Article en cours de révision
1. L’IEF est condamnée en tant qu’échappatoire au formatage scolaire (primaire et collège)
« L’instruction en famille » est un concept qui doit se comprendre comme un « enseignement donné » à l’enfant dans le cadre de la famille, selon le terme de la loi. Pour autant certaines familles qui se déclarent en IEF contestent l’idée d’un enseignement formel, standardisé, normatif.
L’instruction en famille pose le problème du contenu de l’instruction donnée à l’enfant, sujet délicat surtout au collège puisque d’une part l’EN impose son programme de façon totalement dogmatique et « obligatoire» depuis les années 2005 et d’autre part parce que les parents en IEF évitent de définir leurs objectifs, au risque de donner à l’Etat des raisons d’augmenter les représailles administratives.
Le socle commun de connaissances et de compétences instauré par la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’École du 23 avril 2005, repris par loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, s’intitule désormais « socle commun de connaissances, de compétences et de culture ». Attention : ce programme est un instrument politique destiné à formater les enfants et soumettre les familles au dogme scolaire. Dans une époque où la France perd la boussole, ou le politique est totalement discrédité, l’école prend un caractère totalitaire et les familles sont sous le joug de l’Etat. La gauche engage une campagne contre les familles par une « emprise scolaire » renforcée sur les enfants.
Peut-on parler d’une instruction « donnée ou fournie » à l’enfant sans définir le contenu de celle-ci? Non. L’Etat, dès les années 2000 imposait par décret un contenu. Certains parents en IEF refusaient de « fournir l’instruction », car selon eux, fournir, c’est-à-dire enseigner, c’est orienter, c’est imposer, c’est tuer la curiosité. Quant au Savoir, ils le considèrent comme un dogme normatif produit par l’école et ses adeptes. Leur principe : à chacun sa culture !
Le modèle d’enseignement scolaire a évolué depuis les années 80 et l’enseignement magistral a été la cible du mouvement pédagogiste. Ce courant né de l’idéologie des années 68, a saboté l’école du mérite. Mais derrière son discours faussement libérateur, l’EN cache sa nouvelle vocation qui est de formater, d’enfermer l’enfant dans un cadre idéologique (« citoyen » au sens des institutions européennes et « libéral » au sens économique). A cela il faut ajouter un conditionnement par l’acquisition de compétences : il s’agit de normes de comportement au travail et dans la relation entre l’individu et le groupe (la fameuse « socialisation » scolaire).
Il ne faut en aucun cas sous-estimer l’importance capitale de cette socialisation non pas en classe, mais par la classe, essentielle dans l’esprit des idéologues de l’école. Ils visent à préparer des individus adaptés aux normes de l’entreprise libérale et adaptés à la société soi disant démocratie qui fonctionne sur le principe du vote et du vivre ensemble. C’est donc un projet politique qui vient de l’UE.
L’EN a supprimé l’enseignement magistral, mais ses méthodes actuelles sont plus sournoises, plus oppressives : le formatage se fait dans le « groupe classe » et par l’obligation d’acquérir des programmes au rabais, assortis de ces fameuses compétences. L’évaluation est l’outil de cette politique de normalisation: censée évaluer la pédagogie des établissements, elle est un moyen de contrôle des enfants scolarisés ou en IEF. L’acharnement des contrôleurs à nous imposer leurs évaluations est devenu difficile à contourner.
Pôvres enseignants, pôvres parents, pôvres enfants
Cette obligation scolaire qui a été renforcée par différents textes depuis 1998, donne à la scolarité une orientation plus éducative qu’intellectuelle. La notion d’obligation de « réussite » (du formatage) est désormais inscrite dans tout le paysage scolaire et s’applique également à l’IEF qui jusque-là s’affranchissait de la pression des contrôles normatifs collectifs. Par ce biais, les normes scolaires entrent dans les familles malgré leur opposition ! Cependant « la réussite à l’école », devenue une obligation pèse sur les enseignants et les mets sous pression. C’est également le cas des parents des enfants scolarisés soumis eux aussi à cette impérium. La différence, c’est que pour l’enseignant, la réussite quantifiée par des évaluations permanentes s’inscrit dans l’idéologie de l’entreprise : l’enfant est un produit de fabrication et l’usine pédagogique n’admet plus les défauts. Elle pèse aussi sur les parents dont l’enfant scolarisé est en échec, car dans ce cas des PPRE et autres conneries contratuelles les mettent face à des équipes de pédago-contrôleurs qui vont leur imposer des mesures de suivi psychologique et de suivi parental, social, éducatif, etc!! La gestapo est dans l’école. Il est interdit de ne pas ingurgiter de gré ou de force « le socle commun des … (etc) » sous peine d’être fliqué et soigné par des mesures de suivi psychologique. C’est du beurre dans les épinards de la secte psy!
Désormais, il est interdit de ne pas réussir à l’école. Les parents doivent se soumettre au formatage scolaire et à l’évaluation. L’acquisition des contenus du tronc commun est totalement obligatoire! Ce pas en avant dans la transformation de l’école en usine et en centre éducatif, traduit l’orientation totalitaire de l’EN et de l’appareil politique français, aux ordres des directives de l’Europe (UE), relais des USA.
L’IEF est alors totalement en contradiction avec cette gestion de l’école sur le modèle de l’entreprise et du goulag. Elle est donc en ligne de mire de la Stasi scolaire.
Deux instruments sont déterminants dans cette politique éducative qui tourne le dos à la Culture:
- l’établissement d’un programme qui fixe l’objectif du collège et qui doit être acquis par étapes jusqu’à 16 ans (le socle commun des connaissances et des compétences)
- des instruments standardisés d’évaluation qui permettent de confirmer l’efficacité du formatage. Ceci répond aux commentaires d’une lectrice (que j’aborde dans la suite de l’article) car elle met naïvement en doute l’efficacité des méthodes de formatage de l’EN (au collège notamment) et les contrôles pratiqués par la Stasi scolaire.
La notion de Culture, implique le libre consentement et un sens critique qui autorise à mettre à distance tout enseignement. Le rapport enseignant-enseigné n’est pas un rapport d’autorité physique et d’évaluation. C’est une incitation à développer l’intelligence et les connaissances, en dehors de tout utilitarisme et de tout productivisme. La formation professionnelle est d’une toute autre nature. La société tend à remplacer cette indispensable période d’épanouissement intellectuel et personnel par une période de gavage de connaissances et de compétences utiles à l’appareil économique, l’école n’est plus qu’une préparation à l’entreprise de la maternelle à l’universite.
Le dogme du savoir et des compétences obligatoires va à contre sens de la Culture. Le dogmatisme scolaire oblige les parents en IEF à se défendre ou à se soumettre aux normes scolaires: ce sont des familles humiliées, agressées qui tentent de poursuivre leur objectif (la liberté de l’enfant) malgré le mépris que leur voue les apparatchiks de l’EN. Si certaines familles gèrent l’instruction avec des moyens financiers et une disponibilité importante, d’autres ont pris la route de l’IEF comme on s’engage sur un « chemin de croix », avec comme bagage leur bonne volonté et beaucoup d’illusions! Mais portées par le sentiment que leur enfant a besoin d’échapper « au système », elles résistent, malgré l’offense qui leur est faite à l’occasion des contrôles. Le degré de cette pression varie d’une famille à l’autre, d’un enfant à l’autre. D’autres familles, qui sont souvent plus politisées, sont préparées à faire face à cette violence de l’Etat et vont jusqu’au bout de leur choix, même sous la menace de devoir (re) scolariser leur enfant dans le ghetto scolaire, même sous la menace de sanctions pénales. Le temps qu’elles auront gagné dans cet affrontement reste gagné ! D’autres enfin, nous le savons, utilisent des voies plus obscures pour échapper à la dictature républicaine… Nous sommes des insoumis, des objecteurs de conscience. Encore faut-il que nos arguments soient crédibles, car la déscolarisation qui n’a d’autre motif que de garder l’enfant dans la bulle protectrice familiale n’est en aucun cas un motif suffisant. la protection de l’enfant face à l’emprise étatique doit avoir des raisons majeures. Ce que je reproche aux parents unschoolingues, c’est l’indigence de leurs motivations et de leurs objectifs.
L’appareil d’endoctrinement du peuple vise d’abord l’école primaire puis le collège avec son tronc unique. La doctrine du formatage s’est précisée au cours de la 1ère décennie des années 2000 et le socle commun « des connaissances et des compétences » est l’aboutissement de ce projet qui fait de l’enfant un futur citoyen contrôlable, soumis, coopérant. Les matières enseignées ont subi un lessivage destiné à inculquer les valeurs de la démocratie libérale et inscrivant l’économie sur le fronton de la nouvelle école, bien que cette discipline n’apparaisse officiellement que plus tard .
L’IEF menacée par les nouvelles règlementations se soumet à ce socle d’inculture étatisée ou tente de l’esquiver par des pirouettes, des discours de justification, des faux semblants. « La tribu unschoolingue », qui est la plus exposée à la répression étatique panique et parfois se lance dans des entreprises désespérées, avec une naïveté confondante. Et d’autres cherche à trouver une issue.
On peut admettre, que le concept d’instruction a du mal à être défini hors du cadre scolaire. Il est vrai que l’instruction, signe extérieur de richesse (le signe de « la distinction » selon BOURDIEU), était l’objectif de l’EN tant qu’elle poursuivait le projet républicain d’élever le niveau du peuple, mais aujourd’hui elle le rabaisse volontairement sur les incitations de l’OCDE.
On reproche à l’instruction d’uniformiser le mental des enfants et de produire une répartition de la population en catégories de riches et de pauvres, intellectuellement parlant. Ce qui contribue ensuite à la reproduction des catégories sociales. Ceux qui étaient intellectuellement « primés » par l’école pouvent s’épanouir au soleil (professions libérales, fonction publique, magistrature, etc) leur vie durant.
Pour les familles IEF la question du « comment apprendre » écarte celle du « que faut-il apprendre » ? Les parents en IEF ont publié de nombreux blogs qui vantent les vertus de leur pédagogie destinée à libérer l’enfant de l’oppression scolaire, mais elles répugnent à parler du contenu de l’instruction parce que le terme « contenu » est devenu le lieu de la dictature étatique et parce que chacun a son idée de ce qui est nécessaire ou superflu. Concernant l’enseignement un terme qui est corolaire de l’instruction, en IEF les débats se limitent aux « méthodes pédagogiques et aux rythmes d’apprentissage », deux aspects de l’enseignement qui, pour les parents, passent bien avant les contenus. Pour ce qui est des contenus, du côté des unschoolingues, c’est silence radio!
Il y a des parents en IEF qui placent l’enfant en priorité. Ceux là refusent la compétition et la standardisation scolaire. Ils n’accusent pas l’Etat de formater leur enfant pour le compte des entreprises. Ils accusent l’EN d’être un appareil « normatif ». Leur préoccupation, c’est que l’enfant soit pris en compte en tant qu’individu, avec le rythme qui lui est propre, c’est la rengaine!! Le contenu du formatage politique pratiqué dans l’école intéresse peu les parents en IEF. Par contre dans les forums IEF, la fessée et la violence scolaire sont au hitparade des préoccupations.
La notion de contrainte est donc le principal grief contre l’apprentissage scolaire. Certains parents pensent pouvoir offrir à l’enfant la possibilité de s’approprier des connaissances et des savoirs par l’expérimentation, par le jeu et la libre activité . Ils veulent que l’enfant « tripote », manipule, joue: ils tombent parfois dans une sorte d’idolâtrie du matériel pédagogique censé conduire l’enfant vers les apprentissages (les réglettes de calcul). Ce faisant, ils sont favorables à une forme d’expérimentation, témoignant de leur proximité avec la théorie pédagogiste du « savoir construit par l’apprenant », une théorie qui a fait beaucoup de ravages dans l’école et produit des générations de cancres. Il y a indéniablement des convergences …
En IEF, le protectionnisme parental prend des aspects variés et ne se limite pas à soustraire l’enfant au formatage des cerveaux et à la violence des collèges. Le protectionnisme n’exclut ni les projets de scolarité performante, ni les itinéraires ciblés en vue d’une réussite sociale ultérieure, mais les parents qui suivent de près la progression de l’enfant et le déscolarisent pour obtenir une scolarité épanouissante et réussie, ne se trouvent pas chez les unschoolingues : on les situe plutôt du côté des familles qui tout en optant pour un enseignement progressif, structuré, le font de façon souple en sélectionnant les contenus et en plaçant la barre nettement au dessus des programmes scolaires.
La famille est aujourd’hui menacée par le PS (ou l’UMPS) et La Manif pour Tous traduit une prise de conscience de l’antagonisme entre l’Etat et la responsabilité parentale. Pour que l’enfant échappe à l’emprise de l’Etat, il faut lui trouver un cadre protégé, mais l’EN dispose du monopole absolu de l’enseignement et du pouvoir répressif contre les familles (elle est en cheville avec le pouvoir judiciaire) . Les familles sont sous la tutelle de l’Etat qui ne leur laisse pratiquement plus de marge de manœuvre . Nous sommes dans un système soviétisé.
La république garantissait à l’enfant le droit à l’instruction et les parents en IEF avaient (et ont encore, mais pour combien de temps) le devoir de fournir cette instruction. Cette posture « républicaine » découlait de l’idée que l’enfant appartenait à la Nation. Dès lors que l’enfant n’appartenait pas à sa famille mais à la Nation, la loi républicaine plaçait l’intérêt de l’enfant au-dessus du désir des parents et de leur choix (une idéologie qui date de la révolution et que la gauche entretient de façon fanatique) : depuis les années 80, la France a renforcé cette idéologie, en même temps qu’elle a renforcé le monopole de l’EN. Tout l’endoctrinement scolaire vise d’ailleurs à faire de l’enfant une unité indépendante, un consommateur, un acteur, un citoyen déraciné. De là découle le caractère hautement politique de la scolarité qui vise à extraire l’enfant de la bulle familiale pour le mettre entre les mains de « l’école de la république » . Ce transfert de compétence (on passe de l’éducation familiale à l’instruction d’Etat) était officiellement justifié ou prétendait l’être par le cadre idéologique français qui s’appuyait sur ces deux entités : la républiques et sur la nation. La république est aujourd’hui une poubelle entre les mains des politiciens et la nation est mise en cause par l’idéologie du marché ouvert qui encourage l’immigration.
Il n’y aura bientôt plus de nations si l’Europe économique les abolit à pas de géant pour les remplacer par une vaste fourmilière d’entreprises qui constituent une société sans frontière, ce qu’on a appelle une démocratie libérale. Du coup, l’intérêt de l’enfant tombe sous le joug des intérêts de la « société civile », aux ordres du monde économique. La république libérale est donc constante dans sa volonté de soustraire l’enfant à la responsabilité éducative des parents. L’enfant est désormais propriété de l’Etat ; c’est le PS qui l’affirme et cela depuis que Ségolène Royal menait sa croisade contre l’IEF. Mais si la notion de Nation comportait une justification morale, celle du bien de tous, celle de l’épanouissement de tous, l’Etat en tant que système de pouvoir n’en a pas. L’Etat n’est qu’un valet des pouvoirs économiques et politiques, personne n’en doute plus.
Nous vivons dans un monde dominé par le pouvoir économique. Que l’individu travaille contractuellement pour l’entreprise, c’est le fondement de la société libérale, mais le libéralisme devient totalitaire quand il veut aller au-delà du contrat librement consenti et établit une emprise précoce sur la personne de l’enfant par l’école. Dans quel but ? Pour en faire un « serf » des temps modernes, c’est à dire un être docile, coopérant, formaté à l’idéologie du profit et dénué de sens critique. Le principe de l’indépendance de l’école – qui est le pendant de l’indépendance de la justice – n’est plus du tout évoqué. Nous savons que ni la justice ni l’école ne sont indépendantes. Au contraire l’appareil politique lie l’école à l’entreprise et introduit massivement les normes de celle-ci dans l’enseignement scolaire. Il faut fournir des contingents de salariés adaptés aux normes de la mondialisation et l’enfant devient un produit de l’entreprise EN, une ressource qui, au même titre que les matières premières, permet faire tourner la machine économique. Il n’est plus question de protéger l’enfant envers cette emprise précoce. Il suffit d’ouvrir quelques ouvrages scolaires (sciences de la vie, géographie, histoire, éducations citoyenne prioritairement), pour constater le bourrage de crâne quotidien que subit l’enfant et comprendre l’intérêt d’écarter les parents de ces centres d’éducation politique.
Quelle a été la stratégie des parents en IEF au cours des dernières décennies? Ceux qui croyaient pouvoir collaborer avec l’EN ainsi que ceux qui ne pouvaient pas préparer eux-mêmes des cours optaient pour le CNED (généralement). Ils échappaient aux procédures de contrôle mais gavaient l’enfant de cet endoctrinement intensif. Ceux qui refusaient d’enseigner selon les normes scolaires, s’efforçaient de rendre le concept d’instruction tellement élastique que tout devenait possible. On a tout entendu dans ce domaine où l’hérésie est reine. Pour certains fournir l’instruction s’inscrit dans le quotidien, dans les activités ordinaires de la vie, source intarissable de connaissances, selon eux. Ces parents prétendent utiliser la curiosité de l’enfant et répondent à ses interrogations sans lui imposer d’apprentissage formel. Si l’enfant interroge, on fournit, s’il s’en fout, qu’à cela ne tienne! Malgré cette désinvolture apparente, les unschoolingues ne manquent pas d’affirmer que leurs enfants font plus tard des carrières réussies (retour aux normes)… Il est évident que si l’école ouvre la porte à l’échec scolaire qui devient ensuite un échec social, ne pas être scolarisé, c’est garder ses chances et sa confiance en soi!
L’IEF est le refuge de parents qui dénoncent un système d’apprentissage normatif, autoritaire, une forme de maltraitance. Ils sont en convergence avec les pédagogistes qui dans l’école, condamnent l’autorité du savoir magistral et les notations pénalisantes. De part et d’autre, on veut alors faire vivre l’enfant dans un univers où le mot apprentissage est banni, souvent remplacé par expérimentation. L’EN, bien qu’elle s’efforce de donner un caractère récréatif à l’ersatz d’enseignement qu’elle produit, dispose d’une arme extrêmement inquiétante dont l’IEF ne dispose pas : ce qui fait toute la différence. L’EN utilise « le groupe classe » qui est l’instrument de la nouvelle pédagogie expérimentale (l’enfant doit vivre avec ses pairs).
Le groupe classe est l’instrument de la socialisation produite par l’école. En classe on multiplie les votes et les débats pour formater des moutons de panurge. Cet objectif politique présenté comme une simple socialisation est destiné à déraciner l’enfant, à déconstruire les valeurs acquises dans la famille. Le terme socialisation vise l’intégration de l’enfant dans le collectif multiculturel, mais en fait, il est fondamentalement dirigé contre la famille. La socialisation est inscrite dans l’article 1er de la loi sur le renforcement de l’obligation scolaire, ce qui justifie pour l’EN et l’Etat la priorité de la scolarité en établissement. Le fait d’avoir lié instruction et socialisation est une stratégie pour déchoir la famille de sa prétention à instruire ses enfants. Cette nouvelle définition de l’instruction obligatoire qui intègre la socialisation en établissement est contradiction (d’un point de vue juridique) avec l’article du code de l’éducation relatif à la liberté de l’IEF qui n’impose en rien un enseignement fourni en présence « des pairs ». Deux lois qui se contredisent, c’est juridiquement anormal et cela devait faire l’objet d’un recours… mais l’IEF démunie dans le domaine juridique, n’a pas réagi.
C’est donc le concept du groupe classe qui oppose la compétence de l’EN à celle de l’IEF. La classe est alors un laboratoire social destiné à détruire le sentiment de la singularité, et c’est de confronter chaque enfant à la norme du groupe, d’en faire un être socialisé version « chiotte publique». C’est la méthode chinoise, mais en douceur, car l’EN ne violente pas ouvertement, elle crétinise… D’un côté, l’IEF rêve d’une enfance paradisiaque et de l’autre l’EN, prépare des moutons de panurge. Mais dans les deux cas, on abolit l’autorité magistrale et la transmission du savoir.
Ceux qui soutiennent qu’instruire l’enfant est une forme d’abrutissement mental, confondent instruction et endoctrinement. L’effort d’apprendre, que je crois incontournable, n’est pas une violence, c’est une appropriation consentie qui fait appel à l’intelligence, à la réflexion et à d’autres aptitudes, dont la curiosité intellectuelle (faut-il l’ajouter). Celui qui ne veut pas apprendre a le droit d’échapper à la scolarité obligatoire, car la scolarité exige une adhésion de l’enfant. Fréquenter l’école sans le désir d’y être pour s’y instruire, c’est rendre l’école vaine, c’est en faire une garderie.
La république en parquant les jeunes dans les établissements scolaires pour les occuper et les soustraire à la rue, fait de l’école et des collèges des centres éducatifs. La république en imposant par dogmatisme la scolarité obligatoire a détruit la valeur de l’école et du collège, elle les a détournés de leur vocation. Elle a exposé les enseignants à la violence des élèves; elle a exposé les élèves à la violence des cancres; elle a exposé les enfants en quête de connaissances à la violence de ceux qui méprisent la démarche intellectuelle. L’IEF trouve toute sa raison d’être dans cette contestation de l’école obligatoire et de ses ghettos intellectuels .
Je vous accorde que les enfants n’ont pas les mêmes dispositions pour apprendre et que l’apprentissage collectif est fondamentalement contre nature. Apprendre est une démarche personnelle (rythme, méthode, choix des matières) et ne justifie en rien l’évaluation par un tiers. Comment peut-on avoir envie d’apprendre dans un merdier (une classe) qui réunit des crétins et des individus dont la curiosité est en quête de connaissances. La violence scolaire consiste à exposer les enfants curieux et intelligents à la rivalité des ânes, notamment au cours de ces fameux débats qui se déroulent dans les classes. J’utilise des mots que la bien pensance interdit pour dénoncer l’idéologie égalitariste. Si l’école a un rôle à jouer, c’est précisément d’aider des enfants dont les familles n’ont ni le désir ni l’aptitude nécessaires pour encourager l’instruction de leurs enfants. Cependant en l’état actuel, l’école est contre-productive: elle ne fait que justifier par des étiquettes psychologisantes les échecs de certains enfants, inadaptés à cette industrie collective. Le bon sens veut que tout enfant soit reconnu dans sa différence. Mais ne soyons pas utopistes: la relation de l’enfant envers la culture découle souvent de l’intérêt que porte son environnement familial envers celle-ci. Utilisons ici la notion d’habitus.
S’il existe cependant en IEF des familles qui ont l’ambition d’instruire eux-mêmes leurs enfants et de leur donner l’accès à « la Culture » (terme qui admet toutefois différentes formes de cultures), ces familles sont très discrètes, contrairement aux adeptes de l’unschooling. Il semble qu’elles aient été trop souvent prises à parti pour leur attachement aux apprentissages. En IEF, on rencontre outre la pression de l’EN, une forme de pression entre familles lors des rencontres entre familles, ce qui fait que les familles qui pratiquent le homeschooling évitent de s’affronter (sur le terrain pédagogique) avec le courant unschooling . Ces familles ne se rencontrent donc pas parce qu’elles n’ont rien en commun et ceux qui se réclament le plus fortement de « l’IEF » sont souvent les unschoolingues dont le prosélytisme prend parfois un aspect sectaire. Les mesures anti-IEF prises par l’Etat ont cependant freiné la propagation du mouvement unschoolingue qui se fait plus discret.
Le socle commun vient en contradiction avec les dispositions règlementaires antérieures qui obligeaient les parents à justifier leur devoir d’enseignement au terme de la scolarité obligatoire, c’est à dire à 16 ans. On peut craindre que la pression actuelle, due au socle commun et au dispositif d’évaluation qui l’accompagne, ne mette les parents face à un bulldozer administratif qui les écrasera. C’est la dernière bataille avant la liquidation de l’IEF.
Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est militer contre le monopole de l’EN et dénoncer son escroquerie, son incompétence – ce qui implique de ne pas l’accuser d’autoritarisme, mais de crétinisation du peuple en raison des programmes au rabais et de l’idéologie qui tue l’excellence et le désir d’apprendre. Hélas la dominante unschoolingue de l’IEF ne peut soutenir de telles accusations, car elle partage avec l’EN la même idéologie de rejet de la Culture et de l’enseignement. Ce qui les différencie, c’est la politique forcenée de l’évaluation et de la socialisation que mène l’EN totalement opposée à l’éducation « naturelle » des parents unschoolingues, sinon c’est bonnet d’âne et blanc bonnet ! Au royaume des ânes, l’EN et les unschoolingues se partagent le trône!
Quand l’IEF est menacée de disparition, quelle est l’issue pour nos enfants?
Voici donc comment se termine le parcours de l’IEF que moi et d’autres avons subi, et à cette occasion je fais un bras d’honneur à la clique des cons qui s’acharnaient sur nous et nos enfants, Ma solution n’est pas idéale, car nous quittons l’IEF pour retourner dans une école étrangère, mais les esprits subtils ne manqueront pas d’apprécier la saveur de notre lettre de résiliation du « contrat »…
Personnellement bien qu’étant armé pour résister à l’occupant des cerveaux juvéniles, je n’en ressentais pas moins l’inconfort de mon choix de l’IEF. L’affrontement permanent avec les crétins mandatés par l’Etat « qui viennent jusque sous nos toits » enlever les enfants, crée une insécurité, un stress familial, au point qu’il fallait vivre avec la volonté de tout quitter si la menace se précisait, si l’arbitraire administratif nous condamnait à renoncer à notre droit fondamental d’assurer librement l’éducation de nos enfants. J’étais en guerre contre l’occupant. Surveillé par une inspection académique qui harcelait le maire, je pouvais craindre que les rapports de plus en plus agressifs et diffamatoires n’aboutissent à des représailles.
Ceci dit, la scolarisation de notre fille à l’étranger nous a permis de constater à quel point c’est toute l’Europe qui connait une scolarisation au rabais. La situation est vraiment inquiétante. Il est temps que des établissements privés relèvent le niveau et se consacrent à redonner à l’instruction son sens. La solution est du côté de cours par correspondance, parce que les établissements sous contrat sont à la botte de l’Etat et les établissements hors contrat sont rares et pour l’instant peu convainquants.
Madame l’Inspectrice d’Académie,
Résiliation de l’IEF et de l’EN
Par la présente, nous vous informons de la décision que nous avons prise de faire résider et de scolariser notre fille Clothilde « à l’étranger », à dater du 1er juillet, ceci pour lui permettre de perfectionner ses connaissances linguistiques jusqu’à ses 16 ans. Elle pourra ainsi « échapper » (comme disait V——, une IDEN) au ghetto social et intellectuel qui résulte du tronc commun, ainsi qu’au formatage politique (prétendument « citoyen ») que l’école publique et privée sous contrat nous imposerait avec le socle commun.
L’ambition de l’école était (paraît-il) l’émancipation intellectuelle de la jeunesse, mais en réalité, la seule émancipation que vos établissements produisent, c’est de casser le lien entre l’enfant et la famille pour le livrer en pâture à une société en décadence morale et intellectuelle, un modèle que l’Europe économique impose aux français .
Nous sommes opposés au vote (surtout obligatoire), votre leitmotiv, et aujourd’hui, nous considérons que l’école « obligatoire » est une atteinte aux droits de la famille, ceci bien entendu dans le cadre de la politique menée par la gauche infâme et infecte (adepte de l’idéologie LGBT) qui vise d’une part à détruire la famille et l’identité sexuelle des individus, et d’autre part à détruire l’identité nationale des « citoyens ». Le vivre ensemble (qu’on traduira par « je kiffe les Rebeu et les fiottes ») est une idéologie que vous n’inculquerez pas à nos enfants. « Français », nous sommes, « hétéros » nous sommes ! L’école « wesh-wesh/nique la France » n’est pas la nôtre. Vous avez votre place dans les poubelles de l’Histoire de France !
Nous réaffirmons la souveraineté de la famille en matière d’éducation et sa liberté de choix dans les méthodes d’enseignement – et je parle « d’enseignement » et non de cette méthode perverse, de cette « imposture intellectuelle » qui se résume en quatre points : « expérimentation, hypothèses, conclusion et QCM ». Vous encouragez l’obscurantisme en détruisant les disciplines essentielles de la culture française : l’Histoire, les lettres, prioritairement et pour le reste, vous formatez les jeunes par un ersatz d’enseignement orienté vers l’économisme. Vous exercez cette domination par des lois de plus en plus liberticides dont vous êtes les concepteurs : vous allez dans le sens du totalitarisme.
Vous êtes une secte soudée par le corporatisme et la volonté malsaine d’agir sur la conscience des jeunes, proies faciles de vos révolutionnaires de salle de classe pour leurs manipulations pédagogistes. Votre volonté d’égalitarisme et de destruction de la Culture patriarcale et bourgeoise sert les intérêts de ceux qui veulent la décadence de la France. Vous trahissez la Nation en étant au service de ses maîtres étrangers tout en agitant vos petits drapeaux républicains. Nous savons qu’un fonctionnaire de l’EN, éducateur autoproclamé, s’autorise à exposer les enfants « des autres » au brassage ethnique, tout en protégeant ses propres enfants de la promiscuité avec le prolétariat issu de l’immigration. Vaste débat que la droite nationaliste connaît bien.
La pression de l’éducation nationale qui se comporte comme une Stasi scolaire a assez duré! L’emprise idéologique de l’Etat sur l’enfant par le moyen de cet appareil « éducatif » a assez duré ! La « crétinisation programmée » imposée par des programmes qui s’écartent de la transmission de connaissances pour les remplacer par des « compétences », votre haine du savoir, nous les conchions !
L’idéologie républicaine qui prétend utiliser l’école comme un laboratoire politique, un creuset, une tour de Babel où se brassent des populations de tout milieu social, de toutes cultures et de toutes nationalités, notamment afro-arabes, est en réalité qu’une « chiotte publique » parce que les enfants apprennent le jargon des banlieues (le « wesh-wesh », le « je kiff la meuf », le « c’est trop bien » et le « nique ta race ») plutôt que la langue de Victor Hugo, de Baudelaire et de Zola. Faut-il rappeler que l’apprentissage de l’écrit, vous l’avez éliminé, véritable catastrophe nationale, et ce faisant, vous faites des jeunes des « crétins » condamnés aux débats entre « pairs ». La « culture » acquise par « les pairs » nous la conchions.
Quant aux rapports de vos contrôleurs qui ne sont que des torche-culs, des dossiers fabriqués, mensongers et diffamatoires, ils ne méritaient aucune réponse. Je pense en particulier au rapport de R——, IPRIA, dont la perfidie et la malhonnêteté fut exemplaire : un rapport qui déroulait des informations hallucinantes sur notre famille et sur les activités de notre fille. Ou encore celui de V——- qui voyait dans « le père » (son emprise éducative) une sorte de réincarnation de « Barbe bleue ». Ce sont des documents éloquents que je publierai en temps voulu. Des inspectrices fanatiques et dénuées de tout scrupule ont défilé chez nous avec un pouvoir de nuisance instrumenté par l’Etat républicain et par des crétins patentés qui prétendent transformer la France en se servant de l’école!
Nous sortons notre fille de votre cadre réglementaire, car à dater du 1er juillet 2014, elle réside à l’étranger (la loi de contrôle de l’IEF ne prévoyant pas que nous vous indiquions son adresse, elle ne vous sera pas communiquée). Nous mettons ainsi un terme à l’instruction en famille soumise à la loi de 1998 et à ses décrets. Par voie de conséquence nous mettons un terme aux contrôles pratiqués par l’EN, juge et parti, hostile (c’est un euphémisme) aux familles et surtout à celles qui résistent à son emprise sur l’enfant: ces contrôles, véritable porte ouverte aux ignominies pédagogistes, sont donc ter-mi-nés. Celui du 2 juillet n’a plus lieu d’être.
Lors de ses séjours « touristiques » en France, notre fille pourra se prévaloir d’être scolarisée à l’étranger et « d’échapper » ainsi à vos prétentions éducatives.
Veuillez agréer, Madame, l’assurance de notre parfaite considération.
Cet article a sans doute incité des parents qui se réclament de l’unschoolingue à donner leur point de vue. Un personne en particulier m’a adressé deux messages que je vais exceptionnellement publier dans mon article et auquel je vais répondre.
2/ MA REPONSE AUX ARGUMENTS DE SAMLOUIS, UNE MERE QUI ME LIT AVEC DES ACCES DE RIRE, CE DONT JE ME REJOUIS.
J’ai la réputation d’être le diable dans l’Eglise du Salut de l’Enfant (qu’on j’appelle aussi IEF). On a écrit également que je suis très controversé parmi les « unschoolingues ». Là, j’éprouve presque une certaine joie. Une lectrice que je respecte pleinement, malgré certaines divergences, m’a laissé un long message auquel j’entends répondre. Ma réponse est sans concession, « tranchante » (en effet), mais sans animosité ni mépris:
Je cite ma lectrice :
Je pense qu’effectivement : » En lisant les articles de votre blog, on se prend à rire, tellement les idées développées sont incongrues. Comment pourrait-on imaginer qu’il soit possible de laisser volontairement un enfant dans l’ignorance. »
Mais je crois aussi que sans comprendre vraiment les raisons qui motivent les choix de ces familles on ne peut se positionner d’une façon si tranchante !
Nous avons choisit l’unschooling.
Parce que le programme de l’EN est pauvre et inadapté à nos enfants.
Qu’il impose certaines connaissances inutiles et en oublie d’autres. Que lorsque des matières sont abordées elles le sont de façon incomplète ou orientée…
Que les rythmes ne sont pas non plus adaptés aux enfants et que les pédagogies (lorsqu’il y en a) sont exclusives.
La méthode d’évaluation et de notation ne permet en rien de connaître vraiment le niveau « scolaire » d’un enfant. Parfois de vérifier si une notion est « retenue » mais rien ne garanti qu’elle sera véritablement acquise sur le long terme et réutilisable dans la vie.
Nous avons donc décidé dans un premier temps de nous tourner vers le homeschooling, via des cours agrées par l’EN.
Or, les pédagogies certes plus adaptées restent basées sur des acquis réglementés et des évaluations ayant même vocation.
Certes on peut jouir d’une plus grande liberté d’organisation, creuser d’avantage puisqu’on a plus de temps, varier les activités « extra-scolaire », et donc en fait, faire du unschooling en plus du homeschooling !
Pour finir le unschooling est très adapté à notre famille, et tout en gardant à l’esprit un minimum d’acquisitions indispensables telles que le calcul élémentaire et la lecture, pour le reste tout vient à point à qui sait attendre.
Chacun de nos enfant a des acquis différents dans des domaines qui leur plaisent.
J’étais tentée ici de vous faire l’inventaire des connaissances spontanément acquises pàar mes enfants mais ce serait trop long et peut-être n’y croiriez-vous pas…
Mais j’ajouterai quelques questions à votre moulin :
Écolo ? Ne serait-ce pas un cliché ?
En asso ? Pour quoi faire ? Je n’en faisais pas partie avant…
Sociables ? Oh que oui !!
Aucun des mes enfants n’est mal à l’aise devant qui que ce soit, ce qui ne signifie pas qu’il n’ont aucune limite ni respect… Mais ils sont à l’aise. Il ne sont pas effrayés par les personnes qui les entourent et ne sont pas rejetés par ces personnes lorsqu’une question fuse…
Une fois adultes, il n’auront pas de complexe d’infériorité lors d’entretiens d’embauche ou face à des personnes riches d’expérience à partager…
Ils sont des enfants, pas des chiots comme vous le dites, donc autant dignes de respect et d’intérêt que n’importe quel adulte. Et ce n’est PAS ce qu’on leur apprend à l’école.
L’école leur apprend à rentrer dans un moule, à adopter un attitude, un comportement et une « philosophie » imposés.
Il y apprennent que la société est faite de castes (classes d’age), que si on est pas dans sa classe on est supérieur ou inférieur (quel est donc ce critère ???).
Il apprennent à se défendre avec des coups, ils sont punis et humilliés.
Sociabilisés ? Oui !
Socialisés ? Un tout autre débat personnel à chacun, à savoir est-ce que nous adhérons au système éducatif, économique , politique ou social ?
Je ne sais pas qui vous avez rencontré… Ni même si vous avez vraiment rencontré ces familles…
Mais sur les 8 familles que je connais, seule une correspond à votre description (et seulement sur certains critères), et leurs enfants étant très petits ils ont tout le temps de changer de cap !
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Peut-être la protection de leurs enfant est-elle un devoir des parents ?
Les enseignants râlent de devoir éduquer en plus d’instruire, et vous vous portez contre les parents qui eux choisissent d’assumer complètement leurs enfants ?
J’ai été enseignante et j’ai vu des enfants malheureux parce qu’ils avaient besoin de bouger, d’autres malheureux parce qu’ils allaient moins vite que les autres et ne pouvaient suivre ou comprendre et que nous ne pouvions pas toujours les aider parce qu’il faut avancer ! D’autres encore qui s’ennuyaient parce qu’ils avaient déjà compris, fini, et « refini » !!
J’ai aussi vu bien des parents se décharger totalement de leurs enfants à la porte de l’école !
J’ai aussi connu des parents qui n’instruisaient pas leurs enfants pas plus qu’ils ne les éduquaient (ne peut-on pas d’avantage ici parler de coca/tv/chips ??).
Le sens de l’effort ne s’apprend pas en s’efforçant à ingurgiter des notions saucissonnées et sans aucun lien entre elles…
Les enfants ne sont pas plus de oies qu’ils ne sont des chiots !
C’est faire insulte à leur intelligence.
Ils ont besoin de comprendre avant d’apprendre, là peut-être tout le monde commence à être d’accord…
Pourquoi la grammaire en CE1 ?!!
… Le sens de l’effort s’apprend en s’efforçant à faire un travail bien fait et abouti.
Ma fille veut apprendre l’anglais et elle s’y applique car elle veut réussir !!
l’un de mes fils déteste rater quelque chose, il apprend à dépasser son propre caractère et à affronter ses échecs pour terminer, recommencer ou améliorer ce qui lui semble insatisfaisant !
Lorsqu’on apprend un morceau de musique au piano ou à la flûte, la réussite dépend de la persévérance…
Ha mais c’est vrai, on ne fait plus de musique à l’école…
Stop, arrêtons la propagande et la désinformation !
Je vais répondre à ce commentaire qui est typiquement celui de parents qui justifient leur pédagogie plus ou moins unschoolingue avec des arguments stéréotypés, l’essentiel étant de prétendre qu’ils adaptent le rythme et les méthodes d’apprentissages à leur enfant – ce qui est un argument stratégique courant, mais qui sert cependant à masquer la conception que ces parents ont de l’instruction.
En France on a deux catégories d’imposteurs notoires : l’EN qui prétend instruire, mais qui n’a comme but que d’imposer un formatage pour répondre à la demande des entreprises. D’autre part, il y a des parents qui réduisent l’instruction à des connaissances « utiles », enseignées par des méthodes ludiques pour ne surtout pas traumatiser leur enfant! Les deux extrêmes se rejoignent cependant. Je ne parle pas des authentiques unschoolers qui rejettent l’instruction et préconisent une méthode naturelle d’apprentissage (ils osent) . Pour l’essentiel cette méthode consiste à laisser l’enfant acquérir ce que bon lui semble, là où il le trouve, quand il en ressent le besoin.
Bien sûr il existe aussi des familles dont la vie quotidiennes est un livre ouvert sur la Connaissance et le Savoir, ce qui bien sûr dispense leurs enfants de fréquenter l’école. Je dirais même que la fréquentation de l’école les mettrait en danger!
Quand on lit votre commentaire, qui, contrairement à mon blog, ne fait pas rire, ou du moins n’en pas l’intention, on se dit que le propre de l’unschooling, c’est de changer de discours et de costume en fonction du type d’argument qu’on lui oppose. Votre version du « unschoolingue » s’inscrit dans l’idéologie des années 68 et tient plutôt des pédagogies Freinet, c’est à dire déprogrammées, axées sur la participation et la créativité de l’enfant. Ceci dit sans parti pris. Je note cependant que vous voyez la scolarisation comme une suite d’agressions et d’astreintes réglementaires contraires l’une et l’autre à la nature de l’enfant et à son intelligence naturelle. Là on tombe dans l’angélisme.
Vous avez commencé par pratiquer un type de formation à domicile (d’enseignement) considéré comme du « homeschooling »: un programme d’instruction qui suivait plus ou moins les cours par correspondance vendus par la fabrique du Crétin (l’EN). En écrivant cela, vous nous servez la soupe des unschoolers. En gros votre argument consiste à dire « j’ai bien essayé, j’étais pleine de bonne volonté, mais j’ai découvert que c’était loin d’être qualitatif et productif (tiens vous êtes aussi productiviste), alors nous avons décidé de nous lancer dans le unschoolingue ». Ceci pour montrer que vous n’êtes au fond que des parents pragmatiques, ni extrémistes, ni sectaires, tout simplement des parents protecteurs, attachés au besoin de votre enfant et à son épanouissement. Je sors mon mouchoir et j’essuie une larme d’attendrissement! Vous devriez faire une brochure qui résumerait une fois pour toute les mérites de l’unschoolingue et qu’on afficherait sur tous les sites IEF, ce qui vous éviterait de nous faire l’article toutes les 5mm.
Prendre ses distances envers les programmes de l’EN est certes recommandé, non pas tant parce qu’ils sont « réglementés », qu’en raison de l’extrême médiocrité de cet enseignement et de ses exécrables objectifs politiques (sa propagande pour l’idéologie économique et européenne). Les programmes de l’EN tournent le dos à l’instruction et de nombreux auteurs (et enseignants) ont dénoncé la dérive « éducative » qui prend la place de la mission d’instruction. Le but de l’école est aujourd’hui indéniablement celui de la crétinisation programmée du peuple : c’est d’ailleurs ça le vrai sujet qu’il faut aborder en France et en Europe. Il faut détruire l’EN qui a montré qu’elle est au service des affaires et du pouvoir, et qu’elle n’est qu’une usine à fabriquer des crétins et des moutons.
Votre changement de pédagogie est donc en partie compréhensible: « Parce que le programme de l’EN est pauvre et inadapté à nos enfants. Qu’il impose certaines connaissances inutiles et en oublie d’autres. Que lorsque des matières sont abordées elles le sont de façon incomplète ou orientée… Que les rythmes ne sont pas non plus adaptés aux enfants et que les pédagogies (lorsqu’il y en a) sont exclusives. » Mais certains de vos arguments sont de peu d’intérêt et viennent en contradiction avec votre critique d’une école normative : « La méthode d’évaluation et de notation ne permet en rien de connaître vraiment le niveau « scolaire » d’un enfant. Parfois de vérifier si une notion est « retenue » mais rien ne garanti qu’elle sera véritablement acquise sur le long terme et réutilisable dans la vie. » Quel besoin avez-vous de connaître le niveau scolaire de votre enfant quand vous rejetez l’école et optez pour une pédagogie au rythme de votre enfant, en déclarant que cela prendra le temps qu’il faudra!
Améliorer les programmes dites-vous? Encore faut-il que le « contenu » de votre programme « réformé » ou « libéré », ait suffisamment de consistance pour permettre à l’enfant d’acquérir ce qu’il convient d’appeler un « savoir » et une « formation intellectuelle » ? Sans tomber dans la standardisation, il y a cependant des matières, des connaissances et des progressions incontournables! Alors dire: « j’en prends et j’en laisse, je réoriente, j’améliore », je complète… ou je ne sais quoi, en ajoutant que vous « fûtes enseignante », histoire de crédibiliser votre discours, ça ne me convainc pas. Quel genre d’enseignante avez vous été et avec quel bagage? La façon dont vous traitez ces questions indique que vous n’avez pas une formation universitaire. Alors quel genre d’enseignement avez-vous pratiqué?
Quand vous dites « pauvre », j’aimerais assez lire dans votre contestation en quoi il est pauvre, car cette indigence que vous dénoncez dans l’enseignement scolaire, comment l’expliquez-vous ? Quel sens politique lui donnez-vous ? Certains contenus sont « inutiles » dites vous… ? Est-ce que vous avez perçu que tout ce qui vous semble inutile est utile pour le formatage des futurs crétins!
La question de fond est de savoir ce que c’est que la Culture et qui peut prétendre en bénéficier ? Je vous en donne une définition personnelle: La culture, c’est tout ce qui permet de comprendre le monde dans sa réalité actuelle physique et humaine, avec une connaissance historique des étapes de sa transformation, pour arriver à l’état actuel du monde et des connaissances. La Culture suppose aussi des connaissances et les raisonnements dont on peut se servir pour mettre à distance les contraintes imposées par la société, ses idéologies et ses appareils de propagande. Il manque à cette définition une formation intellectuelle, philosophique et morale. Cette culture n’est surtout pas celle que l’EN impose au peuple .
La suite de votre second commentaire justifie (selon vous) le virement de votre pédagogie: « Nous avons donc décidé dans un premier temps de nous tourner vers le homeschooling, via des cours agrées par l’EN (!!!!!). Or, les pédagogies certes plus adaptées restent basées sur des acquis réglementés et des évaluations ayant même vocation. Certes on peut jouir d’une plus grande liberté d’organisation, creuser d’avantage puisqu’on a plus de temps, varier les activités « extra-scolaire », et donc en fait, faire du unschooling en plus du homeschooling ! »
Votre critique ne vise que le caractère « réglementaire » de l’enseignement d’état: ce sont là les arguments classique des unschoolers: libérer l’enfant et la famille du carcan scolaire. Soit mais après ??? Venons-en à l’aspect le plus falsifié de votre argumentation: vous faites comme s’il n’existait que deux possibilités : le homeshooling et le unschooling! Votre commentaire tourne alors à la propagande en faveur du unschooling, car selon vous, quand on se libère du homeschooling (du plagiat scolaire), la seule alternative serait le unschooling. Ah bon ?
Il existe entre le programme d’instruction au rabais imposé par l’école et le programme de libération au rabais que vantent les unschoolers, différentes façons de concevoir l’instruction tout en gardant ses distances envers les normes scolaires (qui d’ailleurs ont varié dans le temps, selon l’ambition et l’idéologie politique du ministère de l’EN), mais ces différentes conceptions de l’instruction supposent bien sûr une formation des parents qui se prétendent « instructeurs » (voir l’association « Parents Instructeurs de France »). Il y a notamment un enseignement classique à domicile, tel qu’il fut pratiqué par les élites, les familles traditionnelles, les artistes, les lettrés, etc. On appelait cela « le préceptorat », car les parents avaient la modestie de ne pas prétendre tout enseigner eux-mêmes, à moins que trop occupés, ils aient dû s’en remettre à des précepteurs. L’enseignement n’est pas instinctif, sensoriel, affectif, comme on le lit dans certains blogs de unschoolers qui raisonnent à ras des pâquerettes!
Mais les unschoolingues font l’économie de la charge financière du préceptorat, car la pédagogie unschoolingue est gratuite, c’est son avantage. Elle n’exige des parents qu’un peu de temps, tout en s’occupant des activités quotidiennes de la famille. Ces parents dont vous dites faire partie, consacrent cependant un temps important aux sorties que vous appelez « extrascolaires »… principalement des visites de musées. D’ailleurs on ne rencontre plus dans les musées que des parents unschoolingues qui y « instruisent » leurs enfants et gardent les tickets d’entrée pour prouver qu’ils y ont passé une journée « instructive » avec sandwich et coca-cola! (note d’humour).
Pour être « parents instructeurs », il faut savoir ce que c’est que l’instruction (rien à voir avec la préparation de la pâte à tarte pour apprendre à l’enfant à compter… ou d’autres conneries de ce genre). Il faut donc être instruits et il faut en outre reconnaitre la valeur de l’instruction et de ses fondamentaux. L’idéologie des unschoolers, c’est de dire que l’instruction n’est qu’un produit scolaire et que libérer l’enfant de l’école, impose de le libérer de l’instruction obligatoire. refusant à toute forme « d’enseignement » , ils laissnt l’enfant « s’épanouir sans contrainte»: il prend ce qui lui semble bon et rien d’autre (la fameuse pédagogie fondée sur la curiosité et le questionnement de l’enfant). La belle enfance que voilà !
La notion d’instruction, implique hélas des contraintes: ce n’est pas la liberté de ne rien faire, c’est au contraire un itinéraire laborieux pour les parents et l’enfant. Si l’instruction est reconnue par les parents, s’ils sont assez instruits pour en comprendre l’intérêt, il faut qu’ils aient la volonté de proposer à l’enfant autre chose que des informations ordinaires, vulgaires et souvent ludiques, voire stupides (par exemple celles qu’on lui inflige par ma télé). Cela suppose que les parents payent des formations de qualité par le biais de cours en ligne, mais actuellement le marché de la connaissance est tenu en main par l’EN et par quelques officines qui travaillent pour elle. Tout le champ de la Culture est contrôlé, formaté par le système politique et étatique : les livres d’instruction vendus dans le commerce sont calquée sur les programmes scolaires.
Les parents sont alors contraints de suivre la voie de l’EN ou se procurent des cours « utiles » en rapport avec les programmes: cours de maths, cours de sciences. Les cours de langues sont les seuls qui ne sont pas systématiquement calqués sur le programme scolaire (méthodes audiovisuelles souvent bien plus performantes que les cours de l’EN). Avec cette visée utilitariste et pragmatique de l’enseignement, ils peuvent assurer à leur enfant une formation basique, dont ils se satisfont à bon compte, mais qui n’a rien à voir avec la Culture, car la culture suppose l’enseignement de l’histoire (aujourd’hui disparue des livres et des cours en ligne) et des lettres (des classiques lus et analysés en profondeur), matières qui sont exclues des programmes ou traitées d’une façon très orientées, très appauvrie en effet.
Les parents unschoolingues rejettent les contraintes d’apprentissages et veulent réduire le savoir à quelques domaines de connaissances « utiles » et surtout acquises sans effort: « ça vient en temps voulu », disent-ils comme vous le dites… bref, c’est la négation de la Culture! Pour justifier leur défaillance, ils arguent que la culture s’acquiert tout au long de la vie.. . Il y a aussi ceux qui ne cherchent qu’une adaptation professionnelle en épargnant à l’enfant de tout ce qui ne répond pas à cet objectif: économie d’effort!
Les parents qui veulent encore mettre l’enfant en présence de la Culture doivent aujourd’hui rechercher des cours qui malheureusement sont devenus introuvables (notamment en histoire) et puiser parfois dans d’anciennes éditions (Lagarde et Michard), etc. S’instruire, c’est s’élever au dessus d’une somme de connaissances essentiellement basiques et éventuellement fausses, c’est aussi former le raisonnement. Peu de parents sont aptes à accompagner l’enfant dans l’acquisition des connaissances scientifiques, car tout évolue très vite. La culture est aujourd’hui un champ de connaissances tellement vaste, qu’il faut certes faire des choix. Les parents instructeurs doivent donc définir un programme d’enseignement ou inscrire leurs enfants au CNED, cette officine qui rapporte du fric à l’EN tout en vendant de la merde. Cette augmentation du volume des connaissances et de leur complexité remet en cause l’instruction en tant que Culture polyvalente, et la compétence parentale, sauf si les parents s’en tiennent aux programmes au rabais du collège !
Il y a toujours eu des gens instruits et des gens peu instruits, et entre les deux, il y a différents degrés d’instruction et de spécialisation. L’IEF qui est occupée par la tribu unschoolingue, tente de faire la promouvoir d’ une culture basique hors des standards que la caste des enseignants a érigé comme la norme de l’instruction. Les unschoolingues font la promotion d’une anti-culture acquise « naturellement », sans effort, sans évaluation, sans discrimination, sans programmes, sans progression. C’est la revanche de ceux qui ont été brimés (« déprimés ») par l’école contre ceux qui ont été « primés », Stigmatisés à vie par l’école, ils veulent soustraire leurs enfants à cette expérience mutilante. L’école a trop longtemps servi de tremplin social aux futurs adultes, ce qui suppose la notation, « le casier scolaire », au lieu d’offrir à l’enfant la possibilité de se former intellectuellement. Cette formation intellectuelle doit se faire en dehors tout contrôle imposé, mais elle admet un contrôle librement consenti entre l’enseignant et l’enseigné. La formation professionnelle au contraire est totalement orientée vers l’évaluation; elle est soumise aux attentes des entreprises, ce qui n’est pas une bonne chose non plus.
Il existe des parents qui suffisamment formés, peuvent faire cet accompagnement, mais combien se contentent de bricolages pédagogiques qui tiennent de la caricature ou du vide, encouragés par la vague unschoolingue qui soutient qu’enseigner est un acte de barbarie. Qui peut aujourd’hui faire un état de la compétence des parents à instruire ? Surtout pas l’EN, car de par sa position totalitaire, elle est radicalement hostile à toute concurrence dans la fabrication du crétin (J. P. BRIGHELLI, « La fabrique du Crétin »), ce qui la disqualifiée pour assurer cette expertise! Aujourd’hui, on est retourné à la case « obscurantisme » et une partie de l’IEF qui se définit sous l’étiquette « unschooling », rivalise avec l’EN pour détruire l’idée de l’instruction. L’EN « éduque » et les unschoolingues profitent de ce sabotage organisé par l’Etat français pour vider le programme d’enseignement dans les chiottes !
Vous prétendez avoir adopté le « unschooling » et l’avoir mélangé (un certain temps) au homeschooling, ce qui laisse croire que ce sont deux démarches plus ou moins complémentaires. C’est une opinion qui ne doit pas ravir vos coreligionnaires, lesquels vous considèrent certainement comme une authentique collabo! He oui, chère madame, les unschoolers ne pratiquent pas ce genre de cocktail qui leur donnerait plutôt envie de dégueuler: on ne peut pas libérer l’enfant et dans le même temps lui faire bouffer la merde scolaire! Vous prétendez faire du unschoolingue en prenant le café avec les inspecteurs qui vous contrôlent ??
Qu’est-ce exactement que ce unschoolingue que vous pratiquez ? On cherche dans vos propos ce qui le définit, mais hormi vos critiques contre « le moule » scolaire, rien dans votre texte n’indique ce vous faites de vos enfants ? C’est du » blabla » , de l’enfumage .
Vous dites que personne ne souhaite maintenir ses enfants dans l’inculture, mais Madame, ceux qui affirment cela sont précisément ceux qui nient la culture, ou qui, plus sournoisement, la dénature, la vide de son contenu pour en faire une adaptation au monde, une adaptation à la triste réalité qui nous entoure. Et là je trouve dans vos propos la confirmation de cette idéologie adaptatrice: « pour le reste tout vient à point à qui sait attendre. Chacun de nos enfant a des acquis différents dans des domaines qui leur plaisent. J’étais tentée ici de vous faire l’inventaire des connaissances spontanément acquises par mes enfants, mais ce serait trop long et peut-être n’y croiriez-vous pas… ». Je connais cette ritournelle par cœur! Que vous soyez fière de vos enfants cela se respecte, mais votre idéologie est une suite de clichés.
Partir à la recherche de la culture et du savoir, ce n’est pas éliminer l’histoire de France et la littérature française, sujets devenus dangereux et contraires à la pensée unsique, pour les remplacer par un reader digest culturel établi par le parti socialiste, les institutions européennes et la banque mondiale ! Faire du unschooling, ce n’est pas simplement laisser le navire « pédagogie parentale », poussé par un vent de liberté, voguer à la recherche de connaissances moins planifiées, moins encadrées par des normes et par des barbelés. Faire du unschooling, c’est ne pas apprendre , car apprendre, c’est contraindre et contraindre c’est aliéner disent les unschoolingues, c’est refuser de diriger l’enfant, c’est le laisser faire sa cueillette de connaissances au super marché de la vulgarisation (car l’enfant ne pourra trouver que de l’enseignement au rabais en picorant sur internet)!
La fin de votre commentaire est une concentration de slogans qui constituent la ritournelle des unschoolers.
Ceci dit, vous ne faites pas réellement du unschooling: vous faites partie de ces parents qui s’offrent une escapade en déscolarisant leurs enfants. Ils se donnent ainsi un sentiment de liberté et exaltent leur rôle de parents protecteurs, un sentiment qu’ils partagent avec d’autres parents dans leur cage d’escalier, sur des forums, etc. Leurs discours sont des litanies de slogans : rythme de l’enfant, savoir attendre, désir de l’enfant, curiosité de l’enfant, manipulations de réglettes, etc. Bref ils remplacent l’école de la crétinisation par la joie de vivre en famille. La médiocrité étant facilement contagieuse, ils risquent de tenter bien des parents qui ne voient aucune raison de prolonger une scolarité au rabais et de ce point de vue, ils n’ont pas tort.