibles à l’exigence d’une véritable instruction . C’est là notre tâche, qui est lourde, mais qui va certainement embarrasser l’EN. Je vous propose de répondre à ce besoin et par vos contacts au sein des mouvements de résistance au pédagogisme, de mobiliser des enseignants, des chercheurs, des lettrés pour organiser ce nouveau temps de la réaction à l’occupation de l’école par le le club des pédagogistes et des partisans de l’économisme.

Mesdames et messieurs C. KINTZLER, J.C. MILNER, L. LAFFORGUE, L. LURÇAT, J.P. BRIGHELLI, M. LE BRIS, dont l’engagement est notoirement connu, et tous les autres résistants qui combattent le pédagogisme et la dérive scolaire actuelle,  qui  agissent pour défendre et rétablir le droit de l’enfant à l’instruction en France, droit corrompu par l’Etat, vos réponses sont attendues sur ce site et seront publiées .

deux citations :

« Loin d’être sectaires ou hors la loi (naturelle), la quasi-totalité des écoles « hors contrat », par correspondance, familiales… se créent justement pour échapper à l’emprise du Mammouth sectaire qui s’enlise toujours plus dans les sables mouvant de son échec scolaire. » (Jean-Michel Beaussant, L’homme nouveau ) » . Je  rectifie cette citation : ….  qui s’enlise dans les sables mouvants de l’idéologie libérale!

La tâche des instituteurs est de donner au peuple les moyens intellectuels de se révolter.(Louise Michel)

Entretien de PSREUBEN avec un enseignant réticent à la diffusion du savoir !

Le prof – J’ai lu votre article et je ne partage pas votre point de vue . En supposant que je mette mes  cours à la disposition du public, et cela gratuitement, quelles vont en être les conséquences ? Je détruirai  mon emploi, puisque les parents pourront instruire leurs enfants sans avoir besoin de ma présence; l’école ne sera plus justifiée et je devrai m’inscrire au chômage.  

PSR – Certes, c’est une conséquence tout à fait envisageable. C’est donc la gratuité qui vous dérange ? Mais si vous vendez votre cours, vous vous assurerez sans doute quelques revenus, mais j’admets que rapidement, vous risquez  de voir vos cours piratés  et vos ventes en ligne chuter.  D’autant qu’un cours peut servir à des milliers d’élèves; peu de prof pourront en tirer bénéfice.  Ceux qui mettent des cours à la disposition du public, ne seraient donc pas des enseignants, car selon vous, un enseignant qui diffuse le savoir agit contre son intérêt ?  Ce qui veut dire, en clair, que les profs ont la nécessité de protéger leurs cours de tout regard public, qu’ils doivent  les conserver jalousement pour ne pas tarir la demande scolaire.  Ce qui veut dire qu’ils ont même intérêt à rendre leurs cours opaques, à  supprimer les livres (ce qui se fait déjà dans plusieurs établissements) pour supprimer toute forme de concurrence qui peut nuire à leur emploi  et notamment celle des parents: les cours par correspondance,  les cours audiovisuels, etc. Tout cela menace leur emploi.

Je me rends compte que la conservation de votre emploi, vous interdit toute diffusion du savoir! N’est-ce pas un peu en contradiction avec le sens même de votre métier qui est de transmettre ? Le corps professoral est  donc une force d’inertie, une force hostile à l’évolution vers un enseignement moderne, individualisé  permettant l’autonomie de l’enfant, alors que paradoxalement, vous prêchez l’accès de l’enfant à l’autonomie par l’école ?  N‘est ce pas un peu contradictoire ? En fait, vous faites en sorte que l’enfant ne soit surtout pas autonome !   

Prof – On  ne « transmet » plus quand l’EN apprend à l’enfant à apprendre, et quand c’est  l’enfant qui  construit lui-même son savoir,  quand c’est lui qui  va chercher les réponses à ses besoins… c’est cela la vraie autonomie: ne plus avoir besoin d’un savoir standard, l’enfant peut librement construire un savoir adapté à chaque situation.

PSR – Je connais la musique !  Pour revenir au cours magistral,  c’est un contenu théorique, si toutefois on ne se situe pas dans l’optique pédagogiste. Un  cours a toujours été soutenu par des ouvrages  qui  exposaient les connaissances,  mais ce sont précisément  ces ouvrages qui disparaissent.   C’étaient souvent des enseignants qui les élaboraient. On pourrait  alors proposer des ouvrages au public,  vendus en librairie, plutôt que des cours.  Par discipline (par niveau ou non) ces ouvrages offriraient  la connaissance,  mais il faudrait alors passer par les éditeurs qui, de leur côté,  se sont alignés sur la doctrine scolaire. Ils ont un marché florissant en s’adressant directement aux établissements.  Je suppose qu’il serait difficile de les convaincre de publier des cours ou des ouvrages d’enseignement à destination de la jeunesse et des parents quand ces ouvrages s’opposent aux exigences de l’EN ?  On pourrait aussi  mettre ces connaissances sur DVD, etc, pour les rendre plus  attractives, plus dynamiques, mais si j’ai bien compris, il faut qu’on en reste aux moyens les plus rudimentaires (la feuille et le crayon) pour éviter la diffusion du peu de savoir que le collège propose!

Prof – Vendre des cours, vendre des ouvrages, c’est pareil: c’est rendre les familles autonomes  et l’enseignement  a besoin de familles dépendantes qui,  en s’adressant à l’école, créent nos emplois.  C’est pourquoi aujourd’hui, les livres scolaires qui sont encore en vente en librairie sont inexploitables par les parents. Ils ne contiennent que des pages de « questions » auxquelles l’enfant doit répondre et il n’y a quasiment plus de cours enseigné.  Pour nous le danger de votre offre de savoir gratuit et accessible à tous, c’est de voir les familles s’engouffrer dans cette  manne qui les dispenserait de l’école et  de voir alors nos emplois supprimés.  Il est clair que cette préoccupation explique  que l’enseignant  ne diffuse pas son savoir, comme d’ailleurs d’autres professions :  un électricien ou un plombier font de même.  Les pédagogistes ont donné à l’éducation sa véritable autonomie : ils  ont fait disparaître tout enseignement non seulement de l’école mais des librairies et leur ruse, c’est de proposer des livres scolaires qui ne contiennent que des questionnaires. Chaque étape de la progression est une suite de questions, d’expériences. Il n’y a plus rien dans les livres scolaires qui puissent aider les parents à transmettre un savoir. D’ailleurs les enseignants se méfient de répondre à la demande du public , car s’ils devaient  répondre à la demande des parents,  ce serait tout et n’importe quoi. L’enseignement traditionnel est exposé à l’ambition des parents de s’approprier la connaissance, tandis que le pédagogisme a fait mieux que construire des murs autour du savoir, il a vidé l’école du savoir et ça c’est puissant . Le savoir et maintenant à extraire de la tête de l’enfant et les parents ne maîtrisent pas cette authentique pédagogie, tout n’est plus qu’affaire « d’hypothèses » à valider: c’est moderne!   

PSR – Donc votre liberté professionnelle et votre perenité,  vous imposent de vous mettre au service de la fabrique du Crétin ! ? Eduquer les enfants en suivant les programmes  au rabais imposés par l’Etat et les méthodes pédagogistes désastreuses, est-ce que ce n’est pas de la « collaboration ».   Dans ces conditions il me semble qu’un enseignant  tenu par  son emploi ne peut que  s’accrocher au bateau EN  et s’inscrire dans l’optique officielle  (pédagogisme et socle commun) ? Je comprends pourquoi vous tenez à rendre « l’école obligatoire « .  Vous préférez  une école et une pédagogie qui aboutissent à la crétinisation de la jeunesse, mais qui vous garantit un revenu payé par l’Etat ?  

Prof – ce n’est absolument pas de la collaboration, nous sommes des fonctionnaires et à ce titre  nous sommes tenus de faire ce que l’Etat exige de nous. Aucun enseignant n’est responsable de ce que vous appelez la « crétinisation nationale ». Ce qui ne nous empêche pas de défendre nos emplois, c’est aussi une forme de résistance.

PSR – Je vois! Mais alors, je comprends mal que certains enseignants agissent à contre-courant  et réclament le retour à un enseignement traditionnel et qualitatif et exposent le débat sur la place publique.  Dois-je considérer  qu’ils sont prêts à partager leur savoir avec le public ?

Prof – En fait il n’existe pas d’enseignant qui accepte de diffuser son savoir, car  tous doivent mettre ce savoir à distance du public pour que les enfants fréquentent l’école : c’est cela aussi l’autonomie, c’est mettre l’enfant sous la tutelle des profs et c’est écarter les parents qui sont prêts à s’emparer du savoir professoral. Tout enseignant qui trahit ce principe expose la profession au chômage . Nos syndicats sont catégoriques sur ce point.  Je pense aussi qu’enseigner de façon traditionnelle, ce n’est pas compromettre son savoir et son emploi, car on peut toujours conserver son savoir hors de portée du public et des parents. Mais aujourd’hui l’école a fait un grand pas en avant  en imposant les compétences plutôt que les connaissances. Le public n’y a vu que du feu et  c’est maintenant entré dans les usages, c’est  un acquis historique : désormais les parents ont renoncé à comprendre la pédagogie, ils sont obligés de s’en remettre aux enseignants. Les compétences, cela ne s’enseigne pas, c’est un comportement à inculquer dans la classe. Désormais , seuls les enseignants ont la formation pour éduquer les  jeunes: les apprenants sortent de l’école la tête vide, mais ils ont acquis un comportement citoyen et adapté à l’emploi salarial. Il ne faut pas revenir en arrière et encourager le désir des parents de foutre leur nez dans l’enseignement et exiger l’instruction.  L’instruction, les jeunes n’en veulent d’ailleurs pas. La société leur offre une culture télévisuelle qui répond mieux à leurs attentes.  Nous ne pouvons pas aller à contre-courant.

 PSR – Je vous remercie de nous avoir éclairé sur la mission des enseignants, car on parle souvent de « l’école de la république », mais en fait, l’école est un produit de l’Etat tandis que les enseignants sont des acteurs qui ont leur propres objectifs. Ça donne froid dans le dos !  Une question encore : que pensez-vous de Condorcet?

Prof- J’en ai entendu parler dans les IUFM, mais ça date de la révolution et je crois que c’est un fossile qu’on doit laisser au musée: aujourd’hui l’UE et Philippe Meirieu  donnent le cap au navire EN et nous suivons l’étoile du berger.

PSR – Si je vous dis que Meirieu soutient au moins une idée qui n’est pas idiote et je le cite  » L’apprentissage ne se décrète pas… et rien ne permet de l’imposer à quiconque. Tout apprentissage s’effectue, pour chacun, à sa propre initiative et requiert de sa part un engagement personnel : c’est le principe de liberté. » (http://www.profencampagne.com/article-24804576.html) . Dans ces conditions, comment admettre cette idée et dans le même temps faire ingurgiter aux jeunes toutes les inepties contenues dans le socle commun des connaissances et des compétences ? Ne voyez- vous pas là une énorme contradiction ?

Prof – Tout le monde peut se tromper, nul n’est parfait!

 A lire : un article qui soutient cette (im)posture : « L’école, sanctuaire ou forteresse ? » par Michel Hospital

http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/03/01/l-ecole-sanctuaire-ou-forteresse-par-michel-hospital_1312989_3232.html

Je cite un extrait de cet article :  « L’école est le lieu où la société a décidé de confier à des adultes la transmission de valeurs, de savoirs, de savoir-vivre et de savoir-faire à ses enfants. C’est là que cette société juge son passé en rejetant tout ce qu’elle ne veut plus transmettre et qu’elle dessine son avenir en formant les adultes de demain. Ce n’est pas une mince affaire. Si l’on estime avec Régis Debray que la République ne peut pas  abandonner le sacré aux religions, on pourra admettre que ce qui se passe à l’école relève de la vie spirituelle et donne à l’institution un statut de sanctuaire.

PSR – Conclusion ??? Ça donne froid dans le dos !

Quelques compléments en vrac :

Une réponse de Marc LE BRIS auquel j’ai adressé un mail:  « Non, je n’ai pas reçu de premier message. Mais j’ai eu le temps de lire l’article du blog … Merci pour la gentille citation » …

C’est bref, mais on sent que le courant ne passe pas entre ces militants d’une école protectrice du savoir et moi ! Il est vrai que je suis retraité de l’EN et que je n’ai plus à défendre une institution qui m’assura un emploi de merde et que par ailleurs j’ai perdu mes illusions, ce qui n’est sans doute pas le cas de certains qui mènent encore un combat pour le retour de la Culture et de l’intelligence à l’école.  Quant aux autres militants de cette cause en passe d’être perdue, ils ne se sont pas manifestés ! Aucun écho de BRIGHELLI, ou des autres.  Entendons nous bien: je respecte leur engagement, leur résistance sur le terrain des idées est importante, mais je trouve  leur réactivité plus symbolique que réaliste.   La révolte ne gronde pas, la colère des enseignants pour le retour à l’instruction est minimale. Néanmoins le fait qu’elle existe est utile.

Un petit voyage sur internet où je découvre ce site : « L’école, ce formidable sanctuaire qui formate la jeunesse ». Il y a aussi de la résistance chez les jeunes!

http://placeaupeuple.blogspot.fr/2011/01/lecole-ce-formidable-sanctuaire-qui.html

 

 

22 – La réponse de PSREUBEN (1ère partie) à un inspecteur d’académie concernant le contrôle de l’IEF: non à la gouvernance de l’IEF par la fabrique du Crétin



D’abord quelques citations :

« Là où la liberté de la presse existe, la liberté de l’enseignement doit également exister, sous peine d’inconséquence, car ce sont deux branches du même arbre.  »  (Emile Girardin)

« Sans liberté de l’enseignement, il n’y a pas de liberté de pensée. Les régimes totalitaires l’ont parfaitement compris. Soucieux d’assurer leur pouvoir par la domination des esprits, ils ont supprimé le droit conféré à chacun de choisir en toute liberté l’enseignement qui lui convient. Ils ont nié qu’il revienne à la famille d’exercer ce droit au nom des enfants mineurs dont elle est seule responsable. (Manifeste, Enseignement et Liberté)

(…) « nous avons montré que le ministre de l’Education Nationale, d’après ses aveux mêmes, poursuit son objectif de façonner suivant son idéologie, toute une jeunesse détachée de ses liens familiaux (…) » (lettre d’Enseignement et Liberté, 1986, N°11, )   

1/ Le contrôle de l’IEF   annoncé à la famille TICKMANNER, version 2012, dernière étape avant liquidation de la liberté d’instruire en famille !

(Image disparue)

Quelques mots avant d’aborder les prétentions de l’EN en matière de contrôle. En fin de cet article nous publions intégralement un courrier « type » envoyé par un inspecteur de l’EN  (l’Education Nuisible) adressé à la famille TICKMANNER (anagramme) . Ce courrier annonce un contrôle en famille et développe  la procédure  de déroulement du contrôle  entièrement calquée sur la circulaire, sans autre référence à la loi. Pour ceux de  l’IEF qui pensent naïvement que se soumettre aux exigences de l’EN, c’est s’assurer une relative tranquilité, je compte leur montrer que l’avenir n’est pas radieux . La circulaire de 2011 va les faire trimer comme des bagnards et gaver leur enfant de conneries !  L’EN a le vent en poupe depuis la sortie de sa circulaire mégalo en décembre 2011.  Dans un article prochain, je vais publier la réponse à cette lettre  type envoyée par avant contrôle, pour examiner la stratégie de ces dictateurs et mettre les parents en IEF devant les réalités. Cependant avant de présenter la  lettre « type » d’un IA ,  je traiterai préalablement de deux points :

  1. la stratégie d’étouffement de l’IEF en cours
  2. le socle commun.

L’IEF est un bazar où l’on trouve de tout! Il y a des collabos par conviction et les profiteurs, deux types de conduites parentales qui ont en commun de se plier aux exigences de l’EN.  En appliquant le modèle scolaire à domicile, tout en épargnant à leur enfant  les longues heures de classe, l’enfermement et les ghettos scolaire, ces opportunistes espèrent obtenir le beurre et l’argent du beurre. Ils prétendent que cela leur laisse pas mal de temps pour les  loisirs et que l’enfant en tire un profit réel.  C’est à voir.  Il y a aussi ceux qui se foutent du contenu de la scolarité.  Ils sont prêts à faire ingurgiter à leur enfant n’importe quel catéchisme, pourvu que l’enfant n’aille pas à l’école: pas de lever  à 6h30 et pas de stress scolaire….   Pour les parents, ils ont le loisir de profiter de la  présence de leurs enfants et n’ont pas à faire le chauffeur 4 fois par jour. Fin de la corvée, fin de la dépendance à l’administration scolaire (jusqu’au jour du contrôle) et à ses sournoises atteintes aux libertsé des familles.  Pour l’enfant, faire une scolarité au rabais en restant à domicile, lui permet de jouir de la vie dans un cadre familial, plus épanouissante  que celle de « l’usine du Crétin »,   c’est évident. Je n’aborde pas ici le cas des « unscoolingues » qui, par conviction,  s’opposent à tout enseignement, comme d’autres s’opposeraient à l’usage des voitures ou du stylo à bille. Parfois leur conviction mérite une certaine tolérance, car bien qu’erronnée ou utopiste, elle n’est pas dépourvue de valeurs ou d’idéalisme. En voici un exemple,  qui m’a personnellement touché, écrit avec une plume élégante et délicate :

http://cooperationalternative.wordpress.com/2011/04/12/a-propos-du-unschooling/ .

L’IEF rassemble  surtout des parents frileux qui s’alignent sur l’enseignement scolaire par crainte des pressions de l’EN ou qui n’ont pas les moyens ou pas le temps  de préparer eux-mêmes les cours , surtout au niveau du  collège, car à partir de la 5ème, les cours se spécialisent et demandent beaucoup de travail de préparation. Ce travail est  d’autant plus difficile pour les parents que les ouvrages scolaires vendus en librairie ne comportent plus d’enseignement : ils ne contiennent plus que des questions….  car la méthode est simple : c’est l’enfant qui doit trouver les réponses et construire son savoir…

Enfin il y  des parents prévoyants qui gardent en vue la  réintégration de leur enfant dans l’école en cours de scolarité et qui pour cette raison ne s’écartent pas de la ligne de l’EN: un pied en famille, un pied au CNED. La solution de facilité, c’est donc l’inscription au CNED qui dispense les parents en IEF de la préparation des cours. Mais l’EN « marginalise » les enfants non scolarisés en établissement public , car désormais le socle commun est une barrière imposée à 16ans pour la poursuite des « études » (c’est comme ça qu’on dit! ).  

Un scoop

L’exigence de l’acquisition intégrale du socle n’est imposée qu’aux parents en IEF , car les enseignants les plus intelligents de  l’administration scolaire  (je le sais de source sûre par une amie prof qui enseigne dans un lycée haut de gamme en Lorraine) font le tri et zappent les « compétences », surtout les plus farfelues,  qui,  disent-ils, les « emmerdent »!   Par contre,  les inspecteurs mettent l’accent sur celles-ci lors des contrôles de l’IEF : les contrôles étant pratiqués par des adeptes de la secte pédagogiste (sinon seraient-ils inspecteurs?)  qui boivent les compétences comme du petit lait au déjeuner (c’est leur dada), ils rêvent de  pouvoir imposer celles-ci à des enfants et faute d’y parvenir dans leurs écoles, ils se rabattent  sur l’IEF, des familles isolées et fragiles, leur faisant croire que l’école inculque ces conneries et que les familles sont obligées de faire de même.  C’est une menterie, une rodomontade, une crânerie, un bluff, une charlatanerie!  Péché d’orgueil n’est pas mortel et menterie d’Etat n’est pas mensonge, me direz-vous.   Pour les contrôleurs, « le pied », c’est de pouvoir ensuite saisir l’IA, qui comme eux ne jure que par l’acquisition des compétences, et qui saisit alors le proc, lequel saisit  le juge  et tout ce monde-là se fait manipuler par la hâblerie des curés de l’EN. Conséquence  les parents vont être pénalisés pour manquement à leur obligation.  Sachez quand même que le proc et le juge ont un « petit penchant » pour l’administration scolaire et qu’ils ne risquent pas de désavouer l’imposture: on ne coule pas le bateau de l’Etat quand on en vit.  Il y a aussi les écoles et collèges privés  qui  font leur choux gras du socle commun et des compétences, qu’ils appliquent à la lettre, comme l’évangile selon Saint  Crétin – on n’est pas curé pour rien – surtout en terme de socialisation, un truc qui fait fureur dans le catéchisme scolaire  (le « vivre ensemble » est une traduction laïque de l’esprit chrétien).  Il  paraîtrait donc que les inspecteurs font régulièrement  une cure en établissement privé pour retrouver la foi..  dans leur mission et dans le pédagogisme , mais là mes sources sont moins fiables….

Au fait vous savez ce que c’est que la « socialisation-version-éducation nationale » ?  Il va falloir que je fasse un article là dessus. Grosso merdo, c’est le fait  d’apprendre à vivre avec des cons, des ânes, des enfoirés,  des vendus, des lâches et de communiquer avec eux par des opinions mais sans leur foutre sur la gueule, sans les traiter de connards, d’enculés, de crétins  et comble de l’hypocrisie, c’est faire semblant de les supporter.  Si on passe au niveau supérieur, on leur pardonne, mais là,  c’est du christianisme à l’état pur !  Attention les liste des tares admises par la socialisation ne comporte pas le racisme (et la pédophilie) car l’école est formelle : la citoyenneté  est bleu- blanc-rouge, et depuis peu,  elle est devenue « black-blanc- beurre ». Toutes les couleurs sont possibles, c’est ça la socialisation. La socialisation s’oppose par exemple à la discrimination : « tous égaux dans l’école unique de l’EN ». Certains sont encore plus égaux que les autres, c’est le cas par exemple des enfants en échec scolaire qui bénéficient d’un traitement spécial très attentif, très soigné avec psychologue, CMPP, orthophonistes, et contrat de responsabilité parentale (je ne parle pas des rased, dont l’Etat se débarasse).  Hors de l’EN, y’en a qui sont aussi « encore plus égaux que les autres »:  ce sont les enfants  en IEF qui échappent à l’école de la crétinisation nationale. Ceux là bénéficient de l’attention bienveillante de l’Etat, des maires, des inspecteurs, des proc, des juges, etc. Trois inspecteurs rien que pour un enfant, c’est ça l’équité : à chacun un traitement selon ses besoins.  L’équité c’est de l’égalité puissance x.

Curieusement, l’inscription au CNED applique le principe de la  discrimination (il y a différents statuts pour ceux qui s’inscrivent , et qui donnent droit à des modalités de suivi différents des cours (avec ou sans notation, les uns étant pris en compte par l’EN les autres pas). Mais peut-on parler d’IEF, quand on nourrit ses enfants avec des cours au rabais ?

Le CNED offre un service de  scolarité – et non plus de scolarisation – aux normes de l’EN et applique scrupuleusement le catéchisme du socle commun en supplément des programmes.  Le cours du CNED est cher,  et malgré son coût qui déroge au principe de la gratuité de l’enseignement (pour ne pas encourager cette solution), c’est un modèle bas de gamme: les travaux demandés à l’enfant sont consistant en terme de volume de travail, mais creux car la formation intellectuelle n’est pas au rendez-vous. En français  niveau 5ème,  par exemple ,  l’enfant est gavé d’exercices sans intérêt qui correspondent encore à un niveau de CM,  puique le cours de 5ème débute encore et toujours par la différence entre le nom générique et le nom spécifique (de l’enculage de mouche) et le reste est souvent à l’avenant.   Le but de cette pédagogie répétitive (formatage), c’est de conditionner l’apprenant à remplir des fiches de recherches sur le principe de « l’information utile »,  car, en 5ème, on vérifie encore et toujours  s’il « comprend » ce qu’il lit… et cela ne va guère plus loin : c’est l’abrutissement par la quantité. « Comment s’appelle le commandant du bateau? quelle est la destination, où se trouve le Cap horn, quelle est la couleur du bateau….  du sur-mesure pour des familles qui apprécient les jeux QUIZZ, les mots croisés, etc.  Quand au sens, il n’a pas sa place dans cet enseignement, car la réflexion est quasiment absente. L’essentiel c’est le formalisme de l’écrit et de l’oral, rien à voir avec l’expression écrite et l’expression de la pensée: on fait des tableaux de classement, on joue un peu avec le vocabulaire linguistique, pour faire scientifique. C’est un enseignement qui, à défaut d’offrir du qualitatif, fait clairement le choix du quantitatif : le but est d’occuper l’enfant (pour qu’il acquière des automatismes utiles dans le monde du travail et pour qu’il ne traîne pas dans la rue). L’apprenant-CNED est cependant évalué à chaque stade de la progression  (argument à retenir : on pourra alors dire aux inspecteurs lors des contrôles : »C’est vrai, c’est de la merde, mais c’est vous les responsables, car le CNED est une institution de l’EN !)

Pour certains parents,  c’est  confortable:   avec le faible  niveau exigé de l’enfant qui suit de tels cours, ils ne risquent pas de se sentir dépassés. Ils ne passent pas pour des ânes!  Ils peuvent suivre la progression,  même s’ils n’ont pas un bagage scolaire très  poussé (voir l’article  que j’ai produit en octobre sur le contenu de quelques échantillons des cours du CNED : « La crétinisation scolaire ou l’instruction en famille ? une brève évaluation des cours du CNED, un pur produit frelaté de l’EN! » .)

Pour  l’enfant, c’est « les doigts dans le nez » qu’il peut répondre à des questionnaires quotidiens qui n’ont d’autre ambition que de lui faire remplir du papier. Mais ça peut très vite devenir une corvée, un travail ennuyeux et qui prendra beaucoup de temps!  Ce commentaire ne concerne pas les cours de maths du CNED que je n’ai pas examinés, car pour cette matière essentielle, je fais mon cours  et je n’hésite pas à zapper les  exercices de  découpage, pour aborder  la démonstration.  « Critiquer, critiquer, c’est facile »,  me direz-vous (si votre enfant est au CNED), mais que faites-vous de mieux?  Ne vaut-il pas mieux faire bouffer de la merde aux enfants en famille, plutôt que le faire à l’école, car en famille, le catéchisme, on le « fournit » pour faire plaisir aux inspecteurs, mais on ne fait pas de zèle, on ne cherche pas à l’inculquer, on s’en fout !  Certes,  leur « réponds-je »…  Les parents peuvent encore dire qu’ils font le tri, comme le font « certains » enseignants. Tout cela est à prendre en compte. Personnellement, je vais encore plus loin:  notre enfant est au CNED cette année (je l’avoue), parce qu’on voulait savoir comment ça fonctionne et  parce que je suis débordé, ne pouvant pas assurer un enseignement digne de ce mot dans toutes les matières. Elle  a comme consigne de parcourir les cours du CNED (initiation à la lecture rapide pour dégager l’essentiel), de faire le tri entre le connu et les notions véritablement nouvelles, puis d’exercer son esprit critique sur les leçons qui peuvent présenter de l’intérêt,  en refusant les questions les plus idiotes et en donnant des arguments (plutôt que des opinions) pour justifier ses « jugements » (notion au programme du Socle) . Tout le travail intellectuel est là : dans ce tri et j’avoue que cela demande quand même un peu d’aide.  Ensuite, on essaie de prendre de la hauteur.  En classe, on échange oralement des opinions entre « pairs »,  en famille on rédige des arguments, exercice écrit intéressant – je parle pour nous bien entendu. A défaut d’apprendre,  ce travail critique développe l’esprit d’analyse, de logique et ça  permet à notre fille de découvrir ce qui l’attend dans le système solaire.  Dire que c’est de « l’instruction », serait une galejade .   L’instruction ne commencera que lorsque nous commencerons des oeuvres d’auteurs (Le malade imaginaire pour cette année) , avec ce qu’il restera de temps.

N’est-il pas « autonome » cet enfant, quand il peut accéder seul à un ersatz de culture en suivant des questionnaires fournis par le CNED,  accompagnés d’une évaluation permanente ?  De quoi rassurer l’usine du Crétin…

Car n’est-ce pas une preuve de soumission des parents que de fournir à l’enfant l’enseignement du CNED, fleuron du pédagogisme, pour une somme (allant de 500 à 800 euros). Jusqu’à présent,  le CNED était considéré comme un enseignement public à distance, une scolarisation à domicile, et cela garantissait une relative tolérance de la part des apparatchicks de l’EN, mais  choisir l’IEF sans raison médicale ou sans motif incontournable, restait quand même un fait de détournement, privant l’enfant de la socialisation et de la merveilleuse Ecole de la République , soumise aux directives européennes . Priver volontairement l’enfant de l’éducation offerte par l’Etat  et de « l’épanouissement » qui en résulte, ne convenait donc pas aux pouvoirs publics et à l’EN :  d’autant  que les parents filtraient l’enseignement et pouvaient en éliminer les contenus indésirables. C’est pourquoi, CNED ou pas, l’IEF va désormais subir des contrôles  très pointus destinés à vérifier (sur l’enfant)  que le programme d’inculcation  a été appliqué à la lettre. Pour ces parents, c’est la fin de la collaboration pacifique avec le mammouth. Désormais, les familles inscrites au CNED sont soumises au même régime que celles en IEF  !

La réaction a été immédiate, le recours contre le circulaire a tout de suite mis en cause l’amalgame CNED-IEF. Je trouve cependant que le fait d’avoir rassemblé ces deux groupes de parents dans le même « panier » (de crabes)   est tout compte fait une bonne chose, car tout le monde va subir le même régime !  Du coup l’IEF pourra s’unifier,  les parents qui flirtaient avec l’EN se trouvant placés dans un cadre qui les stigmatise comme les autes, vont avoir plus de proximité avec l’IEF . Etre instruit en famille, quel qu’en soit  le procédé, est maintenant soumis à un seul mode de contrôle qui, comme le souligne LED’A,  met en cause la liberté de l’enseignement.  Mais l’avantage, c’est que la population en IEF  s’accroît et risque d’avoir aussi plus de poids dans la contestation.

Il y a enfin les insoumis, les libertaires, les objecteurs de conscience et les intellos qui, ayant fait le tour de la question scolaire actuelle, savent que la bête scolaire est aux aguets, que ses échecs désormais connus et évalués, ne l’empêchent pas de se poser en modèle et garant de la scolarité étatisée et avec la nouvelle circulaire 2011-238 (sortie en décembre 2011) de vouloir anéantir la résistance des insoumis,  les contraignant à s’aligner sur les normes fixées dans son petit livre bleu (comme les coueurs de l’europe :  « le socle commun des connaissances (si peu) et des compétences ». Au royaume d’UBU, le pouvoir ne s’embarrasse pas de passer pour un con. En 39-45, l’ennemi était identifiable par son caractère étranger, mais aujourd’hui, la colonisation des cerveaux vient de l’appareil d’Etat et de l’Europe libérale . Pour le reste, il n’y a pas de différence, les enfants sont la cible de la propagande !

Introduction du petit bout de bois dans les « oneilles » ….

Les parents qui choisissent l’IEF et qui permettent à leurs enfants « d’échapper »  à la scolarisation,  ont bien entendu la responsabilité de leur « fournir » en contrepartie l’instruction à domicile. En cela,  la loi 98-1165 ne pose aucun problème de principe.

Cependant, cette « scolarité (sans école) » comme  l’EN et la loi se plaisent à la qualifier abusivement,  devrait répondre à une volonté d’adapter l’enseignement aux besoins et aux aptitudes des  enfants instruits en famille . Ce principe ne prévaut pas lorsqu’il s’agit de familles qui font le choix de l’IEF pour des raisons d’éloignement, ou parce qu’ils ne trouvent pas de groupe scolaire convenable à proximité de leur logement,  tout en adhèrant à l’idéologie propagée par l’EN.  D’autres préfèrent garder l’enfant à la maison et lui éviter la fréquentation des sauvageons qu’on trouve de plus en plus fréquemment allongés sur le trottoir devant la porte des collèges, signe d’une éducation épanouissante. Autant dire que l’IEF n’a pas d’unité possible, compte tenu des divergences fondamentales qui existent  entre les parents. Autant dire que  je ne m’adresse pas à l’IEF dans sa globalité, car mes prises de position sont loin de rallier la majorité des parents en IEF.

L’Histoire est un cercle sans fin qui va de la dictature à l’émancipation, la liberté est toujours menacée ou anéantie. L’instruction  indispensable à la formation des citoyens, est sabotée, sacrifiée. L’enseignement scolaire s’est appauvri de façon dramatique: au collège les textes littéraires disparaissent, l’Histoire se résume à un saucissonnage sans chronologie, le sens politique des faits  a disparu ;  les sciences de « la vie et de la terre » et la géographie sont devenues une introduction à l’économie …  et de leur côté,  les enseignants,  qu’ils soient du privé ou du public, se taisent, muets comme des carpes: ils ont fait le choix du pédagogisme (c’est alors l’enfant qui construit lui-même son savoir) ou assurent leur casse croute sans critiquer!   Pour ce qui concerne l’éducation, domaine qui doit être une stricte affaire de famille, l’Etat veut imposer un modèle dit « démocratique ». En réalité,  c’est un véritable endoctrinement à l’économie libérale, sournoisement introduit dans toutes les disciplines et prioritairement dans l’Histoire (ou ce qu’il en reste),  auquel s’ajoute une inculcation dite « citoyenne » destinée à transformer la France en une tour de Babel.

 La loi 98-1165 expression du projet politique actuel, déclare le « service scolaire » obligatoire. Elle a inscrit de façon prioritaire l’éducation dans les objectifs de l’école et le socle commun (imposé aux parents par voie de décret ) enferme les enfants dans un cadre idéologique redoutable. L’Etat et l’EN  fixent le contenu, les critères et les objectifs de l’éducation.   L’occupation des cerveaux juvéniles  est le signe d’un régime totalitaire. Cette emprise éducative sur les enfants par l’EN depuis la promulgation de la loi 98-1165, a pour but de contrôler le domaine éducatif, de soumettre les parents aux normes de l’Etat et de formater les enfants au modèle économique dominant. Avec l’école et les moyens actuels de flicage et de contrôle, l’humanité entre dans une ère de manipulation des cerveaux.

Pour ne pas supprimer officiellement ce « droit des parents au choix du mode d’instruction pour leur enfant»,  les politiciens et l’EN (ses ministres qui légifèrent par décrets)  déclarent que l’éducation doit se faire « prioritairement » en centre éducatif scolaire, puis progressivement,  ils rendent impraticable le choix de l’IEF en l’enserrant dans un réseau des textes dont aucun parent ne peut plus comprendre la portée légale.  En alourdissant les pressions sur les familles en IEF pour les faire entrer dans le moule de l’éducation étatique, la loi ne cherche plus à interdire l’IEF, elle vise simplement à l’étouffer, à lui faire porter une muselière. Il n’est donc plus question aujourd’hui de faire de l’enculage de mouche pour savoir si le droit des parents au libre choix de l’instruction (confère l’article L131-2) est encore reconnu, ou toléré ou nié par  la loi, car la loi est perverse autant que doctrinaire. Circulaires et décrets s’enchevêtrent pour encadrer l’article L131-1-1 du code de l’éducation , un article fondamental qui impose l’épanouissement de l’enfant et une pédagogie désastreuse donnée prioritairement dans les établissements, mais rendue obligatoire dans les familles. Les parents n’ont alors plus aucune marge de manoeuvre: « le dogme scolaire » leur est dicté,  imposés par un imbroglio de textes (socle sommun et décrets) , niant le principe de la liberté de l’enseignement et celui de la liberté de conscience: une école politisée porte évidemment atteinte à ces principes.

Tout repose donc sur l’article 1er  (L131-1-1) qui traite de « l’obligation scolaire « : ce simple titre  place définitivement l’IEF en position de délinquance, d’illégalité.   La bouillie verbeuse et la définition aberrante  que cet article donne de la notion « d’’instruction », montre de façon provocatrice l’évolution en cours vers la dictature scolaire . Désormais, ce n’est plus l’obligation de « fournir » des connaissances qui s’impose aux parents des enfants en IEF (selon la loi de 1998) , mais celle de leur inculquer les normes de conduites que le socle commun décrète. Cette obligation se radicalise ensuite par une circulaire qui « autorise » les inspecteurs à procédéer à des évaluations sur la personne de l’enfant, ce que la loi 98-1165 ne prévoit pas. Les parents seraient alors des agents au service de l’Etat, tenus d’appliquer son programme d’éducation. Il faut cependant souligner qu’une circulaire n’est pas une loi et qu’elle ne peut absolument pas la remplacer!

Une question : où en sont nos « associations d’enfumeurs » (LED’A, LAIA, CISE…) concernant la contestation de la circulaire n° 2011-238 du 26/12/2011 qui définit les modalités du  contrôle de l’IEF? Soeur Anne ne vois-tu  rien venir ? 

L’EN n’a que foutre d’édicter un torche-cul qui affirme son ambition totalitaire. Le discours autoritaire du pouvoir étatique ( comme celui qui régnait en Allemagne en période de guerre) est insensible au ridicule : il proclame, il dicte et sa parole imbécile fait autorité, il impose à l’IEF son dogme  sous la menace des représailles (amendes et peines de prison).  On affiche partout  « Socle commun ». Les pédagogistes fanatiques de « l’école obligatoire » exultent et enfilent leurs blouses grises, avec leur méthodologie de manipulateurs patentés en éducation citoyenne, tandis que les partis politiques qui prêchent l’Europe, l’égalité par la médiocratie républicaine, l’assimilation des étrangers (je ne les nomme pas, vous voyez de qui je parle) et ceux qui voient dans l’école le terreau du libéralisme,  tous complices de cette grande oeuvre de crétinisation et d’endoctrinement de la jeunesse,  accordent leur bénédiction aux charlatans de l’EN,  tous rêvent d’une école laboratoire de la citoyenneté où l’intelligence laisse place à l’obéissance et prépare des salariés crétinisés et dociles, mais surtout « autonomes » (exit les parents) .

Qu’est-ce qu’un enfant autonome ? C’est un enfant arraché à son cadre familial par l’Etat et l’école, qui apprend à se démerder seul dans la jungle de la société libérale jusqu’au jour où il finit SDF  (solitaire dépourvu de famille) s’il n’a pas su s’adapter à l’économisme et à ses normes !

La ruse de l’EN et des politiques qui ont concocté cette culture au rabais est de faire croire que l’Etat se moralise, que le socle commun est destiné à amener tous les enfants à un niveau de connaissances  nécessaires à la vie en société dans un monde où la créativité et l’initiative sont les deux mamelles de la richesse économique (ne pas confondre avec la richesse intellectuelle) ;  en clair c’est supposé être un viatique pour chaque enfant dans un monde économique en pleine évolution et qui ne demande que des compétences (pratiques) . En réalité, c’est un bagage qui contient plus d’un virus . C’est un catéchisme pour  que le jeune à 16 ans , au  sortir de l’Usine du Crétin, ait acquis les normes fixées par l’entreprise et la pensée unique dans une Europe soumise à l’économie ultralibérale.

La majorité des enseignants est veule et sans éthique professionnelle.  Certains, attachés à un enseignement de qualité (Sauver les lettres et autres mouvements internes à l’EN), ont tenté en vain de résister à la secte qui s’est emparée de l’EN, mais leurs critiques épargnent le véritable concepteur de cette réforme de l’école : l’Europe économique. Leur désespoir se perd dans le désert de quelques émissions sans suite, leurs ouvrages restent sans effet, leur résistance s’émousse. « SOS éducation » de son côté s’attaque essentiellement au climat d’insécurité qui règne dans les établissements scolaires dit « prioritaires » !

L’Education nationale s’impose par sa fonction éducative qui séduit les politiques, car sur le terrain pédagogique elle est discréditée.  Le collège a remplacé le service militaire et l’Etat libéral encourage la dérive éducative en cours.   La seule solution pour échapper à ce déferlement de l’idéologie dans le système scolaire,  c’est de quitter l’usine EN en faillite pédagogique. Pour cela il faut fuir les établissements publics et les laisser devenir des ghettos sociaux où seuls resteront les pauvres qui n’ont pas les moyens de choisir leur enseignement. Le privé a également trouvé son compte dans ce glissement vers l’éducatif et entend mettre la main sur la doctrine sociale pour assurer son influence sur la jeunesse : « le vivre ensemble » n’est rien d’autre que du christianisme version 2012. La logique libérale qui prévaut supprimera tôt ou tard  le monopole de l’EN, mais l’Etat qui distribue des diplôme établit des barrages pour que seuls eux qui ont été formatés puissent poursuivre des études. Reste enfin à ridiculiser l’idéologie républicaine qui n’est qu’un piège à cons et un cheval de troie pour mettre les enfants sous l’emprise de l’Etat et en faire des ânes.  Le virage vers l’éducatif  est donc au coeur de la tension entre le monde scolaire et l’IEF.  Les enseignants dans cette affaire  sont passifs : ils s’accrochent à leur emploi et l’odeur de merde que dégage  cette école politisée ne les tourmente pas. 30 ans de merde pédagogiste accumulée dans les chiottes de l’EN et sédimentée a donné le socle commun. Les enseignants  se sont adaptés à cette usine à merde et sont dedans jusqu’au cou!

 Il faut dénoncer le monopole de l’EN, mépriser  l’école vendue au monde politique et économique. « Merde » à la République et à l’EN, « merde » aux idéologues en blouse grise, « merde » aux apparatchick qui veulent s’emparer des enfants qu’on leur refuse, « merde » aux politiques. Il ne reste plus qu’à emprunter un itinéraire privé pour réintroduire le jeune dans l’appareil scolaire après le collège quand il sera en âge de résister  à l’endoctrinement . Il pourra alors entrer dans « le système », mais le dossier scolaire lui collera à la peau. Sinon, il reste la voie professionnelle, le compagnonnage…

2/ la pédagogie par « compétences » plutôt que par connaissances,  base idéologique du socle commun… un programme politique déguisé 

Avant d’aborder le thème de cet article (réponse à un IA concernant le contrôle de l’IEF) ouvrons une parenthèse sur  la dérive actuelle de l’enseignement, devenu un conditionnement des jeunes à procéder à des méthodes de recherches d’informations et je ne saurai mieux faire que de vous proposer un site avec un texte de Nico Hirtt qui traite de cette question avec une rare pertinence :

Je me permets de citer quelques passages de son contenu renvoyant le lecteur à l’article dans sa totalité : http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3953

« L’approche par compétences : 
une mystification pédagogique

« Approche par compétences », « évaluation par compétences », « compétences de base », « compétences transversales », « socles de compétences », « compétences terminales »… Le concept de « compétences » est devenu incontournable dans les écrits sur l’enseignement. Son succès est planétaire. Après les Etats-Unis, le Québec, la Suisse, la France, la Communauté française de Belgique et les Pays-Bas, « l’obsession des compétences » [Boutin et Julien, 2000], cette nouvelle « pensée pédagogique unique » [Tilmant 2005], est désormais en train de conquérir la Flandre. Mais sous le couvert d’un discours parfois généreux et moderniste pourrait bien se cacher une opération de mise au pas de l’enseignement : sa soumission aux besoins d’une économie capitaliste en crise.(…) 

« Ce qui caractérise l’approche par compétences, c’est que les objectifs d’enseignement n’y sont plus de l’ordre de contenus à transférer mais plutôt d’une capacité d’action à atteindre par l’apprenant. Une compétence ne se réduit ni à des savoirs, ni à des savoir-faire ou des comportements. Ceux-ci ne sont que des « ressources » que l’élève ne doit d’ailleurs pas forcément « posséder », mais qu’il doit être capable de « mobiliser » d’une façon ou d’une autre, en vue de la réalisation d’une tâche particulière. Une compétence, dit l’un des promoteurs de cette approche, est « une réponse originale et efficace face à une situation ou une catégorie de situations, nécessitant la mobilisation, l’intégration d’un ensemble de savoirs, savoir-faire, savoir-être… » [Bosman et al. 2000]. Selon un document d’analyse publié par la Fondation Roi Baudouin, à la demande du gouvernement flamand, la compétence est « la capacité réelle et individuelle de mobiliser, en vue d’une action, des connaissances (théoriques et pratiques), des savoir-faire et des comportements, en fonction d’une situation de travail concrète et changeante et en fonction d’activités personnelles et sociales » [De Meerler 2006].

« Beaucoup d’auteurs insistent également sur le fait que la tâche à réaliser pour prouver sa compétence doit être « inédite » : l’élève (ou le travailleur) compétent doit pouvoir se débrouiller dans des situations nouvelles et inattendues, même si elles restent évidemment confinées dans le cadre d’une « famille de tâches » déterminée [Bosman et al. 2000, Roegiers 2001].

« L’approche par compétences est née de la rencontre d’une double attente du monde de l’entreprise — disposer d’une main d’œuvre adéquatement formée et rationaliser ses coûts de formation — et de conceptions pédagogiques axées sur le résultat individuel plutôt que sur les savoirs — la pédagogie par objectifs inspirée du behaviorisme anglo-saxon et le cognitivisme [Bosman et al. 2000]. Certains affirment qu’elle puiserait également ses racines dans l’école pédagogique du constructivisme : nous montrerons plus loin pourquoi cette prétention nous semble non seulement infondée mais à l’exact opposé de la réalité. (lire la suite dans l’article ).

Les familles en IEF ne veulent pas de l’école, mais l’école leur  est imposée à domicile.  Le filet se resserre, la pression est maximale : les parents  en IEF devraient bouffer coute que coute  l’idéologie du socle commun saturée des procédures exportées de l’entreprise et l’inculquer à leurs enfants jusqu’à la nausée .   Se battre pour discuter « du droit » en décortiquant les mots et les paragraphes de la loi, n’est plus  d’actualité : nous avons contre nous un appareil d’Etat et une horde d’imbéciles enragés qui veulent soumettre l’IEF. Ce qu’il faut, c’est oublier la loi qui nous a oubliés et nous opposer à ces imposteurs. Il faut revenir non plus au droit mais aux  principes : ceux  de la liberté de l’enseignement et de la liberté de l’éducation en famille. Ignorons cette circulaire sans valeur légale. Quant aux décrets pondus par des ministres,  celui N° 99-224 du 23 mars 1999 signé par la clique Jospin, Allègre et Ségogole ne me semblait pas excessif.

Malheureusement, aujourd’hui, le « Socle commun des ignorances et du dressage standardisé » ( Loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école, L. n° 2005-380 ) est sorti le 23-4-2005, applicable à tous les enfants,  même à ceux des établissements hors contrat.  Cette loi de crétinisation est donc opposable au parents en IEF.  Quelle solution reste-t-il pour échapper à la Stasi à la française, à l’appareil d’Etat et à la violence qu’il exerce sur les enfants?   Suffit-il de  réaffirmer  le droit à la liberté de l’enseignement ?

Qui a produit cette loi sortie tout droit du trou à merde de l’EN ? CHIRAC, président de la République  + RAFFARIN (premier ministre) + FILLON (ministre de l’éducation nationale, etc). C’est donc la « Loi dite fillon »,  comme on l’appelle,  et tout est dit ! Elle repose sur le principe de la scolarité obligatoire et non sur celui de « l’instruction obligatoire ». Qu’est ce que la scolarité ? Selon la définition donnée par le dictionnaire internaute : c’est le « fait d’aller à l’école ». Il est évident que tous ces textes de loi sont établis au mépris de la légalité, puisqu’ils affirment que la « scolarité est obligatoire » et cet énoncé est la négation de l’IEF ou vu sous un autre angle, l’annexion de l’IEF à la scolarité. Les parents qui instruisent à domicile sont des agents de l’école, rien que ça!

Socle commun : textes officiels

Loi n° 2005-380 du 23 avril 2005 d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école

 Article 9

 Après l’article L. 122-1 du code de l’éducation, il est inséré un article L. 122-1-1 ainsi rédigé :

 « Art. L. 122-1-1. – La scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun constitué d’un ensemble de connaissances et de compétences qu’il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société. Ce socle comprend :

« 1/- la maîtrise de la langue française 2/ – la maîtrise des principaux éléments de mathématiques  3/  une culture humaniste et scientifique permettant le libre exercice de la citoyenneté 4/ – la pratique d’au moins une langue vivante étrangère 5/ – la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication 6/  Ces connaissances et compétences sont précisées par décret pris après avis du Haut Conseil de l’éducation.

 « L’acquisition du socle commun par les élèves fait l’objet d’une évaluation, qui est prise en compte dans la poursuite de la scolarité.

Le Gouvernement présente tous les trois ans au Parlement un rapport sur la manière dont les programmes prennent en compte le socle commun et sur la maîtrise de celui-ci par les élèves au cours de leur scolarité obligatoire. Le 12 avril 2006, le Haut conseil recommande l’inscription de 7 compétences dans ce socle, compétences conçues comme « une combinaison de connaissances, de capacités et d’attitudes à mettre en œuvre dans des situations concrètes ». Les organisations représentatives des personnels et les fédérations de parents d’élèves ont été invitées à donner leur point de vue sur ces recommandations dans la perspective de la rédaction du projet de décret. Ce projet a été adressé pour avis au Haut conseil de l’éducation le 9 mai, puis sera soumis au Conseil supérieur de l’éducation.

Or à l’arrivée (où et quand se fait le changement ?) , le socle comporte 7 rubriques qui pour chacune d’elles comporte un double volet  :  a/ connaissances b/ compétences

1/ la maîtrise de la langue française 2/ la pratique d’une langue vivante étrangère 3/ les principaux éléments de mathématiques et  la culture scientifique et technologique   4/ la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication 5/  la culture humaniste (histoire et géographie, matières revues et corrigées dans l’optique politique de « l’humanisme » et de l’Europe  6/ les compétences sociales et civiques 7/ l’autonomie et l’initiative permettant le libre exercice de la citoyenneté.

Voici un extrait de ce catéchisme de le soumission politique qui est imposé aux jeunes de 16 ans pour la poursuites de leurs études !

B – Se préparer à sa vie de citoyen

Capacités
Les élèves devront être capables de jugement et d’esprit critique, ce qui suppose :
– savoir évaluer la part de subjectivité ou de partialité d’un discours, d’un récit, d’un reportage ;
– savoir distinguer un argument rationnel d’un argument d’autorité ;
– apprendre à identifier, classer, hiérarchiser, soumettre à critique l’information et la mettre à distance ;
– savoir distinguer virtuel et réel ;
– être éduqué aux médias et avoir conscience de leur place et de leur influence dans la société ;
– savoir construire son opinion personnelle et pouvoir la remettre en question, la nuancer (par la prise de conscience de la part d’affectivité, de l’influence de préjugés, de stéréotypes).

Attitudes
Au terme de son parcours civique scolaire, l’élève doit avoir conscience de la valeur de la loi et de la valeur de l’engagement. Ce qui implique :
– la conscience de ses droits et devoirs ;
– l’intérêt pour la vie publique et les grands enjeux de société ;
– la conscience de l’importance du vote et de la prise de décision démocratique ;
– la volonté de participer à des activités civiques.

Décret n° 2006-830 du 11-7-2006
BO n° 29 du 20 juillet 2006

C’est donc bien un décret qui a imposé  cette merde, décret signé par VILLEPIN, ROBIEN et  BAROIN et l’orientation de  ce programme politique est établi par le Parlemennt européen et autres institutions européennes:

« La définition du socle commun prend également appui sur la proposition de  recommandation du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne en  matière de “compétences-clés pour l’éducation et l’apprentissage tout au long de la vie”.  Elle se réfère enfin aux évaluations internationales, notamment au Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) qui propose une mesure comparée des connaissances et des compétences nécessaires tout au long de la vie (…) Cinq générations après les lois scolaires fondatrices de la IIIe République, une  génération après l’instauration du collège unique, le socle constitue une référence commune, pour tous ceux qui confient leurs enfants , mais aussi pour tous les enseignants. L’enseignement obligatoire ne se réduit pas au socle commun. Bien que désormais il en constitue le fondement, le socle ne se substitue pas aux programmes de l’école primaire et du collège ; il n’en est pas non plus le condensé. Sa spécificité réside dans la volonté de donner du sens à la culture scolaire fondamentale, en se plaçant du point de vue de l’élève et en construisant les ponts indispensables entre les disciplines et les programmes. Il détermine ce que nul n’est censé ignorer en fin de scolarité obligatoire sous peine de se trouver marginalisé. L’école doit offrir par ailleurs à chacun les moyens de développer toutes ses facultés. »

extrait du  site Eduscol

(http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/competences/education-aux-medias/interet-educatif/place-dans-le-systeme-educatif/socle-commun-de-connaisances-et-de-competences)

et du site de l’EN

(http://www.education.gouv.fr/bo/2006/29/MENE0601554D.htm)

Il apparaît donc que le socle commun est bien un programme d’endoctrinement qui exige de l’enfant plus qu’un enseignement, il s’agit de façonner son mode de pensée et c’est en cela que l’IEF est mise en danger. Pour survivre elle devrait se soumettre à ce programme politique en apportant à l’enfant:

    1. des connaissances dont certaines sont plus que suspectes  de simplifications idéologiques   (notamment en histoire), ou très orientées vers un schéma politique libéral, humaniste et européen. Le programme politique européen est donc inscrit dans ce socle dans la sous rubrique : « être préparé à partager une culture européenne « ,
    2. des  compétences qui prennent une place prépondérante dans ce programme et qui  sont des normes comportementales portant atteinte à la liberté de conscience .

L’EN impose donc aux parents en IEF de transmettre les contenus du socle à leur enfants, pourtant je lis  que ce socle n’est destiné qu’à ceux qui « confient leurs enfants à l’école »:  ce n’est donc pas le cas de l’IEF.  Cependant  je lis également que « depuis 2011, la maîtrise des sept compétences du socle est nécessaire pour obtenir le diplôme national du brevet (D.N.B.) ».

Entrer dans le jeu des imposteurs en tentant d’appliquer une partie du socle commun est une stratégie vaine:  on n’applique pas le socle commun à moitié, sauf si l’on s’en tient à l’instruction (rétablie), en refusant les « compétences », ce qui va à l’encontre de l’intention du ministère de l’EN qui au contraire privilégie les compétences . L’EN n’admet aucune demi-mesure, elle guette les parents avec un arsenal d’évaluations. La circulaire (et les procédures d’évaluation qu’elle décrit) n’est cependant opposable qu’aux agents de l’Etat, elle ne s’applique pas au parents: c’est donc un bras de fer qui nous attend. En effet, la loi ne prévoit pas d’évaluer l’enfant, elle prévoit de vérifier que l’instruction est « fournie » (donnée) aux enfants. Point barre.  Si les parents se soumettent,  ils montrent alors que la résistance est faible et l’EN pourra inciter les politiques à changer la loi de 1998 pour remplacer la « vérification de l’instruction fournie par les parents » par « le contrôle et l’évaluation des acquisitions de l’enfant (instruction reçue) ». Evidemment les collabos de l’IEF (comme ceux qui en 39-45… ) se plieront aux ordres de leurs maîtres, tandis que les opportunistes tenteront le coup, sauf si les évaluations les mettent en accusation, alors là…

Comment faire alors ? Il faut se placer dans la même position que les écoles ou établissements sous contrat ; on rejette le modèle scolaire, mais on « instruit l’enfant selon d’autres valeurs ». On fout le socle commun aux chiottes et on dit merde aux imposteurs. On rétablit en famille un programme d’enseignement digne de ce nom. Bien entendu on conserve le droit d’avancer selon une progression adaptée au rythme des enfants : pas de forcing, pas de cette évaluation forcenée, ni de  cette rentabilité qui caractérisent « La fabrique du Crétin » !

Qu’est-ce qu’un décret ?  En France, un décret est un acte exécutoire à portée générale ou individuelle pris par le Président de la République ou par le Premier ministre qui exerce le pouvoir réglementaire (art. 21 de la Constitution). C’est donc un texte politique.

3/ Lettre d’avertissement d’un inspecteur d’académie  concernant le contrôle de l’instruction en famille :  la circulaire 2011 fait rage!

Un parent nous confie la lettre type que l’inspecteur d’académie de son département  lui adresse . Ce document est on ne peut plus éloquent : c’est désormais l’enfant « qui trinque »,  c’est lui la cible des contrôles ! Le texte de cette lettre ne cite  à aucun moment la circulaire de décembre 2011, mais par contre, le changement de programme concernant le déroulement du contrôle  est un fait qu’on peut dire « naturel », qui « coule de source » et l’IA souligne à grand coup de références la légalité indiscutable de cette nouvelle procédure.

On relève donc  que l’obligation pour l’enfant d’ingurgiter la doctrine du socle commun est inscrite dans la loi et qu’en mème temps, l’obligation pour les parents de se soumettre à cette nouvelle procédure de contrôle qui déplace la cible (il ne s’agit plus d’un contrôle des parents) est imposée par toutes ces références qui, cumulées, donnent à la nouvelle procédure de contrôle son apparence légale. Or ce changement de cible détourne la loi et fait de l’enfant la victime du contrôle,  alors que la loi ne peut pas lui imposer d’obligation (à quel titre un enfant devrait-il être obligé d’ingurgiter cette potion toxique? Au nom du « droit au gavage », au nom du droit à l’instruction ou au nom du droit à la crétinisation ??). Le droit n’est pas imposable, c’est seulement une possibilité que l’enfant peut saisir, réclamer  et qu’on doit lui offrir. Mais le forcing scolaire et l’endoctrinement ne sont pas  des droits, ce sont des tortures mentales !!

 Ces deux obligations  découleraient donc des textes suivants, tous extraits du Code de l’éducation: les articles L131.1.1,  L 131-10, D131-11 et D131-12. Je vous invite à relire ces articles pour constater que rien dans ceux-ci ne prévoit la procédure telle qu’elle est exposée dans la lettre qui suit:

Voir la 2ème partie de cet article publié en septembre : « La réponse de PSREUBEN (2ème partie) et de la famille Tickmanner à un inspecteur d’académie concernant le contrôle de l’IEF »: un document qui ne mâche pas ses mots !

21 – Le blog de PSReuben, sa raison d’être et les réactions de certains adeptes du unschoolingue ou de bloggeurs IEF qui n’apprécient pas mes critiques.


Sur la photo ci-dessus vous avez des titres d’ouvrages qui mettent en cause l’école dite de la république, il en vous restera plus qu’à les commander sur Amazon!

Mais l’ouvrage qui est à lire n’est pas sur cette photo: il a pour titre « Cinq mémoires sur l’instruction publique » de Condorcet.  Aujourd’hui Condorcet désavouerait l’Education Nationale,

« Sur mes cahiers d’écolier, sur mon pupitre et les arbres, sur le sable de neige, j‘écris ton nom : “instruction“…

« Sur les pages lues, sur toutes les pages blanches, pierre sang papier ou cendre, j‘écris ton nom : “raison“…

« Sur les images dorées, sur les armes des guerriers, sur la couronne des rois, j‘écris ton nom : “liberté“ !

C’est ce que Paul Eluard aurait pu écrire, mais depuis tout a changé: voici ce qu’est devenue l’école de la république:

tintin-a-lecole

Attention:  les petits colonisés par l’éducation républicaine,  ce sont nos enfants… pas de contre-sens SVP!

Commençons cet article par un message que nous adresse Ségogole, la malfaisante qui a pondu en 1999 la 1ère circulaire définissant les modalités du contrôle de l’instruction en famille : nous  avions appris de source sûre qu’elle se « remet en question » après avoir compris qu’à force de nuire, sa quote de popularité est au plus bas.  Elle est actuellement en pénitence  et son message transmis par  mail est clair: « Pardon pour tout! Pardon pour vous avoir catalogués de « parents sectaires, maltraitants, pédophiles (non pardon, ça c’est pour les enseignants), de partouseurs, de crétins obscurantistes,  et autres saloperies ».  

Les parents en IEF ne sont pas des sauvages et ils pardonnent …. mais pas moi !

 

Le discours fabriqué et le prosélytisme qui circulait sur internet à propos de « l’Instruction En Famille » dérapait:  il avait besoin d’une contradiction, d’un nettoyage, d’un retour aux réalités.  Le sens des mots nous glissait entre les doigts, il s’égarait: I devenait synonyme d’Inculture,  E d’Elucubration,   F de Fumisterie . Avec l’arrivée des VRP venus d’outre-atlantique pour libérer l’enfant de l’instruction obligatoire, voire de l’Instruction, les sites « Nonsco » se multipliaient sur internet. L’IEF perdait ses repères. Elle tombait sous le contrôle de fanatiques , les  « Unscoolingues » (c’est un anglissisme, une création qui a l’intérêt de garder le cadre idéologique du mot) hostiles à toute forme d’apprentissage.  Certaines associations entretenaient la confusion des genres, pour ne pas rejeter une partie de leurs adhérents, et avoir du nombre, mais sans jamais prendre parti officiellement. IEF devenait synonyme de refus d’enseignement et ceux qui pratiquent l’enseignement à domicile, comme c’est mon cas, étaient embarqués contre leur gré dans une galère qui risquait d’aboutir au naufrage .

Le double langage pratiqué par des parents militant en faveur de la dévaluation du Savoir exposait alors l’IEF à une accentuation du discrédit dont elle souffre déjà depuis 10 ans. Pour les opposants à « l’instruction obligatoire » (à ne pas confondre avec l’instruction libérée du joug de l’Etat), le terme instruction est devenu synonyme de violence : ces utopistes prétendent faire un acte de libération quand ils dispensent leur enfant du « joug des enseignants », prolongent le maternage et évitent à leur « kid » de subir des apprentissages jugés traumatisants. L’IEF devient alors le terrain d’une propagande pour la crétinisation made in USA, au même titre que l’école est tombée entre les mains de Meirieu et de sa secte: les sources sont les mêmes. La différence c’est que l’école préconise l’autonomie de l’enfant (à l’arraché) , tandis que  les unscoolingues défendent le maternage prolongé.

Cette publicité qu’on pourrait croire en faveur de l’instruction en famille la discrédite: elle émane de parents sous influence anglosaxonne, qui tentent de détourner le problème de l’IEF pour en faire un simple conflit autour de la socialisation de l’enfant.  L’argument est tellement grotesque que la mère passe pour une dingue!  Malheureusement, on trouve des parents qui ont fait ce choix de l’IEF pour des arguments qui ne dépassent guère ce niveau.  Nul n’est parfait me direz-vous.

L’enseignement scolaire ne conduit plus à la liberté, l’école n’est plus celle que  préconisait Condorcet: l’école est soumise aux desseins des politiques. Elle inculque aux enfants le langage et les normes de l’économie. Recevoir une instruction de qualité, avoir accès au Savoir et à la Culture, bénéficier d’une formation intellectuelle est un luxe coûteux  réservé aux enfants de milieux aisés qui passe par des établissements « haut de gamme ». Mais la majorité des parents qui attendent de l’Etat qu’il assure l’instruction de leurs enfants, pour ceux qui dépendant de la « république » ou qui s’en remettent à elle (un peu trop facilement)  pour instruire leurs enfants, la liberté ne résulte pas de ces nouvelles formes de scolarité. Elles ont aboli les cours  magistraux et les méthodes traditionnelles d’ apprentissage, et dans le même temps, elles ont appauvri les contenus des enseignements pour répondre à un enseignement de masse (collège unique) . Les slogans de la nouvelle scolarité sont ceux-ci:  « apprendre à apprendre », plutôt qu’enseigner, « obligation scolaire » plutôt qu’instruction obligatoire,  « éducation » plutôt que formation intellectuelle. Cette politique scolaire qui a reçu le nom de « pédagogisme »,  fait ses ravages dans les écoles primaires et les collèges, tandis que l’EN étend son emprise sur toute la jeunesse par l’idéologie de la priorité de l’éducation en établissement. Alors que l’école est devenue un lieu d’endoctrinement et de formatage, où la violence se concentre, ce sont les familles  en IEF  qui sont désignées comme néfastes à l’épanouissement de l’enfant. Accusées d’enfermement, de violences cachées, d’obscurantisme, d’éducation sectaire, elles sont la cible de l’Etat et l’EN accroît les pressions contre elles, mettant en cause la liberté de l’enseignement et la liberté des parents de choisir  le mode d’instruction.  La disparition de l’enseignement traditionnel à l’école peut satisfaire des parents qui  refusent de contraindre leurs enfants aux apprentissages  (dits formels) . Séduits par le modèle américain (John HOLT),  l’apprentissage informel (entre les mains de dame nature) certains confondent l’instruction avec un petit bagage qui permet l’adaptation de l’enfant aux exigences quotidiennes de la vie.

L’instruction n’est pas une réponse aux besoins immédiats:  lire, compter et réparer son booster. L’instruction est plus exigeante, plus ambitieuse; elle ne répond pas au désirs de l’enfant, elle le place dans une perspective qui est celle du devenir adulte.  L’IEF devient alors le refuge des parents surprotecteurs ou de ceux qui ayant des comptes à régler avec leur scolarité, refusent toute formation intellectuelle. Partisans de l’enfant-roi, leur slogan se résume à ceci: l’instruction entrave le développement naturel de l’enfant, l’intelligence est un fait de nature et se développe à partir de l’expérience quotidienne. Quand on affaire à ce genre d’idéologie, on ne peut que craindre que l’IEF devienne le royaume des ânes. Les connexions entre l’unschooling  et le pédagogisme sont importantes, la première n’étant que la radicalisation de la seconde.

D’autres parents ont choisi l’IEF parce qu’ils ont refusé l’école de la République, ayant perçu que la gratuité n’était pas signe de qualité, que l’instruction d’Etat ne pas répond pas à la définition de l’instruction qui va de pair avec la formation d’un esprit libre. Le projet « éducatif » imposé par l’EN, avec une pression sans précédent envers les familles qui s’y opposent,  ne cesse de restreindre la responsabilité parentale : ces parents-là veulent instruire leurs enfants, ils en prennent l’entière responsabilité et se reconnaîtront dans ce site. Aujourd’hui l’Etat ne tolère pas que des familles échappent à sa tutelle éducative et à son contrôle.

Mes prises de position sont généralement satiriques, acerbes, pas du tout politiquement correctes, mais elles sont libres de toute allégeance: je n’appartiens à aucune chapelle. Pour ceux qui trouvent mes articles trop longs et qui s’endorment au 3ème paragraphe, je leur conseille la télé ou de lire un article par mois, à raison de 2 fois 5mn par jour, de préférence après le petit déjeuner et avant de se coucher, c’est déjà copieux.

Je décline toute responsabilité en cas de malaise ou de crise durant la lecture d’un de mes textes agrémentés d’images à messages implicites  (toute ressemblance avec des personnes existantes ne serait que pure coïncidence).  Je pratique l’humour pour attaquer l’idéologie.  Il m’arrive aussi d’être sérieux. Si vous êtes sous-cultivés en matière de scolarité, vous pouvez lire les ouvrages qui se trouvent sur la photo ci-dessous. Tous font le bilan et le procès de l’Ecole de la République en cours de décadence (l’Ecole et la République) !

Une page d’histoire :

« Depuis le haut moyen-âge, l’enseignement est contrôlé par ceux qui détiennent le savoir, c’est-à-dire les représentants de l’Eglise. Ce sont les clercs, au sein des évêchés et des monastères. Avec le développement des villes, de grands pôles d’enseignement se créent au cœur des agglomérations, comme par exemple l’Université de Bologne créée entre 1088 et 1119.

Le 15 janvier 1200, les maîtres et étudiants de la montagne Sainte Geneviève fondent à leur tour l’Université de Paris. C’est l’aboutissement d’un très long combat mené pour se soustraire à l’autorité de l’évêque. Car pour manifester leur désir d’indépendance vis-à-vis de l’épiscopat, ils décident très tôt de s’installer hors de la juridiction de l’évêque, sur Sainte-Geneviève, où de multiples petites écoles sont déjà installées. Les maîtres y enseignent le « trivium » – grammaire, rhétorique et dialectique – et, pour les élèves plus âgés, le « quadrivium » – arithmétique, géométrie, astronomie et musique. »

Emprunté à « Fondation de l’université de paris »

Sur ce blog, Je passe à loisir, du discours satirique  au discours argumenté,  car au delà de la satisfaction de tirer à vue sur la connerie,  qu’elle soit celle des imposteurs de l’IEF ou celle des imposteurs stipendiés de l’ETAT et de l’EN, je milite pour un idéal: le maintien  de l’instruction et de la liberté de penser. Cette citation empruntée à un internaute aurait pu m’inspirer : « Parfois, quand je parle à dieu, je lui demande si ce que je fais est bien ou mal? Tant qu’il ne me répondra pas,…  je continuerai »!  Et bien non j’arrête, car la connerie est éternelle, on n’en vient pas à bout, c’est pourquoi Dieu se garde bien de répondre, lui qui en a l’entière responsabilité!

La parole à ceux qui apprécient mon style…

Un hommage m’est rendu  (ainsi qu’à Clovis Trouille), sur le site de LAIA, malgré les flèches que je décoche contre les associations IEF .   Bonjour à Lolarose et merci pour son compliment. Je la cite . « Pour le plaisir du partage, et parce que j’apprécie énormément le contenu de ce blog, la réflexion de son auteur ainsi que sa démarche (satirique, grinçante), et sur un plan plus léger, même si cela n’a rien à voir, parce que j’ai également un faible pour la peinture de Clovis Trouille, voici une adresse: https://psreuben.wordpress.com/about/
 http://laia-asso.forumpro.fr/t1455-psreuben-un-blog-que-j-apprecie)…

L’opinion d’un contradicteur :

1/ Le blog « A contre courant » ( qui fait la promo de « l’unschoolingue ») est déçu par mes clichés et impertinences en tout genre!  

Citons un extrait de cette critique sans modification:

« Avec un argumentaire des plus faible (1), un manque de rigueur (1)  dans une analyse appuyée sur des clichés (2), des exemples particulièrement stéréotypés et volontairement outranciers (issus de blogs américains pour certains) cette personne se veut l’accusateur en chef du unschooling sur un ton cynique et avec une aigreur (3)  qui peut-être se veut humoristique (?). A aller lire si toutefois on désire fouiller un peu dans les humeurs bilieuses de son auteur. (3)

« Sa démonstration tendrait à prouver que le « pas d’école à la maison » (4)  est une fabrique d’abruti inculte, que les parents adeptes,  dogmatisés et fanatisés,  de cette méthode le font dans un égarement Rousseauiste qu’il nomme « enfant-roi » ou « enfant bio » faisant ainsi apparaitre un rapide amalgame, appuyé sur l’argument pédopsychiatrique médiatisée de la relation fusionnelle.

« Pour ma part, au cours des lectures que j’ai pu faire sur le sujet, il m’a semblé que le unschooling faisait partie d’un réflexion globale  de chacun sur son mode de vie et de ses interactions avec l’univers qui l’entoure. En ce qui nous concerne le témoignage de Léandre Bergeron est une illustration convaincante de cette expérience. »

Réponse : j’aime bien cette critique qui témoigne d’une pensée raffinée et délicate. Par contre j’attends des arguments plus fouillés.   

—–

2/ PSREUBEN met  l’IEF en alerte rouge et « risque des poursuites » pour falsification de documents officiels.

Ce texte trouvé sur le net par hasard m’a interpelé . En effet la grille d’évaluation psychologique des parents en IEF, un faux canular et une vraie simulation dont je suis l’auteur, a semble-t-il eu des effets totalement disproportionnés pour lesquels je n’engage pas ma responsabilité. Contrairement à l’argumentation de cette blogueuse, ma grille n’est pas une absurdité, et bien qu’outrancière et hors des réalités juridiques, à l’évidence,  ce qui aurait dû rendre les parents  au moins méfiants, elle est parfaitement plausible, si on s’en tient à l’état d’esprit des contrôleurs: elle ne fait qu’amplifier leurs préjugés. Cette blogueuse qui n’est pas blagueuse, semble se positionner comme un avocat de la psychologie scolaire et d’une certaine façon de l’administration, elle parle « au nom de la loi », me menaçant, mais en ce qui me concerne je ne partage pas sa confiance envers ceux que j’aurais tendance à qualifier de psycho-flics, au service des autorités, le plus souvent. Il y a ceux qui allument l’incendie et ceux qui l’éteignent en prétendant que ce n’était qu’un feu de paille. Et bien parents, cette grille n’avait qu’un but : vous rendre méfiants envers l’administration,  ses auxiliaires  et sa circulaire . Si j’en juge par vos réactions, vous l’êtes à juste raison. Et pour enlever à  cette blogueuse qui  se veut tenir le rôle d’un extincteur, l’illusion de connaître les psy, je les ai  vu à l’œuvre pendant 20 ans en CMPP (et ailleurs) et je sais de quoi je parle! Ainsi donc  selon cette suppot de la psychologie, qui se targue de contrôler ses angoisses, l’IEF serait un milieu « affligeant »? Je n’en suis pas certain du tout.  Quant à être « trèèèès controversé » je prends cela pour un compliment, …. bien des auteurs l’ont été avant moi ! cette blogueuse est la « voix de son maïtre ».

« Hier fut une journée mouvementée dans le microcosme IEF (instruction en famille). PSReuben, un parent homeschooleur (désolée pour l’anglicisme, pas d’équivalent français à cette expression, si vous avez une idée je prends) et blogueur trèèèèèès controversé, a donc diffusé hier un faux  document singeant une grille de diagnostic psy telle que les imaginent peut-être ceux qui n’ont pas la moindre idée de ce qu’est un psy (fût-il scolaire),   tellement grotesque qu’à mon sens ça ne pouvait passer pour un vrai, et j’étais d’ailleurs passée dessus hier à une allure sidérante. Je n’y serais jamais revenue si ça n’avait pas créé un mini  tremblement de terre dans le micro-milieu de l’IEF… Sur FaceBook et les listes LED’A (où d’habitude ça se la joue globalement  plutôt intello kislapette et tirlipoteur de neurone sauce psy qui s’ignore et donneurs de leçons), déchaînement de panique malgré les voix sérieuses de bon sens et rassurantes qui, comme  bien souvent, peinent à se faire entendre quand on se croit en guerre et qu’on flippe, flingue chargé en main et insulte au bout des doigts.  Et beaucoup de parents, depuis  qu’ils ont été convaincus de la supercherie, sont persuadés que ça va donner des idées au ministère, que c’est peut-être vrai quand même, etc.   Entre ceux qui ne savent pas écrire une phrase sans faire une faute à chaque mot (et je n’exagère même pas !) et ceux qui poussent la crédulité à un point  aussi extrême en prétendant simultanément apprendre à leurs enfants mieux que l’école à utiliser l’esprit critique, l’ananlyse, etc., sincèrement, je me demande si ceux qui gueulent le   plus fort en laissant leurs peurs et leurs fantasmes les gouverner ne sont pas tout simplement en train de creuser le tombeau de l’IEF en décrédibilisant à quelques uns l’ensemble des parents…    C’est vraiment un milieu affligeant. »

Réponse de PSReuben:  Alors là je suis d’accord!  Elle a fait un tableau de l’IEF que je n’aurai pas su faire avec autant de vérité. Cette gonzesse a un style qui me plait !  Je regrette que sa lucidité ne la conduise pas à publier des articles sur l’IEF plus souvent, car je pense qu’on se marrerai. Dommage qu’elle travaille pour la stazi scolaire ! Mais comment sait-elle ce qui se raconte dans les coulisse de l’IEF (Forums internes) , est-ce qu’elle a accès aux forums des associations qui échangent des messages hautement intellos en circuit fermé?

3/ Des parents reçoivent la visite des AS,  la  nouille pendante, mais la redresse sur internet en m’insultant!

Devant ces découvertes,  j’ai décidé d’explorer d’autres sites qui expriment leur hostilité envers mes prises de position, car c’est par la critique qu’on apprend à se connaître et à connaître ses adversaires. Et c’est ainsi que je suis tombé sur celui-ci : « Nos moutes au foyer ou le presque quotidien d’une famille en instruction libre… enfin presque « . C’est un nouveau concept que celui « d’instruction libre » et ça donne envie de savoir en quoi cela diffère du unschoolingue ?   Ce qui est intéressant, c’est que le site s’exprime « presque » en français officiel et non en jargon des banlieues ou dans ce type de langage qui fleurit sur les forums.  Comme il est toujours utile  de recueillir des informations sur le comportement des services de l’Etat, même avec des divergences idéologiques  radicales, je « prends »….  et j’apprends qu’une AS se livre à « un parfait interrogatoire en bonne et due forme ».

  • À quelle heure se réveillent les enfants ?
  • Qu’est-ce qu’ils mangent au petit déjeuner ?
  • Est-ce qu’on cuisine ?
  • Qu’est-ce qu’on cuisine ?
  • Comment se passe une journée type ?
  • Est-ce qu’ils rencontrent d’autres enfants ?
  • Ont-ils des activités hors de la maison ?
  • Sommes-nous propriétaires de notre logement ?
  • Qu’en pensent nos parents de nos choix ?
  • Nous soutiennent-ils ?
  • Quel niveau scolaire avons-nous ?
  • Quel support/pédagogie utilisions-nous ?…

http://moutesaufoyer.blogspot.fr/2012/04/visite-des-assistantes-sociales-pour-la.html

Je compatis au sort de cette famille harcelée par les SS (services sociaux). Je suis étonné que ces parents aient accepté de répondre, tout en se livrant après coup (sur leur site) à une sorte de petit théâtre: ils y jouent à faire « comme si », en vaillants partisans du unschooling, pardon de l’instruction libre, ils avaient osé répondre aux enquêtrices par des provocations telles que celles-ci, je les cite:

« Nous leur avons donc répondu que nos enfants ne se lèvent pas puisqu’ils ne dorment jamais, qu’au p’tit déj’, ils se débrouillent en mangeant des bonbons, qu’on réchauffe tout au micro-onde, on ne se fait pas chier à cuisiner, qu’une journée type se passe devant la télé ou un écran d’ordinateur à regarder des séries américaines ou à jouer à des jeux de guerre, qu’on fait bien attention à les garder cloisonnés à la maison ou dans leurs chambres, qu’on s’est endetté jusqu’à l’os pour être propriétaire de notre maison,…

« En réalité ils ne l’ont pas fait…. mais ils en eu envie! C’est beau le courage, sur un blog, mais face à ces deux rombières, il me semble que la famille xxxxxx s’est dégonflée, aplatie, jusqu’à faire visiter la chambre des enfants. C’est donc très poliment mais mortifiés, que ces parents ont demandé aux deux AS si c’était dans leurs compétences de perquisionner les chambres des enfants… et celles-ci, les ont rassuré: c’était ! Il ne restait plus à ces parents meurtris qu’à venir pleurnicher sur internet pour nous associer à leur désespoir ! Je les comprends, cette humiliation les gratouille, et pour faire passer la pilule, ils s’offrent un acte de courage en public en me traitant de « trou du cul »,  ajoutant que j’aurais « la prétention d’être moins con que les autres pour avoir fait des études de sociologie ». Bon, jusque-là rien à redire, il y a du vrai, mais là où ça me gêne, c’est quand l’auteur du blog déclare que je « remue de la queue dès que cette dernière (l’EN) fait des compliments à des méthodes d’instructions que j’approuve ». Là vraiment cher Monsieur, vous écrivez n’importe quoi!! C’est du pur délire. 

 D’abord faire des compliments « à des méthodes » n’est pas français, parce que n’étant pas logique,  et d’autre part, rien dans mes blogs ne fait penser que je puisse remuer la queue, surtout pas pour ce motif ridicule. Par contre je lis dans le vôtre que vous aviez la nouille pendante face à ces deux rombières! Redressez là, que diable,  quand vous faites le beau devant ces dames.  Se faire traiter de « trou du cul » par un mec qui se la fait mettre….   

3/ Autres commentaires  sur un forum (Maternelles- France 5.fr) dont le sujet a de quoi m’inquiéter: « la paranoïa est vraiment une maladie »

Je cite un des propos tenu par une des dames qui échangent leurs points de vue (voir les commentaires de Mamarafa, Palaghitza, etc…): « l’unschooling: c’est un refus de l’enseignement tel qu’il est pratiqué communément. il s’agit de laisser les enfants libres de leur apprentissage mais aussi de leur rythme. Dormir quand on veut, manger quand on a faim quel que soit l’heure. Pas de contrainte de l’adulte sur l’enfant. Il ya de meilleures explications sur le net, si tu veux. »  Non, celle-là est parfaite, comme on dit:  « n’en jetez plus la cour est pleine »! bref, sur ce forum, j’avais trouvé un dialogue pétillant qui me concernait, mais il a disparu. Je retiens cette formule « Psreuben… c’est du lourd« !…  « En tous cas il est gratiné le blog , nous sommes des enfants de cœur à côté ».


4/ quelques commentaires sympathiques, ça et là:

Je précise que mon blog est souvent écrit au fil de la plume, puis retravaillé selon ma disponibilité et je constate alors que des passage ont été mal rédigés. Je ne me relis pas toujours.

http://www.onpeutlefaire.com/forum/topic/13577-notre-exp%C3%A9rience-dinstruction-hors-%C3%A9cole/page-3

Je lis ce passage:  « un site que je regrette de ne pas avoir découvert plus tôt… / « L’instruction en famille entre les pédagogies du vide et les normes scolaires … »   La Culture et le Savoir sont des armes contre la dictature de l’opinion et celle des cons! »/   qui égratigne avec humour autant l’EN que certains non-scos et permet donc du recul sur les choix et les voies possibles et donne une vision moins idéalisée de la non-sco que certaines vitrines… et montre qu’il y’ a IEF… et IEF :

 <https://psreuben.wordpress.com/&gt;

Et bien voilà, le tour d’horizon est fait.

20 – 1/ Pour une « Habilitation de l’Aptitude à Instruire en Famille », 2/ la nouvelle circulaire 2011-238 du 26/12/2011 (article repris et corrigé).


Cet article écrit en 2012, mais resté à l’état de brouillon, fait l’objet d’une reécriture et de corrections en 2017. Depuis 2012, beaucoup de choses ont changé sur planète IEF.  C’est pourquoi en introduction, je donne les principaux  textes de loi apparus depuis en 2013. L’idée d’une habilitation des parents en IEF était en 2012 une idée jugée malvenue, mais aujourd’hui  en 2017, elle est obsolète,  car l’IEF a changé sous la pression des nouvelles lois dites de renforcement et de contrôle.

L’idée d’un programme obligatoire et d’une évaluation  ont mis un terme aux rêves des partisans de « l’unschoolingue triomphant ». Il existe sans doute encore des survivants qui résistent, mais de façon très minoritaire.  Mon article  avait donné lieu à des messages dont les contenus sont intéressants (je ne regarde pas les messages avec régularité).  Il est évident que le sujet devait faire réagir: ce qui fut le cas. Je laisse l’article sur le blog bien qu’il ne soit plus d’actualité, mais il pose des questions utiles …

Quelques questions qui dérangent :

  1. quel est le statut des parents qui instruisent à domicile ?

  2. quelle est leur capacité d’instruire leurs enfants?

  3. qu’est ce qui permet à certains parents de se définir comme « parents instructeurs »?

Le statut des parents IEF est celui de  « parents à risque » parce qu’ils « soustraient » (terme fréquemment employé par l’EN)  l’enfant à l’école de la République, dans une époque où celle-ci est présentée comme la voie normale,  convenable, exclusive et non « prioritaire », légale en quelque sorte, censée garantir l’insertion de l’enfant dans le corps social. Il est également souvent écrit que l’enfant « échappe » à l’école. ces termes ne sont pas anodins.  Mais depuis une décennie, l’EN et la loi affirment sans vergogne que la scolarisation en établissement garantit également « l’épanouissement de la personnalité de l’enfant » et a contrario, les familles en IEF sont accusées « d’emprise » sur l’enfant. C’est une radicalisation de la volonté de l’Etat de supprimer cette « anomalie », cette faille dans le principe de l’école régalienne.

Dans  un  contexte où le citoyen est  soumis à un tel dogme, il est difficile d’évoquer le statut des parents qui osent braver un  tabou, celui de ne pas scolariser. Autant dire que l’évocation du droit à l’instruction en famille est parfaitement  négligeable pour l’administration. C’est en quelque sorte une anomalie que la République entend supprimer sournoisement.

Il faut déjà préciser que parmi les familles en IEF, seule une minorité ne suit pas l’enseignement « scolaire » (CNED): en gros 19000 enfants suivent des cours par correspondance (l’école à la maison)  et seulement 2300 (officiellement) « échappent » à ‘enseignement de type scolaire. Parmi ceux-ci, on peut trouver des  parents qui ont un  bagage et qui sont aptes à enseigner, mais combien « enseignent »?

Le code de l’éducation ne cesse pas de changer depuis 2005!

Le « socle commun de connaissances et de compétences » présente ce que tout élève doit savoir et maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire. Introduit dans la loi en 2005, il rassemble l’ensemble des connaissances, compétences, valeurs et attitudes nécessaires pour réussir sa scolarité, sa vie d’individu et de futur citoyen. La loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’École de la République énonce des priorités qui fixent les axes de travail du Conseil supérieur des programmes. La définition du contenu du nouveau socle commun de connaissances, de compétences et de culture …

Chapitre Ier:   L’obligation scolaire

Article L. 131-1-1

Le droit de l’enfant à l’instruction a pour objet de lui garantir, d’une part, l’acquisition des instruments fondamentaux du savoir, des connaissances de base, des éléments de la culture générale et, selon les choix, de la formation professionnelle et technique et, d’autre part, l’éducation lui permettant de développer sa personnalité, d’élever son niveau de formation initiale et continue, de s’insérer dans la vie sociale et professionnelle et d’exercer sa citoyenneté.

Cette instruction obligatoire est assurée prioritairement dans les établissements d’enseignement.

Article L. 131-2 ; Modifié par LOI n°2013-595 du 8 juillet 2013 – art. 16 

L’instruction obligatoire peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privés, soit dans les familles par les parents, ou l’un d’entre eux, ou toute personne de leur choix.

Un service public de l’enseignement à distance est organisé notamment pour assurer l’instruction des enfants qui ne peuvent être scolarisés dans une école ou dans un établissement scolaire.

Chapitre II : Objectifs et missions de l’enseignement scolaire.

La scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun constitué d’un ensemble de connaissances et de compétences qu’il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société.  (lire la suite dans le code) 

Article L122.2 : LOI n°2013-595 du 8 juillet 2013 .

« Tout élève qui, à l’issue de la scolarité obligatoire, n’a pas atteint un niveau de formation sanctionné par un diplôme national ou un titre professionnel enregistré et classé au niveau V du répertoire national des certifications professionnelles doit pouvoir poursuivre des études afin d’acquérir ce diplôme ou ce titre. L’Etat prévoit les moyens nécessaires, dans l’exercice de ses compétences, à la prolongation de scolarité qui en découle.

Tout jeune sortant du système éducatif sans diplôme bénéficie d’une durée complémentaire de formation qualifiante qu’il peut utiliser dans des conditions fixées par décret. Cette durée complémentaire de formation qualifiante peut consister en un droit au retour en formation initiale sous statut scolaire. »

https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=5E3E9B118A4A4402BD5CC69464D48379.tpdila15v_2?cidTexte=LEGITEXT000006071191&dateTexte=20110823

Trois modifications de la loi mettent l’IEF en position de soumission au dogme scolaire, malgré l’article  L 131.2 car la priorité de l’instruction en établissement affirmée, bien qu’elle soit contraire dans son intention à la liberté du choix des parents concernant la scolarisation ou non. D’autre part le choix du contenu de l’instruction est nié par l’art. L122.2. 

En l’état de  la loi, l’IEF est placée sous tutelle et se voit imposée une conformité à l’enseignement scolaire. L’instruction à laquelle les parents sont tenus est définie par les art. L121.1 et L131.1 La dernière modification  (art. L122.2)  rend l’unschooling impraticable en France.  Ce qui est intéressant, c’est qu’au terme de la scolarité obligatoire, l’EN est tenue d’accueillir un jeune, ce qui permet une réinsertion de celui-ci à un âge où il est en capacité de résister à l’endoctrinement éducatif.

Face à ce contexte de négation du droit,  des parents s’accrochent naïvement à  l’article 131.2 du code de l’Education qui garantit la liberté de choix, tandis que de son côté, l’EN les enferme dans des procédures et des circulaires dont le but est de rendre impraticable le droit à l’IEF, puisque ces nouvelles réglementations mettent en cause l’essence même du choix des parents: instruire l’enfant dans un cadre idéologique différent de celui de l’école. Refuser l’école, c’est refuser l’idéologie scolaire et en France un tel refus est devenu impossible.

L’erreur des parents en IEF (comme  de leurs associations), c’est d’avoir cru que le droit suffisait… mais sans apporter une garantie que l’instruction était fournie en famille.  Introduire la notion de garantie ou  « d’aptitude »  était la seule stratégie qui pouvait donner un coup d’arrêt à la procédure d’éradication de l’IEF.  En 2014,  l’Etat a fait un pas décisif en direction de la suppression de l’IEF, sans modifier l’art. L131.2:  il lui suffit de rendre l’exercice de cette liberté impraticable, en imposant des exigences qui portent atteinte au sens même de ce choix : la liberté de l’instruction. Sans liberté de l’instruction, l’IEF subit une tutelle totalitaire et n’a plus de sens. La république  atteint alors son objectif:  priver les parents de leurs libertés fondamentales, au nom du droit de l’enfant tel qu’il est interprété par les républicains.

Soyons clairs : je pense que ce droit n’est pas accessible à tous les parents car c’est un droit qui doit être conditionnel pour être applicable, c’est à dire encadré par des garanties données à la collectivité., l’enfant est sous la protection des parents et  sous leur responsabilité éducative, mais la collectivité  doit s’assurer que les parents  respectent les droits fondamentaux des enfants. Sujet délicat, mais qui donne lieu à des abus de la part de l’Etat. L’instruction obligatoire, c’est indispensable. L’éducation étatique obligatoire: en aucun cas!  Ce qui nous conduit à cette alternative:

  • Soit on évalue l’aptitude des parents (c’est donc une habilitation) et l’exercice effectif de leur responsabilité au regard de leur engagement,
  • soit on évalue l’acquisition des connaissances par l’enfant (je ne parle pas des compétences).

Deux solutions qui auraient pu être envisagées, mais l’IEF refuse la première et pour ce qui est de  la seconde, toutes les familles inscrites au CNED l’acceptent: elles sont majoritaires. D’autre part, les parents qui instruisent hors CNED et qui mettent « l’intérêt de l’enfant » en avant, mais acceptent de le soumettre à une évaluation au cours des contrôles, sont des parents qui sont en contradiction avec eux-mêmes. Mettre l’enfant en avant, c’est refuser d’en faire un cobaye. L’IEF refuse l’habilitation préalable, mais elle subit de fait et de façon douloureuse, l’habilitation a posteriori, lors des contrôle qui ont pour but très clairement de leur enlever cette autorisation en cas de manquement à la loi.

Aujourd’hui  l’administration agit sur le terrain de l’évaluation de l’enfant, plutôt que sur celui de l’habilitation des parents et c’est la porte ouverte à tous les abus.  Le principe des contrôles  depuis l’obligation d’acquérir le socle commun, c ‘est d’utiliser l’enfant pour mettre les parents en échec dans leurs choix de donner une instruction « libre » – qui ne suit pas l’enseignement donné par le CNED, annexe de l’EN.

L’EN peut alors dresser un tableau négatif de l’IEF auprès du monde politique, qui majoritairement, adhère au principe de la « scolarisation obligatoire »…  et tout l’IEF le paye !

Faut-il croire que les parents qui refusent le principe d’une « habilitation » sont inconscients, insensés ou ne disposent pas d’un niveau de formation  suffisant pour se poser en « instructeurs ». Certains sont allergiques à toute forme de contrôle et préfèrent subir des humiliations, se lamenter, dénoncer la discrimination,  plutôt que de défendre leurs intérêts en avançant des propositions crédibles: cette attitude est celle de familles qui sont venues à l’IEF avec l’illusion de pouvoir supprimer l’enseignement, les programmes et la pression scolaire. Campés dans leur refus de montrer patte blanche et  animés d’une  foi solide dans la notion de « droit inscrit dans la loi », ils attendent la fin de l’IEF avec fatalisme: leur attitude est nuisible à l’IEF. C’est ce que l’on appelle le syndrome de l’autruche.

La déclaration d’instruction en famille adressée à l’administration n’est qu’un torche-cul  et l’administration se torche effectivement le cul avec !  Elle n’a d’utilité que par son absence qui fait tomber les parents dans l’illégalité et les expose à des sanctions. Que les parents apportent des garanties  en rapport avec leur désir d’enseigner, l’Etat s’en fout,  mais devant la justice, devant les politiques, devant la nation, ces garanties peuvent réhabiliter l’IEF. Il est tellement facile de piétiner des parents qui n’ont aucun statut et  qui sont à peine tolérés.  Nous vivons dans un monde où le statut existe et constitue une forme de reconnaissance. Le statut est le seul rempart contre l’arbitraire.

La prétention d’obtenir un statut de « parents enseignant à domicile », sans diplôme, sans formation professionnelle, va à contre courant de tout ce qui se fait (dans l’Europe) car l’Etat a la main mise sur l’enseignement, avec des intentions de nature hautement politique : l’Etat élimine  toute forme d’éducation qui  échappe à son controle. Il entend inculquer à l’enfant les modes de pensées dominants: le libéralisme, l’économisme, le communautarisme et la foi dans la démocratie (et le bulletin de vote), pour en résumer les orientations actuelles.   L’Etat n’a que foutre d’un l’enseignement de qualité pour la masse;  il  ne se préoccupe que d’assurer une emprise éducative sur les enfants du peuple. Vouloir permettre aux parents de monter sur l’estrade où l’enseignant diplômé, qualifié et patenté reçoit la mission « d’évaluer ,  de sélectionner, et finalement de diriger les destins » (depuis que la République a décrété que l’éducation est l’affaire de la Nation), est une ambition ridicule. Les parents sont affectés aux couches culottes, ils font le taxi, ils signent les bulletins scolaires et font les potiches lors des conseils de classes.

Empêcher l’EN de nuire aux familles en les disqualifiant et sortir de la tutelle qu’elle nous impose:  en 2011 on y croyait encore!  

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Pourquoi des parents disposant au moins du bac, par exemple, ne pouvaient-ils pas être habilités à enseigner à domicile – sous réserve qu’ils ne « déraillent » pas en utilisant l’enfant pour des projets loufoques…  Il faut être réaliste, laisser des parents enseigner  sans précaution, c’est ouvrir la porte à des délires ou des comportements irresponsables.

Il existe déjà un système de contrôle du rôle de parents: il n’est pas parfait, mais il est nécessaire. Tous les parents ne sont pas aptes à tenir leur rôle, c’est évident (la maltraitance n’est pas le seul souci): les mairies, l’école et les services sociaux sont des garde-fous. Il faut avoir les mêmes précautions en matière d’instruction. Des parents qui ont été signalés pour une conduite irresponsable ne doivent pas bénéficier d’une habilitation à instruire. Or actuellement l’Etat autorise toutes les familles à pratiquer l’IEF sur simple déclaration écrite. Dans l’état actuel, tous les parents sont donc « habilités » à instruire en famille. Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est irresponsable.  Une telle négligence de l’Etat devrait nous rendre méfiants: cette irresponsabilité place l’IEF en position d’accusée face à l’opinion publique , ce qui va ensuite permettre de l’interdire.

L’EN employait des bacheliers pour enseigner en 6ème et 5ème dans les collèges. L’Etat n’était donc nullement embarrassé d’employer du personnel sous-qualifié, à la condition que ce personnel  suive docilement le programme d’enseignement fixé par l’EN.  Que des parents aussi qualifiés que les enseignants instruisent leurs enfants hors du cadre scolaire  devient pourtant « un risque d’emprise (sectaire) ».  Pour mettre un terme à de telles accusations, il suffirait que les parents candidats à la responsabilité de parents-instructeurs, demandent eux-mêmes une enquête sociale (au lieu de la subir)  et présentent un diplôme garantissant leur compétence à instruire en fonction du niveau d’enseignement fourni à l’enfant.  Cette démarche volontaire aurait alors comme bénéfice de faire passer les familles en IEF du statut de  marginaux à celui de « citoyen de droit ». Le coût en serait élévé :  plus de déclarations (IEF)  de merde, plus d’apprentis sorciers, plus de farfelus, plus d’asociaux, de zinzins, mais une IEF réhabilitée et qui du coup pourrait entrer dans le système, faire entendre sa voix.

Les évaluations pourraient alors être remplacées par un bilan annuel et une progression, qui  se limitent à l’enseignement fourni, sans exiger l’application d’un barème d’âge et sans évaluer les acquisitions de l’enfant  par des tests. Un examen en fin de primaire  par exemple,  pourrait avoir lieu, permettant de poursuivre ou non, ce qui inciterait les parents à s’assurer des acquisitions faites par l’enfant, mais dans les domaines prioritaires (maths, français…)  – et pourquoi pas en conformité avec le socle commun ?

 A partir de la 6ème, on pourrait inscrire les enfants à des cours par correspondance en option, concernant certaines  matières,  à charge pour les parents d’enseigner les autres disciplines avec leurs moyens.  Des adaptations seraient parfaitement possibles et l’enfant serait alors correctement  instruit. Ces aménagements seraient souples, alors qu’actuellement il n’existe pas d’enseignement mixte (CPC et enseignement à domicile).

Malheureusement l’Etat impose une alternative qui interdit toute liberté pour les parents: ils ont le choix entre le CNED, qui applique le programme scolaire à la lettre, avec une  quantité quotidienne de travail à ingurgiter, et l’enseignement préparé par les parents sur la base du programme scolaire. Point barre!

L’EN ne verrait certes pas d’un bon oeil le principe d’une habilitation, mais si celle-ci existait, l’administration serait alors confrontée à des parents crédibles, plus difficiles à déstabiliser et qui pourrait alors s’organiser, se syndiquer, mettre en place des services d’aide juridique, car l’aide juridique ne peut fonctionner que si les parents sont  encadrés par des garanties et défendables.  L’EN cherche également à imposer la notion de progression, ce en quoi elle n’a pas tort, mais  elle  impose la sienne : celle du socle commun.

Dans la situation actuelle (en 2012)  les associations évitent se s’embarquer dans des recours juridiques, car la compétence pédagogique des parents mis en cause est souvent trop incertaine pour assurer leur défense: d’où la chienlit actuelle !

L’EN cherche à imposer ses critères pédagogiques, se plaçant en « expert » sur  ce terrain (les « compétences » introduites dans l’enseignement sont le résultat de la dérive pédagogiste). Or la pédagogie reste un bricolage que l’EN cherche à hausser au niveau d’une Science (de l’éducation).  Il est alors judicieux pour les parents en IEF, d’éviter la confrontation sur le terrain pédagogique et de rester sur le terrain de la « Culture, de la connaissance », ce qu’ils ne font pas, hélas, car certains ont opté pour des pédagogies  réparatrices,  considérant que l’enfant scolarisé a été maltraité:  ils prônent le laisser faire, le plaisir de faire qui conduit plus souvent au vide de connaissance, mais acquises avec plaisir.  Cette anti-pédagogie, qui n’en est pas moins une,  les fait passer pour des farfelus et contribue à  discréditer l’IEF. L’argument du travail au rythme  de l’enfant que les parents en IEF revendiquent à juste raison, est pertinent, mais  n’est pas irrecevable pour l’industrie scolaire que BRIGHELLI qualifie de « Fabrique du crétin ». A l’école du Crétin, on avance de façon collective et  les enfants qui ne suivent pas la cadence sont « en échec », notion que l’IEF réfute avec conviction et je les soutiens totalement. Il n’y a pas d’enfant en échec, il n’y a que des progressions à différencier .  Ceci dit  la progression ne peut pas mener tout le monde au même niveau.

La notion d’habilitation suppose un enseignement qui replace la connaissance au centre de l’enseignement et pour enseigner des connaissances,  il faut disposer d’un certain niveau scolaire.  On voit cependant des parents qui n’ont pas ce niveau tenter d’accompagner l’enfant dans sa progression… mais ce n’est pas très convaincant.

On  objectera aux parents en IEF que pour faire de la pédagogie visant l’épanouissement de la personnalité  de l’enfant (en EF), il faudrait des parents dotés de compétences « psychologiques » mais les pédagogues ne sont pas des psychologues (fort heureusement, car la psychologie à l’école,  c’est particulièrement dangereux). Dans ces conditions comment l’EN peut-elle disposer en exclusivité de la recette de l’épanouissement de l’enfant? Elle dispose surtout de la méthode Coué (auto-persuasion).

L’épanouissement, objectif de l’école et de l’instruction, c’est du pipeau car d’une part l’élève ne s’épanouit pas à l’école (il ingurgite),  et d’autre part, l’épanouissement est une notion à la fois subjective et très personnelle.  L’IEF comme l’EN,  ont basculé dans une forme de psychologisation de l’enseignement: il ne s’agit plus d’enseigner, mais de combiner le bonheur et l’instruction, ce qui est une imposture. Cette concurrence de l’Ecole et de l’IEF qui l’un comme l’autre proclament haut et fort leur prétention à épanouir,  ne fait qu’exacerber l’antagonisme.

C’est aux familles IEF de sortir de cette confrontation et de revenir à l’enseignement transmis. De tout temps l’enseignement (de l’enfant) est affaire de progression, de connaissances, de relationnel sans doute, mais l’introduction de la psychologie dans l’enseignement est extrèmement dangereuse pour l’enfant et pour les parents;  elle va de pair avec un projet de « normalisation » des comportements et place les parents en position de « responsables en cas d’échec ».

Pour l’EN  les aptitudes de l’enseignant sont multiples tour à tour pédago et éducateurs, parfois dompteurs de fauves et gardiens de prison, ils endossent toutes les casquettes, jusqu’au jour où ils n’en peuvent plus  et démissionnent : faut-il parler « d’éducateurs » (confère Millner:  « De l’école ») ou de formateurs d’entreprise? L’EN ne vise pas l’épanouissement de l’élève (apprenant), elle vise l’acquisition par chaque enfant  d’un comportement social inscrit dans un projet politique; elle vise la destruction des apprentissages sociaux acquis en famille.

D’autre part,   le modèle scolaire se construit autour de la notion de « socle commun », une voie d’instruction standardisée pour laquelle toute forme d’individualité est bannie.  Il serait alors souhaitable de mettre en cause le socle commun et d’envisager des programmes d’instruction spécifiques à l’IEF, pourquoi pas, qui offrent des itinéraires différenciés, répondant au choix des enfants, sans mettre de limite à la durée de leur formation.

L’habilitation devrait être établie sans que l’EN ait à se prononcer, car juge et parti, elle ne peut que vouloir éliminer  la concurrence. Les parents disposant d’un diplôme scolaire reconnu par l’Etat (le bac devrait suffire) pourraient faire la demande d’une HAIEF. Ce fonctionnement est d’ailleurs celui des tutelles où les citoyens peuvent obtenir (par jugement) la responsabilite d’être  « tuteur » sur leur demande, et ce statut obtenu, ils disposent d’un « droit » crédible, mais encadré.  On pourrait donc envisager le principe d’une « tutelle éducative » qui permettrait aux parents d’exercer l’enseignement à domicile. Le terme tutelle est cependant inadapté:  on parlerait alors d’une habilitation à l’IEF. Imaginez une république où un tel droit existerait… Pour le coup on pourrait parler de démocratie, de droits de l’homme, etc.

La main mise de l’EN sur l’IEF

Depuis la mise en place de la loi de 1998 de renforcement des contrôles de l’instruction en famille, les parents qui ont fait le choix d’instruire leurs enfants à domicile (choix encore légal selon les termes de l’article L131.2 du code de l’Education) subissent une pression constante pour mettre leurs méthodes d’enseignement en conformité avec celles de l’Education Nationale et les soumettre à des évaluations dont l’idéologie est autant celle de la norme concernant les apprentissages que celle de la standardisation des comportements  en vue de préparer le salarié de demain à servir ses maîtres. Ceci est en contradiction avec un principe essentiel en démocratie : la liberté de conscience. Mais qui dans cette République (où le citoyen est sous tutelle) peut encore évoquer un tel principe quand l’individu est soumis à la pensée unique diffusée par les médias  et par l’école.

Le but de ces évaluations (selon la circulaire du 26 décembre 2011)  est de mettre en échec les parents qui refusent la scolarisation (notion qui n’a rien à voir avec l’instruction) en leur imposant les niveaux scolaires, de telle sorte que les résultats des contrôles fassent apparaître un décalage entre les apprentissages en famille et les objectifs théoriques fixés par l’EN, souvent contestés par les familles. Sur ce point les parents en IEF sont d’accord: l’Education Nationale  est seule apte à faire subir aux enfants des méthodes d’enseignement qui, par certains aspects, relèvent de la manipulation mentale et non de l’instruction.

La course au rendement imposée aux familles

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Combien d’enfants échouent dans leur scolarité à l’âge de 16 ans ? L’exigence pour les familles en IEF de suivre à la lettre  les objectifs du socle commun et de prouver que l’enfant est au niveau scolaire , va à l’encontre de la liberté dans le choix de la pédagogie et de la progression : faire de l’IEF un copié-collé de la scolarité que l’EN se targue de réussir,  repose sur un mensonge d’Etat : la scolarisation en établissement ne garantit ni l’instruction, ni une scolarité réussie, peu s’en faut : combien d’enfants sortent de l’école avec des niveaux « faibles » ?   Imposer un parcours parfait aux enfants en IEF sans tolérer la moindre défaillance, le moindre retard, la moindre difficulté est un abus intolérable, une évidente discrimination : il y aurait deux poids-deux mesures ?

Toute l’idéologie puante de l’EN consiste à prétendre qu’elle peut inculquer à chaque enfant le socle commun avant 16 ans et que les familles en IEF doivent se soumettre à cette obligation. Or, aucun enfant n’est tenu d’acquérir des connaissances contre son gré. Encore moins des compétences ! L’instruction est un droit, mais en aucun cas elle ne peut devenir une obligation d’apprendre pour le sujet qui la « reçoit ».  La formule « j’ai les moyens de te faire parler » (puisque l’école est devenue un forum où l’opinion de l’élève doit être communiquée au groupe classe) est alors complétée par celle-ci : « j’ai les moyens de te faire avaler le socle commun ».  Pauvre Jules Ferry, ton école est devenue un enfer.

En réalité, jamais l’EN n’est parvenue à faire ingurgiter tout le socle aux enfants du collège surtout avec les méthodes pitoyables que les pédagogistes ont pratiqué depuis 30 ans. L’EN masque la contradiction entre les théories laxistes et fumeuses pratiquées par les adeptes de MEIRIEU  (« l’autonomie obligatoire et de l’enfant acteur-créateur de son savoir ») et le modèle exigeant  qu’elle entend imposer aux parents en IEF. Si l’enfant scolarisé ou instruit en famille est supposé être « acteur » (c’est le crédo de la réforme pédagogiste depuis les années 80), ni  les enseignants, ni les parents-instructeurs ne devraient plus  porter la responsabilité de « l’échec » éventuel de l’apprentissage. Par contre, si on veut mettre en cause les parents, il est recommandé de se référer à une conception traditionnelle de l’enseignement où l’adulte est considéré  comme le « transmetteur » de l’instruction (le terme « fournir »est d’ailleurs inscrit dans la loi de renforcement des contrôles de l’IEF), auquel cas,  le rôle de l’enfant est supposé inexistant:  il reçoit, il ingurgite, il digère et il stocke. Dans cette conception, appliquée à l’IEF,  c’est l’adulte qui est responsable en cas d’échec de la transmission du savoir.

Il y a donc contradiction entre l’enseignement à l’école et l’enseignement en famille.

L’enfant est-il un « acteur autonome » ou est-il « objet » de l’enseignement fourni, auquel cas l’échec ne serait imputable qu’aux seuls parents ?  Certaines familles en IEF, qui ont perçu cette contradiction, se réfèrent à l’idéologie scolaire (encore en cours) et mettent en avant que l’enfant est « inconditionnellement acteur », ce qui leur permet de dégager leur responsabilité lors des résultats des contrôles!

Deux statuts de parents  habilités à « instruire » en famille (ce qui exclut le unschoolingue » 

(ce passage avait dû être écrit au fil de la plume en 2012, car une relecture me laisse l’impression d’un brouillon!)

1/ Le statut « d’instructeur à domicile » pour les parents qui n’ont pas inscrit l’enfant à des cours par correspondance (CPC) et qui assurent eux-mêmes  la transmission du savoir.   Ce statut exige bien sûr un « certain niveau d’instruction » de la part des parents, compatible avec niveau scolaire suivi par l’enfant dans sa progression, comme c’est supposé être le cas de l’enseignant professionnel. 

L’enfant qui s’instruit en famille a un tout autre rapport avec l’instruction « deader digest » imposée par l’école:  au collège disparition des auteurs français remplacés par de la littérature jeunesse, s’inscrit dans un programme européen de crétinisation scolaire. On déplore également la disparition de l’aspect factuel et chronologique de l’Histoire, tout cela constituent des atteintes au droit à la Culture.  Il y a des familles qui désirent rétablir un enseignement traditionnel, qui pour ma part est qualitatif.  Les programmes scolaires sont une véritable propagande pour l’Europe économique et monétaire;   le « vivre ensemble » est une propagande pour l’immigration. Une solution consisterait à créer des écoles parallèles qui assurent des cours par correspondance, ou des cours télévisuels (comme on visualise des films en streaming), établissements évidemment hors contrat avec l’Etat et qui présenteraient une autre conception de l’enseignement. cela allègerait le travail de ces parents.

On pourra alors admettre que certains parents soient habilités à instruire au niveau primaire, mais que pour le collège cette habilitation soit plus exigeante. Une certaine souplesse est souhaitable. L’habilitation à instruire en famille pourrait être graduée, en rapport avec la compétence avérée des parents: l’enseignement des langues, des maths et des sciences demandant des aptitudes précises que n’ont pas toutes les familles. 

2/ le statut « d’accompagnant pour l’instruction à domicile ». Pour les parents dont les enfants suivent des cours par correspondance (CPC). L’EN se garde bien de mettre en place un enseignement à distance télévisuel (mais certains enseignants le font de leur propre initiative). Cette forme d’enseignement pourraient permettre de donner à l’enfant une instruction en famille de qualité, bien meilleurs que ces fiches de travail vendues par le CNED.

Dans les deux cas, c’est du homeschooling qui signifie école à la maison. L’IEF (instruction en famille) peut avoir une autre signification, dans la mesure où l’instruction n’est plus définie stricto sensu par le programme scolaire. Mais quelle marge de liberté serait admise?

La question se pose alors de savoir comment cette forme de scolarité sous forme de  CPC (cours par correspondance) peut permettre d’en adapter le rythme et la progression à l’enfant, si les cours sont établis stricto sensus en suivant les cadences de l’école?  Où est la différence?    S’agit-il bien d’une instruction en famille ? La circulaire a d’ailleurs tranché : les CPC ne sont pas des cours « en établissements ». L’EN place ces parents dans le cadre de l’IEF pour  en assurer le contrôle. La raison est évidente : le critère qui définit l’IEF, ce n’est pas l’instruction, mais son caractère familial.

Or, choisir d’instruire en famille repose sur deux motivations : ne pas scolariser (problème qui concerne l’environnement, la violence scolaire…etc) mettre en oeuvre une pédagogie « différente » (qui concerne à la fois, le rythme d’apprentissage, l’approche des connaissance  et le refus de la standardisation des programmes) permettant l’adaptation de l’enseignement aux difficultés de l’enfant (certains diraient plutôt à sa personnalité, avec en perspective l’épanouissement): l’enfant n’a pas cette appréhension qui résulte du rendement scolaire):  il est en confiance. L’accompagnement pédagogique individuel évite à l’enfant de subir le stress scolaire. L’état de santé de l’enfant et les blocages  dans le cadre  de l’enseignement collectif justifient le choix des CPC.

 (suite de la correction à faire)

Dans tous les cas de figure, il semble que les parents en IEF s’opposent  à toute forme d’habilitation en fonction d’un niveau d’instruction  (scolaire) ou de  subir un examen d’aptitude . La raison en est simple : beaucoup nient que la culture générale sanctionnée par les diplômes soit un critère pertinent établissant « la compétence à instruire ».  Les plus radicaux mettent en avant que l’instruction est un processus « naturel ». et non le résultat d’un apprentissage normatif.  Ceci conduit à poser le problème de la façon suivante : qui souhaite, qui a intérêt à maintenir un droit à instruire sans permis d’instruire ?  Il y a toute une « faune » parents qui se retranche derrière les étiquettes Nonsco, « unschoolingue » et autre idéologie made in USA.  Ces parents veulent le retour à l’état de Nature où l’homme (et la femme) vivent selon le principe de la « cueillette » de connaissances!   Ils veulent l’apprentissage de la vie par la vie, comme les indiens d’Amazonie  ou comme les anarchistes de salon (du genre de Catherine Baker).  Tous ces utopistes qui,  sans être sectaires, sont dangereux pour l’enfant,  parce qu’ils ne veulent pas d’enseignement en famille, ce qui évidemment supprime la question de la compétence à instruire.  Ils ont un alibi en béton: l’EN a fait l’apologie  « d’une scolarité sans instruire: avec le slogan l’enfant construit lui-même son savoir » depuis la réforme pédagogiste de l’EN.  Tant que l’EN assurera un service de crétinisation publique, il y a des parents qui se serviront de l’IEF pour faire  pire !C’est l’argument du mouvement « Grandir » qui milite pour « l’apprentissage informel » (qui n’est pas de l’enseignement). Les termes « apprentissage naturel et informel » sont apparus pour faire contre feu à la politique de renforcement  des contrôles de l’IEFOn a donc deux mouvements qui  vont dans le même sens : d’un côté le pédagogisme à l’école qui combat l’enseignement magistral de « l’école d’antan », et de l’autre l’unschoolingue (apprentissage  informal   en famille) en croisade contre l’instruction et des leçons apprises par cœur !

L’EN ne peut que se réjouir de la voir l’IEF opter pour le refus d’enseigner qui se propage en IEF (mais qui reste minoritaire)

– D’abord l’EN qui fait ainsi la preuve que sans l’école, l’enfant est entre les mains de parents qui rendent les enfants incultes. La MIVILUDES peut alors dénoncer à tout va « l’obscurantisme sectaire » auquel  l’IEF est censé  conduire. La suspicion sectaire et l’obscurantisme stigmatisent les familles  en IEF, toutes philosophies confondues. On n’échappe pas à ce préjugé. L’EN exploite et entretient cette suspicion à chacune de ses campagnes médiatisée pour imposer l’obligation scolaire et assurer son emprise sur toute la jeunesse.
– Ensuite tous les inspecteurs qui se considèrent comme l’élite intellectuelle de l’EN ne sont pas friands de contrôler des parents qui  pratiquent des pédagogies défaillantes, voire délirantes,  ce qui les oblige à faire des contrôles polémiques.  Cette basse besogne  leur pèse!   En un mot, les inspecteurs portent aussi leur croix en raison de la contradiction évidente entre d’un côté les exigences de la loi de renforcement des contrôles qui impose des programmes inapplicables en famille et de l’autre, certains parents qui manquent de réalisme quant à leurs moyens et qui dans le pire des cas sont d’anciens cancres allergiques à l’enseignement  obligatoire.
Pourquoi l’Etat et l’EN ont-ils laissé l’IEF entre les mains de parents qui présentent le risque  de ne pas pouvoir assurer l’obligation d’instruction ? La réponse est évidente: tous les parents qui sabotent l’IEF, volontairement ou non, par leur indigence culturelle, servent d’alibi à l’EN et à l’Etat pour imposer à terme la scolarisation obligatoire . Plus les parents seront illuminés, hostiles à l’enseignement formel,  ou incultes, éventuelement sectaires et plus l’EN collectionnera les preuves de la « dangerosité » de l’Instruction en Famille !
Cette situation n’est possible qu’en raison du statut faible des familles instruisantes et de l’absence de définition raisonnable de leur compétence à instruire en famille. La simple déclaration écrite qui attribue aux parents un droit d’instruire, est scandaleuse. Elle expose des enfants à l’inculture: c’est là que se situe la carence du système réglementaire qui permet de discréditer l’IEF et de la traiter comme de la « merde » . La culture n’est  certes pas synonyme de diplôme, cependant la présentation d’un diplôme d’instruction générale est une garantie raisonnable et indispensable : or l’Etat qui se donne le rôle de protecteur de l’enfance, n’en demande pas : pourquoi ? La raison en est que l’Etat ne veut pas que les parents-instructeurs soient qualifiées. L’Etat veut des familles sectaires, des parents irresponsables,  des cas sociaux  recrutés à tout va sur les forums IEF.
Avec des parents raisonnablement qualifiés, la chienlit actuelle serait alors définitivement terminée et les contrôles trouveraient un climat de sérénité dans l’intérêt des familles et des enfants. Dans la situation actuelle, la pression qui s’exerce, place ces derniers au centre d’un contentieux chronique entre l’administration scolaire et les parents, qui,  sont exposés à des rapports tendancieux quelle que soit leur compétence, discréditant soit l’enseignement donné,  soit les parents eux mêmes.  On n’empiète pas inpunément sur le terrain du mammouth qui ne se contente pas d’écraser les prix !
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La circulaire 2011-238 du 26/12/2011 intitulée « obligation scolaire, instruction dans la famille »: l’étau se resserre!

http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=58902

Quelques extraits de ce texte:

« Même si la liberté de choix, pour les parents, entre ces trois modes d’instruction n’a pas été remise en cause depuis l’origine, la loi a posé en 1998 le principe, codifié à l’article L. 131-1-1 du code de l’éducation, selon lequel l’instruction devait être assurée en priorité au sein des établissements d’enseignement. Quel que soit le mode d’instruction choisi, il doit permettre à l’enfant d’acquérir, à l’issue de la période de l’instruction obligatoire, l’ensemble des connaissances et des compétences du socle commun. Si les familles font le choix d’instruire leur enfant dans la famille, il convient de s’assurer que l’instruction dispensée répond à cet objectif.

L’instruction dans la famille est un choix de la famille. L’instruction  peut alors être dispensée par les parents, ou par l’un d’entre eux, ou par toute personne de leur choix. Aucun diplôme particulier n’est requis pour assurer cet enseignement. Cependant, un certain nombre de familles sont soutenues dans leur démarche par des cours d’enseignement à distance

L’inspecteur d’académie procède au contrôle ou désigne à cette fin un inspecteur de l’éducation nationale, qui peut se faire assister en tant que de besoin d’un  psychologue scolaire.

Les procédures d’évaluation prévues dans le préambule de l’annexe qui définit le socle commun  ne sont pas  applicables aux enfants instruits dans la famille. (…) À titre indicatif, une grille des compétences et des connaissances que l’enfant doit être amené à maîtriser à l’âge de seize ans dans chacun des sept domaines de compétence du socle commun est jointe en annexe 3. Cette grille, à laquelle les personnes responsables peuvent se référer, est un outil destiné à les aider à décrire les éléments de la progression qu’elles ont retenue en fonction de leurs choix éducatifs.

Les parents, dont la présence peut faciliter l’instauration d’un climat serein, de dialogue et de confiance, peuvent apporter, en tant qu’instructeurs, des explications utiles au bon déroulement du contrôle. Lors de cet entretien, il est souhaitable que l’enfant s’exprime afin de permettre le contrôle effectif de la progression de ses acquisitions, en particulier celles qui concernent les compétences mentionnées aux piliers 6 et 7 du socle commun. (…) Toutefois, afin de mieux évaluer ses acquisitions et ses progrès, des exercices individualisés adaptés, dans la mesure du possible, aux choix pédagogiques effectués, peuvent lui être demandés. La vérification de l’acquisition de l’ensemble des connaissances et des compétences du socle commun est un des moyens qui peut permettre d’apprécier si l’enfant est soumis à une emprise contraire à son intérêt, notamment l’emprise sectaire. Il faut prendre alors toute mesure nécessaire dans l’intérêt de l’enfant.

La loi de 1998 modifiée dans son article 1er, place l’EN au fronton de la République (en dépit des rapports qui en démontrent les défaillances) et affirme de façon scandaleuse le caractère prioritaire de l’enseignement en établissement ( l’article L 131.2 a été modifié) !  La fameuse « autonomie » de l’enfant, credo de la secte pédagogiste,  est une  arme des pédago-éducateurs (et des associations de la gauche),  contre la responsabilité parentale. Les partisans d’une éducation étatique dite « républicaine » ont la haine de la famille. La circulaire d’ailleurs  affirme l’intention malsaine et illégale de placer leurs parents face à des psychologues (discrimination par rapport aux parents d’enfants scolarisés) .

Les parents responsables et « en capacité d’instruire » (double condition) qui choisissent l’IEF pour apporter une instruction « adaptée à leurs enfants » ( spécificité de l’IEF, mais sans tomber dans l’excès ), refusent l’idéologie que l’EN impose aux  élèves (enfants scolarisés), notamment les fameuses « compétences » du 7ème paragraphe du « socle commun ». L’administration scolaire  vient de tenter un nouveau coup de force pour soumettre les familles en IEF à sa cuisine citoyenne et à ses critères éducatifs.   Les parents qui pratiquent l’IEF constatent que  la circulaire du 26/12/2011 témoigne d’une montée en puissance  de la pression scolaire pour  imposer aux familles le socle commun dans son intégralité, les paliers et les comportements inculqués par l’école et qualifiés de « compétences » alors qu’il ne s’agit que d’un dressage !

Les parents  IEF  dénoncent la doctrine de l’EN  qui affirme que « l’enfant doit construire lui-même son savoir en collaboration avec ses pairs dans la salle de classe ».  Ils  rejettent une  scolarité qui prétend associer à l’école et au collège l’apprentissage et la socialisation, par une interaction constante entre les enfants ou les ado, qualifiés de « pairs » . Cette fusion de l’éducation et de l’instruction  n’aboutit qu’à la dégradation du système d’enseignement public dénoncée par une partie du corps  enseignants et constatée par des organismes officiels tels que PISA. La salle de classe n’est plus un lieu d’apprentissage mais un laboratoire où l’enfant apprend  à débattre, à former des « opinions » (faute d’y acquérir des connaissances), à les confronter à celles des autres , à exercer la citoyenneté et cultiver « le vivre ensemble » (doctrine politique d’inspiration européenne qui vise à préparer une société intégrant les populations d’origine étrangère). L’éducation « citoyenne » dans le groupe classe, soumet l’enfant à la norme du groupe, voire à sa loi, et présente un caractère « d’endoctrinement politique » qui va à l’encontre de la liberté de conscience.
Reprocher aux parents ne pas être en capacité d’instruire l’enfant,  faute de pouvoir lui faire bénéficier du « groupe classe », est un argument tautologique.

Pour conclure :  un projet HAIEF

L’instruction en famille est un droit qui dans le cadre de la loi républicaine est assorti d’une obligation dans l’intérêt de l’enfant. C’est donc un droit dont les parents bénéficient mais qui est subordonné à la condition que l’obligation est effectivement remplie,  ce qui signifie que le droit n’est  pas un droit absolu. Le caractère  « conditionnel » du choix de l’IEF est un aspect que les parents ne prennent pas en compte.  

Ou bien les « parents en IEF » persistent à réclamer un droit en dehors de toute garantie de son effectuation, refusant de faire la preuve de la compétence des parents à instruire, refusant également la solution imposée par l’Etat qui est de tester les enfants en cours de scolarité:  dans ce cas, l’IEF  va « dans le mur » et non hors des murs, comme certains se plaisent à le dire.  

Ou bien les « parents en IEF » se soumettent à certaines exigences qui conditionnent le droit à l’enseignement  en famille, tout comme le droit au permis de conduire est conditionné par l’exigence d’un examen préalable. Dans ce cas, forts d’avoir satisfait aux conditions préalables, les parents habilités pourront affirmer leur désir légitime d’assurer une pédagogie différente et protéger leurs enfants de la politique d’évaluation calquée sur l’enseignement scolaire.  Dans ce cas il est possible que l’IEF reste « hors des murs ».  Ce statut devrait les rapprocher de « l’Enseignement privé hors contrat » de façon à  ne pas être isolés face aux pouvoirs publics et se constituer en tant que groupe reconnu, au même titre que les établissements hors contrats.  

Comme il est évident qu’aucun groupe de personnes n’est enclin à s’imposer des réglementations, encore moins si ce groupe ne partage pas une même conception de l’exercice de ce droit et de l’obligation qui l’accompagne. c’est le cas des parents en l’IEF. Du coup ils se condamnent à laisser l’Etat imposer les conditions du déroulement des contrôles: c’est la circulaire du  26 décembre 2011.  Il est temps de cesser de feindre que l’IEF représente une communauté d’intérêt : les parents nonsco n’ont aucun point commun avec les parents qui pratiquent le « homeschoolong » (Ecole à la maison), je dirais même qu’ils les juge sévèrement, ils les tiennent pour des parents « coercitifs », voire maltraitants puisque c’est ainsi qu’ils considèrent ceux qui enseignent.  Réciproquement les parents homeschooling  ne se sentent guère de point commun avec  ceux qui rejettent l’enseignement, qu’ils tiennent pour farfelus, utopistes, pire sans doute…. Alors que peuvent-ils faire  ensemble ? Ce clivage au sein de l’IEF  est sans doute à l’origine de la création d’associations qui s’ignorent peu ou prou, mais cette situation paralyse toute forme d’action.  La conséquence de ce non dit sur l’hétérogénéité des parents IEF, c’est qu’ils sont  placés de fait « dans le même sac » par la circulaire et la loi de 1998 qui réunit les parents inscrits au CNED et les parents qui  suivent leur propre mode d’instruction.

En dehors des familles  qui suivent les programmes du CNED à la lettre, il existe bien entendu toute sorte  de degrés, toute une diversité entre le homeschooling pur et le unschooling pur. Des parents instruisent en partie leurs enfants selon les textes de loi, mais bien souvent ils essaient d’adapter les obligations à leurs conviction,  recourant également à des pédagogies originales. Ils prennent aussi des voies nonscolaires dans certains domaines et tout cela est respectable… C’est pourquoi chaque famille qui refuse le cadre scolaire à la maison, agit de façon personnelle.

Pour éviter aux familles en IEF de se trouver dans le colimateur de l’EN, assimilées à des sectaires ou des farfelus, il est nécessaire ils soient reconnus,  qu’ils disposent d’une compétence  qui garantit leur aptitude à exercer leur responsabilité.   Ils l’obtiendront en faisant le choix responsable de passer par une étape d’habiliation à instruire en famille. Cette solution devrait mettre un terme à la chienlit actuelle. Une compétence reconnue soustrairait les parents à l’examen d’aptitude qui est implicitement contenu et répété à chaque contrôle: évaluation  psychologique des parents, évaluation idéologique, etc.  

Il ne faut pas se leurrer:  les parents en IEF ne subissent pas une seule et unique  épreuve d’évaluation de leur aptitude (telle qu’elle est exigée dans le cas actuel), ils subissent une aptitude provisoire et renouvelable, établie pour « un an », au mieux deux . Autrement dit, c’est une habilitation précaire, une sorte de CDD de l’enseignement en famille et c’est pire qu’une habilitation préalable, car elle ce CDD de l’enseignement en famille est obtenu dans un contexte problématique:

  • en présence de l’enfant
  • dans un climat de suspicion,  voire de mépris sous l’autorité d’un inspecteur de l’EN;

Il faut rendre permanente cette habilitation, il faut  l’obtenir d’un ministère qui ne soit pas celui de l’EN  

La solution est la suivante:

1/ Que celles des familles  qui sont en capacité de faire valoir une aptitude à l’enseignement en famille, se regroupent et déposent un projet « d’habilitation de l’aptitude à instruire en famille » (HAIEF):  elles gagneront ainsi en crédibilité.

2/ Que celles des familles qui  sont satisfaites par la circulaire précitée (12 décembre 2011), qui de surcroit sont affiliées au CNED,  acceptent les contrôles de l’aptitude de l’enfant tout au long de la scolarité en famille, en la forme imposée par cette circulaire.  Ce faisant elles prouveront ainsi qu’elles préfèrent voir l’enfant subir des tests (ou évaluation, ne jouons pas sur les mots)  et  voir les parents être eux-mêmes évalués.

3/  Que celles des familles qui refusent toute forme d’habilitation des parents et toute forme de contrôle des enfants continuent à se battre avec l’administration, à exposer leurs enfants à des psychodrames douloureux, à des menaces administratives  … « !

Pour information, les familles en IEF ont adressé au ministre de l’EN, de la jeunesse et de la vie associative,  un recours qu’on peut encore trouver sur le site de l’association Cise. Nous nous recommandons d’en faire la lecture pour  comprendre le sentiment des familles.

Recours « gracieux » contre la nouvelle circulaire n° 2011-238 du 26/12/2011

http://www.lesenfantsdabord.org/wp-content/uploads/2012/05/circulaire_26_decembre_2011-recours_gracieux-lar.pdf

C’est un document fort intéressant. Je constate d’ailleurs que ce recours rappelle que l’enseignement par le CNED n’entre pas dans la cadre de l’IEF. C’est un point essentiel.

Je suis tombé sur le site de CISE qui a beaucoup évolué et semble s’orienter vers une communication de ses pratiques et vers un engagement plus ferme à l’encontre les abus de l’EN. On s’en félicite…

http://cise.fr/index.php?page=37&PHPSESSID=d16d21a67ca786be5e2bbd1d20aded68

 

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Additif: cette partie de l’article est une purement satirique

« Cette pétition et l’annexe de la circulaire destinée  aux psychologues scolaires (voir l’article précédent) qui est un faux,  comportent des  contenus tendancieux qui nuisent à l’image de l’IEF », nous disent quelques lecteurs angoissés, soucieux (comme moi) de mettre l’IEF à l’abri des critiques et des préjugés . « Nous, les parents Nonsco, disent-ils, tenons à ce que la pétition et l’EN nous respectent . Votre site doit nous présenter tels que nous sommes: nous ne ressemblons ni à des pigmées, ni à des anarchistes de pacotille !  Un grand mouvement est lancé en provenance des EU et qui se propage à travers l’Europe, avec comme slogans  » Ni Education Nationale , ni maîtres, ni école »; ou encore: « quand on vit la vraie vie, c’est fou ce qu’on apprend par soi-même »!). »  
Ils m’ont donc adressé quelques photos de familles pour être mieux connus : « Nous voici tels que nous sommes » ,  disent-ils.  D’où il apparaît en regardant ces photos, que les familles en IEF qui s’adonnent à une « éthique de vie Nonsco » sont parfaitement normales et saines : il ne s’agit ni d’indiens, ni de mystiques, ni d’illettrés, ni de sectaires, ni de cas sociaux, ni de  pervers sexuels, ni d’anarchistes, ni d’illuminés, bref, rien que des familles « normales » et « épanouies »!
Ces photos, (« authentiques », pour ceux qui ne manqueront pas de me poser la question) représentent assez bien le courant Nonsco dans dans sa diversité, mais elles pourraient donner à penser que l’IEF rallie totalement ce courant, qu’elle en est la couverture : ce n’est pas le cas.   Il y a d’ailleurs des parents qui ne voient pas dans mon site « une atteinte à l’identité des familles en IEF ».  Certes l’annexe de la circulaire que nous avons publiée est impressionnante, mais n’est qu’une anticipation pitoyablement réaliste. Elle ne décrit pas les familles en IEF,  elle dévoile les préjugés de l’appareil administratif et revèle les stratégies tordues de ce ministère envers des parents qui « refusent l’école », et qui échappent au contrôle social dont  l’école est le lieu. Il est vrai que les familles Nonsco sont les plus vulnérables, les plus exposées aux répressions, les plus sensibles au respect d’elles-mêmes et surtout au « respect des enfants » ! Ce sont donc ces familles qui ont réagi le plus rapidement à cette fausse annexe parce qu’elle met l’accent sur le contrôle exercé par les psycho-flics; je dis « les plus vulnérables », parce qu’elles baignent dans l’angélisme et qu’elles croient encore à une image positive de l’IEF  !!  Elles se gargarisent de leur théorie du respect de l’enfant alors qu’elles ont en face d’elles des contrôleurs dont les raisonnements et les intentions sont pervers.
Il vrai que les Nonsco sont réputés pour leur pacifisme qui les conduit notamment à réprouver la violence (notamment les fessées et les cours magistraux). Ils craignent que l’enfant « souffre » de devoir s’astreindre à l’effort d’apprendre. Ces parents demandent naïvement le respect!  
Je tiens cependant à rappeler que l’ascétisme pédagogique (chez les nonsco) ne doit pas aller jusqu’à atteindre le dénument intellectuel :  il faut quand même que l’enfant reçoive sa ration quotidienne  de nourriture culturelle !  Et pour cela il faut que les parents sachent au moins lire, écrire, compter et même qu’ils  sachent « orthographier », car certains, qui nous adressent des messages, semblent ne pas disposer de tout ce bagage… Quant à savoir « raisonner » et écrire des messages qui dépassent les trois lignes, comportant des phrases cohérentes,  c’est une autre affaire !  Nous attendons en vain un message qui ne ressemble pas à un catéchisme, copié in-extenso sur un site canadien.  Curieusement, ce sont majoritairement les parents Nonsco  qui nous répondent, un peu mortifiés (parfois) par notre dérision. Leurs messages trahissent un dogmatisme qui n’admet guère le ton satirique et l’humour de ce site.  Dommage.
Est-ce à dire que l’IEF est entre les mains des Nonsco? Hé bien non, rassurez-vous : nous recevons quelques encoura-gements de la part de parents que la poussée Nonsco inquiète .  Il existe  des parents en IEF qui ont les pieds sur terre et qui pratiquent l’instruction en famille en suivant (grosso merdo) les programmes,  parfois en les adaptant pour enlever tout ce qui parait  trop « l’idéologique » ou qui « encombre » l’esprit!  Il y a donc encore des parents qui font « l’école à la maison », qui ne se montrent pas, qui ne publient aucun article, qui ne critiquent quasiment jamais les circulaires et qui sont indifférents à l’image de l’IEF . Ce sont des familles (souvent aisées, très catholiques, militaires, etc) qui donnent au terme « instruction » son sens réel: celui d’un enseignement.
Une de ces familles est sortie du silence et expose fièrement sur internet le rapport très élogieux du contrôle auquel l’EN  a procédé à son domicile. Les inspecteurs  ont félicité la mère pour mener une pédagogie « innovante »  en français, allons jusqu’à dire « excellente » selon elle,  mais totalement  à contre-courant de ce qui se pratique au collège où les auteurs français sont radicalement bannis. Cette famille « ferait donc de la résistance » en donnant à ses enfants une instruction classique et franchement orientée vers l’intellect (terme que l’EN vomit depuis la réforme de l’instruction ). La question qu’on se pose, est la suivante : quel besoin cette mère a-t-elle d’exhiber ses médailles, sa coopération avec l’EN, son excellence?  Comment a-t-elle pu être « félicitée », alors qu’elle a choisi une voie que l’on qualifierait plutôt « d’hérésie pédagogique » dans le contexte actuel  de l’EN? C’est pourquoi je pense que ce site où l’on cire les pompes de la hiérarchie scolaire, a un parfum d’intox, cherchant à mettre dans l’embarras les familles en IEF, tentant de prouver que l’EN accorde des encouragements aux parents qui suivent une politique scolaire, ou pire une pédagogie de l’exigence  intellectuelle. On est en pleine fiction ! L’EN ne supporterait certainement pas qu’on lui donne des leçons; elle hait l’élitisme  et n’a jamais reconnu la compétence des parents à assurer l’enseignement.
A moins que l’intox ne vise à faire  croire que  les « apprentissages informels » (voir les ouvrages de Martin-Rodrigez  sur le  site de LED’A) restent des pratiques marginales, nullement soutenues par les familles en IEF. Une sorte de contre-propagande, un contre- feu ? Une autre hypothèse, peu probable, c’est qu’il y aurait encore des inspecteurs qui espèrent un retour vers la Culture  et la formation intellectuelle dans l’école  et en famille ? 
Quoiqu’il en soit,  je me suis acheté toute la collection des Lagarde et Michard (on en trouve sur internet)  et quel bonheur de relire des textes écrits en français,  avec du sens, plutôt que de  crétiniser notre fille en lui imposant cette littérature jeunesse, traitant de  fantômes, de sorcières, d’extraterrestres et de magie,  qu’on voit maintenant dans les collèges pour donner aux enfants le goût de la lecture à la place de Victor Hugo, de Jules Verne, Zola maupassant et Alphonse Allais!  Vive la Culture  réhabilitée ! 
Aussi notre pétition ne peut satisfaire que des familles un tantinet instruites, disposant de quelques diplômes ou d’une instruction acquise par l’effort personnel,  d’une curiosité intellectuelle et du désir de goûter du fruit de la Connaissance…. Mais faut-il conclure que pour beaucoup en IEF  le fruit de la Connaissance est encore un « fruit défendu »?   
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Christine BOUTIN ayant publié un article sur son site, demandant la suppression de l’Education Nationale, je la rejoins sur trois points :  la dénonciation de la dégradation de l’Ecole publique, la suppression du Ministère de l’EN et son remplacement par un Minisitère de l’instruction publique conforme au principe de la liberté de l’enseignement   et enfin,  la reconnaissance du rôle essentiel de la famille. Je pense qu’elle devrait nous comprendre.  Son programme prévoit notamment :
« Sauvegarder le principe de la liberté éducative des familles et en étendre l’application ». Bravo !!
je la cite :
 » En effet, l’enfant roi, placé au cœur du système par nos pédagogues n’est plus à l’école pour obtenir un savoir, des connaissances, une instruction mais pour s’épanouir, se développer, être éduqué. Un écart terminologique qui se traduit concrètement de différentes manières.  Par exemple, on ne note plus un enfant sur ses résultats mais sur son évolution. On n’apprend pas les tables de multiplication mais on apprend à l’enfant des méthodes pour trouver les résultats par lui-même. Les professeurs doivent insister sur l’esprit critique de l’enfant au lieu de lui inculquer des savoirs…
 « Les conséquences terribles sont explicitées dans le texte de la pétition : « Incapable de donner à tous les enfants de réelles chances d’apprendre à lire, écrire et compter, elle [l’école] est devenue une fabrique à creuser l’ignorance et les inégalités et à broyer le corps enseignant. » Pour les professeurs, cela signifie la mort de l’autorité : si les connaissances transmises ne sont plus « d’autorité » (c’est-à-dire qu’elles sont justes par nature) mais de découverte, l’instituteur ne bénéficie plus d’une autorité naturelle, mais c’est à lui de prouver aux enfants la légitimité et l’existence de son autorité.  Dans ce contexte, « il est grand temps de sortir de la confusion. », comme l’explique Christine Boutin dans sa pétition.
« Ce changement sémantique (de l’éducation à l’instruction) doit également remettre les parents au cœur de l’éducation (c’est un droit qu’on leur a volé mais aussi un devoir auxquels de nombreux parents se sont confortablement soustraits, consciemment ou non). Quand on voit tous ces parents exiger que l’on inculque certaines valeurs à l’école, on peut constater l’ampleur du problème, car c’est là précisément leur rôle personnel.
Pour synthétiser cette proposition importante, la pétition se définit elle-même d’une phrase simple :
« Aux parents : la responsabilité d’éduquer. A l’école : la responsabilité d’instruire. »/